Poissons d’eau douce du Canada/Engins de pêche pour Cyprins

La bibliothèque libre.
C. O. Beauchemin & Fils (p. 527-544).

ENGINS DE PÊCHE POUR CYPRINS


LIGNES FLOTTANTES COURTES


PÊCHE AU COUP


C’est la classique pêche ordinaire avec une ligne portant une flotte quelconque qui s’enfonce au moment de l’attaque du poisson et qui indique l’instant où le pêcheur doit ferrer son poisson. Prend-on des tanches, des barbeaux, c’est le coup ordinaire ; se contente-t-on de petits poissons, chabots, vérons, c’est la pêche au petit coup.

Pour faire une ligne, nous nous servons principalement de fil, de soie et de crin.

Sous le nom de florence, crin de florence, boyau de ver à soie, on vend dans le commerce un fil transparent, d’une extrême résistance, obtenu du vers à soie de la manière suivante : On prend un gros ver au moment où il va faire son cocon et on le plonge dans du vinaigre blanc très fort, pendant vingt-quatre heures ; tenant alors le ver par son extrémité, on étire le fil soyeux conservé dans le corps de l’animal ; plus ce brin est régulier, transparent, arrondi, meilleur il est. On garde ces fils avec leur couleur naturelle ou bien on les teint en vert pâle.

L’avancée ou partie voisine des hameçons doit toujours être fine et solide ; le crin ou la florence sont surtout les fils avec lesquels on fait les avancées, soit qu’il s’agisse d’une ligne à canne, soit que l’on ait à faire à une câblière servant de ligne de fond.

Parmi les accessoires de la ligne simple, trop bien connus pour être décrits, nous nommerons les plioirs, les émerillons, les flottes, les plombs et sondes, l’épuisette, la boîte à amorces, le carnier.


« Il y a des jours néfastes, dit Locard, des jours où le poisson refuse de mordre ; est-il repu, est-il malade ? Ce qu’il y a de certain, c’est que vous aurez beau faire, nul démon tentateur n’aura le moindre succès dans son paradis aquatique. Certains jours d’été, trop beaux, trop clairs, trop proches de la saison des amours, sont absolument temps perdu pour le pêcheur ; il ne lui reste alors qu’à plier bagage et à attendre patiemment une heure plus propice. »


RECETTES DE VIEUX PÊCHEURS


Voici quelques recettes toutes reconnues bonnes :

A) — Broyez dans un mortier avec de l’huile de noix ou d’olive, 100 grammes de fromage vieux de Hollande ou de Gruyère ; ajoutez-y un peu de vin dans lequel vous aurez fait infuser au préalable quelques plantes odoriférantes, thym, menthe, etc. ; faites avec cette pâte des boulettes de la grosseur d’un pois, que vous jetterez quelques heures avant la pêche ; vous pouvez amorcer votre ligne avec une de ces boulettes en guise d’esche ; c’est une amorce bonne pour tous les poissons d’eau douce.

B) — Pour la carpe, la brême, le chevesne, faites bouillir ensemble un litre de blé ou d’orge avec un quart de fèves ; ajoutez-y trois ou quatre pommes de terre ; lorsque le tout est cuit, mêlez à cet ensemble un demi-kilogramme de pain de chènevis, au préalable trempé dans de l’eau, et un litre de recoupe ou de gros son déjà mouillé ; faites-en de petites pelotes de la grosseur d’une orange, que vous arroserez d’huile de chènevis. Cette amorce peut être jetée douze heures au préalable.

C) — Pour les poissons de fond, pilez de l’ortie (urtica urens), de la quintefeuille (potentilla reptans), ajoutez-y du suc de joubarbe (sempervirum tectorum), ou à défaut, de la serpentaire (arum dracunculus) ; frottez-vous les mains avec le jus pour manier l’hameçon et les esches, et jetez le marc à l’eau quelques heures avant de pêcher.

D) — Prenez une touffe de gazon vert et court, large comme une assiette. Au sommet de cette herbe, du côté vert, attachez avec une aiguille et du fil vert, autant de petits vers rouges que vous pourrez, pour recouvrir le gazon ; disposez votre buisson sur un rond de bois, de la grandeur du gazon, et descendez l’ensemble dans l’endroit où vous voulez amorcer le fond. Cette recette, donnée par de la Blanchère, est très bonne pour attirer les carpes, les brêmes, les gardons, etc.

E) — Le même auteur donne également les recettes suivantes, bonnes pour tous les poissons herbivores : Faites cuire ensemble : fromage, 500 grammes ; orge, 500 grammes ; chènevis, 125 grammes ; ajoutez-y une pincée de sel de cuisine et jetez-en des poignées le soir pour le matin, ou pendant la pêche, toutes les demi-heures avant le coup.

F) — On prépare également une amorce analogue en faisant bouillir du blé pour l’attendrir, et en le fricassant ensuite avec du miel et un peu de safran délayé dans du lait. Le blé peut être remplacé par de la fève cuite. Quelques personnes y ajoutent : miel, 100 grammes, pour 1 à 2 décigrammes de sucre.

« On croit, dit notre auteur, qu’il peut être bon de donner la veille aux carpes, une amorce de fèves purgatives, environ la valeur de deux fèves d’aloès socotrin en poudre sur deux litres de fèves, et de faire cuire ensemble. Le poisson mord mieux, le lendemain, aux fèves musquées… »

G) — Donnons encore le fameux secret de Cerisier, dit Garbot de Nevers, pour la pêche de la perche et du barbillon. Faites cuire ensemble, dans un grand vase, avec une quantité d’eau suffisante : pain de chènevis, orge ou froment nouveau avec une forte poignée de serpolet, lavande, citronnelle, romarin et son : composez avec le tout des pelotes mélangées de terre glaise et de fiente de bœuf. En eau stagnante, les jeter, de deux à trois heures à l’avance, pour la perche, et pêcher avec de gros vers à tête noire, des goujons et des ablettes. En eau courante, jeter les pelotes dans les haïs. »


LES VERS


On désigne d’une manière générale sous les noms de vers ou d’achées, différentes sortes de lombrics utilisés par les pêcheurs comme esches ou comme amorces, et même certaines larves appartenant à une toute autre famille zoologique. Les vrais vers ou lombrics vivent dans certains milieux humides, riches en matière en décomposition ; nous distinguerons les espèces suivantes :


VER ROUGE


Ce ver n’est jamais très gros ; il dépasse rarement 10 centimètres de longueur ; sa tête est toujours plus foncée, et c’est le plus coloré de tous nos vers ; on le trouve dans le terreau, dans la terre fortement imprégnée de purin, dans le fumier, etc. ; il a le grand avantage de rester longtemps en vie dans l’eau ; on s’en sert pour tous les poissons de fond.

VER ROSE

Le ver rose ou achée de terre est un grand ver qui sort de terre dans les champs et les jardins après les longues pluies d’été et d’automne ; il sert surtout pour le gros poisson, mais il meurt plus rapidement dans l’eau que le ver rouge.

VER ANNELÉ

On donne ce nom à un ver dont le corps est formé d’anneaux alternativement rouges et jaunâtres, et qui n’a jamais plus de 6 à 8 centimètres de longueur ; lorsqu’on le coupe, il rend une humeur jaune d’une odeur particulière qui n’est pas appréciée par certains poissons ; la perche, le gardon, la brême y mordent difficilement ; on le trouve dans le fumier de cheval et au milieu des détritus végétaux, toujours moins profondément enfoncé que le ver rouge.

VER JAUNE

Ce petit vers n’a que de 5 à 7 centimètres de longueur ; il est court, dur, et d’une teinte jaune verdâtre ; on le rencontre dans les terres fortes qui n’ont point été remuées depuis longtemps. Quoique vivant dans l’eau, il est de moins bonne qualité que les vers roses ; il est bon pour la carpe, le gardon de fond, l’anguille, etc.


LES POISSONS

Puisque les poissons ne craignent point de se manger entre eux, il est donc tout naturel d’offrir aux gros, aux carnivores, quelques-uns de leurs congénères, en guise d’esche. Déjà, en traitant l’histoire des poissons, nous avons montré l’utilité de certaines espèces trop petites pour être mangées par l’homme, mais avantageusement utilisées comme amorces. Le chabot, le chevesne, le goujon, les petites lamproies, la bouvière, le vairon, et, d’une manière générale, tous les petits poissons serviront pour la pêche au vif. Avec eux, on prendra des anguilles, des perches, des truites, des brochets, etc. Bien entendu, il importe que l’amorce soit aussi vivante que possible ; de là différentes manières de l’enferrer, suivant qu’il a la vie plus ou moins dure. Nous emprunterons encore à M. de la Blanchère les renseignements suivants :

« Un principe basé sur l’observation doit dominer toutes ces méthodes pourvu qu’elles soient rationnelles ; c’est que tout poisson chasseur attaque sa proie par la tête. Ceci est sans exception, et la nature a été conséquente avec elle-même ; le mangeur a les dents en crochet, la plupart du temps ; par conséquent ces dents, en s’accrochant dans les écailles du mangé, le retiennent nécessairement et presque sans effort ; en second lieu, si la proie est grosse, quand le mangeur a pu embrasser la tête du mangé tout à fait, la partie la plus forte du corps suivra, car elle est rarement plus grosse que la tête des poissons-proie, et d’ailleurs la forme en fuseau aide à la déglutition ; dernière raison : comme le chevesne, le mangeur, n’a pas de dents proprement dites ; il possède au fond du palais des espèces de crochets entre lesquels il broie, en passant, la tête du mangé et le rend inerte. Tout cela n’arriverait pas, si le mangeur attaquait le mangé par la queue.


Fig. 214. — Manière d’escher au vif avec l’hameçon à boucle, d’après de la Blanchère.


Fig. 215. — Manière d’escher au vif avec la bricole, d’après de la Blanchère.

On prend un hameçon simple à boucle ; c’est ici le cas de se servir de ces hameçons. On fait entrer les pattes dans la bouche du poisson qui doit servir d’appât, et on le fait sortir au-dessous des ouïes. On attache ensuite l’hameçon à la ligne, sur laquelle on lie la queue du poisson. On prétend que de cette manière le poisson vit plus longtemps ; puis on coupe une de ses nageoires pectorales afin de le faire pirouetter dans l’eau et d’attirer fortement les poissons carnassiers, lesquels, pensant rencontrer un poisson blessé qui ne pourra les éviter, se jettent avidement sur lui.

On peut modifier avantageusement cette méthode en se servant d’un hameçon fin limerick, courbé ou droit, empilé soigneusement d’avance sur florence forte ou sur corde filée d’une longueur de 20 centimètres environ, cette empile portant une boucle à son extrémité  : on passe délicatement cette boucle par la bouche du poisson, en la faisant sortir par une ouïe, et l’on attache la queue du petit poisson sur l’empile au moyen d’un fil délié ; il ne reste plus qu’à monter la boucle de l’empile dans le crochet à ressort d’un émérillon qui doit terminer l’avancée.

Quand on se sert de l’hameçon double, nommé bricole, qui est bien préférable pour tous les poissons chasseurs à gueule dure et garnie de dents, on enferre le poisson de la manière suivante : on fend légèrement avec la pointe d’un canif et en travers le dos du poisson, à la naissance de la nageoire dorsale : on fait une autre entaille pareille, en avant, à la distance de 1 centimètre, plus ou moins, suivant la grandeur de la bricole dont on veut se servir, suivant la grandeur du poisson et suivant encore que la nageoire dorsale est plus ou moins rapprochée de la queue ; on fait passer le bout de la chaînette ou de la boucle de l’empile de corde filée, en commençant par l’incision de la nageoire dorsale, et on le fait ressortir par l’incision qui avoisine la tête. Lorsque la boucle est sortie et dégagée de dessous la peau, on fait passer dans cette boucle une des branches de la bricole, puis on retire le tout en arrière, jusqu’à ce que la boucle elle-même, ayant passé sous la peau, soit sortie par l’incision postérieure ; le poisson se trouve ainsi suspendu en équilibre ; il n’est pas blessé mortellement et se promène longtemps. »

Quand on pêche à la volée avec un gros poisson vif on se contente de passer l’hameçon dans la chair de la queue ou de l’accrocher par le plein du dos.


LES ESCHES D’ESSENCE VÉGÉTALE


Nous avons vu qu’un certain nombre de poissons s’attaquent volontiers aux végétaux ; bon nombre, en effet, sont omnivores et, suivant le temps, l’heure, la saison, ils se laisseront prendre à l’hameçon esché avec des graines ou avec des vers. La plupart des esches d’essence végétale sont des graines ou des fruits : il faut savoir les préparer convenablement, car s’il en est qui peuvent être employées directement, d’autres ont besoin de subir une petite préparation. Si l’on se sert de graines pour amorcer, souvent on les fait rissoler à la poêle ; mais pour en faire des esches, il convient de les faire bouillir de façon à ce qu’elles soient non seulement ramollies, mais même cuites. Cette cuisson se fait dans l’eau salée, de façon à ralentir la fermentation qui ne manquerait pas de se produire rapidement pendant les chaudes journées de l’été ; la durée de la cuisson varie avec la nature et la grosseur de la graine employée ; il faut compter près de six heures pour le blé, et un peu moins pour les fèves ; l’enveloppe de la graine se fend, mais il faut arrêter la cuisson avant que l’intérieur passe à l’état de bouillie.

BLÉ CUIT

La pêche au blé cuit est incontestablement une des plus productives ; tous les poissons non carnivores de la grande famille des cyprinoïdes mordent avec une extrême facilité à cette esche. Le plus gros blé est le meilleur ; on donne souvent la préférence au blé poulard, dont les grains sont gros et arrondis ; bien entendu, le blé doit être au préalable cuit à l’eau, de façon à être suffisamment ramolli : si le grain est crevé la fente ne devra exister que d’un seul côté. On enfonce la graine par la pointe, vers l’hameçon, de façon à ce que la pointe dépasse un peu, sans quoi le poisson, fort habile à déglutir les substances qui ne lui conviennent point, serait plus difficilement ferré. Suivant le genre de pêche adopté, on peut se servir du blé cuit pour les grands fonds, ou bien le laisser à mi-hauteur, comme s’il flottait entre deux eaux.

On prend également les mêmes poissons avec la mie de pain pétrie entre les doigts sous forme de petite boulette de la grosseur d’un pois. On enfonce l’hameçon de manière à ce que le coude soit caché et que la pointe saillisse, sans quoi la petite boulette rendue glissante par sa macération dans l’eau pourrait glisser dans la bouche du poisson ; il faut armer sa ligne d’une flotte très légère et ferrer rapidement ; la carpe, le gardon, la brême, le barbillon se prennent très bien à la mie de pain.

Enfin, pour en finir avec le blé, disons que le son, quelles que soient sa grosseur et sa qualité, est une très bonne amorce pour les petits poissons ; dans bien des cas, il peut remplacer le blé cuit : mélangé à un peu de pomme de terre cuite il constitue un très bon appât pour la plupart des poissons omnivores.

AVOINE

L’avoine cuite s’emploie souvent comme appât libre, soit en nature, soit associée à d’autres substances ; plus économique que le blé, on en fait usage dans les mêmes conditions, mais on n’amorce pas les lignes avec cette graine.

FÈVE CUITE

La fève cuite (Fava vulgaris), plus connue sous le nom de fève de marais, est un des bons appâts pour les gros poissons omnivores, et particulièrement pour la carpe. Pour des poissons plus petits, on peut la concasser. Avec la fève, on peut masquer entièrement l’hameçon. On enferre cette graine en passant l’hameçon sous la peau, sans la crever ; la fève cuite, si elle est déjà fendue, ne doit l’être que d’un seul côté. Broyée et mélangée avec du son et de la pomme de terre on en fait une bonne amorce libre, surtout si le mélange est arrosé d’une essence odoriférante.

MAÏS CUIT

Le maïs cuit et d’autres farineux, comme l’orge, le haricot d’Espagne, et même le soisson, peuvent dans bien des cas remplacer le blé cuit. Ces différentes graines sont proportionnées à la grosseur des hameçons ; le maïs cuit est enferré sur des hameçons de grosseur moyenne, tandis que la fève, au contraire, sera réservée pour les hameçons beaucoup plus gros.

CHÈNEVIS

La petite graine du chènevis ou chanvre cultivé (Canabis sativa) renferme une huile essentielle qui donne aux appâts libres un goût fort apprécié, paraît-il, de la plupart de nos poissons. Nous recommanderons donc, lorsque l’on fabriquera des amorces avec le blé, le son, la fève, le sang, etc., d’y ajouter une certaine quantité de graines de chènevis cuites ; la graine de lin peut également prendre part au mélange, mais elle agit plutôt comme mucilagineux. Ces appâts libres au chènevis doivent toujours être jetés quelques heures à l’avance. On vend dans certains pays des pains de chènevis pour la pêche ; en pétrissant quantité égale de ce pain avec du pain ordinaire, auquel on ajoute des jaunes d’œufs, on obtient une excellente amorce pour la carpe et la plupart des cyprinoïdes ; il est bon d’ajouter comme aromate un peu d’essence d’anis ou de coriandre. Nous avons également vu mélanger le pain de chènevis avec du pain de seigle, et le tout arrosé avec un mélange de miel et d’assa fœtida.

FRUITS DIVERS

Parmi les fruits frais employés comme esches nous citerons surtout la cerise, le raisin, la groseille et le concombre.

La cerise réussit très bien pour prendre le chevesne ; est-ce sa belle couleur qui l’attire, ou bien le poisson a-t-il un goût particulier pour ce fruit ? c’est ce qu’on ignore. La cerise anglaise, la griotte, la cerise de Montmorency, avec leur petit noyau abrité sous une peau fine et souple, sont préférables. Pour enferrer on introduit le dard d’un hameçon n° 1 ou n° 2, ou bien un hameçon limerick sans palette, par la partie où le fruit adhérait à sa queue ; tournant alors adroitement autour du noyau, on arrive à masquer le fer tout entier dans le fruit, sans le déchirer, en faisant à peine saillir la fine pointe de l’hameçon. Le fruit semble alors accompagné de sa queue naturelle.

Le raisin noir, en automne, remplacera la cerise du printemps pour la pêche des gros chevesnes. On ancrera le grain du raisin de la même manière que la cerise. En hiver et au commencement du printemps, lorsque le raisin frais a disparu et que la cerise n’est pas encore mûre, on peut se servir du raisin sec ; il est bon de le laisser au préalable tremper quelques heures dans l’eau pour lui rendre sa souplesse et un peu de sa forme primitive.

Le raisin blanc peut aussi réussir, mais sa couleur se confond par trop avec celle de l’eau. Un panier de mauvais raisin jeté la veille au soir à une bonne place constitue souvent une bonne amorce.

La groseille ordinaire rouge, la groseille à maquereau également rouge, et même le fruit noir du cassis sont aussi utilisés par les pêcheurs pour prendre des poissons plus petits. Il va sans dire qu’on enferre de la même manière. Le jus du cassis est aussi quelquefois employé pour arroser les appâts libres ; son odeur pénétrante se fait sentir de loin, mais persiste peu dans l’eau ; on ne peut l’utiliser que pour les amorces que l’on jette au moment de la pêche. Le résidu des groseilles rouges ou blanches qui ont servi pour la confection des confitures fait une très bonne amorce de fond.

Le concombre, le fruit bien connu du Cucumis, et qui, confit lorsqu’il est encore jeune, donne les cornichons, est parfois employé comme succédané du raisin ou de la cerise dans le même genre de pêche. La chair de ce fruit coupée en petits morceaux parallélépipédiques est enferrée de la même manière, et permet de prendre des chevesnes ou des vandoises de toutes tailles.

APPÂTS DIVERS


GRENOUILLES

Toutes les grenouilles, aussi bien la grenouille commune que la grenouille verte, la rainette ou la grenouille muette peuvent être employées comme esches, à la condition qu’elles soient petites. On s’en sert très avantageusement pour la pêche des gros poissons carnassiers, truites, brochets, perches, anguilles, etc. Cependant la grenouille commune est plus longtemps dans l’eau que les autres ; on doit donc lui donner la préférence ; on l’enferre en traversant avec l’hameçon la peau du dos, de manière à ce que le dard ressorte entièrement ; il faut avoir soin de prendre ni trop, ni trop peu de peau à la fois, car, dans le premier cas, on blesse inutilement l’animal, et dans le second, il s’échappe de l’hameçon après quelques bonds. Si l’on veut pêcher à la surface, l’hameçon doit être petit, et la grenouille doit pouvoir sauter facilement comme si elle était libre ; pour la pêche de fond, notamment pour les anguilles, on amorce avec des hameçons plus forts, et plus profondément.

MOLLUSQUES

Nous désignerons d’une manière générale, sous ce nom, tous les animaux terrestres ou des eaux douces qui vivent abrités sous une coquille. Presque tous les poissons en sont très friands et c’est pour le pêcheur une esche toujours facile, à sa portée, aussi bonne qu’économique. Les mollusques terrestres, vulgairement désignés sous le nom d’escargots, sont aussi bons que les limnées, les vivipares ou les planorbes qui vivent dans l’eau. Il faut avoir soin d’en briser la coquille et d’enferrer solidement dans la partie la plus résistante de la chair de l’animal, c’est-à-dire dans le pied.

La chair que renferment les coquilles bivalves, unies ou anodontes, peut être utilisée comme esche, à la place de la grenouille, ou de toute autre substance animale ; pour cela on la coupe en tranches un peu allongées ; c’est une bonne esche pour les lignes de fond. Mais tous ces mollusques crus ou même cuits, découpés en morceaux, sont d’excellentes amorces libres pour la pêche des gros poissons carnassiers.

LIMACES

Les limaces ou les arions, les premiers avec une petite coquille rudimentaire interne, les seconds sans coquille, ni interne ni externe, donnent les meilleurs résultats comme esche pour la carpe, le brochet, l’anguille, la truite, etc. Comme il en est de gros et de petits, on n’a que l’embarras du choix, et le pêcheur qui s’en servira rendra en même temps de grands services aux agriculteurs, en les débarrassant de ces hôtes qui font tant de mal aux plantes de nos jardins. C’est surtout après les pluies que l’on voit ces animaux sortir de leur cachette et venir manger les feuilles des salades ou les fruits à leur portée. On peut également s’en procurer en déposant dans le coin d’un jardin quelques fagots en tas ou des tuiles que l’on arrose une fois pour toutes ; les limaces, toujours en quête des milieux frais et humides, ne tardent pas à venir se réfugier sous ces abris factices. On les enferre comme les vers.

SANGSUES

Voilà encore un appât facile à se procurer en maints endroits. La sangsue se prend parfois en abondance dans les fontaines, les fossés ou les ruisseaux aux eaux ni trop fraîches, ni trop vives ; trochètes, aulostomes, hœmopsis, et même la vulgaire sangsue médicinale, semblent fort goûtées de tous les poissons carnassiers ; elles ont ce grand avantage qu’elles peuvent vivre dans l’eau très longtemps lorsqu’elles sont convenablement enferrées ; c’est une bonne esche pour la grosse truite de fond, le barbeau, l’anguille, le saumon, la perche, etc. On peut en conserver de bonnes provisions dans un bocal dont on change l’eau de temps en temps. Pour les enferrer, ou bien on se contente d’introduire l’hameçon en pinçant la peau du dos sur une certaine largeur et en laissant saillir le dard, (c’est ce que l’on fait pour la pêche de fond des gros poissons carnassiers) : ou bien on entre l’hameçon par l’extrémité postérieure, exactement comme pour les vers.

ÉCREVISSES

Quelques personnes recommandent l’emploi des écrevisses comme appât ; malheureusement c’est souvent un animal assez difficile à se procurer, et nous estimons qu’il peut être plus avantageusement utilisé ! « L’écrevisse, dit M. de la Blanchère, fournit aux pêcheurs deux esches excellentes, la queue que l’on emploie, fraîche ou conservée dans le sel, pour prendre le barbeau en été, et même en automne le chevesne, quelquefois le gros dard, au printemps. On en enlève la carapace et l’on esche avec la petite virgule de chair gluante qui remplit la queue. On se sert également de la viande des pattes pour prendre la perche, qui en est très friande. La truite elle-même doit y donner de toutes manières, car dans certaines rivières, elle se nourrit d’écrevisses qu’elle prend vivantes, et dont il faut qu’elle brise la carapace pour manger la chair. Dans certaines petites rivières où la perche, la truite et l’écrevisse sont les seuls habitants de l’eau, avec le brochet, il faut bien que les deux carnassiers vivent du crustacé. »


VIANDES

On peut employer pour la pêche différentes sortes de viandes, soit crues soit cuites. La viande de boucherie, crue ou cuite, cheval, bœuf ou veau, découpée en minces lanières, est utilisée pour escher les hameçons dans la pêche des poissons carnassiers ; pour les lignes de fond on se contente de la découper en petits cubes que l’on attache avec un fil fin et aussi peu apparent que possible. La rate de bœuf est particulièrement utilisée ; elle présente surtout l’avantage de bien tenir à l’hameçon ; on la met crue ou cuite, et l’on peut s’en servir en toutes saisons.

La viande de poisson rend les mêmes services ; on utilise à cet effet la chair des poissons morts, que l’on enlève sur les côtés de l’animal, et que l’on découpe en filets allongés ou en cubes, suivant le genre de pêche. Cette qualité de viande est encore préférable à la viande de boucherie. Mais ces deux natures de viandes coupées ou hachées en menus morceaux, mélangées à du son et à de la glaise pétries ensemble, constituent des amorces libres d’excellente qualité, lorsque l’on veut prendre du gros poisson.

SANG CAILLÉ

Le sang caillé des animaux est fort employé : à la campagne le sang de volaille est avantageusement utilisé à cet effet ; au voisinage d’un abattoir on lui préférera le sang de bœuf ou de veau, mais il faut préparer ce sang ; on l’expose à la chaleur pour le faire coaguler et on le laisse refroidir ; le caillot de fibrine est alors placé dans de l’eau froide et coupé en morceaux que l’on place dans une boîte spéciale, uniquement réservée à cet office. Pour le sang recueilli dans les abattoirs, on le reçoit dans un vase au fond duquel on a mis du sel ordinaire pilé ; le lendemain il est suffisamment coagulé. Pour escher avec le sang, on coupe sur le fond de la boîte ou sur une pierre recouverte d’une feuille, des morceaux de sang en forme de dés ; un couteau de bois suffit à cet effet. Ces petits dés s’embrochent parfaitement au bout de l’hameçon. Avec le sang on fait également d’excellentes amorces, soit en coupant menu du sang caillé pour le mélanger à d’autres substances, soit en le jetant directement à la main, soit encore en l’enfermant dans un filet ou sac que l’on jette dans le courant quelques heures au préalable.


CERVELLE

La cervelle crue ou cuite peut remplacer le sang ; elle est moins désagréable à manipuler. On fait surtout usage de la cervelle de veau. Mais la cervelle de cheval, aujourd’hui assez commune dans nombre de villes, peut avantageusement être utilisée. La cervelle, une fois découpée et mise sur l’hameçon, est entourée d’un fil fin croisé dans plusieurs sens, de manière à constituer une petite pelote. On pêche alors le chevesne et le barbillon avec une ligne légère, munie d’une flotte très sensible. La cervelle rend peu de services dans les amorces libres.


TRIPES

Les tripes ou entrailles de la volaille servent à prendre la plupart des gros poissons carnassiers, que l’odeur peu agréable de ces appâts attire parfois de fort loin. On les amorce soit en piquant un morceau préalablement coupé de la longueur du doigt et pincé sur le même côté, de manière à simuler un gros ver, soit en faisant une petite boule de la grosseur d’une noisette, que l’on embroche par les deux bouts. Les tripes coupées en menus morceaux constituent une excellente amorce libre ; on les mélange avec de la glaise, comme les menus vers.


FROMAGE

C’est surtout du fromage de Gruyère dont on fait usage comme esche ou comme amorce ; tantôt on s’en sert lorqu’il est bien frais, tantôt on le laisse rancir en le gardant pendant un certain temps sous un linge humide. Les barbillons, les chevesnes, les gardons, etc., mordent bien à cet appât. On le taille en petits cubes que l’on enfile sur l’hameçon en laissant franchement dépasser la pointe du dard. Certains pêcheurs, avant de s’en servir, le font tremper dans du lait chaud. Avec cette esche de nature un peu molle, il faut ferrer rapidement le poisson. On se sert également du fromage de Gruyère pour les jeux et les cordées. Enfin, broyé avec du son, de la mie de pain et de la terre glaise, il constitue une des bonnes amorces libres pour les poissons omnivores ; dans ce cas, le fromage déjà un peu fait, est préférable au fromage frais.


JAUNE D’ŒUF

Dans la pêche au barbeau, on fait une bonne esche pour les hameçons de fond en pétrissant avec un peu d’eau et de la farine des jaunes d’œufs durcis ; on forme avec cette pâte de petites boulettes de la grosseur d’une noisette. On fait encore avec les œufs des poissons une bonne esche pour la blanchaille : ces œufs sont durcis au soleil ou encore mieux cuits au four ; on les conserve dans des pots de terre bien au sec en les isolant avec de la paille bien sèche et un peu de sel ; on coupe ces paquets d’œufs en lanières ou en petits cubes que l’on embroche ensuite sur les hameçons.


COCONS

Dans les pays où l’on s’occupe de l’élevage des vers à soie, on utilise très souvent les cocons qui ont servi, c’est-à-dire ceux dont on a retiré la soie par le dévidage et qui renferment encore la chrysalide. On les enferre directement, de façon à cacher l’hameçon tout entier, ou bien on les fend pour en retirer la chrysalide, qui seule alors est logée sur l’hameçon.


PAIN DE CRETONS

On vend sous ce nom des pains peu volumineux faits avec les résidus provenant de l’affinage des suifs ; ils renferment des débris de fibres musculaires et de membranes que l’on a recueillis sur les tamis et dans les fonds de chaudières, et qui ont passé sous la presse. Ces pains, coupés en morceaux et bouillis dans l’eau, reprennent en partie leur élasticité primitive et constituent une excellente amorce pour certains poissons, tels que le chevesne et le barbeau. À défaut de pain de cretons, on fabrique soi-même une pâte avec de la mie de pain pétrie avec du suif ou du gras de lard.


ESSENCES, HUILES

Souvent, comme nous l’avons déjà expliqué, les pêcheurs enduisent leurs appâts fixes ou libres, d’essences ou d’huiles aromatiques destinées à attirer le poisson par l’odeur qu’elles répandent ; nous citerons l’huile d’aspic, liqueur volatile, d’une saveur très âcre, obtenue par la distillation de la fleur de lavande aspic ; l’huile composée : c’est un mélange de 30 grammes d’huile d’amandes douces, 10 gouttes d’extrait d’absinthe, 10 gouttes d’extrait de camomille, 2 grammes de poudre de cumin, 10 centigrades de civette. Cette huile reste près d’un quart d’heure dans l’eau avant de disparaître.

Voici un autre mélange analogue : miel blanc, 2 cuillerées ; anis pulvérisé, 10 grammes ; coriandre en poudre, 10 grammes ; huile essentielle d’anis, 2 grammes ; huiles d’amandes douces, 10 grammes ; ce mélange est particulièrement bon pour la carpe. On peut encore faire la préparation suivante : huile essentielle d’anis, 6 grammes ; huile de coriandre, 2 grammes ; essence de rose, 10 gouttes ; coriandre en poudre, 35 grammes ; anis pulvérisé, 35 grammes ; huile d’amandes douces, 35 grammes ; alcool, 500 grammes. Après avoir laissé macérer on ajoute : manne, 50 grammes, et miel blanc, 60 grammes. On peut ainsi varier les recettes à l’infini.

Pour terminer ce qui est relatif aux esches, nous croyons intéressant de résumer dans un tableau d’ensemble les différentes espèces d’esches ou appâts que l’on pourra utiliser suivant les saisons et pour chaque sorte de poisson. Nous suivrons l’ordre alphabétique des principaux poissons :

ABLETTE. — Petites esches animales : aux premiers beaux jours, vers de vase, vers cannelés, petites larves d’insectes. En été, mouches, asticots, larves de fourmis. Dans l’arrière-saison, vers rouges et vers de vase en morceaux.

ALOSE. — Se prend très rarement à la ligne : Petits poissons, ablettes, vairons, viande crue ou cuite, tripes de volaille.

ANGUILLE. — Au printemps et en été, tous les petits poissons vivants, mais principalement le vairon et les petites lamproies ou lamprillons, loches, ammocètes, chatouilles, etc., les gros vers rouges et les sangsues, les grenouilles, les limaces et tous les mollusques, les tripes de volaille, le sang caillé. En automne, les vers rouges, la viande et le sang caillé.

APRON. — Vers de fumier, vers rouges à tête noire, vers de vase, larves d’insectes, cherfaix, sauterelles, plus rarement l’asticot et la viande crue.

BARBEAU. — Au printemps : vers rouges, viande crue, larves de hannetons. En été : vers de vase, cherfaix, larves diverses, gruyère, asticots dans les pelotes, jaune d’œuf dur, mie de pain aromatisée, queues d’écrevisses, etc. En automne : vers rouges, viande cuite, sangsues, grillons, criquets.

BLAGEON. — Mouches naturelles, blé bouilli, larves de fourmis, petites sauterelles, et en général, les petits insectes parfaits ou leurs larves.

BOUVIÈRE. — Se prend très rarement à la ligne avec de petits vers.

BRÊME. — Au printemps : Blé cuit, vers rouges, vers à queue, pain de cretons : En été asticots dans les pelotes, fèves, pois, blé cuit et en général tous les farineux, mollusques divers, vers à queue, vers de pâte, vers rouges bien dégorgés. En automne : vers rouges et vers de vase.

BROCHET. — Tous les appâts de nature animale ; au printemps : vers rouges, rate crue et cuite, viandes de toutes sortes, grenouilles, tripes de volaille. En été : de préférence les petits poissons, goujons, loches, vairons, épinoches, etc., limaces, sangsues. En automne : vairons, mollusques divers, tripes (le volaille, viandes, etc.

CARPE. — De préférence les végétaux ; au printemps : mie de pain, blé et fèves cuites, vers rouges. En été : fèves, pois, chènevis, mie de pain, boulettes de son, mollusques aquatiques, etc. En automne : tous les farineux, les vers rouges, les limaces, etc.

CHABOT. — Toute l’année : vers rouges, vers de vase, larves aquatiques, chenilles, pâte au fromage aromatisée au safran ou à la térébenthine.

CHEVESNE. — En hiver et au printemps : cervelle crue, tripes de volaille, sang, pain de cretons. Le reste de l’année : vers rouges, chenilles, hannetons et leurs larves, papillons, grillons, sauterelles, cocons de vers à soie, grenouilles, cerises, groseilles, concombres, mollusques divers, blé cuit, vers de farine, asticots, cervelle de veau crue, etc. ; c’est le poisson omnivore par excellence.

CHONDROSTOME. — Mêmes amorces que pour les chevesnes.

CYPRINOPSIS. — Comme la carpe.

ÉPINOCHE. — Se prend rarement à la ligne : petits vers rouges et de vase, asticots, mouches et petits insectes.

ÉPERLAN. — Se prend fort bien à la ligne ; on peut escher avec des mouches ordinaires et des vers rouges.

ESTURGEON. — Se prend accidentellement avec les lignes amorcées d’un petit poisson, tel que vairon, goujon, ou d’une grenouille, etc. On en a pris également avec de la viande crue.

GARDON. — Au printemps et à l’automne ; vers rouges et vers de vase. En été : vers rouges, cherfaix, larves diverses, blé cuit, mie de pain, vers de farine, asticots.

GOUJON. — En toutes saisons avec le ver rouge. En été : ver rouge et ver de farine, ver de vase et larves d’insectes, asticots, plus rarement avec de petits filets de viande crue.

HUANANICHE. — Mouches naturelles ; mouches artificielles, blanchaille, ouitouche ; le tue-diable ; la cuiller.

IDE. — Au printemps : vers rouges, asticots, cervelle de veau crue. En été et en automne : sauterelles, mouches, pain de cretons, cerises, groseilles, asticots, vers de vase et vers de farine, tripes de volaille, etc., etc.

LOCHE. — Se prend rarement à la ligne : asticots, ver rouge, mouches naturelles.

LOTTE. — Au printemps : vers rouges, lamprillons, vairons, loches, etc. En été et en automne : tous les petits poissons, sangsues, grenouilles, limaces et tous les mollusques, viande crue ou cuite, tripes de volaille, sang caillé, chenilles, papillons, etc.

PERCHE. — En toutes saisons : ver rouge, vers de vase, asticots, écrevisse crue, goujon, loche et en général tous les petits poissons vifs, petite grenouille, mollusques divers.

ROTENGLE. — Au printemps : vers rouges. En été et en automne : ver cannelé, ver de vase, ver de farine, ver rouge, cherfaix, larves d’insectes, blé cuit.

SAUMON. — Les gros insectes, hanneton, criquet, grillon, cocons de ver à soie, ver de terre, ver rouge, sangsue, limace, vairon, loche, goujon, etc.

TANCHE. — Au printemps : ver rouge, ver à queue, blé cuit. En été : asticot, ver de pâte, mollusques aquatiques, blé cuit, fève, pois, chènevis et en général la plupart des farineux, mie de pain. En automne : ver de vase, ver rouge, asticots.

TRUITE. — Au printemps : ver rouge, mouche artificielle. En été : mouches naturelles, papillons divers, chenilles, sauterelles, criquets, hannetons, vairon, loche, lamprillon et tous les petits poissons. En automne : mouches artificielles, gros ver rouge, tripes de volaille, petits poissons divers, pain de cretons, etc.

VANDOISE. — Blé cuit, chènevis cuit, asticots, mollusques divers, mie de pain aromatisée.

VAIRON. — Toute l’année : ver rouge de petite taille, ver de vase, larves d’insectes, asticots, filets de viande crue.