Rondeaux (Christine de Pisan)/XLIII
Apparence
XLIII
Hé lune ! trop luis longuement,
Par toy pers les biens doulecreux
Qu’Amours donne aux vrais amoureux.
Ta clarté nuit trop durement[1]
A mon cuer qui est désireux,
Hé lune ! trop luis longuement.
Car tu fais le decevrement
De moy et du doulz savoureux ;[2]
Nous ne t’en savons gré touz deux,
Hé lune ! trop luis longuement.