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belles dents, un bras charmant : mais les ans, et plus encore la fatigue des jouissances outrées, ont fait, sur son teint et ses traits, des ravages cruels que l’art de la toilette, le savant mélange du blanc et du rouge ne peut réparer. Ce n’est guères que dans la liqueur des petits soupers que ses yeux lancent encore de ces éclairs qui embrâsent le cœur d’un amant.

À son lever, Lauréda annonce trente ans ; dans l’éclat de sa parure, elle paraît en avoir dix de moins. Mais ce que le tems ne saurait lui ravir, c’est un excellent cœur, un zèle officieux qui se prête volontiers à obliger par son crédit et sa bourse même ; c’est infiniment d’amabilité envers tout le monde.

On se persuaderait, en la voyant