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guerre impie ? Tôt ou tard, la patrie portera la peine de ces crimes.

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Jusqu’à cinq heures, la foule s’est promenée sur le théâtre de la lutte. J’ai vu des petites filles, venues tout doucement des Champs-Élysées, qui jouaient au cerceau parmi les décombres. Et leurs mères, souriantes, causaient entre elles, s’arrêtaient parfois, prises d’une pointe d’horreur charmante. Étrange peuple que ce peuple de Paris qui s’oublie entre des canons chargés, qui pousse la badauderie jusqu’à vouloir regarder si les boulets sont bien dans les gueules de bronze. À la porte Maillot, des gardes nationaux ont dû se fâcher contre des dames qui voulaient absolument toucher à une mitrailleuse pour s’en expliquer le mécanisme.

Lorsque j’ai quitté Neuilly, vers sept heures, pas un coup de canon n’avait encore été tiré. La foule rentrait lentement dans Paris. Aux Champs-Élysées, on aurait pu se croire à quelque retour attardé des courses de Longchamps. Et longtemps encore, jusqu’à la nuit close, on a rencontré, dans les rues de Paris, des promeneurs, des familles