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la place. On se presse, on se heurte ; c’est une confusion pire qu’une séance législative du soir. Éloignez-vous, messieurs, retirez-vous, mesdames, s’écrie envain Parmesan d’une voix de tonnerre. Vous l’étouffez. Ce n’est rien que de la frayeur. À ce tumulte, à ces cris de Stentor, la belle ouvre enfin les yeux. Messieurs, je n’ai point de mal, un peu d’air. Quelqu’un m’a sauvé la vie, ajoute-t-elle avec des yeux qui interrogent les spectateurs. — Le voilà, répond un ancien militaire, c’est-ce brave citoyen. — Quoi ! c’est vous, monsieur ! en toisant de la tête aux pieds le sauveur. Il me semble que ce n’est-pas le premier service que ma gratitude doit reconnaître, monsieur. — Ah ! madame, répond Parmesan avec feu, ne parlez pas de récompense, elle est dans mon cœur.