Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/242

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le sacrifice est peu de chose ;
Quand on est si riche en lauriers,
On peut bien donner une Rose (bis).




COUPLETS CHANTÉS

En donnant le baiser à M. Foacier de Ruzé[1].


On vous a présenté la rose ;
L’offrande était digne de vous[2] ;
De cette fleur, pour nous éclose,
La beauté plaît aux yeux de tous.
De grand cœur vous prîtes ce verre
Rempli de champagne joyeux ;
Nul honnête homme sur la terre
Ne méprise ce don des cieux.

Avec la même confiance[3]
Puis-je vous offrir mon présent ?
C’est le sceau de notre alliance,
C’est un baiser qui vous attend.

  1. Cette chanson a été dite par Maximilien Robespierre dans une fête des Rosati, le 22 juin 1787 ; la société recevait, ce jour-là, M. de Foacier de Ruzé, avocat au Conseil d’Artois et l’un des plus éminents magistrats de la province ; à peine introduit sous le berceau, le récipiendaire fut reçu par Carnot dont le discours commence en ces termes : « La société des Rosati n’est point composée de graves moralistes, etc… » ; puis Le Gay lut le joyeux diplôme, lequel était surmonté d’une couronne de roses vermeilles peintes par Bergaigne ; Charamond et Leducq offrirent la rose et le vin.

    « Ce fait accompli, continue le procès-verbal, on procéda à la cérémonie du baiser et l’on entendit une voix qui chanta, en détonnant, les couplets suivants, dans lesquels il n’y avait de faux que les faux tons du chanteur, M. de Robespierre ».

    Cette poésie a été reproduite par M. A. J. Paris, dans la Jeunesse de Robespierre, p. 180, par M. Victor Barbier, dans Les Rosati, page 51, par M. Jean-Bernard, dans Quelques vers de Robespierre, page 43.

  2. Éd. Jean-Bernard, deux points.
  3. Virgule.