Recueil des lettres missives de Henri IV/1583/Vers le commencement d’août ― À mon cousin monsieur le mareschal de Matignon (1)

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Henri IV

Lettres missives
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[1583. — vers le commencement d’août.] — I^re.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 16 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.

À MON COUSIN MONS^R LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Envoyant Vissouse, mon secretaire, vers ma femme^[1], je luy ay commandé de vous voir de ma part et vous dire qu’au partir d’icy, qui sera dedans cinq ou six jours, je desire passer au Mont de Marsan où il est accordé que vous me ferés obeïr et recognoistre de mes subjets^[2], suivant ce que je vous ay escript et prié de faire par deux de mes lettres. Desquelles j’attends response de vous, que je vous prie encores me vouloir faire tenir, et croire que je veux tousjours demeurer

Vostre plus affectionné cousin et asseuré amy,

HENRY.

↑ La reine de Navarre était sur le point de revenir en Gascogne. Elle quitta Paris le 8. On verra ci-après les circonstances scandaleuses de ce depart, qui retardèrent son arrivée.
↑ « Cette place est du patrimoine de Navarre, assise sur le confluent de deux rivieres, et commande un grand païs. Il avoit esté dit par les traictez qu’elle seroit rendue au Roy de Navarre sans delay ; mandé aux consuls de le recevoir, au mareschal de Matignon, lieutenant du Roy en la province, de les faire obeïr. Et diverses jussions en avoient esté expédiées. Mais ce mareschal, qui connoissoit les intentions de la Cour, tergiversoit depuis trois ans et le païoit d’excuses. » (Vie de M. du Plessis, livre I^er, p. 74.)

[1] La reine de Navarre était sur le point de revenir en Gascogne. Elle quitta Paris le 8. On verra ci-après les circonstances scandaleuses de ce depart, qui retardèrent son arrivée.

[2] « Cette place est du patrimoine de Navarre, assise sur le confluent de deux rivieres, et commande un grand païs. Il avoit esté dit par les traictez qu’elle seroit rendue au Roy de Navarre sans delay ; mandé aux consuls de le recevoir, au mareschal de Matignon, lieutenant du Roy en la province, de les faire obeïr. Et diverses jussions en avoient esté expédiées. Mais ce mareschal, qui connoissoit les intentions de la Cour, tergiversoit depuis trois ans et le païoit d’excuses. » (Vie de M. du Plessis, livre I^er, p. 74.)

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