Parcs et Boudoirs/8

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Parcs et BoudoirsA. Lemerre (p. 44-45).

Ombrages.


Dans ce Parc, je veux être à l’ombrage d’un vieux
Marronnier que planta sans doute une marquise ;
Venez, nous passerons une journée exquise ;
Il tient tête au soleil et garantit les yeux
Des amantes et des amants capricieux.

Dans le salon tout rose et blanc, pur Louis Seize,
Ô dame de mon cœur et de mon corps, je veux
Mettre mes rêves sous vos rutilants cheveux,

Et j’aurai pour ombrage alors, ne vous déplaise,
Ces lourds cheveux séchés à l’iris pénétrant.

La nuit quand le souci de la gloire me prend,
Que je crains de rester indigne de vous-même,
Je cacherai mon front mécontent dans vos bras,
Enlaceurs captivants dont je doute et que j’aime,
Et cela jettera tous mes soucis à bas.