puis le décida à saisir tout de suite du fait nouveau la Cour de cassation. Une interpellation se produisit bien le lendemain ; mais le ministre se contenta de répondre qu’il y avait là une affaire d’ordre purement judiciaire, dont le gouvernement ne pouvait admettre qu’on fit encore une affaire politique ; et une majorité considérable vota un ordre du jour de confiance, au milieu de l’indifférence où cette ancienne affaire Simon laissait maintenant les partis. À la Cour de cassation, ulcérée toujours du soufflet reçu, le procès fut mené avec une extraordinaire rapidité. Dans les stricts délais, elle cassa l’arrêt de Rozan, sans renvoyer l’ancien accusé devant une autre Cour. Ce fut comme une simple formalité, depuis longtemps nécessaire elle-même, et en trois phrases, elle effaçait tout, elle faisait enfin justice.
Ainsi, très simplement, fut reconnue et proclamée l’innocence de Simon, dans le pur état de la triomphante, après tant d’années de mensonges et de crimes.