Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés

Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés

chez Jean Certes et Jean-Baptiste de Ville, 1693 (p. Couv-TdM).

bookRecueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curésNoël Chomelchez Jean Certes et Jean-Baptiste de Ville1693LyonCChomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdfChomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/1Couv-TdM

RECUEIL

DE

PLUSIEURS

LETTRES

FAMILIERES

D’UN CURÉ,

ADDRESSEES

A D’AUTRES CURES.

Contenant diverses Pratiques santifier les Paroisses.

Ouvrage tres-utile à Mrs les Pasteurs, Confesseurs, & autres qui ont soin de la direction des Ames : Necessaire aux Chefs de Famille : Et profitable au soulagement des Pauvres.

A LYON,

Chez JEAN-BAPTISTE DE VILLE, ruë Merciere, à la Sçience.

JEAN CERTE, ruë Merciere, à la Trinité.

M. DC. XCIII.

Avec Privilege du Roy.

A MONSEIGNEUR

CLAUDE

DE

S. GEORGE,

ARCHEVEQUE

ET COMTE

DE LYON.

MONSEIGNEUR,

Le Recueil de plusieurs Lettres familieres d’un Curé adres- sées à un autre Curé, contenant diverses pratiques pour santifier les Paroisses que j’ay l’honneur de presenter à Vôtre GRANDEUR, espere que vous ne lui refuserez point vôtre Protection, si vous avez la bonté de vous distraire de vos importantes occupations pour en faire la lecture. Vous prendrez peut-être plaisir, MONSEIGNEVR, à voir les avis que ce Recueil donne à Messieurs les Curez, dans lequel je ne me propose que la gloire de Dieu, le salut des ames, & le soulagement des pauvres. Et comme les Instructions que renferme cet Ouvrage, ne peuvent avoir de force qu’autant qu’elles sont autorisées par ceux que Dieu a établis ses Lieutenans en terre, en les élevant dans les premieres dignitez de l’Eglise. Ie me persuade, MONSEIGNEVR, que Dieu nous ayant donné pour Archevêque un Prélat qui soûtient la dignité & les fonctions du Sacerdoce par toutes les éminentes qualitez que nous admirons en Vôtre GRANDEVR, vous appuyerez de vôtre autorité ces entretiens où sont mêlez les interéts de Dieu pour lesquels vous êtes si zelé ; le salut des ames que Dieu a confié à vos soins, & le soulagement des pauvres dont vous êtes le Pere.

Ie ne sçay pas, MONSEIGNEVR, si toutes les pratiques que j’y propose seront du goût de Vôtre GRANDEVR, dont les lumieres & les penetrations se font admirer par tout où elle par paroit, & par ceux-là même qui sont les lumieres de l’Eglise ; j’ose me flater que vous ne desaprouverez pas les bonnes intentions de l’Auteur, qui n’a un point de plus forte inclination, que de vous donner des assurances de ses respets, & de faire connoitre à tout le monde, qu’il n’y a point de Curé dans vôtre grand Diocese qui soit avec plus de sincerité,

MONSEIGNEUR,

de V. Grandeur

Le tres-humble, & tres-obéissant serviteur.

CHOMEL Curé de S. Vincent.

ORAISON

A

JESUS-CHRIST

SOUVERAIN

PASTEUR.

C’EST aux pieds de vôtre divine Majesté, adorable JESUS, que je consacre cet Ouvrage, que le desir de vôtre gloire & le salut des Ames rachetées par vôtre précieux Sang m’ont inspiré de recueillir. Il vous appartient parce que ce sont vos pensées qu’il vous a plû communiquer à ceux qui de serviteurs ont été élevez par vous à la qualité d’Ami, afin que par cette distinction, ils sçussent plus particulierement ce que vous faisiez, lorsque vous conversiez parmi les hommes. Heureux eux & moy si pouvant pénétrer dans ces veritez que vous cachez aux Sages du siecle, nous sommes du nombre de ces petits à qui le Royaume des Cieux appartient par le droit que vous leur avez donné. Nous avons cet avantage par le Sacerdoce que, quoy qu’il ne soit pas éternel comme le vôtre, il ne laisse pas d’être auguste & de nous faire Médiateurs entre Vous & les hommes. Vous écoutez nos priéres parce qu’elles sont faites à vôtre Nom, & que le même égard que vôtre Pere a eu pour vous, les rend encore recommandables ; si à la dignité de Prêtre, vous voulez mon IESUS, que nous joignons celle de Pasteur, nous ne prétendons de rassembler nos Oüailles, que pour en faire un même bercail, afin qu’étant tout un Troupeau, il n’y ait aussi à l’avenir qu’un Pasteur. Nous reconnoissons cette suprême qualité dans Vous : Vous vous l’êtes acquise en vous faisant entendre à vos brebis, en les connoissant, en les nourrissant, en les cherchant dans leurs égaremens, & en souffrant la mort pour leur donner la vie. Donnez-mous, mon aimable Redempteur, cette conformité à laquelle nous ne pourrons aspirer qu’aidez de vôtre Grace, & sans laquelle nous n’aurons jamais que l’inutile ressemblance de nom, qui sera un des motifs de nôtre condamnation. C’est pour éviter ce Iugement terrible que ceux que vous avez as- sociez à la charge des ames, se sont assemblez pour trouver dans leurs Conferences les moyens de santifier leurs Paroisses en même tems qu’ils se soulageront les uns & les autres par l’aide mutuel qu’ils s’entre-donneront pour porter un fardeau si redoutable aux Anges. Benissez, mon Sauveur, cette entreprise, santifiez le Prêtre, afin que le peuple soit aussi santifié, n’étendez pas vôtre colere sur les Pasteurs, crainte que les brebis ne soient dispersées : Exaucez nos priéres que nous vous adressons avec toute l’ardeur possible, afin que dans ces jours de calamité nous soyons délivrez des malheurs qui nous menacent. Voiez, mon Dieu, voiez l’affliction de vôtre peuple, pardonnez leur, puisque, sans doute, ce sont leurs fautes qui leur ont attiré vôtre indignation. Adjuva nos Deus salutaris noster, & libera nos propter nomen tuum. Nous l’esperons d’autant plus que vous nous avez promis que vous nous recevriez à misericorde toutes les fois que nous nous repentirions.

Ie n’insinuë, Seigneur, les pratiques qui sont contenuës en ce Livre, que pour porter les Pasteurs à appaiser vôtre Iustice irritée par les pechez du peuple. Parce Domine, parce populo tuo. Pardonnez, ô Seigneur, pardonnez, & ne nous abandonnez pas à l’oprobre que meritent nos pechez, nous qui avons l’honneur d’être vôtre heritage : & quoique j’en sois le plus indigne, j’attens de vôtre Bonté, que vous aurez égard à la posture humiliante en laquelle je me prosterne encore plus en esprit que de corps devant vôtre Trône pour recevoir sur ma personne, sur mon ministere, & sur cet Ouvrage, le comble de vos benedictions.
Ainsi soit-il.

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J’ay fait imprimer en petits Livrets diverses matieres contenuës en ce Volume, l’Avis d’un Curé à ses Paroissiens, touchant le Sacrement de Penitence, celui qu’il donne à ceux qui se presentent au Mariage, aux Peres & aux Meres, touchant leurs obligations envers leurs enfans, aux servantes pour bien servir leurs Maîtres & Maîtresses. Enfin, ceux qu’il donne à ses Paroissiens pour m’inspirer l’amour pour son Eglise, & le discours de saint François de Sales sur ce sujet.

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Aux lieux où il y a des fondations pour le luminaire, ou pour quelqu’autre chose que ce soit, quelques-uns disent qu’il est important de mettre une Table dans la Sacristie où elles fussent écrites suivant l’ordre des tems où elles doivent être aquitées ; on pourroit même en avertir au Prône de celles qui échéent pendant la semaine, soit pour marquer au peuple combien on est religieux à éxecuter la volonté des Fondateurs, soit pour l’engager à reconnoitre par quelque priére leurs liberalités : Ces Tables perpetueroient une tradition qui vaudroit tître, au cas que les veritables vinssent à s’égarer ou à se perdre.

Voicy une excellente pratique d’un de mes amis. Il dresse encore des Tables contenantes les questions qu’on est obligé de faire à ceux & celles qui se presentent pour recevoir le Sacrement du Mariage, ou pour être Parrains ou Marraines. Monseigneur l’Archevêque, qui a des entrailles de Pasteur pour ses brebis, daigne bien descendre dans le détail de ce qui peut leur nuire ou profiter. Il a fait défenses aux Maîtres d’Ecoles d’enseigner des petites filles, & aux Maîtresses d’Ecoles de recevoir dans leur Salle des petits garçons, quelques jeunes qu’ils puissent être. Monsieur Demia, nommé par sa Grandeur Directeur des Ecoles du Diocese, tient la main à l’execution de ces Ordonnances avec sa fermeté & son exactitude ordinaire : de ma part je tiendray la mienne à continuër de vous écrire si vous m’en fournissez la matiére, & si vous me faites part du bien que vous faites en vos Parroisses, & je le feray d’autant plus volontiers que je suis,

Monsieur,

Vôtre tres-humble
& tres-obeïssant
serviteur,
CHOMEL, Curé
de S. Vincent de Lyon.

A Lyon, ce 18. Juin 1684

V. LETTRE.

A Monsieur ***

MONSIEUR,

VII. LETTRE.

A Monsieur ***

MONSIEUR,

Un de nos Confreres m’a fait part d’un petit Livret qu’il a fait, & dont je vous envoye une Copie, il le donne aux Peres & aux Meres pour élever leurs Enfans dans la crainte de Dieu, & pour en faire des Saints, & les prie qu’ils le fassent lire tous les mois, & il leur témoigne que ce ne sont point des conseils qu’il leur donne, mais que ce sont des obligations étroites qu’ils ont envers leurs Enfans, & que lorsqu’ils y manquent, ils s’en doivent accuser en Confession, & en faire pénitence.

Avis d’un Curé aux Peres & Meres
de sa Parroisse touchant leurs
obligations envers leurs
Enfans.

1. Un de vos plus importans devoirs est d’instruire vos enfans, & les élever dans l’esprit des obligations qu’ils ont contractées dans le Baptême. Il se tire principalement de la charge que vous avez prise lorsque vous avez reçû le Saint Sacrement de Mariage, qui n’a été institué que pour donner des Saints au Ciel.

2. Lorsqu’ils auront l’âge de six à sept ans, vous employerez tous vos soins pour les porter à la vertu, & les éloigner du vice, & ce que vous leur aprendrez en cet âge ils le retiendront toute leur vie, ils sont pour lors comme des jeunes arbriseaux que l’on plie & que l’on dresse comme on veut quand ils sont jeunes, & partant il les faut accoûtumer à certaines pratiques de pieté & de devotion proportionnée à leur âge, & à leur petit esprit, & prendre garde qu’ils s’abstiennent & évitent les mauvaises compagnies.

3. Les pratiques de piété que vous leur marquerez, sont de prier Dieu soir & matin, frequenter nôtre Eglise, y être modeste. Au dessous de cinq à six ans ne les faites porter ny venir à l’Eglise, si par leurs cris & immodesties ils peuvent vous empêcher d’être attentifs à vos priéres, aussi-bien qu’à ceux qui sont prés de vous ; il y a assez de demons qui vous tentent dans vos priéres, sans que vos enfans vous en détournent. De vous être obéïssans, d’aimer leurs freres & sœurs, d’être misericordieux envers les pauvres, & leur faire porter l’aumône au lieu de la donner vous-même, afin de les accoûtumer par là à être charitables.

4. Afin que les filles en cet âge conçoivent de l’amour pour la pureté, & un grand mépris des vanités du siécle, il est important que vous ayez soin de les habiller modestement, que vous montriez vous-même l’exemple de ce mépris à vos Filles par vôtre modestie & retenuë, que vous leur défendiez absolument toutes les hantises & conversations tant soit peu suspectes principalement le bal, les assemblées qui se font la nuit ; que vous les fassiez coucher seules en une chambre separée (si faire se peut) de la vôtre, le Concile de trente disant sur ce sujet, que si les parens peuvent loger leurs enfans & domestiques ailleurs que dans leurs chambres, & ne le font point, ils ne sont pas dignes d’absolution, à cause des maux qui en peuvent arriver. Que vous les occupiez en la maison, que vous ne les laissiez sortir qu’avec vous, que vous les envoyiez au Catechisme, à la Prédication, & au Prône, en un mot que vous ayiez un soin particulier de leur imprimer ces choses-là en cet âge, parce que dans d’autres tems elles ne seront plus susceptibles d’instructions, & que les vanitez du siécle sont oposées à l’esprit du Christianisme, & qu’elles bouchent les avenuës aux inspirations du Saint Esprit, & enfin produisent des maux qui sont comme incurables.

5. Que si un enfant est en état d’être pourvû, souvenez-vous de recommander cette affaire à Dieu. Faites-le mettre en bon état pour faire ce choix, en vûë de la volonté de Dieu & dans le dessein de le sauver. Portez-le à conferer avec nous, où avec son Confesseur, & il faut lui faire faire sur tout une Retraite, si faire se peut, pour examiner serieusement sa vocation.

6. Que si quelqu’un de vos enfans sont appellés à la Religion, prenez garde de ne les en pas détourner, & de vous oposer à l’esprit de Dieu ; comme au contraire prenez garde de ne les pas engager à y entrer, ou à prenendre un parti qu’ils ne goûteroient pas, puisqu’on voit tous les jours des maux & des punitions exemplaires, lorsqu’on manque dans l’une ou dans l’autre de ces choses : vous devez plus, sans comparaison, considerer la vertu, l’amitié, la bonne réputation de la famille de qui vous recherchés l’alliance pour vos enfans, que les richesses, la beauté, & les autres qualités exterieures.

REGLEMENT

DE LA

CONFRÉRIE

DE

L’ENFANT JESVS.

LE peu de pratiques & de Statuts qui sont marquez icy, ne sont pas donnés comme des Loix qui puissent obliger soûs peines d’aucun peché, châcun y sera fidéle à proportion de sa commodité & de sa dévotion ; aussi ceux qui pourront faire davantage ne se contenteront pas des dévotions suivantes, mais ils s’apliqueront aux divers Mistéres & aux differentes pratiques que l’Enfant Jesus leur inspiPage:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/216 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/217 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/218 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/219 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/220 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/221 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/222 Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/223 sions dangereuses, & les personnes qui y pourroient porter du scandale : Ils auront un soin religieux d’élever & conserver leurs enfans dans la premiére innocence, en l’honneur du saint Enfant Jesus, à qui ils les consacreront dés le jour de leur Baptême : Ils travailleront aussi, afin que dans leur Paroisse les enfans y soient bien instruits dans les petites Ecoles, & qu’ils soient formez de bonne heure à la pieté Chrétienne par les instructions & par les Catéchismes.

21. Pour honorer parfaitement l’innocente Enfance de Jesus, & pour porter dignement la glorieuse qualité de serviteur de Marie, tous les Confréres auront un tres-grand soin de mener une vie innocente, & de ne rien faire qui les engage dans la servitude honteuse du demon & du peché.

22. Il se fera un Service pour les Confréres défunts dans un des jours de l’octave

Monsieur, &c.

marqueray icy certains traits de la conduite d’un Vicaire que j’ay eu, & qui s’est retiré en son païs aprés avoir été quelques années avec moy, qui mérite, ce me semble, ne devoir pas être mis en oubli.

Ce Vicaire a introduit le travail dans nos Ecoles des Filles. Les instructions que l’on y fait, sont si utiles qu’il semble qu’on n’y peut rien ajoûter à cet œuvre ; cependant il étoit dans ce sentiment, que si les filles ne font point d’ouvrages en même tems qu’elles aprennent à lire & écrire, ces Ecoles leur peuvent être nuisibles & préjudiciables, on y fera des filles sçavantes, mais non point des filles ménagéres & ouvriéres ; à la sortie de ces lieux on y aura pris le goût de lire des Livres & écrire des Lettres, mais on n’y aura point pris de l’amour pour le travail, & même on aura de la peine à l’inspirer à ces filles.

Il assuroit l’avoir remarqué en plusieurs filles, qu’on examine les unes & les autres, celles qui vont à l’Ecole & celles qui n’y vont pas, & on reconnoîtra facilement cette verité que les Ecoles sans le travail ne sont pas utiles comme elles le sont lorsque l’un & l’autre s’y rencontre.

Ce Vicaire avoit en sa chambre devant son Oratoire les Pratiques suivantes écrites de sa main.

1. Je dois avoir une humilité profonde par mon état de Vicaire, & par bien d’autres tîtres, & une douceur qui ne se perde jamais, discite à me quia mitis sum & humilis corde. Matth, cap. ii. v. 29.

2. Je dois veiller continuellement pour le salut des Paroissiens.

3. Je dois avoir une bonne provision de patience, & une prudence presque universelle, & ainsi

4. Je ne me laisseray jamais prévenir contre personne.

5. J’ayderay à conduire la Paroisse, puisque par mon état de Vicaire je ne suis que pour supléer au défaut de Mr. le Curé, & pour le servir en ce qu’il trouvera bon que je fasse.

6. Je ne prendray point aucun parti dans les divisions qui pourroient arriver dans la Paroisse. Page:Chomel - Recueil de plusieurs lettres familieres d’un curé addressées à d’autres curés, 1693.pdf/382 ple dans l’amour de Dieu comme je le surpasse, & que je suis élevé audessus de lui par la qualité de Prêtre.

Je crois qu’il est bon de marquer icy sa conduite en diverses rencontres, & on verra qu’il ne se contentoit pas d’avoir cet écrit devant ses yeux, mais qu’il faisoit son possible pour le mettre en pratique.

Je vous ay parlé de ce qu’il pensoit sur la conduite des Ecoles, & comme il y avoit introduit le travail des mains par le moyen du Livre de l’Ecole pasoissiale qu’il avoit aporté de Paris, & des Rêglemens des Ecoles de Lyon que je fis acheter, il n’est pas croyable, quel changement on vit dans peu de tems dans nôtre Ecole, dont il a toûjours pris un grand soin.

1. Il aimoit si fort l’obéïssance qu’il ne sortoit point du Presbitére quand j’y étois, qu’il ne me demandât mon agrément, & quand je n’y étois pas il disoit à ceux de la maison les lieux où il alloit, afin qu’on le pût trouver en cas de besoin.