Revue des Romans/Auguste Ricard

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Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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RICARD (Auguste).


LA GRISETTE, roman de mœurs, 4 vol. in-12, 1827. — Bien que le caractère d’une grisette fût un tant soit peu difficile à tracer de nos jours, l’auteur s’en est assez bien tiré, et les oreilles les plus délicates n’auront pas trop de reproches à lui faire. Partout la Grisette intéresse, attache même : l’histoire du Pendu, très-connue au delà du détroit, sera lue avec plaisir, ainsi que la Journée d’un étudiant.

MES GRANDS PARENTS, 4 vol. in-12, 1836. — Ces quatre volumes renferment le Carême de ma tante, le Carnaval de mon père, et les Étrennes de mon oncle. Passons un peu vite sur le Carême de ma tante pour arriver au Carnaval de mon père, qui est un peu plus édifiant : on y voit un de ces jeux du hasard qui renversent les espérances les plus solides par les accidents les plus imprévus ; la fable en est bien tissue, elle amuse, elle attache ; mais cela n’empêche pas que cette partie du livre ne s’efface complétement devant les Étrennes de mon oncle. Ce dernier volume est sans contredit ce que l’auteur a fait de mieux. L’histoire du capitaine Robert et de sa passion pour une cantatrice, qu’il suit de ville en ville, silencieusement, respectueusement, se privant de tous les agréments de la vie pour se procurer celui d’une stalle d’orchestre dans tous les théâtres où chante Césarine ; cette histoire racontée simplement est pleine de charme et d’intérêt. Césarine, la brillante Césarine, ne résiste pas aux preuves d’un amour si constant, si rare dans un ex-capitaine de la grande armée. Un jour elle le récompense par le mot le plus doux et le plus chaste à la fois : elle consent à devenir la femme de Robert, à renoncer à la scène, à l’éclat, à la fortune, à partager avec un honnête homme la dure existence qu’une demi-paye est susceptible de procurer. Alors une période de bonheur et de souffrances s’ouvre pour Robert et Césarine, et se prolonge tant que la nature laisse vivre un oncle avare, riche de quinze mille livres de rente.

Nous connaissons encore de cet auteur : Le Cocher de fiacre, 4 vol. in-12, 1828. — Julien, ou le Forçat libéré, 4 vol. in-12, 1828. — Le Chauffeur, 4 vol. in-12, 1829. — Le Portier, 3 vol. in-12, 1829. — Florval, 4 vol. in-12, 1829. — Le Marchand de coco, 5 vol. in-12, 1829. — La Sage-femme, 4 vol. in-12, 1830. — Le Drapeau tricolore, 4 vol.{lié}}in-12, 1830. — Mayeux, 4 vol. in-12, 1831. — La Diligence, ou le Coupé, l’Intérieur, la Rotonde et la Banquette, 4 vol. in-12, 1832. — L’Ouvreuse de loges, 5 vol. in-12, 1832. — L’Actrice et le faubourien (avec M. Aycard), 4 vol. in-12, 1833. — Les Étrennes de mon oncle, in-12, 1833. — Celui qu’on aime, 4 vol. in-12, 1834. — Aînée et Cadette, 4 vol. in-12, 1834 (2e édit.). — La Maison de cinq étages, 4 vol. in-12, 1835. — Comme on gâte sa vie (avec M. Aycard), 5 vol. in-12, 1835. — Comme disent les bonnes gens, 4 vol. in-12, 1836.

N. B. Presque tous les romans publiés sous le nom seul de M. A. Ricard, sont d’une société composée de MM. Marie Aycard, Raymond Bruckere, Ferd. Flocon et Aug. Ricard.