Rose et Blanche/3/4

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B. Renault, éditeur (Tome IIIp. 113-144).


CHAPITRE IV.

Du Mariage.


Il y avait deux jours qu’Horace faisait, sous le toit paternel, de beaux rêves de vertu souvent égayés par les maximes bouffonnement morales de Laorens, lorsqu’ils reçurent la visite du lieutenant Lespinasse.

« Je viens vous demander conseil, leur dit-il. J’ai mené jusqu’ici la vie d’un fou. Par je ne sais quelle méprise de la providence jésuitique qui nous gouverne, j’ai été oublié dans les anathêmes de la destitution. Pour comble de bonheur, j’ai eu une querelle d’Allemand avec un archevêque qui m’a traité comme un crocheteur, et qui, pour réparer aux yeux de Dieu la faute de s’être mis en colère, m’a promis le grade de capitaine. Comme la réputation de Monseigneur est intéressée à cette preuve de charité chrétienne et de miséricorde apostolique, mon brevet arrivera bientôt, n’en doutez pas. Mais cette élévation m’engage à une conduite un peu plus exemplaire. Tous les maris ne se battent pas en duel ; mais il y en a qui vous appellent en réparation d’honneur devant le tribunal secret de la congrégation. C’est pourquoi je veux désormais respecter la femme d’autrui et n’adorer que la mienne. N’est-ce pas gentil de ma part ?

« — Tu es adorable toi-même, répondit Laorens. Tu viens nous demander si tu dois te marier, n’est-ce pas ? mais c’est à condition que nous approuverons l’envie que tu en as. Ah ! Panurge !

« — Si je n’étais pas amoureux, et amoureux pour le bon motif, je n’aurais peut-être pas de si beaux projets de conversion. C’est donc sur mon amour, et non sur mon mariage, que je viens vous consulter ; car mon mariage se fera si mon amour est écouté. Je suis épris, mais tout de bon, d’une jeune personne que j’ai vue ici, et qui m’a paru ravissante. Mademoiselle Cazalès m’a dit qu’elle était fort recommandable et fort intéressante sous tous les rapports, qu’elle était orpheline, sans fortune et sans famille. Pour toutes ces raisons on la met au couvent. Mordieu ! c’est trop dommage ! Je n’ai rien non plus, mais j’ai un état. Une femme aussi modeste, aussi raisonnable qu’elle le paraît, pourrait vivre en province avec moi sur un certain pied. Si j’ai des enfans, les filles entreront à Saint-Denis. Les fils auront des bourses ; le pis-aller serait d’en faire de bons petits gendarmes. En un mot, je veux me ranger. Je cherche une femme. Je veux autant que possible conserver mon indépendance ; par conséquent, la femme qui aura le moins de parens sera celle qui me conviendra le mieux. En outre, je veux qu’elle me fasse un certain honneur dans le monde, et qu’on ne dise pas : Voyez cet imbécile de Lespinasse qui a voulu gagner le ciel ; il a pris une femme pour faire pénitence. Je veux qu’on dise au contraire : Voyez-vous ce diable de Lespinasse, comme il a épousé une jolie femme ! ce gaillard-là n’en fait jamais d’autres ! Enfin je ne puis mieux choisir que mademoiselle de Beaumont. Sous la protection de Monseigneur, ma femme et moi nous pourrons arriver à un joli sort. Il n’y a plus qu’une légère difficulté. Mon mariage est à moitié fait comme le mariage d’Arlequin. Je viens demander à Horace s’il pense que je serai écouté. Je ne veux pas mettre aux pieds de la belle mon cœur et ma main si je prévois un refus.

« — Mais pourquoi pas ? s’écria Horace. Je vais en parler à ma sœur, si tu veux, dès ce soir. Ensuite nous la chargerons d’en faire la proposition à sa protégée.

« — Es-tu fou, dit Laorens, lorsque Lespinasse fut parti ? Tu renonces à toute prétention sur la reconnaissance de cette jolie fille ; c’est très-bien. Il y a là de quoi t’absoudre pour l’éternité de toutes tes fautes passées. Tu t’engages aussi pour ma vertu ; c’est flatteur pour moi, sinon agréable. Mais quelque sûr que tu sois de la persévérance de Rose à fuir la voie de perdition dont tu l’as retirée, crois-tu que Lespinasse aura la même confiance dans l’avenir lorsqu’il saura le passé ? car tu n’imagines pas accepter de la part de Rose le moindre engagement, sans avoir dit au prétendant que mademoiselle de Beaumont descend des planches en ligne directe par la route de Tarbes ?

« — Sans doute ; mais je suis sûr d’une chose : c’est que Rose mérite d’être aimée en dépit de toute présomption, et que Lespinasse est un homme de bon sens.

« — Qui persistera à l’épouser quand même ?

« — Oui…

« — Voilà une fameuse bêtise ! si Rose avait été comédienne en Italie seulement, ou à Bruxelles, on pourrait bien l’ignorer long-temps au pied des Pyrénées. Alors ce serait comme n’étant pas. Mais quand on saura que mademoiselle de Beaumont était Rose Primerose, à quarante lieues d’ici, on dira que le malheureux Lespinasse a été pris pour dupe, que tu lui as fait épouser ta maîtresse ; que sais-je ? On dira que la congrégation s’en est mêlée, comme cela arrive souvent ; qu’il a consenti à couvrir une faute de la demoiselle avec son nom, et l’honneur d’un prélat avec le sien ; qu’il ne doit qu’à cette bassesse le grade de capitaine de gendarmerie, et Lespinasse sera déshonoré pour avoir épousé une très-honnête fille.

« — Tout ce que tu dis-là est très-vrai, et je sais qu’en province un homme ne peut passer pour un lâche sans avoir une triste existence. Mais la calomnie est un monstre qui ne naît pas viable. Elle effraie d’abord ; et puis quand tout le monde l’a vue, touchée, examinée, colportée, elle s’éteint d’elle-même, et l’on n’y pense plus. Elle prend comme un incendie, mais elle meurt de même.

« — À ce compte, dit Laorens, tu pourrais épouser Rose !

« — Très-certainement.

« — Allons ! quelle folie ! moi, à la bonne heure, si j’avais de quoi nourrir ses enfans, et si elle entrait au Théâtre-Français ; ce serait un mariage d’artiste. À nous autres, tout est permis. Le mariage est même devenu d’un assez bon genre dans les arts. Mais toi, un respectable provincial, le seigneur de Mortemont ! c’en serait fait à jamais de ton avenir. Il n’y aurait plus moyen d’être le maire de ton endroit et le marguillier de ta paroisse. Ta femme aurait de la peine à trouver des couturières qui voulussent venir en journée chez elle, et les femmes de rats de cave ne voudraient pas manger à sa table.

« — Il y aurait bien moyen d’empêcher tout cela. Ce serait de donner de bons dîners, de n’y pas inviter tout le monde, afin de faire des envieux, et de faire célébrer ton mariage en grand pontificat dans l’église de Nérac par l’archevêque, qui ne demanderait pas mieux, pour peu qu’on sût y intéresser sa vanité.

« — Petites gens ! cela fait mal au cœur. Comment peut-on vivre ailleurs qu’à Paris ?

« — À Paris l’on est moins bête, mais on est peut-être aussi sot. À la place de Lespinasse, voici ce que je ferais. Je ne chercherais nullement à cacher le nom et l’ancien état de ma femme. Je ne laisserais pas à leur stupide malice le plaisir de le deviner. J’en répandrais hautement le bruit ; et même, avant mon mariage, je me mettrais en quatre, en vingt, en mille pour le dire moi-même à tous les passans ; je paierais des sifflets pour me bafouer ; enfin je ferais mousser le scandale, et le lendemain de mes noces il n’en serait plus question. La province en serait déjà fatiguée, et, connaissant mon effronterie, ne prendrait point la peine de chercher à m’en faire rougir.

« — Avec un plan si bien tracé, avec une telle force pour résister à l’opinion, comment diable ne l’épouses-tu pas toi-même ?

« — C’est que je ne suis pas décidé à me marier.

« — Je crois que tu veux soutenir un paradoxe. Tu n’épouserais pas une comédienne ambulante, prise sous l’habit flasque et la perruque crasseuse d’un père noble. Pour un mariage légitime, c’est une première entrevue par trop bouffonne ; et pour ceux qui se trouveraient avoir été à la comédie le vingt mai dernier à Tarbes, ce souvenir ferait un singulier contraste avec la robe de blonde et le bouquet de perles de ta virginale épouse.

« — Eh bien ! ce serait piquant, ce serait la manière la moins bête de se marier. En attendant, je veux que Lespinasse voie Rose, qu’il ait le temps de la connaître, de l’apprécier ; et s’il continue à en être amoureux, nous lui dirons la vérité. C’est la seule manière de concilier l’intérêt que je porte à Rose avec l’amitié que j’ai pour le lieutenant. »

Horace consulta sa sœur le soir même. Il ne put la décider à rappeler Rose au château. Quand il s’agissait de ses principes d’austérité, la douceur habituelle de mademoiselle Cazalès se changeait en une fermeté opiniâtre. Horace avait pris l’habitude dès l’enfance de n’écouter dans la maison d’autre volonté que la sienne. Elle avait sur lui l’ascendant de la persévérance dans les idées, supériorité qu’elle devait à la froideur de ses sensations.

Cependant, jusque-là, tant de modération, de concessions mutuelles, d’accord, avaient régné dans leur intimité, que Cazalès croyait impossible qu’il en fût jamais autrement. Pendant deux ans il avait été mauvais sujet, mais au dehors, en voyage, et toujours assez loin pour ménager les principes sévères et la dévotion de sa sœur.

« Ma chère Ursule, lui dit-il, puisque tu ne veux pas revenir sur une détermination prise, entendons-nous pour que, d’une autre manière, Lespinasse ait une entrevue avec Rose. Allons tous demain à la messe, à Nérac. En sortant de l’église, nous irons naturellement déjeûner dans ta maison : Lespinasse viendra t’y rendre ses devoirs, et personne ne soupçonnera la vérité. »

Les choses furent ainsi réglées et mises à exécution.

Le lendemain, Rose vit entrer dans la cour de la grande maison de Nérac la calèche de mademoiselle Cazalès. La famille s’était fait descendre à la porte de l’église, et le cocher prévint Mariette qu’elle eût à préparer le déjeûner. Rose l’entendit de sa chambre nommer les personnes dont il fallait mettre le couvert, et au nom de M. Cazalès son cœur se crispa d’une émotion moitié douloureuse, moitié ravissante. « Je devrais peut-être aller les joindre à la messe, pensa-t-elle, afin de faire plaisir à ma bienfaitrice, qui me gronde de mon impiété. » Mais elle pensa aussitôt qu’elle aurait tort d’aller au devant d’Horace ; et, quoique ce fût la chose que celui-ci aurait peut-être envisagée avec le moins de fatuité, elle n’osa jamais s’y décider.

La messe lui parut horriblement longue. Elle roula dans sa tête l’idée romanesque de s’envelopper de la mante de Mariette, d’entrer par la petite porte de l’église, et d’aller s’agenouiller derrière quelque pilier d’où elle pût le voir sans en être vue. Elle l’avait si peu regardé, et il lui avait semblé si beau au moment où il l’avait confiée à la sœur Olympie !

« Je l’aime, disait-elle, et je connais à peine ses traits ; et cependant je le reconnaîtrais entre mille ; mon cœur battrait à son approche, et me dirait : C’est celui-là ! »

Deux fois la cloche de la paroisse sonna. Elle crut que c’était la fin de la messe, et dans son émotion elle fut forcée de s’asseoir ; mais c’étaient la communion et le Sanctus : Rose connaissait fort peu le rite. Enfin la quantité de monde qui défilait dans la rue lui annonça que la messe était dite. Cachée derrière le rideau de sa croisée, et regardant par la fente, elle vit entrer dans la maison mademoiselle Cazalès, à qui Lespinasse donnait le bras. Laorens marchait lentement derrière eux ; il tenait un livre d’église, et avec un crayon il faisait des moustaches aux figures des saintes représentées sur les estampes. Horace n’était point là.

Rose n’en fut pas fâchée. Elle sentit qu’elle avait le temps de reprendre un maintien calme avant son arrivée. Mais il ne vint pas. Au moment de se mettre à table, Mathias vint dire que son maître avait une affaire en ville, et qu’il retournerait à la campagne de son côté avec un de ses amis. Le fait est qu’au sortir de l’église, en voyant la figure radieuse de Lespinasse, il avait été saisi d’un mouvement de chagrin qu’il ne put s’expliquer à lui-même. Résolu à vaincre cette folie, il se décida à ne point voir Rose.

Au moment où elle entendit qu’il ne viendrait pas, elle comprit qu’il la fuyait ; mais elle en interpréta le motif à contre-sens. Elle devint pâle, et faillit laisser tomber la théière qu’elle préparait. Aussitôt elle rencontra les yeux bleus de Laorens, qui semblaient la pénétrer. Elle sentit qu’il fallait de la force ; se laisser deviner eût été pour elle la dernière des humiliations. Elle reprit donc tout son sang-froid. Encouragée par une bienveillance plus recherchée que de coutume de la part de mademoiselle Cazalès, elle prit part à la conversation. Quoique absolument ignorante des règles de la langue, elle s’exprimait purement quand elle voulait s’en donner la peine. Elle devait cette faculté à l’habitude du théâtre, à la lecture de Julie, et aussi à la conversation de sa mère, qui, ayant vu dans sa vie de femme entretenue des jours meilleurs et un monde plus choisi, rendait souvent ses idées les plus viles dans un langage élevé. Laorens fut plus surpris de l’esprit et des manières de Rose que Lespinasse, qui la croyait mademoiselle de Beaumont.

« Il est probable, pensa Laorens, que s’il savait le contraire, elle perdrait dans son esprit ; et cependant c’est le moment d’apprécier ce qu’elle vaut. »

« J’en suis fou, dit le lieutenant, lorsqu’ils se retrouvèrent tous trois le soir à Mortemont. »

Horace lui apprit la vérité. Lespinasse n’avait pas un grand esprit. Cette révélation l’étourdit ; mais il avait beaucoup de bon sens et de caractère ; l’approbation d’Horace le décida. Le lendemain mademoiselle Cazalès, dont il bénit l’obligeance, alla trouver Rose, et lui exposa la demande du lieutenant. Cette proposition n’étonna point la jeune fille. Elle avait une certaine expérience du regard des hommes, et elle avait compris le regard passionné de Lespinasse ; mais sa réponse surprit mademoiselle Cazalès.

« Ma chère dame, lui répondit-elle, il faudrait consulter mademoiselle de Beaumont ; mais je ne la connais pas. »

Mademoiselle Cazalès lui apprit que le lieutenant n’ignorait rien, et persistait dans ses intentions. Ce fut au tour de Rose à s’étonner.

« Eh bien ! dit-elle, après un instant de silence, c’est un homme de cœur, et je l’estime. Veuillez lui dire que je suis reconnaissante et que je me souviendrai toujours de lui ; mais je ne veux point me marier. »

Toutes les représentations de sa protectrice furent inutiles. Elle persista dans la résolution de se faire religieuse. Mais elle voulait qu’Horace fût bien sûr qu’elle n’avait pas la prétention d’être sa femme.

Lorsque cette réponse imprévue vint renverser toutes les espérances de Lespinasse, et, comme de juste, augmenter l’idée qu’il s’était faite de son bonheur, Horace en ce moment, debout contre la cheminée du salon, ne trouva pas une parole. Il devint sérieux, rêveur ; et comme Lespinasse l’était aussi, il trouva moyen d’être convenable en lui disant plusieurs fois : « Parbleu ! mon ami, je suis affligé de voir manquer, ton projet. Il me souriait pour toi ; c’est désagréable ! »

Pour Laorens, il déclara que Rose était une petite sotte.

Horace ne dormit pas bien. Il se demanda vingt fois le motif du refus de Rose. Il tenait la réponse, mais il n’osa pas se la faire. Il se persuada qu’il était de son devoir d’éclaircir cette bizarrerie. Il n’aurait pas rempli envers Rose toutes les conditions de l’amitié qu’il lui avait jurée, s’il ne lui représentait pas les avantages du parti qu’on lui offrait, s’il négligeait par indifférence ou par fausse délicatesse de l’éclairer sur ses véritables intérêts.

Le lendemain de bonne heure il fit seller son cheval, et sans rien dire à personne il se rendit à Nérac.

Rose avait passé la nuit dans les larmes ; elle dormait depuis peu d’instans, lorsque Mariette vint lui dire que M. Cazalès la demandait au salon.

À ce nom, elle se dressa sur son lit, et se le fit dire deux fois, croyant rêver. Mais en s’habillant elle se trouva plus blessée que charmée de cette visite. Pourquoi venait-il la voir si matin et comme en cachette, lorsqu’il ne daignait pas la traiter comme une simple connaissance devant le public ? Toute la nuit la douleur avait brisé son âme, sa fierté blessée la releva tout d’un coup. Elle se présenta devant lui digne et froide. Elle tremblait en mettant la main sur le bouton de la porte ; mais en voyant Horace, elle se trouva aussi calme que si c’eût été Lespinasse.

En la voyant si convenablement mise, Horace découvrit en elle plus de grâce et de beauté qu’il n’en avait gardé le souvenir. Sa tournure noble et décente le frappa. Son cœur lui demanda pourquoi il venait parler pour un autre. Il fut donc gauche dans ses remontrances, et la honte qu’il éprouvait malgré lui de jouer un rôle de pédagogue le rendit presque glacial.

Plus habile et plus éloquente parce qu’elle se sentait supérieure à lui dans cet instant, Rose sut lui témoigner sa reconnaissance sans lui laisser soupçonner son amour. Trois jours avant elle eût aimé à le lui laisser deviner. Tout en se sacrifiant, elle eût été fière de lui montrer de quoi elle était capable. Maintenant elle craignait qu’il ne s’en doutât ; elle ne le jugeait plus digne de comprendre toute son âme. Elle parla de religion ; elle sut se rappeler quelques mots de l’argot théologique qu’elle entendait parler à mademoiselle Cazalès et à mademoiselle Lenoir. Elle dit que la grâce avait touché son cœur, et qu’elle voulait prendre Dieu seul pour époux.

Cette manière d’envisager la résolution de Rose déplut à Horace. Il y trouva quelque chose d’étroit qui blessait sa raison et peut-être son amour-propre. Il devint plus froid encore, et lorsqu’il fut sorti, Rose ne l’aimait plus.

« C’est singulier, dit-elle, je l’avais vu plus beau que cela. Il m’avait semblé plus grand de toute la tête. »

Pour lui, il s’étonnait de la trouver extérieurement si supérieure à sa destinée. « Mais elle n’a pas d’âme, pensa-t-il. Elle est née froide, et sa vertu n’est qu’une organisation particulière ; l’éducation affreuse que sa mère a voulu lui donner a produit l’excès contraire. Cela se voit tous les jours ; les avares ont des enfans prodigues. »

Trois jours après, Rose partit pour Paris sous la garde de Mariette.