Pointe aux Esquimaux — Lettres des premiers missionnaires/02/1855
« je ne dois pas oublier de dire, mon Révérend Père, qu’il n’y a encore que deux chapelles sur ce vaste littoral : l’une à l’extrémité Ouest, bâtie par le Rev Père Durocher, pour l’usage des Canadiens et des Sauvages de la tribu des Montagnais ; l’autre au centre de ma mission bâtie par les soins de M. le Grand-Vicaire Bellenger[1], prêtre canadien attaché depuis quelques années au diocèse de Terre-Neuve. Ce digne prêtre, pendant trois ans, a visité ce peuple, l’évangélisant avec un zèle extraordinaire et au prix de bien des misères de et bien des privations, quoiqu’il fut alors d’un âge déjà avancé ; aussi possède-t-il ici le respect et l’affection de tous. Il faudrait encore au moins une troisième chapelle xxxxxxx que l’on construirait à l’extrémité Est.
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Je termine mon Révérend Père, en me recommandant à vos prières ainsi que ma mission.
- ↑ Mr Bélanger demeurait auparavant aux îles de la Madeleine, c’est lui qui m’a baptisé. PV
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Cette chapelle que l’on devait construire à l’extrémité Est est celle désigné aujourd’hui sous le vocable de Notre-Dame de Lourdes de Blanc Sablons, qui fut bâtie par le Père Pinet lui-même en 1856-57 à la Longue Pointe non loin de la Maison Labadie de l’anse-des-dunes.
L’autre chapelle à l’extrémité Ouest était celle d’Itamanion qui dut démolie en 1870 par les habitants de Kegaska pour la rebâtir chez eux. Ce qui n’eut pas lieu car ils emigrèrent à Betcheraun l’année suivante.