Petit manuel de politesse et de savoir-vivre à l’usage de la jeunesse/Ce qu’il faut observer en classe ou à l’école ; des égards que les enfants se doivent mutuellement

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Ce qu’il faut observer en classe ou à l’école ; des égards que les enfants se doivent mutuellement.

Je n’ajouterai rien à ce que j’ai dit relativement aux égards, au respect et à la reconnaissance que vous devez à vos maîtres.

2. En classe ou à l’école, restez à la place qui vous aura été assignée ; n’incommodez point vos compagnons, soit en causant, soit en les poussant, les heurtant ou les gênant en quelque manière que ce soit.

3. Si vous frappiez ou si vous faisiez le moindre mal à vos compagnons, vous donneriez une preuve de votre méchanceté. Dans ce cas, vos maîtres vous puniront toujours, lorsqu’ils en seront instruits.

4. Rendez-leur tous les petits services d’obligeance qu’ils réclameront de vous ; ne les accusez point de votre propre mouvement d’une faute qu’ils pourraient avoir commise ; si l’un d’eux vous accuse injustement, défendez-vous sans aigreur et ne gardez contre lui aucun ressentiment.

5. Soyez même avec vos camarades ou vos compagnons, prévenant et poli ; que votre humeur soit toujours égale ; évitez les querelles, et mettez la plus
grande attention à entretenir la bonne intelligence parmi ceux dont vous ferez habituellement votre société.

6. Soyez indulgent pour les autres, et très sévère pour vous-même. Rappelez-vous sans cesse que nous voyons souvent une paille dans l’œil de notre voisin, alors que, sans nous en douter, nous avons une poutre sur le dos.

7. On penserait bien mal de vous, si vous paraissiez témoigner quelque satisfaction, lorsqu’on réprimandera, ou lorsqu’on punira l’un de vos camarades, ce serait d’ailleurs pécher contre la charité chrétienne.

8. Je ne dirai rien concernant la manière dont vous devez apprendre à lire, à écrire et toutes les autres choses qui doivent compléter votre éducation. Vos maîtres peuvent seuls juger de la méthode à suivre dans vos divers genres d’étude, par rapport à votre âge, à vos facultés intellectuelles, à la rapidité de vos progrès et à l’étendue de vos connaissances ; votre devoir est de les écouter et de leur obéir en tout.