Revue des Romans/Mme de Saint-Venant

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Revue des romans.
Recueil d’analyses raisonnées des productions remarquables des plus célèbres romanciers français et étrangers.
Contenant 1100 analyses raisonnées, faisant connaître avec assez d’étendue pour en donner une idée exacte, le sujet, les personnages, l’intrigue et le dénoûment de chaque roman.
1839
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SAINT-VENANT (Mme  de), morte vers 1816.


CATHERINE DE BOURBON, 2 vol. in-12, 1807 ; réimprimé en 1821 sous le titre de Six Nouvelles. — Tel est le titre de deux volumes qui contiennent six nouvelles. La première renferme l’histoire des amours de la sœur de Henri IV avec le comte de Soissons ; une lettre anonyme brouille les deux amants et indispose Henri contre le comte, qui se fait tuer pour sauver la vie à son prince. Dans la seconde, l’auteur a reproduit avec quelques changements l’histoire d’Edgard, roi d’Angleterre, et d’Elfrida. Les autres nouvelles ne diffèrent entre elles que par le titre ; Marguerite de Valnois, Elzina, les Amants du Marais, n’ont qu’une même couleur, et cette monotonie ajoute encore à la fadeur de ce genre de lecture.

MARIE DE BOURGOGNE, roman historique du XVe siècle, 2 vol. in-12, 1808. — Il n’y a peut-être pas de sujet plus ingrat pour un roman que l’histoire de cette riche héritière, dont l’alliance a excité l’ambition de tous les princes de l’Empire, et a commencé la grandeur de la maison d’Autriche. L’auteur a suivi pas à pas les traces des historiens. Le duc de Calabre paraît un moment sur la scène comme l’amant de la princesse ; mais l’intérêt qu’il inspire est bientôt affaibli par la soumission absolue de Marie aux volontés de son père, et détruit tout à fait par sa mort prématurée. Marie de Bourgogne n’est plus ensuite qu’un objet de dispute où l’amour n’a aucune part, entre des concurrents avides qui désirent s’emparer d’une riche proie. Elle est enlevée par ordre du jeune duc de Clèves, ce qui ne l’empêche pas d’être recherchée, et par le dauphin et par le duc de Clarence. Lorsque les prétentions de ceux-ci sont enfin écartées, Maximilien d’Autriche devient l’heureux possesseur de l’héritière de Bourgogne. — Le style de cette production est en général simple et naturel ; mais il n’est pas assez grave pour l’histoire, ni assez animé pour la fiction.

On a encore de cette dame : Olimpia, in-12, 1801. — Constance, ou la Destinée, 2 vol. in-12, 1802. — Derville et Nathalie de Saint-Hilaire, 2 vol. in-12, 1802. — *Florella, 2 vol. in-12, 1802. — *Frère Ange, 2 vol. in-12, 1802. — *Laurette, 2 vol. in-12, 1802. — *Selisca, 2 vol. in-12, 1802. — Aurélie et Dorothée, 2 vol. in-12, 1803. — Léopold de Circé, 2 vol. in-12, 1803. — *Robert et Blanche, 2 vol. in-12, 1803. — Ursule, 2 vol. in-12, 1805. — La Chaumière de Vincennes, 2 vol. in-12, 1806. — Le Baron de Heldein, 2 vol. in-12, 1807. — Cécile Frizler, 2 vol. in-12, 1807. — Eugénie de Verseuil, 2 vol. in-12, 1807. — Thérèse vertueuse, 2 vol. in-12, 1807. — *Zirza, in-12, 1807. — *Émerance, 2 vol. in-12, 1808. — Le Fantôme de Nembrod Castle, 2 vol. in-12, 1808. — L’Héritière de Pembrock, 2 vol. in-12, 1808. — *Rose de Valdeuil, 5 vol. in-12, 1808. — *Thérésia, 2 vol. in-12, 1808. — *Angelina Alsthertone, 2 vol. in-12, 1809. — *Cyprien, 3 vol. in-12, 1809. — *Émilie de Choisy, 2 vol. in-12, 1811. — Les Torts de l’éducation, in-18, 1812. — Prosper, ou l’heureux Naufrage, 2 vol. in-12, 1815. — Nolbertine, 2 vol. in-12, 1816. — Sidonie, 2 vol. in-18, 1816. — L’Enfant de la Caverne des bois, 3 vol in-12, 1822 (les quatre derniers ouvrages sont posthumes).