Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda/document 4

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Quelques documents relatifs à la discipline établie par M. Darby et d’autres frères en Angleterre vis-à-vis de l’assemblée de Béthesda
James Attinger (p. 31-33).

J’arrivai donc à Cannes au mois de décembre 1856. Quelques jours après, je fis la connaissance de M. Berger, qui me fut présenté comme un cher frère anglais, qui depuis deux mois avait édifié l’assemblée par sa marche et par sa piété. De plus, M. Berger demeurait à deux pas de mon domicile. Bientôt je fis la découverte qu’il était membre d’une assemblée du voisinage de Londres, mise au ban par la discipline d’Angleterre. Mais j’étais si édifié par tout ce qu’il me disait de ces tristes affaires, par sa foi, par sa modération, par sa franchise, par son esprit de prière (je parle avec connaissance de cause), que j’écrivis une lettre à notre frère M. Darby, lui demandant comment on pouvait appliquer la discipline à un tel homme. Je savais qu’on était devenu plus intolérant que par le passé, et je désirais éviter des dangers pour les assemblées, en m’entretenant avec M. Darby paisiblement à cet égard, comme aussi j’étais plus convaincu que jamais que la discipline qui excluait de tels hommes était fausse. La réponse de M. Darby renfermait des accusations de la plus haute gravité contre M. Berger ; j’en donne ici la copie en langue anglaise avec ma traduction en regard :

Pour ce qui concerne M. W. Berger, il a été le dépositaire des papiers de M. Newton, et déjà avant ma dernière entrevue j’avais refusé d’avoir des rapports avec lui, excepté par écrit ; mais cédant imprudemment à cette demande, je n’obtins que des preuves plus claires, si cela était possible, de son manque de droiture.[1]

Il a agi comme le défenseur de Newton dans toutes les affaires de Londres, et ce n’est pas assez de dire qu’il a avancé bien des choses manquant de droiture ; mais je ne l’ai jamais entendu dire une seule chose qui fût complétement vraie.[2]

Dans la réunion dont il est le conducteur principal, non-seulement ils sont en association avec Béthesda, mais le principal frère parmi eux a enseigné la doctrine de Craik, savoir : la mortalité de Christ, de sorte que d’autres personnes qui ne marchaient pas avec nous, furent heureuses de ses réunir à part ; d’autres furent délivrées et se joignirent à nous. Il vous dira oui ou non, lequel des deux, ne le sais pas, car, il nous dit qu’il n’y avait aucune preuve et publia certaines lettres qui le prouvaient. Ensuite, il nous dit qu’il avait prié sept mois au sujet de ces lettres, lesquelles de fait avaient été écrites à son cousin. Je ne crois pas qu’aucun de ceux qui ont été occupés avec lui des affaires de Londres, et qui a été ensuite délivré, entretiendrait aucune relation avec lui.[3]

M. Darby me parla ensuite de deux autres personnes de l’assemblée de Nice, qu’il condamna de la même manière, et il termine ses accusations par ces paroles :

Vous avez, dans leurs sphères respectives, trois des agents les plus actifs du système que j’abhorre de plus en plus, et qui ruine tous ceux qui le touchent de loin ou de près.[4]

Je ne connais pas ce que … retient actuellement des blasphèmes de M. Newton, mais je suis sûr qu’elle a été pendant de longues années un de ses agents les plus actifs, d’une manière générale, comme Berger l’a été de son côté.[5]

  1. As regards M. W. Berger, he was the depositary of M. Newton’s papers, and I had already, before my last interview, refused to have intercourse but by writing, and foolishly gave way to have a new, and if possible plainer proof than before, of his want of straightforwardness.
  2. He was engaged as M. Newton’s defender in all the Londong matters, and it is not merely that he said things that were not straightforward, but I never heard him say one that was.
  3. In the meeting of which he is the chief leader, not only they are in association with Béthesda, but the chief of them taught the doctrine of Craik i.e. Christ’s mortality, so that others not walking with us were glad to meet apart, and some were delivered and came among us. He will tell you, yes or no, I cannot tell you which, for he told us that there was no proof, and issued certain letters which proved it, and afterwards that he had been praying over them seven months, oever three letters which in fact had been written to his own cousin. I do not believe any who have passed through the London matters with him, and got clear, would trust themselves to any intercourse with him*.

    * Il y a ici (comme vous le verrez) une ambiguité dans l’anglais, qui se reproduit nécessairement en français, car on ne peut pas en saisir le sens.

  4. You have, in their several spheres, three of the most active agents of the system I abhor even more and more, which ruins every body that has any thing to say to it.
  5. I do not know what … holds of M. Newton’s blasphemies now, but I am sure that she has been for years one of his most active general agents as Berger was in his own way.