laissant tomber ses regards des hauteurs de la solitude sur la ville de fumée, il s’écrie extatiquement :
Que t’en viens-tu pleurer, tempête ? Ô souvenirs.
Disparaissez ! Là-bas dans la fumée, tremblant,
Le cœur de la cité bat. Des millions de voix
Réclament en grondant le bonheur et la paix.
Ver, que veut ta douleur ? Le désir solitaire
Ne coule plus comme jadis, source secrète,
D’un cœur vers d’autres cœurs. Tout un peuple aujourd’hui
Gémit farouche et dur vers la clarté, — et toi
Tu t’oublies encor, seul, dans la volupté
De la mélancolie ?
Là-bas, ne vois-tu pas, par dessus la forêt
De cheminées et de forges, comme des poings
Se dresser menaçante l’épaisse fumée ?
Sur ton rêve de pureté, sens du travail
S’abaisser le sarcasme : vois, lui lutte, rongé
Par la saleté. Toi, dis, tu ne fis l’amour
Qu’avec ton seul désir. Plein d’une flamme impure,
Tu fus ta jouissance ; — oh ! répands cette force
Qui dans ton sang afflue, et tu te sentiras
Libre de toute faute.[1]
Répands la force qui coule à flots en toi, donne-toi ! tel est aussi le cri de joie de Verhaeren à cette époque. Les contraires finissent
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« Was weinst du, Sturm ? — Hinab, Erinnerungen !
dort pulst im Dunst der Weltstadt zitternd Herz !
Es grollt ein Schrei von Millionen Zungen
nach Glück und Frieden : Wurm, was will dein Schmerz !
Nicht sickert einsam mehr von Brust zu Brüsten
wie einst die Sehnsucht, als ein stiller Quell ;
heut stöhnt ein Volk nach Klarheit, wild und gell,
und du schwelgst noch in Wehmutslüsten ?
« Siehst du den Qualm mit dicken Fäusten drohn
dort überm Wald der Schlote und der Essen ?
Auf deine Reinheitsträume fällt der Hohn
der Arbeit ! fühl’s : sie ringt, von Schmutz zerfressen.
Du hast mit deiner Sehnsucht blos gebuhlt,
in trüber Glut dich selber nur genossen ;
schütte die Kraft aus, die dir zugeflossen,
und du wirst frei vom Druck der Schuld ! »