Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/176

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passant, s’écouleront les uns après les autres, tandis que vous demeurerez debout, monuments posthumes de ma mémoire. Oh ! fruits de mes veilles, roches que j’ai animées et pour qui j’ai accepté les intempéries du ciel, celui qui vous donna la forme et l’être va déjà vous perdre de vue ; veillez sur ma gloire d’artiste, puisque vous vivrez plus que moi. — Mais qui vient ?


SCÈNE II

LE SCULPTEUR, DON JUAN (qui entre, la cape relevée)

LE SCULPTEUR

Caballero…

DON JUAN

Dieu vous garde !

LE SCULPTEUR

Pardonnez… mais il est déjà tard, et…

DON JUAN

Attendez un instant, car je veux que vous m’expliquiez