Page:Œuvres complètes de Maximilien de Robespierre, tome 1.djvu/241

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Et,[1] lorsque vous me célébrez,
Vos vers découragent ma prose.
Tout ce qu’on m’a dit de charmant,
Messieurs, a droit de me confondre :
La Rose est votre compliment,
L’Épine est la loi d’y répondre (bis),

Dans cette fête si jolie[2],
Règne l’accord le plus parfait (bis)[3],
On ne fait pas mieux un couplet,
On n’a pas de fleur mieux choisie.
Moi seul[4], j’accuse mes destins
De ne m’y voir pas à ma place ;
Car la Rose est[5] dans nos jardins[6]
Ce que nos vers sont au Parnasse[7].

À vos bontés, lorsque j’y pense,
Ma foi je n’y vois pas d’excès (bis) ;
Et le tableau de vos succès
Affaiblit ma reconnaissance[8],
Pour de semblables jardiniers,



    Reigny. Mlle  de Fosseux lui présenta la Rose, Mlle  de Vacquerie le vin, Mlle  de Noyelle le baiser. M.  de Reigny nous fit le remerciement suivant :

    Je vois l’épine avec la rose
    Dans le bouquet que vous m’offrez. »

    La lecture de cette poésie permet de juger que ce n’est pas une simple improvisation hâtive.

    Disons enfin que cette pièce a été publiée, parmi les pièces justificatives, à la suite des Mémoires de Charlotte Robespierre, p. 136, dans Robespierre et les femmes, de M. H. Fleichsmann, p. 50 et suiv., et dans Quelques vers de Robespierre, de M. Jean-Bernard, p. 35.

    Note (2) de la page précédente. Éd. Jean-Bernard, pas de virgule.

  1. Éd. Jean Bernard, pas de virgule
  2. Pas de virgule.
  3. Point et virgule.
  4. Éd. Dinaux, pas de virgule.
  5. Éd. Barbier, virgule.
  6. Virgule.
  7. Éd. Jean-Bernard : bis.
  8. Éd. Jean-Bernard et Barbier, point.