porte pour exemple : Qu'il est permis à chacun
d'aller en des lieux publics pour convertir des femmes
perduës, encore qu'il soit vray-semblable qu'on y
pechera ; pour avoir déja experimenté souvent, qu'on
est accoustumé de se laisser aller au peché par les caresses
de ces femmes. Que répondit à cela vostre
P. Caussin en 1644. dans son Apologie pour la
Compagnie de Jesus, p. ¹[120]. Qu'on voye l'endroit
du P. Bauny, qu'on lise la page, les marges, les
avant-propos, les suites, tout le reste, et mesme tout
le livre, on n'y trouvera pas un seul vestige de cette
sentence, qui ne pourroit tomber que dans l'ame d'un
homme extremement perdu de conscience, et qui semble
ne pouvoir estre supposée que par l'organe du
demon. Et vostre P. Pintereau en mesme style I.
part. p. 24² : Il faut estre bien perdu de conscience,
pour enseigner une si detestable doctrine, mais il
faut estre pire qu'un demon pour l'attribuer au
P. Bauny. Lecteur, il n'y en a ny marque ny vestige
dans tout son livre. Qui ne croiroit que des gens qui
parlent de ce ton là eussent sujet de se plaindre, et
qu'on auroit en effet imposé au P. Bauny? Avez-vous
rien assuré contre moy en de plus forts
termes? Et comment oseroit-on s'imaginer qu'un
passage fust en mots propres au lieu mesme où l'on
le cite, quand on dit qu'il n'y en a ny marque ny vestige
dans tout le livre?
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1. Toutes les éditions écrivent par erreur [128]; W. ne donne pas de référence. — Cf. ce texte de Caussin, supra p. 173 sq.
2. W. ne donne pas la référence. — Cf. ce texte de Pintereau, supra p. 174 sq.