Aller au contenu

Peaux-Rouges et Peaux-Blanches/Chapitre 3

La bibliothèque libre.
Calmann-Lévy, éditeurs (p. 33-47).


CHAPITRE III

L’INGÉNIEUR FRANÇAIS


Comblez à demi le canal, supprimez le chemin de fer, et le paysage du Sault-Sainte-Marie sera, aujourd’hui, à peu près semblable à ce qu’il était en 1837.

Dans le village aussi, il nous faudra supprimer ces riantes maisonnettes blanchies à la chaux, le Chippewa-Hôtel, un temple protestant construit avec goût, une douzaine de magasins fort bien approvisionnés. Et quoi encore ? Ah ! les trottoirs en planches qui bordent les rues, et le pavillon, d’apparence quelque peu aristocratique, où se tient la mess[1] des officiers de la garnison du fort Brady.

Au lieu et place de ces modernités, nous aurons des cabanes moins élégantes, des voies passagères plus fangeuses ou plus poudreuses, suivant la saison, et des groupes de wigwams, en peaux de bison, tout autour de la localité.

Le nombre des Bois-Brûlés et des blancs ne sera pas aussi considérable ; mais la quantité des Peaux-Rouges sera double. La fanfare du coq domestique ne réveillera point les habitants, mais, fréquemment encore, les jappements du coyote, le beuglement du bœuf sauvage, le gloussement de la poule des prairies, troubleront leur sommeil.

Si, sur la place publique, on voit déjà parader le soldat de l’Union Fédérale, souvent, aussi, on y entend encore le terrible cri de guerre de l’Indien.

Si, au pied des Rapides, la noire fumée des navires à vapeur se marie rarement à la poussière argentée des ondes, des centaines de canots d’écorce, dirigés par d’intrépides bateliers, sauteront journellement les perfides écueils, au risque de se briser mille fois, et sans que leurs conducteurs aient, un instant, souci du péril auquel ils s’exposent.

À présent, des milliers de touristes vont, chaque année, par trains de plaisir, visiter le Sault-Sainte-Marie. La civilisation, la police, le luxe, l’ont envahi, la crinoline, c’est tout dire, y a porté ses cerceaux.

Il existe, — qui l’eût cru, grand Dieu ! — une gazette dans cette région naguère si complètement ignorée, une gazette à prétentions spirituelles, encore, le Lake Superior Journal. N’alléchait-elle pas, dernièrement, les voyageurs, curieux de parcourir les merveilles de son site, par un pompeux article, duquel nous détacherons cette ligne :

« As-tu jamais vogué sur une gondole à Venise ? » n’est plus une question. Maintenant, on demande sans cesse : « As-tu jamais sauté les Rapides de Sainte-Marie dans un canot d’écorce ? » Quiconque est capable de répondre affirmativement à cette intéressante question, peut se vanter d’avoir joui du plus agréable divertissement qu’il soit possible de se procurer sur l’eau. »


Tout en faisant mes réserves pour la vanité de clocher qui a présidé à la rédaction de cette réclame, j’avoue que le divertissement a quelque chose de fascinateur comme l’abîme, et que la scène dont on jouit sur le bord de la chute est fort émouvante.

M. Pisani, qu’on ne saurait accuser de partialité aveugle, en parle en ces termes :

« C’est un des plus beaux spectacles de l’Amérique. L’eau bouillonne et tourbillonne comme si elle s’échappait du coursier d’une roue hydraulique ; seulement le coursier a quinze cents mètres de large et quinze cents mètres de long. L’eau n’a guère plus que cinquante, quatre-vingts centimètres, un mètre, au plus, au-dessus des rochers sur lesquels et au milieu desquels elle bondit. Sans écumer précisément, elle a une teinte blanchâtre très-prononcée qui contraste avec le bleu profond de la rivière en amont et en aval de la chute. Dans certains endroits où l’écartement des rochers et la grandeur de leurs dimensions forment des enfoncements profonds, on voit se dessiner d’énormes vortex d’une vitesse de rotation effrayante. Dans d’autres, la crête des rochers dépasse les vagues qui semblent leur livrer un assaut furieux. On dirait, par moments, que cette prodigieuse somme de force vive appartient à quelque être animé, faisant des efforts désespérés pour entraîner ces petits points noirs, immobiles et inébranlables, alors que tout a cédé autour d’eux. Le fracas de ce bouillonnement immense est assourdissant, quoique nul écho ne soit renvoyé par les noires forêts de sapins qui couvrent les rives plates et noyées du fleuve. »

Un de ces vortex ou entonnoirs, comme, dans son langage éloquemment figuré, les appelle le peuple canadien-français, a reçu le nom de Trou de l’Enfer[2].

Il s’ouvre à une portée de fusil du village, entre deux chicots, dont l’un, pointu comme une aiguille, émerge à trois pieds de la surface de l’eau, et l’autre forme un bloc de granit empâté dans le rivage.

Ce bloc peut avoir quatre mètres d’élévation : il est couronné par une plate-forme étroite, du haut de laquelle on plane sur la cataracte.

Une distance de trois à quatre pas au plus sépare les deux rocs.

C’est dans cet intervalle que les eaux se précipitent et roulent sur elles-mêmes avec une rapidité vertigineuse et un vacarme particulier, caverneux, qui domine le bruit général de la chute. Nonobstant son étroitesse, le Trou de l’Enfer est fatal à toute créature vivante que le sort lui a jetée.

La tradition lui prête un nombre de victimes incroyable ; et ces victimes, rarement il les rend, — sinon broyées, hachées, — cadavres informes, méconnaissables.

Malheur à qui l’affronte, malheur à qui ne le sait éviter !

La sinistre renommée qu’il s’est acquise, le Trou de l’Enfer l’avait déjà en 1837.

Cependant, malgré la terreur dont il était entouré et le peu de sécurité que paraissait offrir le rocher qui lui sert de margelle du côté de la rive, — car ce rocher semble frémir sans cesse sous les pieds, — en 1837, comme de nos jours, c’est à cet endroit que les curieux venaient contempler les Rapides.

Par une belle et piquante matinée du mois de mai de cette année-là, debout sur la Pierre-Branlante, — ainsi la désignent les habitants du Sault-Sainte-Marie, — un jeune homme, grossièrement mais confortablement vêtu d’un paletot et d’un pantalon de drap noir, d’une casquette de même étoffe, retenue sous le menton par un cordon, et de fortes guêtres en peau, qui lui montaient jusqu’au-dessus du genou, considérait d’un œil attentif le panorama déployé devant lui.

Ce personnage n’était pas beau, dans l’acception vulgaire du mot ; mais la franchise, le courage respiraient dans sa physionomie hautement intelligente.

De longs cheveux noirs bouclés ondulaient librement sur ses épaules à la brise du matin.

Il portait une barbe de même couleur, courte et bien fournie, que caressait souvent sa main gauche. Dans la droite, il tenait un marteau de géologue, armé d’une hachette qui flamboyait aux rayons du soleil levant.

À sa tournure, à son costume, il était facile de voir que ce jeune homme était étranger au pays.

— Une riche contrée ! — murmurait-il en bon français ; — et penser que nous l’avons perdue… perdue par notre faute !… qu’elle appartient maintenant en partie à nos mortels ennemis les Anglais, dont le drapeau flotte triomphalement de l’autre côté de cette rivière ! Ah ! s’il était possible de reconquérir…

À cette pensée, il se prit à sourire :

— Allons, Adrien, continua-t-il gaiement, es-tu fou, mon ami ? Toi, expulsé de l’École polytechnique pour insubordination la dernière année de ton cours, au moment de passer officier dans le Génie ; toi, obligé de t’engager dans un régiment de Dragons et parvenu à grand’peine au grade de maréchal-des-logis-chef au bout de sept ans de service ; toi, à présent, simple ingénieur d’une compagnie en embryon, tu rêverais batailles, victoires !… Laisse là les affaires politiques, mon ami. Tu as passé la trentaine. Assez de bêtises comme ça. Songe à faire tout doucement ton bonhomme de chemin…

Un instant après, il ajouta, en se frappant sur la poitrine :

— Ça ne fait rien ! On est toujours Français, même en Amérique ; et quand on voit tout ce que nous possédions, tout ce que ces coquins d’Anglais nous ont volé…

Comme il en était là de son monologue, l’apparition d’un canot qui s’engageait dans les Rapides changea le cours de ses idées.

Ce canot d’écorce blanche, orné de figures rouges et bleues, était monté par un Indien.

— Le malheureux ! Mais il va se suicider ! s’écria Adrien, ignorant encore que, d’habitude, les Peaux-Rouges sillonnent dans leurs frêles esquifs, avec la légèreté de l’oiseau, ces abîmes inexorables.

Il venait de pousser cette exclamation, quand le canot, saisi par un courant, fut entraîné dans le Trou-de-l’Enfer, où il évolua cinq ou six fois, en décrivant des cercles de plus en plus étroits, de plus en plus rapides, et s’enfonça pour ne reparaître jamais.

Le drame ne dura pas vingt secondes.

Un moment épouvanté, sentant frissonner sous lui la roche sur laquelle il se tenait, Adrien avait fermé les paupières, croyant que le cercueil liquide allait s’ouvrir encore pour le recevoir et l’engloutir avec le canot qu’il avait vu submerger si promptement.

Prolongée, cette hallucination eût pu être funeste au jeune homme. Par bonheur, elle fut passagère comme la cause qui l’avait produite.

Adrien rouvrit les yeux.

Ses regards se portèrent machinalement, quoique avec effroi, sur le gouffre.

D’abord, il ne vit rien, n’entendit rien que le grondement des eaux en furie.

Mais bientôt, au milieu des flots, il aperçut une tête, puis l’extrémité supérieure d’un corps humain cramponné au rocher, vis à vis et à quelques pas de lui.

Le malheureux s’épuisait en efforts pour résister au tourbillon qui, comme un serpent affamé, lui serrait les reins, les cuisses, les jambes dans ses anneaux multiples.

Cet infortuné, c’était l’Indien.

Il ouvrait la bouche toute grande, il criait, il implorait du secours ; cela se voyait, cela se comprenait, mais cela n’arrivait pas aux oreilles.

Adrien était brave.

S’il eût pu sauver la victime au péril de ses jours, il l’eût fait, il se fût jeté à la nage.

Il n’y fallait pas songer. Au lieu d’une proie, l’abîme en aurait dévoré deux.

Courir au village ! Le temps ne pressait-il pas trop ?

Adrien cherche, cherche autour de lui. Il n’y a pas une planche, pas une perche !

Inspiration du ciel ! Voici un bouleau qui a crû, en ligne diagonale, dans une anfractuosité de la Pierre-Branlante, au-dessus du Trou-de-l’Enfer. L’arbre est grand, pas très-gros. Adrien se glisse à la racine. D’une main il se tient au rocher, de l’autre il porte avec sa hachette de vigoureux coups au bouleau, qui fléchit, se penche, chancelle, tombe transversalement dans les Rapides.

— Gare ! crie le jeune homme, sans songer à l’inutilité de cet avertissement.

Sa voix se perd dans le roulement de la cataracte.

Cependant le bouleau, tranché aux trois quarts, reste attaché, à son pied, par des ligaments, tandis que, accroché par les branches aux écueils des Rapides, son tronc forme une passerelle sur le Trou-de-l’Enfer.

Mais, en s’abattant, quelques rameaux ont atteint l’Indien, que l’on ne distingue plus.

Adrien s’élance sur l’arbre. Il arrive à l’endroit où le sauvage a été immergé.

Une de ses mains apparaît encore crispée au rocher.

Dubreuil casse les branches du bouleau, s’agenouille sur son pont improvisé, tend le bras, saisit cette main, et déployant toute sa vigueur, il ramène à la surface la tête et le buste du Peau-Rouge.

Mais celui-ci est affaibli, brisé par la lutte effroyable qu’il a soutenue, qu’il soutient encore.

Du geste, plutôt que de la voix, le Français l’encourage, tandis que, lui passant les bras autour de son cou, il s’arcboute, se relève peu à peu, et finit par le tirer entièrement de l’entonnoir.

— Sauvé ! et j’en remercie Dieu ! dit le brave Adrien, en s’essuyant le front, après avoir déposé le sauvage sur la tête du bouleau, dont une partie seulement trempe dans la rivière.

Comme il murmurait cet acte de reconnaissance, l’arbre, resté jusque-là à peu près immobile, s’ébranle.

Les filaments qui l’assujettissaient à sa racine ont cédé sous le poids des deux hommes : ils s’allongent ! ils rompent !

Le Trou-de-l’Enfer hurle déjà plus fort : plus vite, plus vite et plus vite il roule ses mortelles spirales. Dans un froid linceul ensevelira-t-il donc deux cadavres au lieu d’un ?

L’Indien est là, impassible, résigné. Ses lèvres remuent. Sans doute il a entonné un chant de mort.

Pauvre Adrien ! il songe à sa mère, à sa bonne et tendre mère qu’il ne reverra plus, qui jamais, non, jamais, ne saura sa misérable destinée !

À elle ! à elle, la digne et vertueuse femme, sa pensée suprême ! car le dernier lien qui retenait le bouleau à la rive s’en est séparé et déjà les vagues entraînent le tronc !

Mais non ; ils ne périront pas. La Providence ne le permettra point. Elle étend sur eux une main protectrice.

En glissant contre le rocher, le bout de l’arbre, coupé en biseau, rencontre une fente, il s’y arrête, s’y encastre. Et, loin de le desceller, les flots rageurs ne font que l’enfoncer plus profondément dans cette mortaise naturelle.

Moins d’une minute après, Adrien et son compagnon sont sur le rivage.

— On m’appelle Shungush-Ouscta, dit l’Indien au Français ; si jamais mon frère a besoin d’un bras pour le servir, qu’il se souvienne de ce nom.

— Comment, vous parlez ma langue ? demanda Adrien

— C’est la langue des vaillants.

— Merci du compliment !

— Dans ma famille, la plus puissante des Nadoessis, tout le monde la parle et l’écrit.

— Vous écrivez aussi le français !

— Une Robe-Noire[3] l’apprit à mon grand-père, qui nous donna le secret de cette grande médecine.

— Mais pourquoi vous exposiez-vous au milieu de ces récifs dangereux ?

— Mon frère n’est-il donc pas Canadien ?

— Non ; je suis Français, répondit Adrien avec une nuance de vanité.

— Français de la vieille France ? reprit le sauvage d’un ton surpris.

— Oui, de la vieille France.

Shungush-Ouscta (le Bon-Chien) attacha sur son interlocuteur un regard de respectueuse admiration ; puis, se mettant à genoux devant lui :

— Mon frère, dit-il en tremblant d’émotion, me fera-t-il l’amitié de me donner la main ?

— Comment ! s’écria Adrien surpris, mais c’est avec le plus grand plaisir que je serrerai la vôtre, mon brave. Seulement, relevez-vous, je n’aime pas les gens dans une posture semblable.

Mais le Nadoessis, prenant la main du Français sans changer d’attitude, la baisa révérencieusement.

Puis il dit en contemplant Dubreuil avec une sorte d’adoration :

— J’aime mille fois le jour où je t’ai rencontré, mon frère, car j’ai constaté que ta nation est aussi hardie, aussi adroite, que me l’avait dépeinte mon grand-père. Maintenant que j’ai vu un Français, un Français de la France, je n’ai plus rien à désirer.

— Mais ne restez pas ainsi prosterné devant moi, je ne suis pas une idole ! s’écria l’ingénieur, ne sachant trop s’il devait rire ou se fâcher.

Shungush-Ouscta se leva.

— Comment, dit-il, se porte notre chef, le Soleil ?

Pour le coup, Adrien crut avoir affaire à un fou.

— Je ne comprends pas, fit-il en secouant la tête.

Le Nadoessis sourit d’un air fin.

— Mon frère, dit-il, craint que je ne sois un traître. Mais, ni moi ni les miens n’avons accepté la violence des Habits-Rouges ou des Longs-Couteaux[4] ; moi et les miens nous sommes restés fidèles à la France. Et toujours nous la servirons, elle et ses enfants[5].

En même temps, le Bon-Chien tirait de son capot une large médaille, pendue à son cou par un cordon de cuir.

— Elle vient de nos ancêtres ; c’est l’héritage du fils aîné dans ma famille, dit-il avec orgueil en la montrant au Français.

Celui-ci ne fut pas peu étonné de remarquer, sur cette médaille, l’effigie de Louis XIV, gravée en relief, dans un nimbe de rayons de soleil.

À la pile on lisait :

DONNÉE PAR NOUS
LOUIS XIV, ROI DE FRANCE, NAVARRE
ET
AMÉRIQUE,
AU
BRAVE CHEF DES NADOESSIS.

C’était, en effet, un des symboles que les anciens gouverneurs français du Canada remettaient aux sagamos indiens quand ceux-ci avaient rendu des services à notre gouvernement.

Adrien saisit alors le sens de la question que Shungush-Ouscta lui avait faite par rapport à la santé du « chef, le Soleil. »

Le soleil ne mourant pas, l’Indien croyait que Louis XIV vivait encore et éclairait le monde de sa lumière.

— Qui vous a donné cette médaille ? demanda-t-il.

— Mon père, qui l’avait reçue de son père, qui…

À ce moment, une voix agaçante comme le grincement d’un méchant couteau coupant du liége se fit entendre.

— Ah ! par exemple ! vous voilà dans un joli état, mar’chef ! j’en aurai des maux pour astiquer votre fourniment !

  1. Cantine ou pension.
  2. Ce nom est fort commun en Amérique pour désigner les abîmes. L’enfer et le diable jouent un grand rôle dans la nomenclature des épouvantails populaires.
  3. Missionnaire.
  4. Les Anglais et les Américains.
  5. L’amour des Indiens de l’Amérique septentrionale pour les Français est si vrai, si profond, que nos rivaux eux-mêmes n’ont osé le contester, je le rappelle avec un légitime sentiment de fierté nationale. Ainsi, à l’époque de la conquête du Canada par les Anglais, en 1762, un de leurs officiers, le lieutenant Henry Timberlake, écrivait :

    « À mon arrivée dans le pays des Cherokies, je remarquai chez ce peuple un vif attachement pour les Français. Cette dernière nation a le talent de se concilier l’affection de presque tous les Indiens avec lesquels elle a des rapports, par les charmes de cette politesse qui coûte si peu et qui est quelquefois si utile, et par son attention à se conformer aux mœurs et à ne pas froisser le caractère de ces tribus, tandis que le sot orgueil de nos officiers n’a souvent d’autre effet que de les rebuter… »

    Quelques années auparavant, un officier de la Compagnie de la baie d’Hudson, J. Robson, déclarait qu’au bout d’un siècle la France posséderait toute l’Amérique septentrionale, si grande était, en ce pays, l’horreur du nom anglais. Voyez An Account of six years residence in Hudson Bay, par Joseph Robson.

    Je pourrais citer vingt témoignages semblables tant anglais qu’américains.