du souci de voir sa fille aux mains dévotes de Mlle Rouzaire, en travaillant à la nomination de Mlle Mazeline, l’inspecteur d’académie Le Barazer, d’autre part, en faisant signer cette nomination, s’était proposé surtout de réaliser un de ses secrets désirs, celui d’unifier l’instruction primaire dans les communes où il y avait une école de garçons et une école de filles. L’instituteur et l’institutrice n’y pouvaient accomplir d’utile besogne qu’en marchant côte à côte, animés du même esprit, des mêmes croyances, résolus à enseigner les mêmes vérités. Et, depuis que Marc et Mlle Mazeline s’entendaient si bien, allaient du même pas au même avenir, la bonne semence germait enfin à Maillebois, les petits hommes et les petites femmes y poussaient ensemble pour les grandes moissons futures.
Ensuite, ce qui acheva de toucher Marc profondément, ce fut l’attitude si émue, si obligeante de Mlle Mazeline, après le départ de Geneviève. Elle lui parlait d’elle continuellement avec une affection inquiète, l’excusant, expliquant son cas en femme raisonnable que la déraison des autres trouve pleine d’une tendre sympathie. Surtout elle lui recommandait de ne pas être un mari violent, un maître égoïste et jaloux, faisant de l’épouse l’esclave, la chose que lui livre la loi. Et, sûrement, il y eut beaucoup d’elle dans la sage conduite de Marc, qui patientait, s’en remettait au bon sens, à l’amour, pour convaincre un jour Geneviève, et la ramener. Enfin, elle s’efforçait de remplacer auprès de Louise la mère absente, avec une telle délicatesse, qu’elle était ainsi devenue l’amie délicieuse, la joie du foyer si triste où le père et la fille grelottaient de leur abandon.
Par ces premiers beaux jours, Marc et Louise se retrouvaient chaque soir avec Mlle Mazeline dans leur petit jardin, derrière l’école. L’institutrice n’avait qu’à