Poème sur la Loi naturelle/Variantes

La bibliothèque libre.
◄   Quatrième partie   ►


VARIANTES

DU POËME SUR LA LOI NATURELLE.


EXORDE

Vers 2 :

Sont l’exemple des rois et la leçon des sages.

Vers 19 :

L’art des vers en effet, utile au genre humain,
S’il est partout frivole, est quelquefois divin.
Qu’importe aux bons esprits que le flatteur d’Octave.

Vers 28 :

Ou qu’il décrive en vers.

Vers 31 :

. . . . . . . . . . . . Mais surtout son devoir.

Vers 34. — C’est ici que finit l’exorde dans la première édition.

Vers 35 . — Ce poëme fut aussi adressé à Mme la margrave de Bareith (voyez ci-après la variante du vers 68, Deuxième Partie). L’Exorde commence ainsi dans une ancienne copie :

Souveraine sans faste, et femme sans faiblesse,
Vous dont la raison mâle et la ferme sagesse
Sont pour moi des attraits plus chers, plus précieux.
Que ces feux séduisants qui brillent dans vos yeux :
Digne ouvrage d’un Dieu, connaissez votre maître ;
La main des préjugés défigura son être.
* Dans le fond de nos cœurs il faut chercher ses traits. (K.)

— Colini dit que ce poëme fut dédié à la duchesse de Saxe-Gotha. Voltaire lui-même, dans sa lettre à d’Argental, du 22 mars 1736, parle aussi de la dédicace à cette princesse. Ce n’était donc pas à la margrave de Bareith. (B.) kCâ VARIANTES DE LA LOI NATURELLE.

��PREMIÈRE PARTIE

Vers 1"". — Dans la premièro (■dition la première partie commençait

ainsi :

Jo n'irai point d'abord, pliilosophe orgueilleux, Sur l'aile de Platon me perdre dans les deux :

  • licartons ces romans qu'on appelle systèmes,

■ lit pour nous élever descendons dans nous-mêmes.

■ Soit qu'un être inconnu, etc.

��Vers 7 ;

Vers 9 : Vers 19

��Nous sommes sous la main...

.... Exise-t-il de nous?

��Et sans vouloir sonder d'un œil philosophique Des mystères chrétiens l'amas théologique.

DEUXIÈME PARTIE

Vers 14. — Dans l'édition de 1773, on lit :

....N'en peut caresser une.

Vers 16. — Dans l'édition de 1756, il y avait :

Ici l'heureux aîné do tout est possesseur;

Aux lois de vos voisins votre code est contraire.

Qu'on soit juste, il suffit; le reste est arbitraire.

Vers 56 :

'Oui combat l'intérêt par l'amour du prochain; Pilote qui s'oppose aux vents toujours contraires De tant de passions qui nous sont nécessaires. 'On insiste, etc.

Vers 68. — C'est ici que vient un fragment précieux que Laharpe a fait imprimer, pour la première fois, dans son Lycée, ou Cours de Litléralure. « La Loi naturelle, dit-il, adressée d'abord au roi de Prusse, et faite à Berlin, fut dédiée, dans une édition subséquente, à la sœur de ce prince, la margrave de Bareith, chez qui Voltaire passa quelque temps, après ses brouilleries avec Frédéric... Très-peu de gens connaissent les vers que le ressentiment lui dictait alors contre Frédéric qu'il avait tant exalté. Il est bien extraordinaire qu'il les adressât à la sœur d'un monarque qu'il peignait comme on va le voir. » Mais on a vu dans la variante du vers 33 de ÏExorde

�� � VARIANTES IJE LA LOI NATURELLE. 463

que ce fut à la duchesse de Saxe-Golha, et non à la margrave de Bareilli, que fut flc'dié le poemo, qui primitivement l'était au roi de Prusse. (B.)

■ Infidèle à la foi, fidèle à la raison, ' Ne s'écarta jamais do la loi naturelle. Frédéric aujourd'hui l'a pris pour son modèle; Vainqueur des préjugés, savant, ingénieux, Environné des arts, éclairé par ses yeux, Assemblage éclatant de qualités contraires, Écrasant les mortels en les nommant ses frères. Misanthrope et farouche avec un air hautain, Souvent impétueux, et quelquefois trop fin. Modeste avec orgueil, colère avec faiblesse, Pétri de passions, et cherchant la sagesse, Dangereux politique et dangereux censeur. Mon patron, mon disciple, et mon persécuteur, C'est en vain qu'il se fait une secrète étude De se cacher sa faute et son ingratitude. Dans la bouche d'un autre il hait la vérité; Elle pnrle à son cœur en secret révolté; Elle parle; il l'écoute; il voit son injustice; Sa raison, malgré lui, rougit de son caprice. 'On insiste, etc.

Vers 104. — Dans les premières éditions, immédiatement après

11 marche vers le but par le ciel indiqué,

on lit :

L'homme, on nous l'a tant dit, etc.

Dans des manuscrits on lisait :

Quel fut ce but de l'homme, et qu'est-ce qu'il doit être? Ce qu'il est : il naquit à la voix de son maître, Pour cultiver les champs, se loger, se nourrir. Vivre en adorant Dieu, travailler et mouiir.

Les quatre vers qu'on lit aujourd'imi ont été donnés dans les éditions de Kehl. (B.)

��Vers 1 25

��Et vous avez l'audace, en vos visions folles, -Orgueilleux excréments du bourbier des écoles, D'ajouter vos décrets aux volontés des cieux! Imbéciles tyrans qui nous parlez en dieux. Vous commandez aux rois prosternés dans la poudre : Ali! l'insecte rampant doit-il lancer la foudre?

��TROISIEME PARTIE

Vers 21 :

Tandis qu'à ce bourreau, loin d'oser l'arracher. Le peuple, louant Dieu, danse autour du bûcher.

�� � 464 VARIANTES DE LA LOI NATURELLE.

Vers 38 :

Le peuple circoncis vainqueur de tant de rois. Et les climats de l'Ourse, et la riche Angleterre. Le plus vil capucin, juge altier de la terre. Dans les ardents transports de son zèle hébété, Damne le genre humain de pleine autorité. Et contemple à loisir les mortels ses semblables, Pétris des mains de Dieu pour le plaisir des diables. Çà, dis-moi, tête chauve, ou toi qui dans un froc Des arguments en forme as soutenu le choc. Penses-tu que Socrate, etc.

Vers 66 :

Boyer et Tamponet jurent sur leur salut Que vous êtes sur terre un fils de Belzébut : Ils ont des partisans; et l'on honore en France De ces ânes fourrés l'imbécile insolence.

Çà, dis-moi, tête chauve, ou toi qui dans un froc Des arguments en forme as soutenu le choc,

  • Penses-tu que Socrate et le juste Aristide,
  • Solon, qui fut des Grecs et l'exemple et le guide;

' Penses-tu que Trajan, Marc-Aurèle, Titus, 'Noms chéris, noms sacrés que tu n'as jamais lus. De l'univers charmé, bienfaiteurs adorables. Soient au fond des enfers empalés par des diables?

  • Et que tu seras, toi, etc.

Vers 98 :

Qui pardonne a raison, et la colère a tort.

Vers 104. — Laharpe, dansson Lycée, VIII, 208 (troisième partie, liv. l*"", chap. II ), rapporte comme venant ici quatre vers qui sont du Désastre de Lisbonne :

Quelquefois dans nos jours, etc. (B.)

« 

QUATRIÈME PARTIE

Vers 26 :

Louis, dont la grandeur.

�� �