Revue des Romans/Camille Paganel

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Revue des Romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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PAGANEL (Camille),
juge au tribunal de première instance de la Seine.


THÉODORA, ou la Famille chrétienne, in-12, 1824. — La scène est à Lutèce : elle s’ouvre par la confidence que Théodora, jeune fille de sang romain, élevée dans la religion des druides, et druidesse elle-même, fait à Larisse, fille du grand druide Tatius, de son amour pour Léonce, jeune guerrier romain. Tatius convoque les Gaulois autour des autels de Teutatès ; il excite leur fureur contre les Romains par la pompe d’une cérémonie et par des anathèmes auxquels Théodora ne peut s’associer : menacée par Tatius, elle est protégée par Hildéric, jeune prince qui soustrait aussi Léonce, ainsi que son père Probus, au fanatisme de Tatius. Hildéric avait recommandé aux deux guerriers une prompte fuite, mais s’étant arrêtés dans une forêt pour convertir Théodora, que Probus reconnaît pour sa fille, ils sont saisis et condamnés à mort par les druides ; déjà ils sont sur le bûcher, lorsque Théodora, qui a pris un breuvage empoisonné, vient mourir aux pieds de son père. Furieux de la mort de sa sœur, Léonce saisit une hache et va frapper Tatius, mais Probus l’arrête ; cette générosité touche le vieux druide, qui fait grâce aux chrétiens.