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Poésies badines et facétieuses/Le franciscain d’Imola

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LE FRANCISCAIN D’IMOLA.


Un Franciscain du couvent d’Imola,
Chez un seigneur qui logeait près de là,
Couchait un jour. Sitôt qu’il surveilla,
Pour oraison, ses draps il barbouilla ;
C’était son us. Soubrette sur cela
Vient et lui porte-un ample chocola.
En la lorgnant, le cafard l’avala ;
Puis, pour acquit, il la dépucela,
Non sans effort, car le lit s’ébranla.
Madame accourt pour mettre le holà :
Mais lui troussant et jupe et falbala,
De prime abord, moine la vérouilla.
Il redoublait, quand M. Spinola
Entre. Le Père à l’instant l’enfila
Droit par l’anus ; et trait pour trait, voilà
Un Franciscain du couvent d’Imola.