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s’est dressée sur la pointe des pieds, mettant l’oreille aux lèvres de l’Amour, pour savoir s’il ne lui dirait rien.


III


Ce qu’il y a d’affreux, cette saison, c’est que la pauvre Adeline, en arrivant au Château, a trouvé, installé dans la plus belle chambre, le comte Octave de R…, ce grand jeune homme, son ennemi mortel. Il paraît qu’il est quelque peu le petit cousin de la vieille madame de M… Adeline a juré qu’elle le délogerait. Elle a bravement défait ses malles, et elle a repris ses courses, ses fouilles éternelles. Octave, pendant huit jours, l’a tranquillement regardée de sa fenêtre, en fumant des cigares. Le soir, plus de paroles aiguës, plus de guerre sourde. Il était d’une telle politesse, qu’elle a fini par le trouver assommant, et qu’elle ne s’est plus occupée de lui. Lui, fumait toujours ; elle, battait le parc et prenait ses bains.

C’était vers minuit qu’elle descendait à la nappe d’eau, quand tout le monde dormait. Elle s’assurait surtout si le comte Octave avait bien soufflé sa bougie. Alors, à petits pas, elle s’en allait, comme