Page:Zorrilla - Don Juan Tenorio, trad. Curzon, 1899.djvu/217

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DON JUAN

Dieu ! N’est-ce pas là la voix du commandeur ?

LA STATUE

Tu supposas toujours qu’ici tu n’avais pas lieu de m’attendre.

DON JUAN

Tu mens, car j’ai fait approcher ce siège pour toi. Arrive donc, afin de voir que, si j’ai douté, par un excès de surprise, je ne te crains pas, quand tu serais Ulloa même.

LA STATUE

Tu en doutes encore ?

DON JUAN

Je ne sais.

LA STATUE

Pose, si tu le veux, impie, ta main sur le marbre glacé de ma statue.

DON JUAN

Pourquoi faire ? Il me suffit de te l’entendre dire. Soupons donc ; mais je t’avertis…

LA STATUE

De quoi ?