Poésies de Madame Deshoulières/39

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Théophile Berquet, Libraire (p. 143).

RONDEAUX.


Taisez-vous, tendres mouvemens,
Laissez-moi pour quelques momens :
Tout mon cœur ne saurait suffire
Aux transports que l’Amour m’inspire
Pour le plus parfait des amans.
À quoi servent ces sentimens ?
Dans mes plus doux emportemens
Ma raison vient toujours me dire,
Taisez-vous

La cruelle, depuis deux ans…
Mais, hélas ! quels redoublemens
Sens-je à mon amoureux martyre ?
Mon berger paraît, il soupire ;
Le voici : vains raisonnemens,
Taisez-vous.