Poèmes (Canora, 1905)/Avec des roses
(p. 52-53).
AVEC DES ROSES[1]
Je t’avais porté ces roses, ma mie ;
Lorsque tu viendras,
Tu les trouveras
Éparses, pâlies…
Mais, à respirer leurs pétales fins,
Tu seras certaine
Qu’il me fit grand’peine
De t’attendre en vain !
Et triste, effleurant d’un baiser suprême
Les replis soyeux,
Tu sauras par eux
Que je souffre et t’aime.
Ainsi de l’amour éclos en nos cœurs,
N’attendrons-nous, chère,
Que l’ivresse amère
Des défuntes fleurs ?
- ↑ Musique de Gabriel Verdalle.