Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles/TomeIV/Texte entier

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Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles/TomeIV



RECUEIL

DES FABLIAUX












RECUEIL GÉNÉRAL
ET COMPLET
des
FABLIAUX
DES XIIIe ET XIVe SIÈCLES
imprimés ou inédits
Publiés avec Notes et Variantes d’après les Manuscrits
par mm.
ANATOLE DE MONTAIGLON
et
GASTON RAYNAUD

tome quatrième
PARIS
LIBRAIRIE DES BIBLIOPHILES
Rue Saint-Honoré, 338

m dccc lxxx

FABLIAUX LXXXIX DU PRESTRE aU’ON PORTE ou DE LA LONGUE NUIT Paris, Bibl. nat., Mss. fr. i 55 3, fol. 5o8 v» à 514 t*, et 12603, fol. 2 56 fO à 262 V». Dont il faisoit moût à blasmer ; Cil qu’il ne s’en sot u clamer En est dolanz et moût maris, Si con cius ki n’est pas garis Fabl. IV ’un prestre vous di et recort, Qui avoit torsié sen atort En luxure et en trecherie, En malvaisté et en folie ; Tout en apiert se part clamoit. Le famé d’un preudome amok, Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/12 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/13 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/14 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/15 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/16 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/17 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/18 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/19 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/20 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/21 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/22 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/23 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/24 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/25 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/26 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/27 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/28 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/29 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/30 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/31 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/32 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/33 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/34 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/35 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/36 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/37 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/38 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/39 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/40 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/41 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/42 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/43 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/44 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/45 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/46 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/47 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/48 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/49 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/50 xc DE LA MALE HONTE [par GUILLAUME LE NORMAND] Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 217Î, fol. 9} v» à 94 v", et 191 52, fol. 62 y° i 63 r«. EiGNOR, oez et entendez .1. flabel qu’est faiz et rimez, D’un roi qui Engleterre tint. Toz ce fu voirs et si covint Que en Engleterre ert .i. rois. En icel tens ert us et droiz Que, quant .i. hom moroit sanz oir, Li rois avoit tôt son avoir. Ce trovon nos avant el conte Qu’uns preudons morust qu’ot non Honte; Honte ert le preudom apelez, Quant vit que tant fu adolez. Et que il vit qu’il ne vivra, .1. sien compère en apela : « Compère, » dit Honte, « prenez Mon avoir que vos là veez En celé maie qui là pent; Por Dieu vos pri omnipotent, Se ge muir, portez la lou roi. Si dites que ge li envoi, Fabl. IV 6 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/52 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/53 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/54 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/55 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/56 XCI DU CLERC dUI FU REPUS DERIERE l’eSCRIN [par JEAN DE CONDÉ] Paris, Bibl. nat., Mis. fr. 14^6, fol. 17 i r* à 1 72 r", et Bibl. de l’Arsenal, Mss. 3524, fol. 100 v» à 101 v». ’nés gens sont qui anchois oient ’Une truffeet plusleconjoient • K’une bien grande auctorité : [Pour ce; truffe de vérité Vous vorrai ci ramentevoir, Si c’om le me conta de voir. En Haynau ot une bourgoise, En une ville, assez courtoise, Plaine de jeu et de soûlas, K’amours le tenoit en ses las. Dont ele fu, et de son non. Ne vous veul faire nul renon, C’on le porroit teil part retraire U il tourneroit à contraire Et en seroit plus grans criée. La bourgoise estoit mariée ; Si estoit bêle et saverouse. Gaie, envoisie et amourouse. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/58 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/59 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/60 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/61 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/62 XCII DU PROVOIRE QUI MENGA LES MEURES [par guerin] Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 191 5i, fol. 56r»à56T*. ’ui qu’en ait ire ne despit, ISanz terme prenre ne respit, Vos dirai d’un provoire .i. conte, .Si con GuERiNslenos raconte, Qui au marchié voloit aler : Sa jument a fait ensseler, Qui granz estoit et bien peùe: -- - • .II. ans l’ot li prestres tenue ; N’avoit gaires ne soi ne fain, Assez avoit aveine et fain. Li prestre son chemin atome,* Ne fait que monter, si s’entorne Vers le marchié sor la jument, Se l’estoire ne nos en ment. Por icele saison me mambre, Bien sai que ce fu en setembre, Qu’il estoit grant plenté de meures. Li prestre vait disant ses eures. Ses matines et ses vegiles. Mais à l’entrée de la vile. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/64 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/65 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/66 XCIII DE BERENGIER AU LONG CUL Par^, Bibl. nat., Mss. fr. 83 7, fol. 109 r" à 2 10 v". ’uiSQUE fabloier m’atalente iEt je i ai mise m’entente, Ne lerai qu’encor ne vous die i Jadis avint en Lombardie D’un chevalier qui avoit famé. N’ot el pais plus bêle dame Ne plus cortoise ne plus sage, Et si estoit de haut parage; Mes son mari ert de vilains Et si ert pereceus et vains Et vanterres après mengier : Moût se fesoit bon chevalier Par parole; en .m. ou en quat’re Voudroit il par son cors abatre, Et chascun jor à l’avesprer Se fesoit richement armer, Puis s’en montoit sor . i . destrier ; Ja ne finast de chevauchier Dedenz .i. bois toz seus entroit. Quant dedens ert, si s’arestoit Et esgardoit tout à loisir Que nus ne le peùst veïr ; Fabl. IV 8 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/68 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/69 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/70 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/71 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/72 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/73 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/74 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/75 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/76 XCIV DES TRESCES Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 191 5a, fol. 112 r" à ij3 V». ADis avint c’uns chevaliers, Preuzetcortoiset beausparliers, Ert saiges et bien entechiez: S’ert si en proesce affichiez Conques de riens ne se volt faindre En place où il pooist ateindre; Et par tôt si bien le faisoit, Et à toz sis erres plaisoit, Tant qu’il fu de si grant renom, Qu’en ne parloit se de lui non. Et s’en li ot sen et proesce : Il ert de si haute largece, Quant il avoit le heaume osté, Preuz ert au champ et à l’osté. Il ot feme de grant paraige, Qui avoit mis tôt son coraige A .1. chevalier du païs ; N’ert pas de la vile nais, Ainz avoit ,i. autre recet Près de .vi. Hues ou de set. Il n’i osoit venir souvent Qu’en ne s’alast apercevant. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/78 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/79 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/80 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/81 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/82 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/83 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/84 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/85 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/86 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/87 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/88 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/89 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/90 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/91

XCV

LE VILAIN DE FARBU

Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 2168, fol. 45 ro à 45 vo, et
Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 10 vo à 11 vo.[1]

1
Segnor, à .I. jour qui ja fu,
Avint k’uns vilains de Farbu[2]
En[3] devoit aler au marcié ;
Et se femme li ot carchié
5.V. et maille por[4] enploiier,
Si com vous m’orrés fabloiier :
.III. maailles por .I. rastel,
Et .I. denier[5] por .I. gastel
Qu’ele voloit avoir tout tendre,
10Et .III. deniers por son despendre.
Ceus en sa borse li bouta,[6]
Son escot bien li aconta
Sa femme ançois k’aler l’en laisce[7] :
Entre makeriaus et cervaisce
15Aront en[8] .I. denier à plain,
Ce dist, et .II. deniers au[9] pain,
C’est[10] assés por lui et son fil.
Atant[11] par l’uis de lor cortil,
Se met li vilains au cemin ;
20Son fil maine aveuc[12] lui Robin,

Por çu qu’il aprenge[13] et amorge.
El marcié devant une forge
Ot uns feuvres .I. caufer mis[14]
Por les faus et les esbahis[15]
25Que mout souvent i[16] decevoit.
Li vilains garde, si le voit ;
A son fil a dit à droiture[17]
Que fers est boine trouveüre.
Robins lés le fer s’agenoille,
30Si race[18] sus et si le moille,
Et li fers commence à boulir,[19]
Ki caus estoit, de grant aïr.
Quant Robins voit le fer si caut,
Si n’a[20] talent ke il le baut,
35Ançois s’en torne et nel vaut prendre.[21]
Li vilains ki. fu à aprendre
Li dist por qu’il ne l’avoir pris :[22]
« Por çou qu’il ert[23] de fu espris,
Li fers que vous[24] aviés trouvé.
40— A quoi, » fait il, « l’as esprouvé ?
— A çou que desus escopi,[25]
— Et il tantost frist et bouli,
K’il n’a sous ciel fer, s’on[26] le moulle ;
Pour qu’il soit bien caus, qu’il[27] ne boulle :
45Lors sel puet[28] on ensi savoir.
— Or m’as tu apris .I. savoir, »
Fait li vilains, « que je mout pris.
Car mainte fois ai ore pris[29]
A la langue et au doit tel cose
50Qui mout m’ardoit à la parclose ;

Mais quant mestier mais en arai,
Tout ensi esprover vaurai. »
Atant vienent à .I. ostel,
U on[30] vendoit et pain et el,
55Vin et cervoise et makeriaus.
Robins, qui mout fu[31] lequeriaus,
Dist lues[32] qu’il en voloit avoir.
Atant esmerent lor avoir :
Si ont trouvé[33] .V. et maaille ;
60Les trois deniers sans nule faille
Ont si despendu au disner,[34]
N’i ot n’a[35] venir n’a torner,
Puis ont acaté .I. rastel
.III. maailles, et .I. gastel
65.I. denier, maufait[36], plain de lie.
Robins en son giron le lie,
Et li vilains le rastel porte.
Atant s’en iscent par la porte[37] :
Le cemin vienent en maison.
70Sa femme le met à raison,
Ki l’uis devers le courtil[38] ouevre,
De lait sanlant n’i fesist oeuvre[39]
Papeoire n’arbalestiaus[40] :
« U est, » fait ele, « mes gastiaus ?
75— Vés le ci, » fait il, « mais, mon vueul,
En feriés vous[24] .I. morteruel
Orendroit, car je muir de fain. »
Cele alume le fu d’estrain :
Si a mis au haster sa cure[41].
80Et Robins le paele escure.

Si se hastent d’atorner mout.[42]
Tantost con la paele bout,
Li vilains mout s’en esgohele,[43]
Dist c’om li drece s’escuele[44]
85En la profonde u seut[45] mengier,
« Car ne le veul[46] ore cangier,
Ke[47] souvent j’ai foi trouvée. » ?
Cele li enple si huvée[48]
Ke toute est plaine d’our en our.
90Onques n’i quist louce[49] menor
Que cele dont on[50] muet le pot,
Mais[51] si plaine com onques pot
U morteruel boulant le puise,
Puis race[18] sus qu’il ne se quise,
95Si com Robins sur le fer fist ;
Mais li mortereus pas ne frist[52]
Ki boulis fu au fu d’esteule,
Et li vilains bée[53] le goule :
Si jete ens[54] à une volée
100La plus dolereuse goulée
Dont il onques[55] se repeüst,
Car ançois que il le peüst
Avoir enduite[56] n’engloutie,
Li fu si la langue acrapie[57].
105Et la gorge si[58] escaudée,
Et si mal mise la corée,[59]
K’il ne pot ne racier[60] n’enduire,
Ains li est biens avis qu’il[61] muire ;
Si jete une coulor vermelle :
110« Certes, » fait Robins, « grant mervelle

Voi qu’encor ne vous[62] savés paistre.
— Ha, Robin, » fait il, « puans quaistre[63],
Par toi sui jou[64] si atornés
Que maus jors te soit ajornés ![65]
115Car je te creï com dolans.
Si ’n ai la langue arse dedens
Trestoute et le cuir raauclé.
— N’avés mie dont bien[66] souflé ?
Que ne souflastes assés ains ?[67]
120— Ja ne souflas tu mie orains
Sourie caut fer que je trovai.
— Non, plus sagement l’esprouvai[68] :
Ore raçai sus pour[69] mouillier.
— Ausi fis jou sus ma[70] cuillier :
125Si me sui tous quis, » fait li pere.[71]
— Sire, » fait Robins, « par saint Pere,
Jamar de çou serés douteus ;
Caus fers n’est mie mortereus. »
Segnor, à çou vous en tenés :
130Si est mais li siecles menés[72]
Que li fius engigne[73] le pere,
Si n’ert[74] mais jors qui ce ne pere
Ci et aillors, si com je cuit,
Car plus sont[75] li enfant recuit
135Que ne sont li viellart[76] barbu,
C’avint au vilain de Farbu.

Explicit.

  1. XCV. — Le Vilain de Farbu, p. 82.

    A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 2168, fol. 45 ro à 45 vo.

    B. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 10 vo à 11 vo.


    Donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 237-238.


  2. Vers 2 — Farbus est une petite commune de l’Artois, à quelques kilomètres d’Arras.
  3. 3 — B, S’en.
  4. 5 — por. B, à.
  5. 8 — B, .II. deniers.
  6. 11-12 — B :

    Çaus li lia en son rigot,
    Bien li a conté son escot.

  7. 13 — B, que il s’en voise.
  8. 15 — en. B, et.
  9. 16 — au. B, en.
  10. 17 — B, C’iert.
  11. 18 — B, Tantost. — B, de son.
  12. 20 — B, Avec lui en moinne.
  13. 21 — B, Son fil por ce que il.
  14. 23 — B, Ot .I. chaufer gité .I. fevres.
  15. 24 — B, fous et por les chalevres.
  16. 25 — i. B, en.
  17. 27-28 — B :

    Robin son fil prendre lo rueve,
    « Quar fers », ce dit, « est bone trueve. »

  18. a et b 30 et 94 — B, crache.
  19. 31-32 — Ces vers manquent à B.
  20. 34 — B, Dont n’a.
  21. 35 — B, Car il ne lo vialt mie prendre.
  22. 37 — B, Li dist : « Por coi ne l’as, tu pris.
  23. 38 — B, Sire il est toz.
  24. a et b 39 et 76 — « vous » manque à B.
  25. 41-42 — B :

    A ce que je crachai desore
    Et il boli enz ens (sic) l’ore.

  26. 43 — B, Sociel n’a fer, se on. — Mettez à la fin du vers une virgule au lieu du point et virgule.
  27. 44 — B, soit chauz que il.
  28. 45 — B, A ce le poez bien.
  29. 48-52 — B :

    Car j’ai maintes foiées pris
    Tel chose à la main et au doit,
    Sanz essaier qui m’eschaudoit ;
    Mais une autre fois, se je sai,
    Voudré essaier son essai.

  30. 54 — B, Où l’on. — B, et .I. et el.
  31. 56 — B, qui fu bons.
  32. 57 — lues. B, lors. — voloit. A, voliot.
  33. 59 — trouvé. B, esmé.
  34. 61 — B, Ont despendu à cel disner.
  35. 62 — B, ot à.
  36. 65 — B, Doillet, mal fait et.
  37. 68 — B, de la porte.
  38. 71 — B, la cort li.
  39. 72-74 — B :

    De l’autre sanblant ne fait oevre ;
    Si dist lors : « O est mes gasliaus,
    Barbeoire d’arbalestiaus ? »

  40. 73 — * n’arbalestiaus. A, ni arbalestiaus.
  41. 79 — B, O haster a mise.
  42. 81 — B, De l’atorner se haste mout.
  43. 83 — B, Et li vilains forment s’orguelle.
  44. 84 — B, « Dreciez moi, » fait il, « m’escuelle ».
  45. 85 — B, La parfonde où je seul.
  46. 86 — B, Je ne la quier.
  47. 87 — B, Car. — Corrigez je ai.
  48. 88 — huvée. B, ovrée.
  49. 90 — louce. B, cuillier.
  50. 91 — B, à cui l’en.
  51. 92 — « Mais » manque à B. — B, com il.
  52. 96 — B, Li morteriaus pas ne fremist.
  53. 98 — bée. B, bea.
  54. 99 — * jete ens. A, jetens. — B, gita enz tot de.
  55. 101 — B, Dont vilains mès.
  56. 103 — B, Engolée avoir.
  57. 104 — * langue acrapie. A, langacrapie. B, langue agrapie.
  58. 105 — B, Et si la gargate.
  59. 106 — B, Et si remise et si fa[r]dée.
  60. 107 — B, puet crachie[r] ne.
  61. 108 — B, est avis que il.
  62. 111 — B, que vos ne vos.
  63. 112 — B, puant mestre.
  64. 113 — B, Si sui je par toi.
  65. 114-117 — B :

    Que la langue me sui brulez ;
    Quant je te crui, mout fui musars !
    Dedenz la guele me sui ars
    Et tot ai le vis essouflé.

  66. 118 — B, Et por coi n’avez vos.
  67. 119 — B, Fait Robins, « si fussiez toz sains.
  68. 122 — B, en ovrai.
  69. 123 — B, Je crachai sus por lo.
  70. 124 — sus ma. B, sor la.
  71. 125-127 — B :

    Fait li vilains, « si me sui cuiz.
    — En non Dieu, sire », fait ses fiz,
    « Se vos m’estes plus fous que nus.

  72. 130 — B, siecle atornez.
  73. 131 — B, Que li fiz conchie.
  74. 132 — n’ert. B, n’est. — jors. A, jous. — B, que il n’apere.
  75. 134 — B, Plus sont mès.
  76. 135 — B, soient li viel.

    Ce fabliau, inédit et connu jusqu’ici seulement par l’analyse de Legrand d’Aussy, a été utilisé par Henri Estienne dans son Apologie pour Hérodote.

XCVI

ESTULA

Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 837, fol. 227 voà 228 vo, et
19152, fol. 51 ro à 51 vo ; Bibl. de Berne, Mss. 354,
fol. 116 ro à 117 ro.[1]

1
Il estoient[2] jadis dui frere
Sanz conseil[3] de pere et de mere,
Et tout sanz autre[4] compaignie ;
Povretez fu bien[5] lor amie,
5Quar sovent fu en[6] lor compaingne,
Et c’est[7] la riens qui plus mehaingne
Cels entor qui ele se tient :
Nus si granz malages[8] ne vient.
Ensamble[9] manoient andoi
10Li frere, dont dire vous doi[10].
Une nuit furent mout destroit
De soif et de fain[11] et de froit ;
Chascuns de ces maus[12] sovent tient
A cels qui povretez maintient.
15.I. jor se pristrent à pensser[13]
Comment se porroient tensser
Vers povreté[14] qui les apresse ;
Sovent lor fet sentir[15] mesese.

Uns mout renommez riches hon[16]
20Manoit mout près de lor meson :[17]
Cil sont povre[18], li riches fols
En son cortil avoit des chois,
Et en l’estable[19] des brebis :
Andui se sont cele part mis.
25Povretez fet maint homme fol :
Li uns prent .I. sac à son col,
L’autres .I. coutel en sa main,
Ambedui[20] se sont mis au plain.
L’uns entre el cortil[21] maintenant,
30Puis ne vait gueres atardant,[22]
Des chois trencha[23] par le cortil.
L’autres se trest vers le bercil[24]
For l’uis ouvrir : tant fet qu’il l’uevre[25],
Avis li est que bien vait l’uevre,[26]
35Tastant vait le plus cras mouton.
Mais adonc encor[27] seoit on
En l’ostel, si c’on tresoï[28]
L’uis du bercil, quant il l’ouvri[29].
Li preudom apela[30] son fil :
40« Va veoir, » dist il[31], « el cortil,
Que il n’i ait rien se bien non :[32]
Apele le chien de meson. »
Estula avoit non li chiens ;
Mès de tant lor avint il biens
45Que la nuit n’ert mie en la cort.[33]
Et li vallès prenoit escout :
L’uis devers la cort ouvert a,[34]
Et crie : « Estula[35], Estula ! »

Et cil du bercuel respondi :
50« Oïl[36] voirement, sui je ci. »
Il fesoit mout obscur et noir,
Si qu’il nel pot apercevoir[37]
Celui qui si respondu a[38].
En son cuer bien[39] por voir cuida
55Que li chiens eüst[40] respondu.
N’i a puis gueres[41] atendu ;
En la meson droit s’en revint,[42]
Grant paor ot quant il i vint :
« Qu’as tu, biau filz ? » ce dist li pere.
60« — Sire, foi que je doi ma mere,
Estula[43] parla or à moi.
— Qui, nostre chien[44] ? — Voire, par foi,
Et se croire ne m’en volez,
Huchiez le errant[45], parler l’orrez. »
65Li preudom[46] maintenant s’en cort
Por la merveille, entre en la cort.
Et hucha Estula[47], son chien.
Et cil qui ne s’en[48] gardoit rien,
Li dist[49] : « Voirement sui je çà. »
70Li preudom grant merveille en a :
« Par toz sains et par toutes saintes,[50]
Filz, j’ai oï merveilles maintes,[51]
Onques mes n’oï lor pareilles[52] :
Va tost, si conte ces merveilles[53]
75Au prestre ; si l’amaine o toi.
Et li[54] di qu’il aport o soi
L’estole et l’eve beneoite. »
Cil, au plus tôt qu’il puet, s’esploite

Tant qu’il vint en l’ostel[55] au prestre.
80Ne demora gueres en l’estre[56],
Vint au provoire isnelement :[57]
« Sire, » dist il[58], « venez vous ent
En meson oïr granz merveilles :[59]
Onques n’oïstes lor pareilles[60].
85Prenez l’estoie à vostre col. »
Dist le prestre : « Tu es tout fol,[61]
Qui or me veus là fors mener ;
Nus piez sui[62], n’i porroie aler. »
Et cil li respont[63] sanz delai :
90« Si ferez, je vous porterai. »
Li prestres a prise l’estole[64],
Si monte[65] sanz plus de parole
Au col celui, et il s’en[66] va
La voie : si comme il vint là[67].
95Qu’il voloit aler plus briefment,
Par le sentier tout droit descent,
Là où cil descendu estoient,
Qui lor viande porchaçoient[68].
Cil, qui les chols aloit[69] coillant,
100Le provoire vit[70] blanchoiant,
Cuida que ce fust[71] son compaing
Qui aportast aucun gaaing ;
Se[72] li demanda par grant joie :
« Aportes tu riens ? — Par foi, oie, »[73]
105Fait cil qui cuida[74] que ce fust
Son pere qui parlé eüst.
« Or tost, » dist il, « gete le jus[75] :
Mes coutiaus est bien[76] esmolus,

Je[77] le fis ier moudre à la forge,
110Ja avra copée la gorge. »
Et quant li prestres[78] l’entendi,
Bien cuida c’on l’eüst trahi :
Du col celui est jus saillis,[79]
Si s’en fuit trestoz esmaris ;
115Mès son[80] soupeliz ahocha
A .I. pel, si qu’il remest là,[81]
Qu’il n’i osa[82] pas tant ester
Qu’il le peüst du pel oster.
Et cil qui les chols ot[83] coillis,
120Ne fu mie mains esbahis
Que cil[84] qui por lui s’en fuioit :
Si ne[85] savoit que il avoit ;
Et neporquant si va il[86] prendre
Le blanc que il vit au pel pendre ;
125Si sent[87] que c’est uns soupelis.
Atant ses freres est[88] saillis
Du bercil atout .I. mouton.
Si apela son compaignon
Qui son sac avoit plain de chols ;
130Bien ont andui carchié les cols.
Ne voudrent plus lonc conte[89] fere,
Andui se[90] sont mis el repere
Vers lor ostel qui lor fu prest[91].
Lors a cil moustré son conquest,
135Qu’ot gaaignié le soupelis ;[92]
Si ont[93] assez gabé et ris,
Que li rires lor fu[94] renduz,
Qui devant lor fu[95] desfenduz.

En petit d’eure Dieus labeure,
140Tels rit au main qui au soir pleure,
Et tels est au soir[96] corouciez
Qui au main[97] est joianz et liez.

Explicit d’Estula.

  1. XCVI. — Estula, p. 87.

    A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 837, fol. 227 voà 228 vo.

    B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss. fr.» 19152, fol. 51 ro à 51 vo.

    C. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 116 ro à 117 ro.


    Publié par Barbazan, III, 60, et par Méon, III, 393-397 ; et analysé par Legrand d’Aussy, III, 376-379.

    Ce fabliau porte par erreur dans le ms. B le titre de « Del Convoiteus et de l’Envieus », applicable à la pièce suivante, œuvre de Jean de Boves.


  2. Vers 1 — B, Il se furent. C, Il furent.
  3. 2 — B, C, Sans soulaz.
  4. 3 — B, C, Et sans toute autre.
  5. 4 — fu bien. B, C, ert mout.
  6. 5 — B, Qui loz jors est en. C, En tot l’anz ert [en].
  7. 6 — B, Ce est.
  8. 8 — B, si greveus mehainz. C, si trés grevous maus.
  9. 9 — B, C, A escot. — B, vivoient. C, manjoient.
  10. 10 — vous doi. C, dui.
  11. 12 — B, C, De fain et de soi.
  12. 13 — maus. B, mès. — tient. C, vient.
  13. 15 — B, C, Lors se prenent à porpenser.
  14. 17 — povreté. B, C, famine. — apresse. B, gerroie. C, engoisse.
  15. 18 — B, C, En famine à mout grant. — B, desroi[e]. C, engoisse.
  16. 19 — B, C, .I. riches hom mout. — B, renomez. C, asazez.
  17. 20 — B, C, Mahoit assez près de lor mès.
  18. 21 — B, C, S’il fust povres. — B, se il fust fols. C, il fust des fous.
  19. 23 — l’estable. B, son bergil. C, son bercil.
  20. 28 — B, C, Par .I. sentier saillent. — B, du plain. C, au plain.
  21. 29 — B, C, El cortil est li uns. — B, sailliz. C, s’asiet.
  22. 30 — B, Qui qu’en poist ne qui qu’il enuit. C, Qui que il poist ne cui il griet.
  23. 31 — B, trenchent. C, tranche.
  24. 32 — C, près do bercil.
  25. 33 — C, tant que il l’ovre.
  26. 34 — B, C, Lors li sanble que bien vient l’oevre.
  27. 36 — C, encor adonc.
  28. 37 — B, En la maison si qu’il oï.
  29. 38 — B, tant qu’il ovri.
  30. 39 — B, C, Li vileins apele.
  31. 40 — B, C, « Va, » fait il. — B, « dedenz le cortil. C, « oïr au bercil. »
  32. 41-44 — Ces quatre vers sont remplacés dans B :

    S’apele le chien en maison. »
    Estula li chiens ot à non.

    et dans C :

    Si apele Estul’ à maison. »
    Estula li chiens avoit non.

  33. 45 — B, N’avoit meillor en nule cort. — Ici comme dans A, il y a assonance, et non rime. — Ce vers et le suivant manquent dans C.
  34. 47 — C, Et li vallet cele part va.
  35. 48 — B, Si hucha son chien. — C, S’apele Estula.
  36. 50 — B, « Par foi.
  37. 52 — B, Si que cil nel pot percevoir.
  38. 53 — B, C, là li respondi.
  39. 54 — B, C, Mais en son cuer. — B, pensa de fi. C, de voir cuidoit (ne rime pas).
  40. 55 — B, l’eüst.
  41. 56 — B, N’a plus ilueques. C, N’i a plus iluec.
  42. 57-58 — Remplacés dans B:

    Mais en maison s’en vient le cors,
    Pasmez dut estre de poors.

    et dans C :

    Mais arrieres est retornez ;
    De paor dut estre pasmez.

  43. 61 — B, Nostre chien.
  44. 62 — B, Qui ? Estula ?
  45. 64 — errant. B, C, ja.
  46. 65 — C, Li vilains.
  47. 67 — B, Si huche Estula à. C, Si ap[ele] Estula
  48. 68 — B, C, ne se.
  49. 69 — B, C, Respont.
  50. 71 — B, C, « Beaus filz, par esperites saintes. »
  51. 72 — B, C, J’ai oï aventures maintes.
  52. 73 — B, sa pareille. — C, Ainz à ceste n’oï paroille.
  53. 74 — B, C, la merveille.
  54. 76 — B, C, Si li.
  55. 79 — C, à l’ostel à.
  56. 80 — C, à estre.
  57. 81 — B, Ainz vint chiés le provoire errant. C, Ainz s’an vient au prestre tot droit.
  58. 82 — dist il. B, par Dieu. — C, Si li dist : « Venez orandroit. »
  59. 83 — C, Oïr en maison la merveille.
  60. 84 — C, sa paroille.
  61. 86 — B, C, Li prestres dist : « Ge te quit fol. (« te » manque à B.)
  62. 88 — B, C, Deschauz sui. — B, si n’i puis aler. C, si ne puis aler.
  63. 89 — C, Et cil respont tot.
  64. 91 — B, C, s’estole.
  65. 92 — C, Et monte.
  66. 93 — B, C, cil s’en. — B, vait.
  67. 94 — là. B, vait.
  68. 98 — B, C, querre aloient.
  69. 99 — B, des chols aloit. C, aloit les chos.
  70. 100 — B, C, Vit le provoire.
  71. 101 — B, C, Si cuida ce fust.
  72. 103 — B, C, Si.
  73. 104 — C, Aportes rien ?Que se devoie.
  74. 105 — C, cuidoit.
  75. 107 — B, gete tost jus. C, gitiez lo jus.
  76. 108 — bien. C, toz.
  77. 109 — B, C, Jel. — B, esmorre. C, [es]modre.
  78. 111 — B, Quant li prestres ce.
  79. 113-114 — Remplacés dans B :

    Sailli est jus du col celui
    Qui n’en est mie mains de lui
    Que cil qui n’est, s’en est foïz ;
    Le prestre est el santier sailliz.

    et dans C :

    Sailliz est jus del col celui
    Qu’il nen ot mie mains de lui.
    Qui tot maintenant s’an foï.
    Li prestes el santier sailli.

  80. 115 — B, C, Mès ses. — B, soupliz i escota. C, sorpeliz atacha.
  81. 116 — B, C, Si qu’il li laissa.
  82. 117 — n’i osa. B, ne li lust.
  83. 119 — C, ot les chos.
  84. 121 — C, Et cil. — B, C, fuioient.
  85. 122 — B, C, Qu’il ne. — C, savaient. — B, qui i estaient. C, qui il estaient.
  86. 123 — B, s’ala il. C, si ala.
  87. 125 — B, Si sost. C, Si saut.
  88. 126 — est. B, fors. — C, Et ses freres est fors.
  89. 131 — B, Ainz ni vaudrent lonc conte. C, Iluec n’osent lonc sejor.
  90. 132 — B, C, Einçois se. — B, mistrent el. C, mestent au.
  91. 133 — B, près lar est. — C, Vers l’ostel qui estait bien près.
  92. 135 — B, C, Qu’il gaaigna lor soupeliz. — « lor » manque à B. — Ce vers et le suivant sont intervertis dans B.
  93. 136 — B, C, S’en ont.
  94. 137 — fu. B, C, est.
  95. 138 — fu. B, C, ert.
  96. 141 — soir. B, mein. — Ce vers et le suivant manquent à C.
  97. 142 — main. B, soir.

    Cette histoire, que Paul-Louis Courier s’est appropriée, existe aussi dans Bonaventure Desperriers ; une partie de l’aventure est reproduite dans les Contes de la Reine de Navarre (nouv. 34). Le sieur d’Ouville et Imbert l’ont imitée depuis.


XCVII

DE BARAT ET DE HAIMET

ou
DES TROIS LARRONS
[par jean de boves]
Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 51 ro à 54 ro et 191 52,

fol. 52 ro à 54 ro ; Bibl. de Berne, Mss. 354,

fol. 103 vo à 108 ro.


 
Cis fabliaus dist, seigneur baron,
Que jadis furent troi larron
D’une compaignie assamblé :
Maint avoir avoient emblé
A gent de siècle et à convers.
Li uns avoit à non Travers ;
As autres.ii. n’apartenoit,
Mes lor compaignie tenoit.
Li autre estoient germain frere,
S’avoit esté penduz lor père ;
C’est à larron daarrain mès.
Li uns avoit à non Haimès,
Et Baras ses freres germains,
Qui ne resavoit mie mains
Du mestier con li autre doi.
.I. jor s’en alerent tuit troi

Par mi .i. bois haut et creü.
Haimès garde, si a veü
Desus .i. chesne .i. ni de pie ;
Desouz vait, si gaite et espie
Tant que bien aperçoit et voit
Que la pie ses oes covoit.
Travers le moustre et puis son frere :
« Seignor, ne seroit il bons lere, »
Fet il, « qui ces oes porroit prendre,
Et si souëf atout descendre,
Que la pie mot n’en seüst ?
— N’est hom qui fere le peüst
En cest monde, » ce dist Baras.
— Certes, si est, ja le verras, »
Fet il, « se me veus esgarder ;
Ne s’i savra si bien garder
Que ja ne li coviegne perdre, »
Atant se vait au chesne aerdre.
Plus souëf que ne monte lampe :
Contremont le grant chesne rampe,
Con cil qui bien se sot repondre ;
Au ni vient, par desouz l’esfondre.
Tout coiement les oes en trait.
Tout belement et tout atrait,
Puis descendi jus trestoz liez.
Aus compaignons s’est adreciez.
Ce qu’il aporte monstre lues :
« Seignor, » dist il, « vez ci les oes ;
Cuire les poez en .i. fu.
— Certes ainz telz lerres ne fu, »

Fet Barras, « con tu es, Haimet ;
Mès or va, si les i remet,
Puis dirai toz nous as passez.
— Certes ja n’en ert oes quassez, »
Fet cil, « et si seront remis. »
Atant s’est au chesne repris,
Et s’en va contremont rampant ;
Mès n’ot gueres alé avant.
Quant Baras s’est aers au fust.
Qui plus ert que Haimés ne fust
Del mestier engingneus et sages.
Plus coiement que ras evages
Le siut après de branche en branche.
Conques cil n’en ot remembrance,
Des compaignons ne cremoit nul.
Et puis li emble de son cul
Ses braies, si l’a escharni ;
Et cil remet les oes ou ni.
Baras, qui son frère deçut,
Sus le chesne plus n’arestut,
Ainz descend ! isnelement.
Qui donc veïst Travers dolent.
Tel duel a por poi qu’il ne font,
Quant ne puet fere ce qu’il font,
Et si ot toz jors entendu.
Atant ez Haimet descendu :
« Seignor, » dist il, « que vous en samble ?
Doit bien vivre qui si bien emble.
— Je ne sai qu’il m’en puist sambler, »
Dist Baras, « trop sez tu d’embler,

Mès je pris moût poi ton savoir,
Quant tu braies ne pues avoir :
Vers toi mauvesement te prueves.
— Si ai, » fet il, trestoutes nueves,
Dont j’emblai l’autre jor la toile ;
Et m’en vienent jusqu’à l’ortoile.
— Li tijuel issi sont il lonc,
Sire ? quar les nous moustrez donc, »
Fet Baras, « et si les verrons. »
Haimès soulieve ses girons :
De ses braies nules ne vit,
Ainz vit ses coilles et son vit
Trestout descouvert nu à nu :
« Dieus, » fet il, « que m’est avenu ?
Por le cul Dieu où sont mes braies ?
— Je ne cuit pas que tu les aies,
Biaus compains, » ce li dist Travers ;
« N’a tel larron jusqu’à Nevers
Comme est Baras, si con moi samble.
Bien est lerres qui larron emble ;
Mès je n’ai avoec vous mestier,
Quar je n’ai de vostre mestier
Vaillant .iiii. deniers apris ;
Teus .c. foiz seroie je pris.
Que vous eschaperiez par guile.
Je m’ent irai à nostre vile,
Là où j’ai ma famé espousée.
Folie avoie ore en penssée,
Qui voloie devenir lerres ;
Je ne sui fols ne tremelerres.

Ainz me sai moût bien ahaner,
Et bien soier et bien vaner,
Et tant fort me sent et delivre
Que bien gaaignerai mon vivre,
Se Damedieu vient à talant ;
Je m’en vois, à Dieu vous commant. »
Atant s’en departi Travers,
Tant va de tort et de travers,
Qu’il est venuz en son pais,
Ou il n’estoit mie haïs
De sa fame dame Marie,
Qui moût bêlement s’ert garie.
A moût grant joie le reçut.
Si con son seignor fere dut.
Or est Travers entre les suens.
Moût par fu saiges hom et buens.
Et moût volentiers gaaingna ;
Tant aquist et tant conquesta.
Qu’il ot assez et .i. et el.
.I. bacon fist contre Noel
D’un porc qu’il ot en sa meson
Norri trestoute la seson :
Bien ot plaine paume de lart.
Travers l’avoit à une hart
Au baus de sa meson pendu.
Mieus li venist avoir vendu.
Si fust de grant paine delivres,
Quar ce nous raconte li livres,
C’un jor estoit Travers alez
A .i. boschet iluec delez

Por fere amener des garas ;
Ez vous que Haimés et Baras
Aloient querre garison :
S’asenerent à sa meson.
Sa fame ont trovée filant
Cil qui vont le siecle guilant ;
Dient : « Dame, où est voz barons ? »
Cele ne connut les larrons :
« Seignor, » dist ele, « il est au bos
Por fere amener des fagos.
— De par Dieu,» font il, « puist ce estre ! »
Lors s’assiéent, s’esgardent l’estre,
Les angles et les repostailles :
N’i remest celier ne cenailles ;
Tout regardent de chief en chief.
Baras dreça amont son chief,
S’a veü entre .ii. bracons,
Penduz i estoit li bacons.
Tantost l’a moustré à Haimet,
Puis dist : « En grant peine se met
Travers d’avoir amonceler :
Mout se set bien por nous celer
En sa chambre et en sa despensse,
C’est por espargnier sa despensse.
Ne veut que nous riens li coustons.
Ne que nous anquenuit goustons
De cel bacon ne de cel lart :
Si ferons voir, se feus ne l’art. »
Lors s’en vont, quant pris ont congié ;
Lez une haie sont mucié,

Chascuns a aguisié .i. pel.
Travers revint à son ostel,
Qui gueres n’a le jor conquis :
« Sire, .II. hommes vous ont quis, »
Fet sa e dame Marie,
« Qui toute m’ont fête esmarie,
Quar j’estoie seule en meson :
Ne me distrent ne o ne non,
S’avoient mout laide veùe ;
N’avons chose n’aient veûe
Qui fors de chambre soit desclose,
Ne no bacon, ne autre chose,
Coutel, ne sarpe, ne congniée ;
La meson ont bien encligniée,
Que lor oill totes parz voloient,
Ainz ne me distrent qu’il voloient,
Ne je de rien ne lor enquis.
— Bien sai que sont et qu’il ont quis, »
Dist Travers, « veû m’ont sovent ;
Noz bacons a fet son covent :
Perdu l’avons, jel vous pramet,
Quar entre Barat et Haimet
Le vendront anquenuit poruec ;
Por noient l’avons mis iluec,
De ce sui je trestoz seûrs.
Bien m’avoit ore maus eûrs
Fet bacon si tempre tuer :
Certes l’en me devroit huer.
Quant samedi ne l’alai vendre.
— Sire, quar l’alomes despendre, »

Fait sa feme, « por esprovèr
Se nos le porrions tenser ;
Se li bacons est mis à terre,
Il ne le savront mès où querre,
Quant ne le troveront pendant. »
Tant li fait sa feme entendant,
Que Travers monte cele part :
Maintenant a copé la hart,
Et li bacons chaï en l’aire.
Or n’en sevent il mais que faire,
Mais que sor son siege le lait.
Si le covrirent d’une met :
A grant paine s’en vont gesir.
 Cil qui du bacon ont desir,
Vindrent quant il fu anuitié ;
A la paroit ont tant luitié.
Que .I. treu firent souz la suele,
Par où entrast bien une muele.
Ne sejornent pas longuement,
Ainz entrent enz communement,
Puis vont tastant par la meson.
Baras, où point n’ot de reson,
Lerres fu angoisseus et fel :
Tant oirre de baus en estel.
Qu’il est venuz au hardeillon
Où il vit pendre le bacon.
Tant senti de chascune part,
Qu’il trova copée la hart
Où li bacons estoit penduz.
Puis est à terre descenduz,

Et s’en revint droit à son frère ;
En l’oreille li dist li lere
Qu’il n’a pas le bacon trové :
« Vois, » fet il, « du larron prové !
Le cuide il vers nous tensser ?
Folie li feroit pensser. »
Lors commencent à oreillier,
Tant qu’il oïrent sommeillier.
Travers qui n’osoit reposer,
A sa famé prist à parler
Qui .I. poi estoit esclignie :
« Dame, » fait il, « ne dormez mie ;
Dormir n’est or pas de seson,
Aler vueil aval la meson,
Quar savoir vueil s’il i a ame.
— De par Dieu, sire, » dist la dame.
Travers qui estoit sages hom,
Se lieve et va par la meson,
Qui ainc n’i ot braie chaucie ;
.I. poi a la met soushaucie :
S’a desouz le bacon senti.
De ce fu il puis escharni.
En l’estable vint à sa vache,
En sa main tint une grant hache :
Mout fu liez quant il la trova,
Et Baras vers le lit s’en va
Tout coiement devers l’esponde.
Or est droiz que je vous desponde
Con cil lerres fu de grant cuer :
« Marie, » dist il, « bele suer.

Je vous deïsse une grant chose,
Mès mon cuer dire ne vous ose,
Que vous m’en tendriez por fol.
— Non ferai, sire, par saint Pol,
Ainçois vous en conseillerai.
— Et je donques le vous dirai, »
Fet cil qui au lit s’est toz mis :
« Orains quant je fui endormis,
Une si grant paor me vint,
Que onques puis ne me sovint
Où ersoir no bacon meïsmes ;
Je ne sai que nous en feïsmes.
Tant par fu mes songes divers.
— Dieus aïe, sire Travers, »
Fet ele, « con ci a mal plet.
Dont n’est il desouz celé met,
Sor ce lesson acouvetez ?
— En non Dieu, suer, c’est veritez, »
Fait cil, « et ge irai sentir. »
Onques ne l’en daigna mentir,
La met hauce, le bacon prent.
Puis vient là où Haimès l’atent.
Qui iluec li estoit bien près.
Bien ont or cunchié Travers.
Lez le boschet sont avoié,
Bien a l’uns l’autre convoié,
Que l’uns avoit l’autre mout chier.
Atant revint Travers couchier,
S’a mout bien les huis refermez :
« Certes, bien estes enyvrez, »

Dist sa fame, « et chetis à droit,
Qui demandastes orendroit
Que nos bacons ert devenuz. »
Ainc mes hom si desconneûz
Ne fu mès en si petit d’eure :
Quant, » fet il, « se Dieus te sequeure ?
— Orainz, sire, se Dieus me saut.
— Suer, noz bacons a fet .i, saut : »
Jamès, » dist il, « ne le verrons,
Se je ne l’emble à ces larrons :
N’a teus larrons en nule terre. »
Travers saut sus, si va requerre
Les larrons qui l’ont enchanté.
Et son bacon en ont porté.
Mout ot cele nuit de torment.
Il s’adreça par .i. forment,
Si les sivi les grans galos ;
Il se mist entr’eus et le bos.
Haimès s’en va toute une orgiere,
Mès Baras ert auques arrière,
Que le bacon nel lessoit corre.
Travers qui le voudra rescorre,
Vint vers lui le grandisme pas :
« Done ça, » dist il, « trop est las ;
Tu l’as ore porté grant pose.
Mès or te sié, si te repose. »
Cil cuide avoir trové Haimet,
Le bacon sor le col li met ;
Travers lesse de maintenant,
Grant aleùre va devant.

Et Travers s’en retorne arrier
Vers sa maison le droit sentier.
Baras cuide bien qu’il le sive,
Mes Travers fera ja la sive,
Se il puet, et il le set fere.
Atout le bacon s’en repère,
Qu’il a vaillaument secoru.
Tant a après Barat coru.
Mès Baras n’ot gueres alé,
Quant il a Haimet encontré ;
Et quant il l’a aconseü.
Si a si grant paor eṹ,
Por ce qu’il le cuidoit derriere,
Qu’il cheï en mi la charriere.
Et, quant cil le vit trebuchier.
Se li commença à huchier :
« Lai le moi porter une piece.
Je ne cuit pas que il me chiece
Icil bacons si con tu fais ;
Mout en as ore eṹ grant fais :
Avoir carchié le me deṹsses.
— Je cuidoie que tu l’eṹsses, »
Fet cil, « se Dieus me doinst santé.
Mès Travers nous a enchanté,
C’est cil qui le bacon en porte ;
Mès je li ferai une estorte.
Se je puis, avant qu’il ajorne. »
Grant aleṹre s’en retorne,
C’onques n’i quist plus longue atente.
Travers aloit une autre sente,

Tout belement et tout en pès,
Si con cil qui ne cuidoit mès
Avoir garde de nule chose.
Baras li vint à la parclose,
Qui de corre ot la pel moillie ;
Sa chemise avoit despoillie,
Sor son chief la mist toute blanche,
Trestout en autretel samblance
Con s’il fust fame, se deporte :
Lasse, » dist il, « comme or sui morte
Que me tient Dieus quant je n’enrage,
Quant si grant paine et tel domage
Ai eü par ces .II. larrons !
Dieus ! où est alez mes barons.
Qui tant a grant duel orendroit ? »
Travers cuide sa fame soit.
Le bacon de sor son col tient :
« Suer, » dist il, droit à droit revient,
Quar je raport nostre bacon ;
Touche le .111. foiz à ton con :
Si ne le porrons jamès perdre !
Et cil cort le bacon aerdre,
Qui jamès nel cuidoit tenir :
« Lessiez m’en, » dist il, « couvenir ;
Ralez vous en, sire Travers,
Que g’i voudrai tout à envers,
Et cul et con .111, foiz touchier ;
Bien vous poez aler couchier,
Que je ne l’os fere de honte. »
 Travers par .i. sentier s’en monte,

Et cil le prent par le hardel,
Si l’en porte comme .i. fardel,
Et Travers s’en va maintenant :
Sa fame a trovée plorant
Si tost comme à son ostel vint :
« Certes, Marie, mès n’avint, »
Fet il, « se ne fu par pechié :
Je te cuidoie avoir carchié
Le bacon deseur cel cortil ;
Or sai je bien que ce sont cil
Qui le me sont venu embler.
Dieus ! comment pot il resambler
Si bien fame en fei n’en parole ?
Entrez sui en male carole,
Et mal fust il onques bacons,
Qu’ainçois ne remaindroit tacons
Ne semele desouz ma plante.
Qu’encore anuit ne lor sousplante,
Se Dieus le mes lesse trover.
Encor m’i voudrai esprover.
Puisque tant m’en sui entremis. »
Dont se rest à la voie mis.
Et quant il fu ou bois entrez.
Si a veü clartez de feu
Que cil alumé i avoient,
Qui mout bien fere le savoient.
Travers s’en vint delez .i. chesne
Et ot con chascuns se deresne.
Baras et ses freres Haimès
Dient que du premerain mès

Voudront de cel bacon mengier,
Ainz c’on lor puist les dez changier.
Lors vont concueillir des sechons ;
Et Travers vint à demuchons ju.
Au chesne où le feu alumoit ;
Mès la busche ert vert, si fumoit,
Si qu’issir n’en pooit la flambe,
Et dans Travers le chesne enjambe.
Tant vint par branches et par rains
Qu’il vint desus as daarrains.
Le bacon embler ne lor daingne,
Et cil aportent de la laingne
Et getent ou fu à manées :
Dient qu’il feront charbonées
Du bacon, et Travers l’entent.
Par le braz au chesne se pent ;
Si a deslié ses tigieus.
Haimès geta amont ses ieus,
Et voit celui sor eus pendu,
Grant et hideus et malostru.
Et fu toz nus en sa chemise.
« Barat, noz père nous ravise, »
Fet il, « en mout laide samblance :
Vois comme il pent à cele branche ;
C’est il, nel mescreez vous pas ?
— Dieus aide, » ce dist Baras,
« Il samble qu’il doie avaler. »
Le geu gaaingnent par aler ;
Andui sont en fuie torné,
Qu’il n’ont le bacon adesé,

C’onques n’orent tant de loisir.
Et quant cil ne les pot choisir,
Sor le chesne plus ne sejorne ;
Le bacon prent et si s’en torne
Vers son ostel le droit sentier ;
Tost l’en a reporté arrier
Que onques riens n’en fu à dire.
Sa fame li commence à dire :
« Sire, bien soiez vous trovez,
Mout par vous estes bien provez,
Ainc mès hom si hardiz ne fu.
— Suer, » dist il, « alume le fu.
Et pren de la busche en l’estuire :
Il nous covient no bacon cuire,
Se nous volons qu’il nous remaingne. »
Cele alume le fu de laingne.
Si met de l’eve en la chaudière.
Puis le pendi à la hardiere ;
Et Travers trenche le bacon
Tout belement et sanz tençon,
Qui mout li avoit fet de paine.
S’en fu près la chaudière plaine,
Quant toz li bacons fu tailliez :
« Bele suer, » dist il, « or veilliez
Lez cel fu, si ne vous anuit ;
Et je, qui ne dormi anuit.
Me reposerai .i. petit
Trestoz vestuz dedenz mon lit :
Ne sui pas encor bien seürs.
— Sire » dist ele, » maus eürs

Les aportera ça huimès :
Dormez vous en bien et en pès,
Ja ne vous en feront mès tort. »
Cele veille et Travers se dort,
Qui mout desirroit le repos.
Et Baras se démente el bos,
Bien set Travers l’a escharni,
Quant du bacon l’a desgarni.
« Certes, » dist il, « par povre cuer
Avons no bacon rué puer ;
Et Travers l’a par son barnage :
Bien en puet fere son carnaige,
Ne cuit que il jamès le perde.
Bien nous doit or tenir por merde,
Se ainsi li lessons avoir.
Alons à son ostel savoir
Comment il en a esploitié. »
Tant se sont de l’aler coitié
Qu’il sont revenu à son huis.
Baras garde par.i. pertuis,
Et voit que la chaudière bout.
Sachiez qu’il li anuie mout.
« Haimet, » fet il, « li bacons cuit ;
Mout me grieve forment et nuit
Que nous ne li poons tolir.
— Or le lai, » dist Haimès, « boillir,
Et la char tant qu’ele soit cuite.
Que je ne li claim mie cuite ;
Ma paine li covendra soudre. »
Une longue verge de coudre

Prent, si l’aguise d’un coutel ;
Puis est montez sor le bordel,
Si le descuevre iluec endroit
Là où la chaudière boilloit.
Tant osta de la couverture,
Que il vit par mi l’ouverture
La fame Travers sommeillier.
Qui lassée estoit de veillier :
La teste aloit jus embronchant.
Et cil avale le perchant,
Qui plus estoit aguz d’un dart ;
Par mi une pièce de lart
Le fiert si droit comme à souhait ;
Hors de la chaudière l’atrait.
Ainsi qu’il amont la levoit,
S’esveille Travers, et le voit,
Qui fors lerres ert et rubestes :
« Seignor, » dist il, « qui lasus estes,
Vous ne me fêtes pas reson,
Qui me descouvrez ma meson ;
Ainsi n’avrons nous jamès fait.
Partez si que chascuns en ait,
Du bacon, et si descendez :
Prenez en, et si m’en donez,
Que chascuns en ait sa partie. »
Cil descent et si ont partie
La char Travers, voiant ses ieus,
Et si en firent .III. moncieus ;
N’i lesserent que sozpeser
Sa fame font les loz giter,

Dont li dui frère les .II : orent,
Mes onques Travers, se il porent,
N’en porta le meillor moncel ;
Et si ot norri le porcel.
 Por ce vous di, seignor baron :
Male est compaignie à larron.

Explicit de Barat et de Haimet
XCVIII

DE JOUGLET [par colin MALET ] Paris, Bibl. nat,, Mss. fr. 837, fol, 1 16 r" à 1 18 ro, et Londres, Mus. brit., Mss. add. 10289, fol. 175 yo à 178 yo. |ADis avoit en Carembant fUne riche vielle manant lA une vilete champestre : .1. fil avoit qui menoit pestre Toute jor en champ ses brebis ; Moût estoit fols et entombis De fol sens et de foie chiere; Sa mère n’avoit rien tant chiere Qui veve estoit, n’ot plus enfant. Li Vallès crut et devint grant. S’il fust sages, assez fust genz, Mes il croissoit devant son sens : Au"si font encor, tels i a. La vielle, sa mère, espia .1. vavassor moût endeté ; Une fille ot de grant biauté , Qui bien et mal assez savoit. Et por ce que la vielle avoit Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/123 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/124 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/125 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/126 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/127 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/128 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/129 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/130 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/131 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/132 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/133 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/134 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/135 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/136 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/137 XCIX DES .III. DAMES Londres, Mus. brit., Mss. Harl. 225î, fol. iio r» à 1 10 v°. >uiSQ_E de fabler ay comencé, j Ja n^yert pur moun travail lessé : De trois dames comenceroy, t Assez brièvement le counteroy, Qe al mount Seint Michel aloient En pelrynage come vouué avoyent, Ne voderount plus demorer De lur promesse aquiter, E de ce fesoient qe senées. Ja avoient aie deus jornées, E l’endemain fust la tierce; Qant vint à l’heure de tierce, La une garda en un sentier : Si trova un vit gros e plener Envolupé en un drapel ; N’i ont descovert qe le musel. La dame le prist meyntenaunt E de la trouvure fust joyaunt, Qar el-e savoit qei ce estoit. E celé, qe après aloit. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/139 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/140 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/141 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/142 c

DE LA DAME

QUI FIST BATRE SON MARI

Bibl. de Berne, Mss. 3 54, fol. 78rOà8ovO.

UNE avanture moût cortoise
Vos voil conter, d’une borjoise ;
«Née et norie estoit d’Orliens,
iEt ses frères estoit d’Amiens :
Riches hom ert à desmesure ;
De marchaandise d’usure
Savoit toz les torz et les poinz;
Qanqu’il pooit tenir as poinz
Estoit moût fermemant tenuz.
De Normandie sont venuz
Quatre Normanz, clers escoliers :
Lor sas portent conme coliers’,
Dedanz lor livres, et lor dras;
Moût estoient mignoz et gras,
Cortois, chantant et envoisiez
Et en la vile bien prisiez,
O il avoient ostel pris.
Un en i ot de graignor pris,
Qui moût enta chiés ,i. borjois;
Sel tenoit an à moût cortois,

Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/144 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/145 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/146 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/147 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/148 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/149 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/150 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/151 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/152 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/153 CI

DE PORCELET Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 65 i» à 65 v". [ R oiez un fabel cortois D’un vallet fil à .i. borjois, Qui prist famé cortoise et sage Par lo conseil de son lignage. Si Fama engoiseussemant ; N’ot pas o li esté grantmant Qui l’ama tant que lo feïst Tunber, se talant l’an preïst; De li fist s’amie et sa dame, Sovant li recordoit sa grame. .1. jor estoient en lor lit, O il faisoient lor délit; La dame, à cui li jeus fu bons, Dist au vallet, qui tôt est suens : « Biaus amis, car metomes non A vostre rien et à mon con. — Dame, » fait il, « ice est droiz Que les nons amedeus metoiz, Teus con vostre plaisir sera. — Sire » fait el, « si me plaira Que mes cons ait non porcelez, Por ce qu’il ne puet estre nez ; Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/155 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/156 cil DE CELUI QUI BOTA LA PIERRE Bibl. de B«rne, Mss. ’3S4. foi. 1 1 to à la r». NS prestres, bons fisicien, ’Vint chiés .1. suen parrochien; • La dame ert grasse et tendre et bêle [Qui lou provoire moût apele, Et li dist que bien soit venu; Et li prestres a respondu : a Dame, Jhesu vos beneïe ! O est li sire ? — Il n’i est mie : Il est acheter une chose, Et il ne venra pas de pose. Sire, car vos venez seoir. — Dame, je nel vos doi neoir, A vos sui venuz en desduit, Mais ne voil pas qu’il vos anuit. — Non,» fait el,« sire,ainz m’est moût bel. » En mi l’aire avoit .i. carrel Dont l’en devoit .i. mortier fere ; La franche dame debonaire Atot son pié bote la pire. Li prestres li commence à dire : « Dame, laissiez la pierre ester. » Ne la vost celé avant boter. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/158 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/159

CIII

DE BRIFAUT

Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 9 vo à 10 ro.[1]

1
D’un vilain riche et non sachant,
Qui aloit les marchiez cerchant,
A Arras, Abeville, alanz
M’est venuz de conter talanz ;
5S’en diré, s’oïr me volez.
Mout doi ge[2] bien estre escoutez.
De ce di ge, que fous que nices,
Que tieus hom n’est pas de sens riches
Où l’en cuide mout de savoir,
10S’il ert povres et sanz avoir,
Que l’en tenroit por fol prové.
Issi avons or esprové
Lou voir et fait devenir faus.
Li vilains avoit non Brifaus.
15.I. jor en aloit au marchié ;
A son col avoit enchargié
.X. aunes de mout bone toille :
Par devant li bat à l’ortoille
Et par deriers li traïnoit.
20.I. lerres derrieres venoit
Qui s’apensa d’une grant guille :
.I. fil en une aguille enfille,

La toille sozlieve de terre
Et mout près de son piz la serre ;
25Si l’aqueust devant à sa cote,
Près à près do vilain se frote
Qui enbatuz s’ert en la fole.
Brifaus en la presse se foule,
Et cil l’a bouté et sachié
30Qu’à la terre l’a trebuchié,
Et la toile li est chaüe,
Et cil l’a tantost receüe ;
Si se fiert entre les vilains.
Quant Brifaus vit vuides ses mains,
35Dont n’ot en lui que correcier,
En haut commença à huchier :
« Dieux ! ma toille, je l’ai perdue,
Dame sainte Marie, aiüe !
Qui a ma toille ? Qui la vit ? »
40Li lerres s’estut .I. petit,
Qui la toille avoit sor son col ;
Au retorner lo tint pour fol,
Si s’en vient devant lui ester,
Puis dist : « Qu’as tu à demander,
45Vilains ? — Sire, je ai bien droit
Que j’aporte ci orendroit
Une grant toille ; or l’ai perdue.
— Se l’eüsses ausi cosue
A tes dras com je ai la moie,
50Ne l’eüsses gitiée en voie. »
Dont s’en vait, et lou lait atant,
Des sa toille fist son conmant,

Car cil doit bien la chose perdre
Qui folemant la let aerdre.
55Atant Brifaus vient en maison ;
Sa feme lou met à raison,
Si li demande des deniers :
« Suer, » fait il, « va à ces greniers ;
Si pren do blé et si lo vent,
60Se tu viaus avoir de l’argent,
Car certes jo n’en aport gote !
— Non, » fait ele, « la male goute
Te puist hui cest jor acorer !
— Suer, ce me doiz tu bien orer,
65Et faire encor honte graignor.
— Ha ! par la crois au Sauveor,
Qu’est donc la toille devenue ?
— Certes, » fait il, « je l’ai perdue.
— Si com tu as mençonge dite !
70Te preigne male mort soubite.
Brifaut, vos l’avez brifaudée,
Car fust or la langue eschaudée
Et la gorge par où passerent
Li morsel qui si chier costerent ;
75Bien vos en devroit en devorer.
— Suer, si me puist Morz acorer,
Et si me doint Dieus male honte,
Se ce n’est voirs que je vos conte. »
Maintenant Morz celui acore,
80Et sa feme en ot pis encore,
Que ele enraja tote vive.
Cil fu tost mors ; mais la chaitive

Vesqui à dolor et à raje.
Ensi plusor par lor otraje
85Muerent à dolor et à honte.
Tieus est la fins de nostre conte.

Ci fenit de Brifaut.

  1. CIII. — De Brifaut, p. 150.

    Publié par Méon, Nouveau Recueil, I, 124-126, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, III, 263-264.


  2. Vers 6 — * « ge » manque au ms.

    L’on retrouve cette amusante histoire entre autres dans les Facétieuses journées ; elle forme la XVe serée de Bouchet.

CIV

DO PRÉ TONDU Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 75 r" à 75 v". E fu la voille d’un Noël ^ Q^an tient en maint leu riche ostel (A Toté fu d’un haut baron, k Qu’il ot, à bon feu de charbon : E milieu .i. grant en avoit, Qui toz les autres destraingnoit; Dist as autres : « Laissiez m’aler, Car je voldrai ardoir la mer; Par ma force et par mon pooir, Vodrai aler la mer ardoir : Jamais ne portera haranc, Ploiiz, ne poison ne mêlant. » Ensi con il l’a dit, si fist; Ainz ne fîna à la mer vint. Quant il la vit, si s’escria : « Mer, car par Diu je t’ardré là, » Fait il, o plus haut de sa vois; « Garde toi, ardoir je te vois. » Li charbons vient, en la mer saut, Tost s’estaint et puis ne fist chaut. Je vos ai conté ce fablel Por ce qu’il fu d’un damoisel : Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/165 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/166 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/167 cv DE LA SORISETE DES ESTOPES BibI, de Berne, Mss. 35^, fol. i 75 r» à i 7$ v» et 56 r" à 57 r". ’près vos cont d’un vilain sot »Qui famé prist, et rien ne sot ’De nul déduit q’apartenist |A famé, se il la tenist, Conques entremis ne s’en fu ; Mais sa famé avoit ja seù Tôt ce que home sevent faire, Que, à la vérité retraire, Li prestes son boen en faisoit, Qant il voloit et li plaisoit. Et, que tant vint à icel jor Qjele asenbla à son seignor. Lors dist li prestes : « Doce amie, Je voil à vos, ne vos poist mie. Avoir à faire, s’il vos loist, Ainz que li vilains vos adoist. » Et celé dit : « Volantiers, sire, Que je ne vos os escondire; Mais venez tost et sanz demore, Qant vos savroiz qu’il sera ore, Ainz que mes sire l’orne face, Que perdre ne voil vostre grâce. » Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/169 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/170 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/171 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/172 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/173 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/174 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/175

CVI

DU CONSTANT DU HAMEL

Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 14 ro à 19 ro
1553, fol. 488 vo à 493 ro, 19152, fol. 77 ro à 80 ro,
et Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 80 vo à 88 vo.[1]

1
Ma paine vueil metre et[2] ma cure
En[3] raconter une aventure
De sire[4] Constant du Hamel ;
Or, en escoutez le fablel,[5]
5Et de dame Ysabiau sa fame,
Qui mout estoit cortoise dame[6],
Et preus, et sage[7] et avenant.
El païs n’avoit si vaillant[8]
Por esgarder[9] ne por veoir.
10Li prestres i mist[10] son pooir
A li requerre[11] de s’amor ;
Ensanble o li parla[12] maint jor,
Si[13] la requist de druerie,
Et dist[14], se devenoit s’amie,
15Il[15] li donroit assez joiaus,
Fermaus, çaintures[16] et aniaus,
Et deniers assez à despendre.
Mès la dame n’en vout nus[17] prendre,
Ainz dist[18] que ja par covoitise
20Ne fera au prestre servise,

Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/177 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/178 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/179 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/180 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/181 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/182 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/183 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/184 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/185 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/186 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/187 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/188 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/189 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/190 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/191 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/192 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/193 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/194 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/195 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/196 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/197 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/198 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/199 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/200 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/201 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/202 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/203 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/204 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/205 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/206 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/207 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/208 CVII

DE LA PUCELE QJJl ABEVRA LE POLAIN Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 191 52, fol. 55 r° à 56 r». JACONTER vueil unc aventure [Par joie et par envoiseùre;

Ele n’est pas vilaine à dire,

[Mais moz por la gent faire rire.

avint, lonc tans a passé, 

C’uns vilains avoit amassé Grant avoir et grant norreture, Quar molt avoit large pasture. Delez .1. bois où il manoit, Asez de terres i avoit; N’i repairoient gaire gent. Une fille ot de bel cors gent, Qui molt estoit mignote et bêle. Ne voloit oïr la pucele De foutre parler à nul fuer, Qu’ele n’en eiist mal au cuer, Com s’el eûst vomite prise; N’il ne tenoit en son servise Li vilains nul home vivant, Quar sa fille aloit estrivant Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/210 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/211 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/212 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/213 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/214 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/215 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/216 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/217 CVIII DE LA PUCELLE Q.UI VOULOIT VOLER Paris, Bibl. nat,, Mss. fr. iSçS, fol. 184 ro à i85 r^, et 25545, fol. 5 r" à 5 V»; Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 43 r» à 44 r«. ’UNE pucele dire voil, Que onques ne virent mi oil

Si bêle riens com ele estoit.

De grant biauté le los avoit; De riches clers et d’escuiers, De borgois et des chevaliers Estoit toutes heures requise, Mès^ne voloit en nule guise De nul la proiere escouter, .1. jor dist que voloit voler Volentiers par mi l’air lasus Ausi comme fist Dedalus. Sachiez que moût des gens l’oïrent, Et qui moût fort s’en esbahirent. .1. clers li dit : « Ce ne vaut rien, Damoisele, je vos di bien, Il vos covendra acesmer Autrement, se volez voler, Qu’eles vos covendra avoir

Et queue, je vos di por voir, Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/219 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/220 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/221

CIX

DU

VILAIN DE BAILLUEL

[PAR JEAN DE BOVES]

Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 242 vo à 243 ro,

et 12603, fol. 239 vo à 240 ro et 255 ro à 255 vo.

Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 102 vo à 103 vo.



Se fabliaus puet veritez estre,
Dont avint il, ce dist mon mestre,
C’uns vilains à Bailluel manoit.
Formenz et terres ahanoit :
N’estoit useriers ne changiere.
.I. jor, à eure de prangiere,
Vint en meson mult fameilleus :
Il estoit granz et merveilleus
Et maufez et de laide hure.
Sa fame n’avoit de lui cure,
Quar fols ert et de lait pelain,
Et cele amoit le chapelain.
S’avoit mis jor d’ensamble à estre
Le jor entre li et le prestre.
Bien avoit fet son appareil.
Ja ert li vins enz ou bareil,
Et si avoit le chapon cuit,
Et li gastiaus, si com je cuit,

Estoit couvers d'une touaille.
Ez vous le vilain qui baaille
Et de famine et de mesaise.
Cele li cort ouvrir la haise,
Contre lui est corant venue :
Mès n'eüst soing de sa venue ;
Mieus amast autrui recevoir.
Puis li dist por lui decevoir,
Si com cele qui sanz ressort
L'amast mieus enfoui que mort :
« Sire, » fet ele, « Dieus me saint !
Con vous voi or desfet et taint !
N'avez que les os et le cuir.
— Erme, j'ai tel fain que je muir, »
Fet il, « sont boilli li maton?
— Morez certes, ce fetes mon ;
Jamès plus voir dire n'orrez :
Couchiez vous tost, quar vous morez.
Or m'est il mal, lasse chetive!
Après vous n'ai soing que je vive,
Puisque de moi vous dessamblez.
Sire, com vous estes emblez,
Vous devierez à cort terme.
— Gabez me vous, » fet il, «dame Erme?
Je oi si bien no vache muire :
Je ne cuit mie que je muire,
Ainz porroie encore bien vivre.
— Sire, la mort qui vous enyvre
Vous taint si le cuer et encombre
Qu'il n'a mès en vous fort que l'ombre:

Par tens vous tornera au cuer.
— Couchiez me donques, bele suer, »
Fet il, « quant je sui si atains. »

Cele se haste, ne puet ains,
De lui deçoivre par sa jangle.
D'une part, li fist en .I. angle
.I. lit de fuerre et de pesas
Et de linceus de chanevas ;
Puis le despoille, si le couche :
Les ieus li a clos et la bouche,
Puis se lest cheoir sor le cors :
« Frere, » dist ele, « tu es mors :
Dieus ait merci de la teue ame !
Que fera ta lasse de fame
Qui por toi s'ocirra de duel ? »
Li vilains gist souz le linçuel,
Qui entresait cuide mors estre ;
Et cele s'en va por le prestre
Qui mout fu viseuse et repointe.
De son vilain tout li acointe
Et entendre fet la folie.
Cil en fu liez et cele lie
De ce qu'ainsi est avenu :
Ensamble s'en sont revenu,
Tout conseillant de lor deduis.

Lues que li prestres entre en l'uis
Commença à lire ses saumes,
Et la dame à batre ses paumes ;
Mès si se set faindre dame Erme
Qu'ainz de ses ieus ne cheï lerme ;

Envis le fet et tost le lesse,
Et li prestre fist corte lesse ;
N'avoit soing de commander l'ame.
Par le poing a prise la dame;
D'une part vont en une açainte,
Desloïe l'a et desçainte :
Sor le fuerre noviau batu
Se sont andui entrabatu,
Cil adenz et cele souvine.
Li vilains vit tout le couvine,
Qui du linçuel ert acouvers,
Quar il tenoit ses ieus ouvers.
Si veoit bien l'estrain hocier,
Et vit le chapelain locier;
Bien sot ce fu li chapelains :
« Ahï ! ahï ! » dist li vilains
Au prestre : « Filz à putain ors !
Certes, se je ne fusse mors,
Mar vous i fussiez embatuz,
Ainz hom ne fu si bien batuz
Com vous seriez ja, sire prestre.
— Amis, » fet il, « ce puet bien estre,
Et sachiez se vous fussiez vis
G'i venisse mout à envis,
Tant que l'ame vous fust ou cors ;
Mès de ce que vous estes mors,
Me doit il bien estre de mieus.
Gisiez vous cois, cloez vos ieus :
Nes devez mès tenir ouvers. »
Dont a cil ses ieus recouvers ;

Si se recommence à tesir,
Et li prestres fist son plesir
Sanz paor et sanz resoingnier.

Ce ne vous sai je tesmoingnier
S'il l'enfouïrent au matin;
Mès li fabliaus dist en la fin
C'on doit por fol tenir celui
Qui mieus croit sa fame que lui.

Explicit du Vilain de Bailluel.

NOTES ET VARIANTES

DU QUATRIÈME VOLUME


Les mots marqués de l’astérisque sont des corrections faites aux manuscrits.


LXXXIX. — Du Prestre qu’on porte, p. 1.

A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 1553, fol. 508 vo à 514 ro.

B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss. fr.,» 12603, fol. 256 ro à 262 vo.


Le sous-titre « La longue nuit » ne figure que dans le corps du texte au vers 1161.


Publié par Méon, IV, 20-56, et par Legrand d’Aussy (traduction et extraits), édition Renouard, IV, 275-284.


Vers 2. — torsié. B, tourné.

3 — B, et en lecherie.

4 — A, Et en. B, En estre loi.

11 — B, Del mal.

12 — graindre. A, grande.

16 — B, Met .I. soir sa f.

20 — B, estranges terres.

21 — A, que ne vous deserte.

24 — * ore. A, B, or. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/228 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/229 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/230 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/231 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/232 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/233 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/234 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/235 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/236 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/237 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/238 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/239 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/240 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/241 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/242 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/243 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/244 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/245 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/246 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/247 Boccace (Journ. III, nouv. II, et Journ. VII, nouv. VIII), Malespini et aussi La Fontaine dans son conte du Muletier.


XCV. — Le Vilain de Farbu, p. 82.

A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 2168, fol. 45 ro à 45 vo.

B. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 10 vo à 11 vo.


Donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 237-238.


Vers 2 — Farbus est une petite commune de l’Artois, à quelques kilomètres d’Arras.

3 — B, S’en.

5 — por. B, à.

8 — B, .II. deniers.

11-12 — B :

Çaus li lia en son rigot,
Bien li a conté son escot.

13 — B, que il s’en voise.

15 — en. B, et.

16 — au. B, en.

17 — B, C’iert.

18 — B, Tantost. — B, de son.

20 — B, Avec lui en moinne.

21 — B, Son fil por ce que il.

23 — B, Ot .I. chaufer gité .I. fevres.

24 — B, fous et por les chalevres.

25 — i. B, en.

27-28 — B :

Robin son fil prendre lo rueve,
« Quar fers », ce dit, « est bone trueve. »

30 et 94 — B, crache.

31-32 — Ces vers manquent à B.

34 — B, Dont n’a.

35 — B, Car il ne lo vialt mie prendre.

37 — B, Li dist : « Por coi ne l’as, tu pris.

38 — B, Sire il est toz.

39 et 76 — « vous » manque à B.

41-42 — B :

A ce que je crachai desore
Et il boli enz ens (sic) l’ore.

43 — B, Sociel n’a fer, se on. — Mettez à la fin du vers une virgule au lieu du point et virgule.

44 — B, soit chauz que il.

45 — B, A ce le poez bien.

48-52 — B :

Car j’ai maintes foiées pris
Tel chose à la main et au doit,
Sanz essaier qui m’eschaudoit ;
Mais une autre fois, se je sai,
Voudré essaier son essai.

54 — B, Où l’on. — B, et .I. et el.

56 — B, qui fu bons.

57 — lues. B, lors. — voloit. A, voliot.

59 — trouvé. B, esmé.

61 — B, Ont despendu à cel disner.

62 — B, ot à.

65 — B, Doillet, mal fait et.

68 — B, de la porte.

71 — B, la cort li.

72-74 — B :

De l’autre sanblant ne fait oevre ;
Si dist lors : « O est mes gasliaus,
Barbeoire d’arbalestiaus ? »

73 — * n’arbalestiaus. A, ni arbalestiaus.

79 — B, O haster a mise.

81 — B, De l’atorner se haste mout.

83 — B, Et li vilains forment s’orguelle.

84 — B, « Dreciez moi, » fait il, « m’escuelle ».

85 — B, La parfonde où je seul.

86 — B, Je ne la quier.

87 — B, Car. — Corrigez je ai.

88 — huvée. B, ovrée.

90 — louce. B, cuillier.

91 — B, à cui l’en.

92 — « Mais » manque à B. — B, com il.

96 — B, Li morteriaus pas ne fremist.

98 — bée. B, bea.

99 — * jete ens. A, jetens. — B, gita enz tot de.

101 — B, Dont vilains mès.

103 — B, Engolée avoir.

104 — * langue acrapie. A, langacrapie. B, langue agrapie.

105 — B, Et si la gargate.

106 — B, Et si remise et si fa[r]dée.

107 — B, puet crachie[r] ne.

108 — B, est avis que il.

111 — B, que vos ne vos.

112 — B, puant mestre.

113 — B, Si sui je par toi.

114-117 — B :

Que la langue me sui brulez ;
Quant je te crui, mout fui musars !
Dedenz la guele me sui ars
Et tot ai le vis essouflé.

118 — B, Et por coi n’avez vos.

119 — B, Fait Robins, « si fussiez toz sains.

122 — B, en ovrai.

123 — B, Je crachai sus por lo.

124 — sus ma. B, sor la.

125-127 — B :

Fait li vilains, « si me sui cuiz.
— En non Dieu, sire », fait ses fiz,
« Se vos m’estes plus fous que nus.

130 — B, siecle atornez.

131 — B, Que li fiz conchie.

132 — n’ert. B, n’est. — jors. A, jous. — B, que il n’apere.

134 — B, Plus sont mès.

135 — B, soient li viel.


Ce fabliau, inédit et connu jusqu’ici seulement par l’analyse de Legrand d’Aussy, a été utilisé par Henri Estienne dans son Apologie pour Hérodote.


XCVI. — Estula, p. 87.

A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 837, fol. 227 voà 228 vo.

B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss. fr.» 19152, fol. 51 ro à 51 vo.

C. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 116 ro à 117 ro.


Publié par Barbazan, III, 60, et par Méon, III, 393-397 ; et analysé par Legrand d’Aussy, III, 376-379.

Ce fabliau porte par erreur dans le ms. B le titre de « Del Convoiteus et de l’Envieus », applicable à la pièce suivante, œuvre de Jean de Boves.


Vers 1 — B, Il se furent. C, Il furent.

2 — B, C, Sans soulaz.

3 — B, C, Et sans toute autre.

4 — fu bien. B, C, ert mout.

5 — B, Qui loz jors est en. C, En tot l’anz ert [en].

6 — B, Ce est.

8 — B, si greveus mehainz. C, si trés grevous maus.

9 — B, C, A escot. — B, vivoient. C, manjoient.

10 — vous doi. C, dui.

12 — B, C, De fain et de soi.

13 — maus. B, mès. — tient. C, vient.

15 — B, C, Lors se prenent à porpenser.

17 — povreté. B, C, famine. — apresse. B, gerroie. C, engoisse.

18 — B, C, En famine à mout grant. — B, desroi[e]. C, engoisse.

19 — B, C, .I. riches hom mout. — B, renomez. C, asazez.

20 — B, C, Mahoit assez près de lor mès.

21 — B, C, S’il fust povres. — B, se il fust fols. C, il fust des fous.

23 — l’estable. B, son bergil. C, son bercil.

28 — B, C, Par .I. sentier saillent. — B, du plain. C, au plain.

29 — B, C, El cortil est li uns. — B, sailliz. C, s’asiet.

30 — B, Qui qu’en poist ne qui qu’il enuit. C, Qui que il poist ne cui il griet.

31 — B, trenchent. C, tranche.

32 — C, près do bercil.

33 — C, tant que il l’ovre.

34 — B, C, Lors li sanble que bien vient l’oevre.

36 — C, encor adonc.

37 — B, En la maison si qu’il oï.

38 — B, tant qu’il ovri.

39 — B, C, Li vileins apele.

40 — B, C, « Va, » fait il. — B, « dedenz le cortil. C, « oïr au bercil. »

41-44 — Ces quatre vers sont remplacés dans B :

S’apele le chien en maison. »
Estula li chiens ot à non.

et dans C :

Si apele Estul’ à maison. »
Estula li chiens avoit non.

45 — B, N’avoit meillor en nule cort. — Ici comme dans A, il y a assonance, et non rime. — Ce vers et le suivant manquent dans C.

47 — C, Et li vallet cele part va.

48 — B, Si hucha son chien. — C, S’apele Estula.

50 — B, « Par foi.

52 — B, Si que cil nel pot percevoir.

53 — B, C, là li respondi.

54 — B, C, Mais en son cuer. — B, pensa de fi. C, de voir cuidoit (ne rime pas).

55 — B, l’eüst.

56 — B, N’a plus ilueques. C, N’i a plus iluec.

57-58 — Remplacés dans B:

Mais en maison s’en vient le cors,
Pasmez dut estre de poors.

et dans C :

Mais arrieres est retornez ;
De paor dut estre pasmez.

61 — B, Nostre chien.

62 — B, Qui ? Estula ?

64 — errant. B, C, ja.

65 — C, Li vilains.

67 — B, Si huche Estula à. C, Si ap[ele] Estula

68 — B, C, ne se.

69 — B, C, Respont.

71 — B, C, « Beaus filz, par esperites saintes. »

72 — B, C, J’ai oï aventures maintes.

73 — B, sa pareille. — C, Ainz à ceste n’oï paroille.

74 — B, C, la merveille.

76 — B, C, Si li.

79 — C, à l’ostel à.

80 — C, à estre.

81 — B, Ainz vint chiés le provoire errant. C, Ainz s’an vient au prestre tot droit.

82 — dist il. B, par Dieu. — C, Si li dist : « Venez orandroit. »

83 — C, Oïr en maison la merveille.

84 — C, sa paroille.

86 — B, C, Li prestres dist : « Ge te quit fol. (« te » manque à B.)

88 — B, C, Deschauz sui. — B, si n’i puis aler. C, si ne puis aler.

89 — C, Et cil respont tot.

91 — B, C, s’estole.

92 — C, Et monte.

93 — B, C, cil s’en. — B, vait.

94 — là. B, vait.

98 — B, C, querre aloient.

99 — B, des chols aloit. C, aloit les chos.

100 — B, C, Vit le provoire.

101 — B, C, Si cuida ce fust.

103 — B, C, Si.

104 — C, Aportes rien ?Que se devoie.

105 — C, cuidoit.

107 — B, gete tost jus. C, gitiez lo jus.

108 — bien. C, toz.

109 — B, C, Jel. — B, esmorre. C, [es]modre.

111 — B, Quant li prestres ce.

113-114 — Remplacés dans B :

Sailli est jus du col celui
Qui n’en est mie mains de lui
Que cil qui n’est, s’en est foïz ;
Le prestre est el santier sailliz.

et dans C :

Sailliz est jus del col celui
Qu’il nen ot mie mains de lui.
Qui tot maintenant s’an foï.
Li prestes el santier sailli.

115 — B, C, Mès ses. — B, soupliz i escota. C, sorpeliz atacha.

116 — B, C, Si qu’il li laissa.

117 — n’i osa. B, ne li lust.

119 — C, ot les chos.

121 — C, Et cil. — B, C, fuioient.

122 — B, C, Qu’il ne. — C, savaient. — B, qui i estaient. C, qui il estaient.

123 — B, s’ala il. C, si ala.

125 — B, Si sost. C, Si saut.

126 — est. B, fors. — C, Et ses freres est fors.

131 — B, Ainz ni vaudrent lonc conte. C, Iluec n’osent lonc sejor.

132 — B, C, Einçois se. — B, mistrent el. C, mestent au.

133 — B, près lar est. — C, Vers l’ostel qui estait bien près.

135 — B, C, Qu’il gaaigna lor soupeliz. — « lor » manque à B. — Ce vers et le suivant sont intervertis dans B.

136 — B, C, S’en ont.

137 — fu. B, C, est.

138 — fu. B, C, ert.

141 — soir. B, mein. — Ce vers et le suivant manquent à C.

142 — main. B, soir.


Cette histoire, que Paul-Louis Courier s’est appropriée, existe aussi dans Bonaventure Desperriers ; une partie de l’aventure est reproduite dans les Contes de la Reine de Navarre (nouv. 34). Le sieur d’Ouville et Imbert l’ont imitée depuis.


XCVII. — De Barat et Haimet, p. 93.

A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr., 837, fol. 51 ro à 54 ro.

B, Paris,» Bibl. nat.,» Mss. fr.» 19152, fol. 52 ro à 54 ro.

C. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 103 vo à 106 ro.


Le titre « Des trois larrons » ne se trouve que dans le ms. de Berne.


Publié par Méon, IV, 233-250, et traduit par Legrand d’Aussy, III, 269-279.


Vers 1 — B, A ceste fable di, baron.

3 — B, C, ensemble.

5 — B, As. C, Au. — B, C, et as.

9 — B, C, dui estaient frere.

11 — B, li derrains. C, darrian.

13 — C, Et Berart.

14 — B, Cil.

15 — con. B, C, que.

16 — B, en. C, s’an. — B, C, aloient.

18 — C, esgarde.

19 — B, C, Desor.

20 — B, Va dosoz. — B, C, s’agaite.

21 — B, il set trés bien et. — C, Tant qu’il voit bien et aperçoit.

24 — B, C, donc ne seroit bons.

26 — B, C, Si coiement. — atout. C, et jus.

29 — B, C, En tot le monde, » fait.

30 — B, C, Si est, certes.

31 — B, vueil esprover. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/257 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/258 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/259 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/260 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/261 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/262 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/263 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/264 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/265 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/266 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/267 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/268 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/269 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/270 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/271 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/272 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/273 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/274 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/275 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/276 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/277 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/278 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/279 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/280 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/281 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/282 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/283 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/284 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/285 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/286 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/287 dans ce volume, p. 199-207, appartient aussi à cette catégorie.


CII. — De Celui qui bota la pierre, p. 147.

Publié par Méon, Nouveau Recueil, I, 307-309, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, sous le titre de : « Du curé qui posa une pierre ».


Vers 13 — * desduit ; ms., destluit.


Les imitations de ce conte sont très nombreuses, et parmi celles que Legrand d’Aussy a citées, il convient surtout de rappeler les Nouvelles de Malespini (nouv. 88) et de Bandello (nouv. 53).


CIII. — De Brifaut, p. 150.

Publié par Méon, Nouveau Recueil, I, 124-126, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, III, 263-264.


Vers 6 — * « ge » manque au ms.


L’on retrouve cette amusante histoire entre autres dans les Facétieuses journées ; elle forme la XVe serée de Bouchet.


CIV. — Do Pré tondu, p. 154.

Publié par Méon, Nouveau Recueil, I, 289-292, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, III, 185-186.


Vers 13-14 — Ces deux vers assonnent et ne riment pas.

17 — * plus haut de sa vois ; ms., puis haut de savoir.

18 — * ardoir je te vois ; ms., je te vois ardoir.

20 — * s’estaint et puis ; ms., s’estoiz, puis. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/289 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/290


CVI. — De Constant du Hamel, p. 166.

A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 14 ro à 19 ro.

B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss.fr» 1553, fol. 488 vo à 493 ro.

C. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss.» 19152, fol. 77 ro à 80 ro.

D. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 80 vo à 88 vo.


Le titre de la pièce est dans le ms. B : « De dant Constant de Hamiel », et dans D : « De la Dame qui conchia lo prestre, lo prevost [et] lo forestier ».


Publié par Barbazan, II, 204, par Méon, III, 296-326, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 246-254, sous le titre : « De la Dame qui attrapa un prêtre, un prévôt et un forestier ou Constant Duhamel ».


Vers 1 — C, D, metrai et.

2 — En. B, C, A. D, De.

3 — sire. B, dant (vers faux). D, seignor.

4-5 — Ces deux vers sont remplacés dans B :

Et de sa moillier Ysabiel.

6 — B, biele et plaisant.

7 — C, D, Et bele et gente. — Ce vers manque à B.

8 — C, si plaisant. D, païsant.

9 — B, Plus couvoitie. C, Tant covoitie. D, Plus vozie. — B, C, D, à dechevoir.

10 — i mist. B, fait tout. C, i mist tot. D, mist tot.

11 — B, De li reçuerre. C, A requerre la.

12 — parla. C, ala. — B, C, D, un jour.

13 — B, C, D, Mout. — D, requiert.

14 — B, Que s’ele. C, D, Dist li s’el.

15 — C, Qu’il. — B, de ses inaus. C, D, de biaus joiaus.

16 — B, Maintes çaintures. C, D, Çaintures, fermaus.

18 — B, ele n’en voloit nul.

19 — C, Et dit. — Ce vers et le suivant manquent à B.

21 — D, Por ce. — B, Por rien que il li sache dire.

22 — B, J’oï conter, » fait el(e), « biaus sire.

23 — B, C, Se vostre amie. D, Se vostre songnant. — B, C, D, devenoie.

24 — B, Que l’amour Dieu. — C, D, en guerpiroie.

25 — faut. B, chaut.

26 — B, C, Et li prestres. — B, plus. C, si.

27 — B, [Et] mout li prie et mout. C, Et mout la prie et mout. D, Et prie mout bel, si.

28 — B, .X. C, .VII., D, .VIII. — B, D, ki sont. C, qu’il ot.

29 — B, a trovée. — B, si enjointe. C, si bel jointe. D, si bien jointe.

30 — B, Tant bien enseignie et tant.

31 — C, en atamer. — B, Que il n’i puet por riens entrer.

32 — B, Quant. D, Et.

33 — B, maris qu’ensi.

34 — B, C, D, l’a blechié. — B, le d. C, li d. D, .I. d.

35 — B, en cuer l’est entré. — C, D, Qui l’a par mi. — C, le cors navré. D, les iauz navré.

36 — C, Et si fort encore. D, Si l’a si fort el cors. — B, navré.

37 — tressue. B, suspire. — C, Que d’amors se tressue et art (ce vers ne rime pas). D, Que d’amors [se] tresue et jaint.

38 — B, A mont grant p. va et. — Ce vers manque à C. Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/293 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/294 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/295 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/296 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/297 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/298 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/299 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/300 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/301 Page:Montaiglon - Recueil général et complet des fabliaux des 13e et 14e siècles, tome IV.djvu/302 Page:Montaiglon - 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TABLE DES FABLIAUX

contenus dans ce volume.

Pages.
XC. 
De la Male Honte (par Guillaume le Normand) 
 41
XCI. 
 47
XCII. 
 53
 57
XCIV. 
 67
XCV. 
Le Vilain de Farbu (par Jean de Boves) 
 82
XCVI. 
 87
XCVII. 
 93
XCVIII. 
De Jouglet (par Colin Malet) 
 112

XCIX. 
 128
CI. 
 144
CIII. 
 150
CIV. 
 154
 166
CIX. 
Du Vilain de Bailluel (par Jean de Boves) 
 212

A PARIS
DES PRESSES DE D. JOUAUST
Imprimeur breveté
Rue Saint-Honoré, 338
  1. CVI. — De Constant du Hamel, p. 166.

    A. — Paris, Bibl. nat., Mss. fr. 837, fol. 14 ro à 19 ro.

    B. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss.fr» 1553, fol. 488 vo à 493 ro.

    C. — Paris,» Bibl. nat.,» Mss.» 19152, fol. 77 ro à 80 ro.

    D. — Bibl. de Berne, Mss. 354, fol. 80 vo à 88 vo.


    Le titre de la pièce est dans le ms. B : « De dant Constant de Hamiel », et dans D : « De la Dame qui conchia lo prestre, lo prevost [et] lo forestier ».


    Publié par Barbazan, II, 204, par Méon, III, 296-326, et donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 246-254, sous le titre : « De la Dame qui attrapa un prêtre, un prévôt et un forestier ou Constant Duhamel ».


  2. Vers 1 — C, D, metrai et.
  3. 2 — En. B, C, A. D, De.
  4. 3 — sire. B, dant (vers faux). D, seignor.
  5. 4-5 — Ces deux vers sont remplacés dans B :

    Et de sa moillier Ysabiel.

  6. 6 — B, biele et plaisant.
  7. 7 — C, D, Et bele et gente. — Ce vers manque à B.
  8. 8 — C, si plaisant. D, païsant.
  9. 9 — B, Plus couvoitie. C, Tant covoitie. D, Plus vozie. — B, C, D, à dechevoir.
  10. 10 — i mist. B, fait tout. C, i mist tot. D, mist tot.
  11. 11 — B, De li reçuerre. C, A requerre la.
  12. 12 — parla. C, ala. — B, C, D, un jour.
  13. 13 — B, C, D, Mout. — D, requiert.
  14. 14 — B, Que s’ele. C, D, Dist li s’el.
  15. 15 — C, Qu’il. — B, de ses inaus. C, D, de biaus joiaus.
  16. 16 — B, Maintes çaintures. C, D, Çaintures, fermaus.
  17. 18 — B, ele n’en voloit nul.
  18. 19 — C, Et dit. — Ce vers et le suivant manquent à B.