Page:Zoloé et ses deux acolythes, 1800.djvu/106

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 84 )


foncé dans l’épais du bois. Le mouvement, l’attouchement des feuillages humides de rosée raniment les esprits de Gelna : elle veut s’écrier. — Comment, madame ? me faites vous l’injure de me prendre pour un brigand ? Je m’empresse de vous procurer tous les secours ; et vous allez croire que je m’insurge contre votre honneur ! vous en multipliez trop les preuves chaque jour, pour que j’ose y attenter. Calmez-vous : un peu de repos va vous rendre à la société qui ne saurait longtems se priver de vos charmes.

Tout en l’adulant ainsi le galant gagnait du terrein. Enfin le voilà dans un coin très-écarté dont il connaissait apparamment l’isolement. — Bon, asseyons-nous, ma reine, et surtout point de bruit. Combien tu m’as ravi, mon

ange