Page:Zoloé et ses deux acolythes, 1800.djvu/78

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longer les jouissances ; c’est un devoir imposé à l’historien, il outrage les mœurs, lorsqu’il s’en écarte. Mais il me sera permis, du moins, de rendre hommage à la prévoyance qui avait presidé à la réunion de tout ce qui pouvait combler les desirs dans cet incomparable hermitage. Au moyen d’un ressort qu’un fil de laiton mettait en mouvement, on entendait un concert à dix parties, exécuté avec une précision et un charme que n’aurait pu surpasser tout un orchestre. À chaque lit de repos, répondait au fil qui communiquait à l’instrument. Il était convenu entre les amies, que chaque sacrifice serait couronné par un hymne de triomphe. Les sons harmonieux remplissaient parfaitement les appartemens, l’écho les allait porter à l’infortuné Fessinot qui exhalait vainement sa rage dans sa honteuse prison.