Page:Œuvres de Blaise Pascal, IV.djvu/288

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182 ŒUVRES

la conduite combattue dans ladite Lettre, et dans laquelle ils sont désignez, ont assisté aux assemblées et ont opiné contre luy, et contre les regles de l’equité naturelle se sont portez pour Juges en leur propre cause ; Que l’on n’a point satisfait aux suppliques des anciens Docteurs, qui demandoient pour l’éclaircissement de la Question de Fait qu’on leur donnast suivant les usages et coustumes de la Faculté les Extraits nécessaires pour fonder leur jugement...Qu’encore qu’il ait eu tous ces sujets de plainte, et plusieurs autres qu’il passe sous silence, comme plusieurs actes refusez à des Docteurs qui les ont requis, les interruptions continuelles dont on a troublé les advis de ceux qui alloient à exempter ladite Proposition de Fait de toute Censure, le refus de toute Conference reglée, tant à son égard par la condition qui luy a esté imposée de ne pas venir pour conferer et respondre à ce qu’on avoit à luy objecter, qu’à l’esgard de plusieurs Docteurs qui l’ont demandée instamment pour un entier esclaircissement des Questions proposées : neantmoins il auroit toujours dissimulé tous ces sujets de plaintes par un sentiment de respect envers la Faculté, et par un amour de la paix. Mais il a appris qu’en procedant à l’examen de la Question de Droit commencée le 18. de ce mois, on luy a imposé calomnieusement d’avoir soustenu dans sa Lettre une Heresie condamnée par le Concile de Trente, et par la Constitution du Pape Innocent X. à sçavoir que les commandemens de Dieu sont impossibles aux Justes, quoyqu’il l’ait toùjours condamnée dans tous ses escrits, et qu’il la condamne sincerement ; Qu’ayant fait presenter par un ancien Docteur un escrit par lequel on pouvoit reconnoistre plus clairement la pureté de sa Doctrine sur la Question qui devoit estre examinée, on n’a pas voulu en permettre la lecture dans la Faculté, ny députer aucun Docteur pour l’ examiner et en faire rapport à ladite Faculté, quelque instance qui en ait esté faite par celuy qui l’ avoit présenté de sa part ; Qu’après quatre Assemblées dans lesquelles chaque opinant a parlé aussi longtemps qu’il l’a jugé necessaire pour l’establissement de son advis, il est arrivé qu’un Docteur ayant