San-Tseu-King - Traduction Stanislas Julien/Texte entier
PARIS, ERNEST LEROUX LONDON, TRÜBNER AND C°
Dans ces dernières années, considérant que les étudiants n’avaient aucun texte élémentaire qui leur permît d’aborder seuls l’étude du chinois, j’ai entrepris de publier les petits ouvrages que les maîtres chinois ou les parents mettent entre les mains des commençants. J’ai donné la prononciation des signes chinois, leur signification littérale, et une traduction développée de chaque vers, suivie d’une glose plus ou moins étendue, extraite des meilleurs commentaires.
Le San-tseu-king, composé sous la dynastie des Song, par Wang-pe-heou, vient en second lieu ; on le fait étudier aux élèves, un peu avancés, qui savent déjà par cœur le Livre des mille mots et peuvent y puiser, lorsqu’ils possèdent la paraphrase de Wang-tsin-ching, des principes de morale, des leçons de littérature classique, et surtout un résumé complet de l’histoire de la Chine.
J’ai traduit cette paraphrase, à l’exception d’un certain nombre d’explications qui m’ont paru puériles et sans intérêt.
On sait que j’ai publié deux éditions du San-tseu-king, l’une en chinois et en latin, l’autre en chinois et en anglais. Le texte chinois offre une nouveauté qui est d’une grande utilité pour les étudiants, je veux dire l’indication de la clef de chaque caractère et celle du nombre des traits additionnels, lorsqu’il ne fait pas partie des 214 radicaux. C’est une amélioration que devraient m’emprunter toutes les personnes qui publient des textes chinois destinés aux commençants. Aujourd’hui, j’apporte un nouveau secours aux étudiants, en faisant suivre la traduction française du grand commentaire de Wang-tsin-ching 王晉升 qui accompagne le texte original du San-tseu-king 三字經 Ma traduction, qui est tout à fait littérale, pourra être fort utile aux personnes qui en possèdent le texte, soit dans une édition particulière, soit dans le recueil intitulé Siu-chi-san-tchong 徐氏三種 qu’on peut aisément se procurer en Chine. Cet ouvrage est terminé par un vocabulaire où sont expliqués tous les signes du San-tseu-king et du Tsien-tseu-wen (Livre des mille mots). Quoique le nombre des caractères ne dépasse pas 1500, il est plus riche qu’il ne faut pour la conversation, et suffit amplement pour lire avec facilité les commentaires originaux et comprendre la plus grande partie des Quatre livres classiques.
Si cette nouvelle édition recevait un accueil favorable, je publierais une série de dialogues chinois dans le dialecte de Péking, accompagnés d’une traduction française aussi littérale que possible. Je possède plusieurs recueils de ces dialogues, accompagnés d’une version mandchoue ou mongole, sans lesquelles il serait difficile de comprendre une multitude de locutions familières et de termes vulgaires qui diffèrent complètement du style des romans et même de celui des dialogues des pièces de théâtre d’où le P. Prémare a tiré presque tous les exemples de la première partie de sa grammaire. Je suis redevable de ces dialogues à des sinologues distingués qui habitent la capitale de la Chine, et c’est leur témoignage et leur expérience de tous les jours qui m’autorisent à les dire « écrits dans le dialecte de Péking. »
Dès que l’homme est né, il commence à avoir de l’intelligence. D’abord, il reconnaît sa mère. Lorsqu’il commence à apprendre à parler, il appelle d’abord son père.
Meng-tseu dit : « Il n’y a point de petit garçon qui ne sache aimer ses parents. Quand les garçons sont devenus grands, il n’y en a pas un seul qui ne sache respecter ses frères aînés. »
Tchou-hi dit : « La nature de l’homme est généralement bonne. » Il a bien raison.
[En mandchou : La nature (est) mutuellement proche ; l’éducation (est) mutuellement éloignée.]
L’auteur veut dire que dès le moment de leur naissance, les hommes qui se trouvent dans la suite intelligents ou bornés, vertueux ou vicieux, tous ont reçu du ciel la même nature (c’est-à-dire un bon naturel). Ils se rapprochent les uns des autres, sans qu’il y ait entre eux aucune différence. Mais quand leur esprit est une fois ouvert, chacun d’eux diffère des autres par ses dispositions naturelles. Celui qui est doué d’une vive conception est appelé intelligent ; celui qui est dépourvu de lumières est appelé stupide. Celui qui suit les principes de la raison est réputé sage, celui qui s’abandonne à ses désirs (à ses passions) est regardé comme un homme dégénéré ou vicieux. Si certains hommes se mettent en opposition avec l’excellente nature qu’ils ont reçue du ciel, ne peut-on pas dire qu’ils s’éloignent grandement des autres ? En voici la cause : C’est l’effet de leurs habitudes ou de leurs dispositions physiques. Le sage seul peut s’appliquer à nourrir (entretenir) ses bons penchants, et empêcher que l’excellente nature de son jeune âge ne soit altérée par le vice.
Littéralement : La méthode d’enseignement est estimable par l’application unique.
Qu’entend-on par nourrir les bons penchants ? On veut dire savoir instruire (donner l’éducation). À moins d’être un saint, personne ne peut avoir une éducation innée. Sans ses parents, un enfant ne pourrait être nourri ; si on ne l’instruisait pas (si on ne lui donnait pas de l’éducation), il ne pourrait se perfectionner. Si quelqu’un a des enfants et ne les instruit pas (ne leur donne pas l’éducation), ils laissent obscurcir (perdent) les lumières naturelles qu’ils ont reçues du ciel, ils se révoltent contre la raison, s’abandonnent à leurs désirs, et peu à peu ils tombent dans le vice.
Qu’entend-on par l’éducation ? Dans l’antiquité, lorsqu’une femme était enceinte, elle se tenait droite sur son siège et ne se penchait pas ; elle ne dormait pas sur le côté ; étant debout, elle ne se tenait pas sur un pied ; elle ne marchait point d’un pas désordonné ; ses yeux ne regardaient pas des objets indécents ; ses oreilles n’écoutaient point des chansons impudiques ; elle ne proférait pas des paroles inconsidérées ; elle ne faisait pas usage d’aliments singuliers. Elle ne cessait de pratiquer la droiture, la piété filiale, l’amitié, l’affection, la bienveillance. Aussi, les fils auxquels elle donnait le jour étaient doués d’intelligence, de talents et de prudence, et l’emportaient sur les autres par leur sagesse et leur vertu. Cela s’appelle l’éducation qui commence dans le sein de la mère et précède la naissance.
Dès qu’un enfant pouvait manger, on lui apprenait à se servir de la main droite ; dès qu’il pouvait parler, on l’empêchait de balbutier ; dès qu’il pouvait marcher, on lui apprenait à connaître les quatre côtés du monde, ainsi que le haut et le bas. Dès qu’il pouvait saluer, on lui enseignait la politesse, la déférence et le respect des parents. Voilà les habitudes qu’on faisait prendre aux jeunes garçons : ce genre d’éducation était le devoir des mères.
Quant à la manière d’arroser la chambre et de la balayer, de répondre à un appel ou à des questions, de s’avancer ou de se retirer, quant aux règles des rites, de la musique, du tir de l’arc, de la conduite d’un char, de l’écriture et du calcul, c’était là la première étude des jeunes garçons et l’objet de l’enseignement du père ou du maître. Ce qui donne de la valeur à l’enseignement, c’est de s’y appliquer d’une manière assidue et sans se lasser ; c’est de suivre un ordre et une gradation. Or, si l’on ne s’y applique pas d’une manière assidue, l’élève ne pourra mener ses études à bonne fin ; si l’on se lasse de l’instruire, il se relâchera de plus en plus. Ce n’est pas la bonne méthode d’enseignement.
L’enseignement de la mère a pour base l’affection, et se communique doucement. C’est par là qu’on doit commencer. Parmi les mères sages de l’antiquité, qui se sont rendues célèbres par l’éducation qu’elles ont donnée à leurs fils, celle de Meng-tseu brille au premier rang.
Meng-tseu s’appelait Kho, de son petit nom, et son nom honorifique était Tseu-yu ; il était originaire du pays de Tseou et vivait à l’époque des guerres civiles appelée Tchen-koue. Son père, Ki-kong-i, mourut de bonne heure. Comme sa mère Tchang-chi, demeurait près d’une boucherie, Meng-tseu, dans son enfance, allait jouer en cet endroit, et il étudiait la manière dont les bouchers tuent et découpent les animaux. Sa mère dit : « Je ne puis permettre que mon fils demeure ici. »
Alors, elle se transporta dans la banlieue, et alla demeurer près d’un cimetière. Meng-tseu se fit un jeu d’imiter ceux qui enterraient les morts et s’abandonnaient aux pleurs et aux lamentations. La mère de Meng-tseu dit : « Je ne puis permettre encore que mon fils demeure ici. »
Alors, elle se transporta dans le voisinage d’une école. Meng-tseu, du matin au soir apprenait la manière de saluer, de céder le pas aux autres, de s’avancer, de se retirer et de se conduire en société. La mère de Meng-tseu dit : « C’est ici que je puis commencer l’éducation de mon fils. » Aussitôt elle se fixa en cet endroit, et s’occupa de l’éducation de son fils. Il y a un ancien axiôme qui dit : Pour former les relations, il est nécessaire de choisir ses voisins. Confucius disait : « Un village où règne l’humanité est celui que l’on estime le plus. Celui qui choisit son séjour en dehors de l’humanité, ne saurait passer pour un homme prudent. » Voilà la meilleure manière de choisir ses voisins.
Littéralement : Coupe-métier-navette. En mandchou : Tekke i sirge be laskhalakhabi, elle brisa la soie du métier.
La mère de Meng-tseu s’occupait habituellement à filer et à tisser. Quand Meng-tseu fut devenu grand, il sortait et allait recevoir des leçons au dehors. Mais, tout à coup, il se dégoûta de l’étude et revint à la maison. La mère de Meng-tseu prit un couteau et coupa elle-même la trame de l’étoffe qu’elle tissait (il y a en chinois son métier (khi-ki), et en mandchou khomso, la navette). Meng-tseu, effrayé, se jeta à genoux et lui en demanda la cause. Sa mère lui dit : L’instruction que tu reçois peut être comparée à l’étoffe que je tisse. En ajoutant des fils de soie, j’en fais un pouce ; en ajoutant des pouces, j’en fais un pied. En ajoutant sans m’arrêter des pouces et des pieds, j’en fais un tchang (dix pieds). Maintenant tu étudiais pour devenir un sage et un saint, mais, par lassitude et dégoût, tu as voulu t’en revenir : c’est comme moi qui ai coupé les fils de la trame avant d’avoir achevé mon tissage.
Meng-tseu fut touché de ces paroles et reconnut ses torts. Il alla trouver Tseu-sse et reçut ses leçons. Il continua et mit en lumière l’enseignement du saint homme (de Confucius), et se rendit célèbre parmi les princes feudataires. Tels furent les heureux effets de l’éducation que Meng-tseu reçut de sa mère.
Littéralement : Les règles de la justice [en mandchou dchourgan ; mais le mot i (vulgo justice) signifie aussi ce qui est conforme à la raison, ce qu’il convient de faire. On verra plus bas (314-315) l’expression chi-i, les dix devoirs. — Glose C : la manière, l’art de pratiquer la justice, c’est-à-dire le devoir ou les devoirs (hing-i-tchi-fang).
L’éducation que donne le père étant basée sur la vérité, on ne doit pas négliger de les instruire et de les élever suivant les bons principes. Parmi les pères des temps modernes qui se sont rendus célèbres par l’éducation sévère qu’ils ont donnée à leurs fils, Teou-chi occupe le premier rang. Teou-yu-kiun était originaire de Yeou-tcheou ; comme ce pays dépendait anciennement de la principauté de Yen, on le surnomma Yen-chan. Lorsqu’il instruisait ses fils, les rites domestiques étaient plus sévèrement observés qu’à la cour ; les précautions qu’il prenait au dedans et au dehors de sa maison étaient plus rigoureuses que dans la partie la plus secrète du palais. Les instructions qu’il donnait à ses fils étaient plus redoutables que celles d’un magistrat ou d’un maître.
On lit dans le Tso-tch’ouen : le commentaire de Tso-kieou-ming. Chi-kio disait : « Si vous aimez votre fils, enseignez-lui les règles du devoir, et ne le laissez pas tomber dans le vice. » En voyant la manière dont Yen-chan instruisait ses fils, on peut dire qu’il possédait les règles du devoir.
Les cinq fils de Yen-chan étaient Teou-i, Teou-yen, Teou-kan, Teou-tching, Teou-hi. Au commencement de la dynastie des Song, ils devinrent tous des ministres célèbres et des magistrats du plus haut rang. Leurs descendants continuèrent à observer les instructions domestiques de leurs pères, et ils arrivèrent successivement aux honneurs et à la célébrité. Tels furent les heureux résultats de l’éducation et de la direction sévères qu’ils reçurent de leurs pères.
Il n’est pas à craindre qu’un père n’aime pas ses fils ; la seule chose à craindre, c’est qu’il manque de les instruire. Si un père a des fils et qu’il ne puisse pas les instruire, il est vraiment coupable.
On ne craint pas que les maîtres ou les aînés n’instruisent pas leurs disciples ; on craint seulement qu’ils ne manquent de sévérité. S’ils manquent de sévérité, leurs disciples deviennent paresseux et indociles ; leur esprit se dissipe, et ils abandonnent leur devoirs. On doit en rejeter la faute sur la paresse et la négligence du maître.
Littéralement : Ce n’est pas ce qu’il convient.
Les anciens disaient : Si le père fait instruire son fils, si le maître se montre sévère et que l’instruction du fils reste imparfaite, c’est lui seul qui est coupable. Ne dites pas : « Aujourd’hui je n’étudie pas, mais je le ferai l’année prochaine. » Les jours s’ajouteront aux jours et les années aux années, et bientôt vous serez arrive à la vieillesse. À qui la faute ? Alors il sera trop tard de se repentir.
[En mandchou : Tetoun bandsinarakô, on n’en fait pas un vase.] Le mot khi (vulgo vase) signifie encore « un meuble, un outil, un instrument, un ustensile, un objet d’utilité ou d’agrément. »
Glose. — Le mot i signifie ici la raison, le devoir.
On lit dans le Livre des Rites, chapitre Hio-ki (Mémoire sur l’étude) : Si le jade n’est pas taillé, on n’en peut faire un vase (un objet utile) ; si l’homme n’étudie pas, il ne peut connaître la droite voie. Quand on posséderait un beau morceau de jade, si on ne le taille pas, si on ne le polit pas, on n’en peut faire un objet quelconque, et il n’est bon à rien.
De même, quand un homme posséderait des qualités remarquables, s’il ne s’appliquait pas à l’étude, il ne pourrait connaître la raison, la justice, la droite voie et la vertu, et jamais il ne pourrait s’appeler un homme accompli.
On parle ici des devoirs des disciples. Quiconque est fils ou frère cadet, lorsqu’il est jeune et n’a pas d’occupation, doit chercher (litt. : s’approcher de) un maître éclairé et lier amitié avec un ami vertueux, apprendre tout ce qui se rapporte aux rites et à la civilité, aimer ses parents, respecter ses aînés, avancer dans la vertu, et étudier avec ardeur, afin d’obtenir une position dans le monde.
[La version mandchoue rend le mot tchi, tenir, observer, s’attacher à, par edchembi, se souvenir, graver dans sa mémoire]
En tête de toutes les actions, il faut placer la piété filiale. C’est ce que les jeunes étudiants ne peuvent s’empêcher de savoir.
Jadis, du temps des Han, vivait Hoang-hiang, du pays de Kiang-hia. Dès l’âge de neuf ans, il savait pratiquer la piété filiale. En été, à l’époque des grandes chaleurs, il ventilait les rideaux de son père et de sa mère, afin de rafraîchir l’oreiller et la natte (de leur lit) et de chasser les mouches et les cousins, pour procurer un sommeil tranquille à ses parents. Dans les froids rigoureux de l’hiver, il réchauffait avec son propre corps la couverture, l’oreiller et la natte de ses parents, afin qu’ils dormissent chaudement. Quoiqu’on puisse dire que le naturel qu’il avait reçu du ciel le portait à pratiquer de si bonne heure la piété filiale, cependant, le soir, arranger le lit de ses parents[1], les visiter le matin, réchauffer leur couche en hiver, la rafraîchir en été, est un devoir prescrit aux fils par les rites.
Pour fortifier les relations sociales, rien n’est plus important que l’affection fraternelle. Les jeunes étudiants doivent connaître les devoirs réciproques des frères aînés et des frères cadets.
Sous la dynastie des Han, vivait Khong-yong, du royaume de Lou. Dès l’âge de quatre ans, il connaissait déjà les principes de l’affection fraternelle, du respect et de la déférence. À cette époque, quelqu’un ayant donné à sa famille un panier de poires, ses frères aînés prirent à l’envi (les plus belles) ; mais Yong seul vint après les autres et choisit les plus petites. Comme on lui demandait la cause de ce choix, il répondit : Étant le plus petit, je dois naturellement prendre les plus petites. On peut voir là une preuve de son humilité, de son respect et de sa déférence pour ses frères aînés. Dans la suite, tous ses frères ayant été impliqués dans un complot, ils moururent à l’envi les uns des autres. C’est pourquoi leur piété filiale et leur affection fraternelle brillent avec éclat depuis mille générations.
[Le mandchou rend tchi (savoir) par edche, gravez dans votre mémoire]
[Le mandchou traduit : ilan erdemou, les trois vertus] Wells Williams : The three powers — are heaven, earth, man, who rule all things.
À partir du N° 121, j’ai renoncé à traduire le commentaire, toutes les fois qu’il ne contient que des idées purement chinoises, tout à fait dépourvues d’intérêt pour les Européens. L’explication chinoise relative aux trois luminaires (San-kouang — 151-156), que je donne littéralement, justifiera la suppression de ces notes inutiles. Quant aux notes historiques, je ne manquerai pas de les traduire complètement.
Le soleil est formé de la matière subtile du principe mâle (Yang) ; il brille pendant le jour. La lune tire son origine de la substance du principe femelle (In) ; elle éclaire pendant la nuit. Les cinq planètes et les constellations sont fixées au firmament et répandent un vif éclat ; elles sont disséminées dans le ciel, et ressemblent au soleil et à la lune. De là vient le nom de San-kouang (les trois luminaires).
Le commentaire C, voit dans le mot i (162) — (vulgo justice) l’idée de respect (king).
Le mot kang signifie, au propre, la grosse corde d’un filet, à laquelle se rattachent les petites cordes qui forment les mailles. F. Gonçalvez traduit san-kang par les trois chefs. Quand le prince, dit le commentaire, gouverne le royaume, il est la corde principale (le chef) de ses ministres ; quand le père gouverne sa famille, il est le chef du fils ; quand le mari gouverne l’intérieur, il est le chef de la femme. Dès que les trois cordes principales sont droites (c’est-à- dire, dès que le prince, le père, le mari s’acquittent de leurs devoirs), le prince est saint et le ministre fidèle ; le père est affectueux et le fils pratique la piété filiale ; le mari est doux et la femme est soumise ; alors l’univers est pur et tranquille, et les États jouissent d’une paix profonde.
L’expression pou-khiong est rendue en manchou par mokhon-akô, sans fin ; elle est expliquée dans la glose chinoise par pou-i, sans cesser, sans s’arrêter.
Les douze mots, de 169 à 180, n’ont pas besoin de commentaire.
Glose chinoise : La terre est située au centre, et les quatre côtés du monde y correspondent. [La version mandchoue présente un autre sens : Damou boikhon douin dere de kemou atohaboukhangge kai, seulement la terre correspond à la fois aux quatre côtés du monde.]
La plus grande partie du commentaire est sans intérêt pour nous et dépourvue de bon sens, par exemple, lorsqu’il y est dit : Au printemps, la vertu réside dans le bois et répond à l’humanité ; en été, elle réside dans le feu et répond aux rites ; en automne, elle réside dans le métal et répond à la justice ; en hiver, elle réside dans la terre et répond à la fidélité. On peut noter cependant, que, suivant les Chinois, l’empereur du printemps s’appelle Thaï-hao ; le génie qui y préside est Keou-mang ; l’empereur de l’été est Yen-ti, son génie est Tcho-yong ; l’empereur de l’automne est Kin-thien, son génie est Neou-cheou ; l’empereur de l’hiver est Tchouen-hio, son génie est Youen-ming ; l’empereur de la terre est Hoang-ti, son génie est Keou-long.
Suivant le philosophe Tchou-li (Tchou-tseu-thsiouen-chou, liv. xxxi, f. 30), le nombre cinq est le père des nombres. On attribue trois nombres au ciel et deux à la terre ; trois nombres au principe mâle (Yang) et deux nombres au principe femelle (In).
De cette façon, le nombre cinq renfermerait les nombres des agents principaux auxquels les Chinois attribuent tous les phénomènes de la nature.
Le mot tchang (ordinaire, constant) veut dire que ce sont des vertus qu’il faut pratiquer constamment et tous les jours de la vie.
Par les mots ne doivent pas être confondues, on entend que ces vertus découlent les unes des autres, et que leur ordre ne doit pas être changé. — Glose C : Il y a eu d’abord l’humanité, ensuite la justice, la prudence, la fidélité ; d’abord, il y a eu la compassion, ensuite la honte du mal, la déférence, la distinction du juste et de l’injuste. Voilà pourquoi l’on dit : Elles ne doivent pas être confondues.
Le cheval peut porter des fardeaux et les transporter au loin ; le bœuf peut labourer la terre ; le chien peut garder la maison pendant la nuit et prévenir les dangers. On élève ces trois animaux pour s’en servir au besoin. On élève les poules, les moutons et les porcs, et on les fait multiplier pour s’en nourrir.
Dès que l’homme est né, il ne tarde pas à avoir de la connaissance ; dès qu’il a de la connaissance, les sept affections de l’âme naissent au fond de son âme. Les hommes prudents et les sots, les sages et les hommes vicieux y sont tous sujets ; les sages et les saints peuvent seuls les gouverner convenablement. Celui qui les emploie d’une manière convenable, devient un sage ; celui qui les emploie dans un but personnel, devient un homme vulgaire ; celui qui les emploie dans un but coupable, devient un homme vicieux. Les hommes doivent suivre la raison et réprimer leurs désirs. Peuvent-ils manquer de veiller sur eux-mêmes ?
Littéralement : Sont les huit sons, c’est-à-dire servent à fabriquer les huit instruments de musique. La calebasse p’ao sert à fabriquer les instruments appelés seng et yu…
Le mot thou (terre) désigne un vase ou instrument en terre (cuite). La terre (cuite) sert à fabriquer les instruments appelés yiouen et tch’i.
Le mot ke, désigne la peau de bœuf ; elle sert à fabriquer des tambours.
Le mot mo, désigne les instruments de musique en bois, comme le tchou et le yu.
Le mot chi, pierre, désigne les instruments en pierre de jade, comme le khing.
Le mot kin, désigne les instruments en métal fondu, tels que les cloches.
Le mot sse, désigne les cordes de soie ; on l’emploie pour les instruments appelés kin et se.
Le mot tchou, bambou, désigne les flûtes appelées kouan et yo. On emploie le bambou pour fabriquer les instruments siao (flûte de Pan) et ti. Ces huit instruments de musique (litt. : la musique de ces huit sons) ont été inventés par Yong-youen, l’un des ministres de l’empereur Hoang-ti. Les cinq empereurs et les trois rois avaient chacun une musique particulière, dont on se servait dans les sacrifices offerts au Chang-ti (au suprême maître du ciel) et aux génies, dans les offrandes aux ancêtres, dans les repas donnés aux hôtes distingués. Les festins où les grands se portaient mutuellement des santés ou y faisaient raison, en versant le vin à flots, n’auraient pas eu d’éclat sans la musique ; on ne pouvait monter ou descendre, saluer ou céder le pas sans être guidé par la musique. Les accords alternatifs de la musique répandaient l’harmonie et la joie, inspiraient la sincérité, pénétraient la nature et les sentiments des hommes, contribuaient a la majesté du prince et a la beauté des cérémonies. C’est ce qui fait dire que lorsque les rites et la musique sont complets, ils donnent au gouvernement toute sa perfection. On voit par ce qui précède combien était grand et important l’emploi de la musique. Aussi les anciens disaient que l’on ne peut se passer un seul instant des rites et de la musique (litt. : que les rites et la musique ne doivent pas être éloignés un seul instant de notre personne).
On parle ici de l’ordre des neuf générations. Qu’entend-on par les neuf générations ?
1° Kao-tsou, le trisaïeul. Le mot kao veut dire extrêmement élevé ; c’est l’aïeul de l’aïeul. Tous les descendants du trisaïeul sont regardés comme étant de la même famille ; ils se reconnaissent pour parents dans les cinq degrés du deuil.
2° Tseng-tsou, le bisaïeul ; c’est l’aïeul du père.
3° Tsou, l’aïeul, qu’on appelle tantôt Ta-fou (grand père), tantôt Wang-fou (litt. : roi-père) ; c’est le père du père.
4° Fou, le père, qu’on appelle tantôt Kia-kiun (le prince de la famille), tantôt Yen-kiun (le prince respectable) ; ce sont des termes de respect.
Quand le père est défunt, on l’appelle Khao. (Suivant le dictionnaire Chi-ming, « Khao » signifie celui qui a achevé, fini sa tchong-ming).
La mère défunte s’appelle Pi (semblable, comparable). On veut dire que sa vertu est comparable à la vertu parfaite du père défunt.
5° La cinquième génération, c’est « moi » ; ma compagne s’appelle Thsi, femme légitime ; les femmes de second rang s’appellent Tsie (concubines).
6° Tseu, le fils, né d’une femme légitime ou concubine. Le fils de la femme légitime s’appelle Ti (fils légitime) ; les fils nés d’une femme de second rang s’appellent Chou-tseu (en mandchou : Dalbaï dchoui, fils d’une branche latérale).
7° Sun, le petit-fils, c’est le fils du fils.
Suivant le dictionnaire Choue-wen, le mot Sun se compose du mot tseu fils, et du mot hi, continuer. On veut dire par là que le petit-fils continue la descendance du chef de la famille.
Ceux qui descendent de moi, sont mon fils et mon petit-fils ; les descendants de mon fils et de mon petit-fils, sont mon arrière-petit-fils et le fils de ce dernier.
8° La huitième génération s’appelle Tseng-sun, l’arrière-petit-fils ou le fils du petit-fils.
9° La neuvième génération s’appelle Hiouen-sun, c’est le petit-fils du petit-fils.
Depuis le Kao-tsou, le trisaïeul, jusqu’au Hiouen-sun (le fils du petit-fils), on compte neuf générations. Les personnes, issues de ces neuf générations, s’appellent Khieou-tso. Le mot tso veut dire « multitude » (tchong). Les enfants qui naissent dans l’intervalle de ces neuf générations étant fort nombreux, se distinguent entre eux par la proximité ou l’éloignement de la parenté.
Le mot lun signifie ordre, rang. Les rangs des personnes nobles ou de basse condition sont nettement déterminés et ne peuvent être confondus. Comme tous les proches parents, les frères aînés et cadets, du père (les oncles), les neveux, les fils, les petits-fils, procèdent tous, comme d’une même source, de l’ordre social établi par le ciel ; on doit estimer, fortifier (cet ordre social) et point le laisser s’affaiblir.
Les cinq paragraphes ci-dessus ne présentent aucune difficulté ; je m’abstiendrai de traduire les gloses chinoises qui s’y rapportent. Je ferai observer qu’il n’y a ici que huit devoirs ; l’auteur a omis la piété filiale et le bon accord du mari avec sa femme.
Le Livre des Rites, au chapitre Li-yun, donne exactement les dix devoirs, mais en termes quelquefois différents : 1° L’affection du père pour son fils ; 2° la piété filiale du fils ; 3° l’amitié du frère aîné pour le frère cadet ; 4° le respect du frère cadet pour le frère aîné ; la justice du mari ; 5° l’obéissance de l’épouse ; 7° la bonté des personnes âgées pour les jeunes ; 8° la soumission des jeunes aux personnes âgées ; 9° l’humanité du prince ; 10° la droiture du ministre.
Le mot « King » vulgo respect (309) pouvait laisser des doutes. J’en ai tiré le sens de cette phrase du commentaire : Le prince doit siéger sur son trône d’un air grave, sévère, imposant et redoutable (en mandchou : Senggouwe tchouke).
Dans le paragraphe (304-306), litt. : « Amis avec camarades, » l’auteur a omis le sentiment qui unit les amis à leurs camarades. La traduction mandchoue a suppléé le mot sain, qui, comme le mot chen, par lequel on le traduit, signifie ici, attachement, bon accord. Nous voyons dans le dictionnaire King-tsie-tsouan-kou, liv. 46, f. 1, que chen (vulgo bonus) signifie aussi ho, vivre en bonne harmonie avec quelqu’un, et thsin, aimer quelqu’un.
C’est-à-dire un premier objet d’étude. Ils doivent commencer par un livre facile, pour arriver plus tard à comprendre les livres plus difficiles et plus profonds. Ce premier livre est le Siao-hio, le livre de la petite école (litt. : la petite école ; en mandchou, adsige tatchikô).
Dans l’antiquité, quand un garçon avait huit ans, il entrait alors dans la petite école (Siao-hio) ; on lui enseignait la manière d’arroser la chambre et de la balayer, de répondre, de s’avancer et de se retirer, les rites, la musique, le tir de l’arc, la conduite d’un char, l’écriture et le calcul, on leur expliquait le sens (des textes qui se rapportaient à ces six arts), afin qu’ils le gravassent dans leur mémoire. C’est pourquoi lorsque Tchou-hi a composé le livre appelé Siao-hio, son objet principal a été de poser les fondements de l’éducation.
L’exposition lucide des relations sociales et le respect de soi-même forment la partie principale de l’ouvrage ; l’examen des belles actions des anciens en sont la partie accessoire.
Dès que les jeunes étudiants ont expliqué clairement le livre siao-hio de Tchou-hi, ils peuvent aborder sans difficulté les Sse-chou, (les Quatre livres classiques). Les Sse-chou sont le Lun-yu (le livre des entretiens), l’ouvrage du philosophe Meng-tseu, le Ta-hio (la grande étude) et le Tchong-yong (l’invariabilité dans le milieu). Ces livres existent depuis l’antiquité ; Tchou-tseu a réuni des commentaires et a formé l’édition des Sse-chou.
Depuis la dynastie des Thang et des Song, le Lun-yu et le Meng-tseu, le dictionnaire Eul-ya, les deux commentaires historiques de Kong-yang et de Kou-liang (sur le Tchun-thsieou, de Confucius), le Tcheou-li (le Rituel des Tcheou), le Li-ki (le livre des Rites) avec « les cinq King » ou les King furent réunis ensemble sous le titre de Chi-san-king (les Treize King). À cette époque, il y avait peu de personnes qui fissent une étude spéciale du Lun-yu et du Meng-tseu. Le Tchong-yong et le Ta-hio avaient été insérés dans le Li-ki[3]. C’est la que Tchou-hi les a pris ; il les a divisés en chapitres, et les a expliqués phrase à phrase. Il les joints au Lun-yu et au Meng-tseu, et a donné à ces quatre ouvrages le nom général de Sse-chou, les Quatre livres. Depuis qu’ils ont reçu le nom de Sse-chou, les étudiants ont commencé à les étudier d’une manière spéciale, et à connaître la source des principes transmis par les quatre saints hommes Khong-tseu, Yen-tseu, Tsen-sse et Meng-tseu.
Le Lun-yu est un ouvrage dans lequel ont été transmis les principes de l’école de Confucius. Il y avait le Lun-yu de la principauté de Thsi (Thsi-lun) et celui de la principauté de Lou (Lou-lun). Le premier n’est pas parvenu jusqu’à nous. Celui dont l’on fait usage aujourd’hui (litt. : qu’on fait circuler ; en mandchou, yaboubourengge) est le Lun-yu de Lou. Il se compose de deux parties qui renferment ensemble vingt chapitres.
Le Lun-yu est un ouvrage où les principaux disciples de Confucius, Tseu-hia, Tseu-tchang, Tseu-yeou, Tseng-tseu, Min-tseu, ont rapporté les paroles et les actions de ce saint homme, ses instructions et ses réponses.
Tchou-tse a fait un commentaire sur cet ouvrage qu’il a placé en tête des Quatre livres classiques[4].
Mot à mot : Sept — chapitres — s’arrête ; c’est-à-dire : « Est fini après le septième chapitre. »
Meng-tseu, à l’époque appelée Tchen-koue (l’époque où les différentes principautés étaient en guerre), voyagea dans les royaumes de Thsi et de Liang, pour donner des conseils aux princes feudataires[5]. Comme ses principes n’étaient point mis en pratique, il se retira et alla s’établir dans le royaume de Tseou. Ses disciples Kong-sun-tch’eou et Wan-tchang ont publié l’ouvrage de Meng-tseu, dont la première et la seconde partie se composent ensemble de sept chapitres.
Le mot tao (la voie) désigne la grande voie (de la morale) que tout l’empire a suivie depuis l’antiquité jusqu’à nos jours.
Le mot te (vertu) signifie la vertu du cœur que pratiquent les sages et les saints.
L’humanité voit l’empire se soumettre, sans qu’elle s’en attribue le mérite.
La justice voit l’empire accourir vers elle, sans chercher à en profiter personnellement. Meng-tseu respecte les rois et méprise les chefs des princes feudataires ; il conserve la raison qui émane du ciel, et étouffe les passions humaines ; il honore les dignités établies par le ciel, et il méprise les grands. Il ne propose aux princes que les exemples des empereurs Yao et Chun ; dans ses discussions, il n’admet que les paroles qui ont trait à l’humanité et à la justice.
Khong-ki était le petit-fils de Confucius : il était fils de Pe-yu, et était surnommé Tseu-sse. Les lettrés de notre époque l’honorent comme étant successeur du saint homme (de Confucius). Il a composé l’ouvrage appelé Tchong-yong (l’invariabilité dans le milieu), qui se compose de trente-trois chapitres.
Observer le juste milieu, c’est ne pécher ni par excès ni par défaut.
Le mot yong signifie ce qui est constant, invariable. L’auteur enseigne la conduite morale que l’homme doit observer tous les jours de sa vie, et dont il ne doit pas s’écarter un seul instant. Sa doctrine est vaste et ses principes sont très-subtils. C’est ce qui a fait dire : La voie du sage est à la fois large et cachée[6].
Tseng-tseu, nommé Sen et surnommé Tseu-yu, était un disciple de Confucius. Il nous a transmis d’un bout à l’autre la doctrine de Confucius. Les étudiants, pour lui faire honneur, l’appellent Tsong-ching, le successeur du saint homme, c’est-à-dire de Confucius[7]. C’est lui qui a composé le Ta-hio. Par Ta-hio, on entend l’Étude des hommes faits.
Ce livre est le premier et le plus importants dont les étudiants doivent s’occuper. Tchou-tseu l’a divisé en dix parties. C’est ce qui l’a fait appeler la porte par laquelle les jeunes étudiants arrivent à la vertu. Pour ce qui regarde la doctrine de Confucius, Tseng-tseu est le seul qui en ait obtenu les principes fondamentaux. Tseu-sse a puisé son instruction dans les enseignements de Tseng-tseu, et Meng-tseu a étudié sous la direction de Tseu-sse[8].
Dans cet ouvrage, l’auteur parle d’abord de Confucius et de Meng-tseu, et passe ensuite à Tseu-sse. Pourquoi a-t-il mis Tseng-tseu à la dernière place ? Peut-être que dans ce livre on a uniquement suivi la classification qui était établie de son temps.
Quant au Lun-yu et au Meng-tseu, il y en avait déjà des éditions dont le texte était invariablement arrêté.
Le Tchong-yong et le Ta-hio ont été extraits du milieu des chapitres du Li-ki. Le Tchong-yong forme le trente-unième chapitre du Li-ki et le Ta-hio le quarante-deuxième.
Tchou-tseu, après les avoir pris dans le Livre des Rites, les a divisés en chapitres et en phrases, et les a mis au nombre des Sse-chou (des Quatre livres). Ainsi s’explique le classement qu’on a adopté.
On indique ici l’ordre qu’on doit suivre dans ses lectures. Le Hiao-king est un des anciens livres appelés Chi-san-king, les Treize King. Tseng-tseu, en rapportant les demandes et les réponses de Confucius, a composé en vingt chapitres le Hiao-king, pour mettre en lumière les principes de la piété filiale.
Dès que les étudiants ont appris par cœur les Quatre livres classiques, ils doivent d’abord lire le Hiao-king, pour apprendre les devoirs imposés aux fils. Après cela, procédant par ordre, ils doivent lire les Six livres canoniques (Lou-king).
Le Livre des Vers (Chi-king), le Livre des Annales impériales Chou-king, le Livre des Changements (I-king), les Rituels (Li-ki et Tcheou-li), et la Chronique nommée « le Printemps et l’Automne » (Tch’un-thsieou).
Anciennement[9], le Tcheou-li, ou Rituel des Tcheou, avait été mis au nombre des Six king. Maintenant qu’on en a retiré le Tcheou-li, il ne reste plus que Cinq king (Ou-king).
[On lit en mandchou : Étudiez minutieusement ces trois genres de I-king. Litt. : le I-king des trois espèces : Ilan khatzin i i ging be narkhôcha.]
Il est singulier qu’on recommande ici l’étude approfondie de ces trois genres de I-king, puisque, suivant le commentaire, les deux premiers ont été brûlés par ordre de Thin-chi-hoang-ti.
L’étude du I-king ou livre des Changements s’applique à trois ouvrages différents. Le premier s’appelle Lieu-chan ; c’est le I-king de l’empereur Fo-hi. Il commence par le mot (le koua) ken, qui est l’image des montagnes.
Le deuxième s’appelle Kouei-thsang ; c’est le I-king de l’empereur Yen-ti. Il commence par kouen (le koua kouen), qui est l’image de la terre.
Le troisième s’appelle Tcheou-i ; c’est le I-king de Wen-wang. Il commence par khien (le koua khien), qui est l’image du ciel. Les deux I-king appelés Lien-chan et Koueï-thsang ont été brûlés par l’ordre de Thsin-chi-hoang-ti, de sorte qu’on n’a plus le moyen de les examiner.
Le I-king dont on fait usage aujourd’hui est le Tcheou-i ou le I-king des Tcheou. Les images des soixante-quatre (figures symboliques) appelées koua, addition, datent du règne de Fo-hi. Les parties appelées Koua-thse, Tchouen-thse, ont été composées par l’empereur Wen-wang.
La partie intitulée Hao-thse a été composée par Tcheou-kong.
Les parties appelées Koua-siang (images des Koua), Hiao-siang (images des Lignes croisées), Wen-yen (paroles littéraires) et les deux livres de la section Hi-thse (explications attachées au texte), ont été composés par Confucius.
Après avoir passé par les mains de ces quatre saints hommes, le I-king a eu toute la perfection désirable. Les lettres qui ont commenté le I-king sont trop nombreux pour qu’on puisse les citer tous. Les éditions dont on fait usage aujourd’hui sont Tching-tseu-i-tch’ouen (le Commentaire de Tching-tseu sur le I-king) et Tchou-tseu-pen-i (le Sens fondamental du I-king, par Tchou-tseu).
Les Thsin ont brûlé le Chi-king et le Chou-king, mais le I-king a échappé à la destruction générale parce qu’il servait à consulter les figures symboliques appelées koua.
Il y avait quatre sortes de Chou-king : c’étaient les livres historiques des quatre dynasties des Yu, des Ha, des Chang et des Tcheou.
Les mots tien, mo, hiun, kao, chi, ming, sont tous des noms de chapitres du Chou-king.
Le mot tien, signifie constant, immuable. Il désigne ici un écrit qui renferme les ordres donnés aux empereurs et aux rois ; tels sont le Yao-tien et le Chun-tien (Ier et IIMe chapitres).
Le mot mo, veut dire conseils. Dans certains chapitres, de grands ministres donnent des conseils au souverain, pour l’aider à bien gouverner ; tels sont les chapitres Fa-yu-mo (conseils du grand Yu), I-tsi-mo (conseils de I-tsi).
Le mot hiun, signifie instruire, instructions. De grands ministres instruisent et dirigent leur prince dans les circonstances difficiles ; telles sont les instructions de I-in (I-hiun).
Le mot kao, signifie avertissement. L’empereur publie ses ordres et ses édits et les fait connaître à tout l’empire, pour répandre les nouvelles mesures de l’administration ; tels sont les chapitres Tchong-hoeï-tchi-kao (les Avertissements de Tchong-hoeï) ; Ta-kao (les grands Avertissements) ; Khang-kao (Avertissements donnés à Khang-cho) ; Tchao-kao (Avis donnés par Tchao-kong) ; Thsieou-kao (Avis sur l’usage du vin).
Le mot chi, veut dire sin, fidélité à tenir sa parole (sic). Le prince des hommes voulant infliger avec respect les châtiments prescrits par le ciel, ordonne aux généraux de jurer devant l’armée qu’ils distribueront fidèlement les récompenses et les peines. Tels sont les chapitres Kan-chi, Thang-chi, Thaï-chi, Mi-chi, Thsin-chi.
Le mot ming, signifie ordres. Le prince donne ses ordres à ses grands ministres ; tels sont les chapitres intitulés Fou-youe-ming, Weï-tseu-tchi-ming, Kou-ming, Wen-heou tchi-ming.
Dans l’antiquité, l’historiographe de la gauche notait les faits ou les événements, et celui de la droite notait les paroles ; par exemple les événements racontés dans le Tch’un-thsieou (la Chronique du royaume de Lou), les discours rapportés dans le Chou-king. Ces livres étaient conservés dans le palais. C’est pourquoi on l’appelait encore Chang-chou.
Cette explication du mot Chang-chou n’est pas d’accord avec celle que donne l’ancienne préface du Chou-king : Chang, veut dire ancien. On veut dire que ce livre vient des générations anciennes (Chang-taï), c’est-à-dire de la haute antiquité ; voilà pourquoi on l’appelle Chang-chou (Dictionnaire de Khang-hi).
Confucius abrégea les livres de quatre dynasties, et en forma cent chapitres, mais il nous en reste à peine la moitié. Dans la suite des temps, l’empereur des Thsin fit brûler les livres sacrés (King-chou). Sous le règne de l’empereur Wen-ti, de la dynastie des Han, on ordonna, par un décret impérial, de chercher les livres (qui avaient échappé à l’incendie). Un vieux lettré nommé Fou-seng, qui était âgé de quatre-vingt-dix ans, récita de mémoire cinquante-huit chapitres du Chou-king.
Sous le règne de Wou-ti, Kong-wang, prince de Lou, de la famille impériale, ayant démoli un vieux mur de la maison de Confucius, y trouva le Chang-chou qu’y avait caché ce philosophe. Ce texte ne différait pas de celui qu’avait fourni Fou-seng. Thsaï-tch’in, l’un des disciples de Tchou-tseu, a composé un grand commentaire sur le Chou-king, et, comme on avait extrait ce livre d’un mur de Confucius, on l’appelle aussi Pi-king (le livre du mur).
Le Tcheou-li, ou Rituel des Tcheou, a eu pour auteur Tcheou-kong. Son nom de famille était Ki ; c’est pourquoi on l’appelle aussi Ki-kong. Il était fils de Wen-wang. Le Tcheou-li renferme les règlements établis sous la dynastie des Tcheou, pour constituer les magistratures et distribuer les emplois. Il y avait le Thien-kouan, magistrat du ciel, qu’on appelait aussi Tchong-tsaï, ou gouverneur suprême ; le Ti-kouan (magistrat de la terre) ou Sse-tou (aujourd’hui ministre des finances) ; le Tch’un-kouan, magistrat du printemps, ou Tsong-pe, c’était le ministre des Rites ; le Hia-kouan, magistrat de l’été, ou Sse-ma, c’était le ministre de la guerre ; le Thsieou-kouan, magistrat de l’automne, ou Sse-keou, c’était le ministre de la justice ; le Tong-kouan, le magistrat de l’hiver, ou Sse-khon, c’était le ministre des ouvrages publics. C’est pourquoi on les a appelés Lou-kouan, les six magistrats (suprêmes) ; c’était comme six Khing (ministres). L’empereur gouvernait les bras croisés[10] ; les six Khing (ministres) distribuaient les emplois aux inférieurs, et les lois se répandaient en tous lieux. Quand tous les règlements eurent été classés et établis, les affaires publiques furent bien ordonnées, l’administration prit un cours régulier, et l’empire put jouir de la paix.
Les Thsin ayant détruit le Chi-king (livre des vers) et le Chou-king (le livre des Annales impériales), on ne fit plus usage du Rituel des Tcheou. Quand Wen-ti, de la dynastie des Han, eut ordonné de faire chercher les livres, cet ouvrage commença a revoir le jour ; mais, comme le chapitre intitulé Tong-kouan (le magistrat de l’hiver) était perdu, les lettrés des Han l’ont remplacé par le chapitre Khao-kong-ki (Mémoire où l’on examine les différents travaux). Sous la dynastie des Song, on se servit du Tcheou-li dans les concours établis pour choisir les lettrés ; mais, aujourd’hui, on n’en fait plus usage.
Si le Li-ki n’est pas appelé King (livre canonique), c’est que les cinq King (les cinq livres canoniques) ont tous été rédigés par de saints hommes eux-mêmes. Ce sont des lettrés des siècles suivants qui ont composé cet ouvrage en y rapportant les paroles des premiers saints, c’est-à-dire des sages les plus éminents de l’antiquité. Voilà pourquoi on l’appelle Ki (mémoire) et non King (livre canonique). Taï l’aîné était un lettré du temps des Han, nommé Taï-te ; Taï le jeune, ou Taï-ching, était le fils du frère aîné de Taï-te. Taï-te ayant rassemblé les anciens livres sur les rites et la musique, qui formaient cent quatre-vingt chapitres, les abrégea et réduisit à quatre-vingt-cinq chapitres. C’est ce qu’on nomme aujourd’hui Ta-taï-li-ki, le Livre des Rites de Taï l’aîné. Taï le jeune les réduisit encore à quarante-neuf chapitres. Le Ta-hio (le livre de la grande école) et le Tchong-yong (l’invariabilité dans le milieu), ont été joints aux chapitres du Li-ki. Tch’in-hao, lettré du siècle des Youen (empereurs mongols de la Chine), a fait sur le Li-ki un grand commentaire intitulé Li-ki-tsi-tchoue. Le Li-ki, de Taï l’aîné n’est plus en usage aujourd’hui ; on ne se sert que du Li-ki de Taï le jeune, que l’on a mis au nombre des cinq King, ou des cinq livres canoniques.
Le Chi-king se compose de quatre parties. La première s’appelle Koue-fong ; c’étaient les vers que le peuple chantait habituellement. Les princes feudataires les recueillaient et les présentaient à l’empereur. L’empereur, après les avoir reçus, les confiait au chef de la musique, pour juger par là de la pureté ou de la corruption des mœurs du peuple, et connaître aussi les mérites et les défauts de l’administration.
La deuxième partie s’appelle Siao-ya (ce qui est droit ou excellent dans l’ordre inférieur). Ces poésies se chantaient lorsque les Khing (ministres) et les Ta fou venaient faire leur cour à l’empereur, et lorsque les princes des différents royaumes envoyaient des ambassadeurs au-devant des officiers de l’empereur qui avaient rendu des services à l’État.
La troisième partie s’appelle Ta-ya (ce qui est droit ou excellent dans l’ordre supérieur). Ces poésies se chantaient quand l’empereur traitait les princes feudataires, les Khing (ministres), ainsi que les magistrats ; on les chantait aussi quand l’empereur réunissait dans son palais les King (princes), les Khing (ministres) et leur donnait un festin. On appelle ces poésies du nom de ya (droit, excellent), parce que le style en est correct, sévère, gracieux, élégant, et, par là, elles diffèrent essentiellement des chansons populaires appelées Koue-fong.
La quatrième partie s’appelle Song. Ce sont des morceaux de musique que l’on chantait lorsque l’empereur offrait des sacrifices dans le temple des ancêtres, pour louer et exalter les anciens princes. On y a ajouté les chants solennels du royaume de Lou et ceux de la dynastie des Chang.
Le tout s’appelle du nom général de Sse-chi ou les quatre sortes de poésies que les étudiants doivent lire et chanter.
Sous la dynastie des Han, un lettré, nommé Mao-tchang, les a réunies en un seul ouvrage. C’est pour cela que quelques personnes les appellent Mao-chi (les poésies de Mao, c’est-à-dire les poésies publiées par Mao-tchang). Tchou-tseu en a donné un commentaire.
Il contient approbation et blâme ; il distingue le bien et le mal.[12].
Le commentaire de ce passage commence par cette phrase de Meng-tseu : Quand les traces des empereurs furent éteintes, les vers périrent ; quand les vers périrent, la chronique appelée Tch’un thsieou (le Printemps et l’Automne) fut composée.
On lit dans l’édition Sse-chou-pou-tchou-pi-tchi : Quand l’empereur faisait sa tournée annuelle, les princes feudataires lui présentaient des vers. L’action du gouvernement se faisait sentir par des instructions administratives, des ordres, des décrets. Mais quand la dynastie des Tcheou commença à tomber en décadence, l’empereur ne visita plus les princes feudataires ou cessa de punir les coupables et de destituer les magistrats prévaricateurs. Dès le moment que l’empereur P’ing-wang se fut transporté dans l’Est, ses ordres ne parvenaient plus dans les différentes parties de l’empire. Voilà pourquoi Meng-tseu a dit « même quand les traces des empereurs furent éteintes. »
Suivant le même commentaire, les mots Chi-wang (litt. : Les vers périrent) signifient « que l’on ne composait plus de poésies du genre de celles qu’on appelle Siao-ya et Ta-ya ; on ne veut pas dire par là que ces anciennes poésies eussent péri. »
[Le docteur Legge a adopté ce même sens dans sa traduction de Meng-tseu, pag. 203, chap. xxi : Mencius said : « the traces of imperial rule were extinguished, and the imperial odes ceased to be made. When these odes ceased to be made, then the Ch’un ts’en was produced. » — Le même savant ajoute en note que le mot wan (vulgo périr) ne signifie pas were lost.)
À l’époque appelée Tchen-koue, où les différents princes feudataires se faisaient la guerre, les poésies des sections Siao-ya et Ta-ya cessèrent d’être en usage. Les festins solennels, les sacrifices aux ancêtres, dont il est parlé plus haut (463—474), n’avaient plus lieu, et l’on n’avait plus l’occasion de les chanter.
Par « les traces des empereurs, » on entend l’administration de Wen-wang et de Wou-wang, les plans habiles de Wen-wang, les actions brillantes de Wou-wang, l’époque florissante de Tch’ing-wang et de Khang-wang, les grands exploits de Tcheou-kong et de Chao-kong, jusqu’à la fondation de l’empire, qui commence avec la section appelée Pin-fong (Mœurs de la principauté de Pin), et l’élévation de Siouen-wang au trône impérial, tous ces événements sont exposés dans les quatre parties du Chi-king ou Livre des vers. Ces traces (actions) des empereurs ont été conservées au moyen des vers. Dès le moment que l’empereur (P’ing-wang) se fut transporté dans la partie orientale de la Chine, les intendants de la musique ne présentèrent plus de poésies au souverain, et l’on vit disparaître les chants populaires qui dépeignaient les mœurs des royaumes (Koue-fong)[13]. Les princes feudataires ne venaient plus rendre hommage à l’empereur. Alors les poésies appelées Siao-ya périrent (cessèrent d’être en usage) ; les princes feudataires ne secondaient plus l’empereur dans les sacrifices, et alors les chants appelés Song périrent (furent mis en oubli).
Quand les vers eurent péri (eurent cessé d’être en usage), les traces des empereurs s’effacèrent.
Confucius, qui était né sur la fin des Tcheou orientaux, s’affligeait de voir que l’administration des empereurs ne s’exerçait plus et que les princes feudataires n’écoutaient que leur volonté. Alors il quitta le royaume de Weï et retourna dans celui de Lou, et composa le Tch’un-thsieou (le Printemps et l’Automne) pour rétablir l’influence des empereurs. Les mots Tch’un-thsieou sont l’ancien nom de la chronique du royaume de Lou. Elle comprend les faits qui se sont passés dans les quatre saisons (de chaque année).
Le Tch’un-thsieou commence à la première année de In-kong, roi de Lou. Cette année correspond à la fin du règne de l’empereur P’ing-wang et à l’époque où les Tcheou ont commencé a s’établir dans l’orient de la Chine. Dans cette chronique, Confucius a parcouru les règnes de In-kong, Hoan-kong, Tchoang-wang, Min-kong, Hi-kong, Wen-kong, Siouen-kong, Tch’ing-kong, Siang-kong, Tchao-kong, Ting-kong, Aï-kong, et, arrivé a la prise du Ki-lin[14], il a cessé d’écrire. Le Tch’un-thsieou embrasse les événements qui se sont passés dans l’espace de deux cent cinquante-deux ans. Là, un seul mot d’éloge est plus pompeux qu’un vêtement impérial ; un mot de blâme est plus terrible qu’un coup de hache.
Meng-tseu a dit : Quand Confucius eut composé le Tchun-thsieou, les sujets turbulents et les brigands furent remplis de crainte. On veut dire que lorsque les récompenses et les châtiments eurent été exposés au grand jour, et que le bien et le mal eurent été mis en lumière, les sujets turbulents et les brigands n’eurent plus aucun moyen d’échapper aux peines qu’ils avaient méritées.
Ces commentaires sont destinés à expliquer le sens du Tch’un-thsieou. Cet ouvrage a eu de nombreux commentaires. Les plus célèbres commentaires sont :
1° Celui de Tso-chï ou Tso-khieou-ming était un savant lettré du royaume de Lou. En commentant le Tch’un-thsieou, il a adopté la forme des annales disposées dans l’ordre chronologique, et a raconté soigneusement tous les faits à la suite de chaque année. On y voit les faits et gestes des empereurs et des princes feudataires, les guerres, les alliances, les causes de la splendeur ou de la décadence des États, de leur conservation ou de leur ruine. Sans l’ouvrage de Tso-khieou-ming, il serait impossible de distinguer clairement les sages des fourbes, et les bons des méchants.
2° Le commentaire de Kong-yang ou Kong-yang-kao, qui était originaire du royaume de Lou.
3° Le commentaire de Kou-liang ou Kou-liang-tch’i, qui était un lettré du temps des Han. (Ces deux derniers commentaires ont leurs qualités et leurs défauts, et tantôt ils se ressemblent, tantôt ils diffèrent.) Les deux auteurs examinent et jugent l’esprit général du Tch’un-thsieou, et mettent en lumière les nuances les plus délicates du bien et du mal. Le Tso-tch’ouen a été expliqué par Thou-yu qui vivait sous les Tsin ; Kong-yang a été commenté par Ho-hieou, du temps des Han, et Kou-liang par Fan-ing, lettré de la dynastie des Tsin. Le style du Tch’un-thsieou est concis, et les pensées en sont profondes. Il manquerait de clarté sans ces trois commentaires ; c’est pourquoi on les a conservés tous et on les a mis au nombre des treize King. Maintenant, lorsqu’il s’agit d’examiner les temps, et de noter les faits, on se décide d’après les trois commentaires ; mais pour prendre une décision et suivre un modèle, on doit faire usage du commentaire de Hou-’an-koue, qui était un lettré de la dynastie des Song.
Par le mot King, on entend ici les quatre livres classiques et les six livres canoniques. Il faut les lire avec soin et en examiner les idées subtiles et profondes. Quand on a bien compris les King, il faut se procurer les livres des philosophes et les lire. Seulement, comme on y remarque du bon et du mauvais, il est nécessaire d’en extraire le résumé, pour compléter ses études, et de graver dans sa mémoire les faits qui y sont rapportés, pour acquérir de l’érudition. Alors notre instruction se développe et s’étend de jour en jour, et l’on n’est pas exposé à faire fausse route.
Le nombre des philosophes est fort considérable et il serait impossible de les citer ici tous. Il faut choisir les plus renommés et les lire. Nous en nommerons cinq, savoir : Lao-tseu, dont le nom de famille était Li, le petit nom Eul et le nom honorifique Pe-yang. Il était né dans la ville de Po, dont la fondation remontait aux premiers des Tcheou. Sous la dynastie des Tcheou orientaux, il avait la charge d’historiographe. Il est l’auteur du Tao-te-king (le Livre de la Voie et de la Vertu) qui se compose de cinq mille mots.
Tchoang-tseu, dont le petit nom était Tcheou et le nom honorifique Tseu-hieou ; il était originaire de la ville de Mong, dans le royaume de Thsou. Il était le gardien des jardins d’arbres à vernis. Il a composé le Wan-hoa-king (le Livre sacré de la montagne Wan-hoa-chan).
Le troisième est Sun-tseu, dont le petit nom était Khing ; il était né à Lan-ling, dans le royaume de Thsou. Il a composé l’ouvrage intitulé Sun-tseu, en deux livres.
Le quatrième est Yang-tseu, dont le petit nom était Hiong ; il était né dans le pays de Tch’ing-tou, qui fit partie de l’empire des Han (ce fut la résidence des Han de Chou). Il a composé deux ouvrages, le Tha’i-hiouen-king et le Fa-yen.
Le cinquième est Wen-tchong-tseu, dont le nom de famille était Wang, le petit nom Thong et le nom honorifique Tchong-yen ; il était originaire de Long-men, qui faisait partie de l’empire des Souï. Il acomposé deux ouvrages, le Youen-king et le Tchong-choue ; son nom posthume était Wen-tchong-tseu. — Voici l’idée dominante des cinq philosophes : Lao-tseu méprise la gloire et ne se vante pas de sa vertu. Il place au premier rang le calme, le repos, le non-agir.
Tchoang-tseu, dans un style figuré, méprise le siècle et met au-dessus de tout la retraite et l’abandon du monde.
Sun-tseu étudie la nature de l’homme et sa destinée. Son style est soigné, mais il manque de profondeur.
Yang-tseu imite le I-king ; son style est excellent, mais il n’est pas exempt de défauts.
Wen-tchong-tseu, dans son livre intitulé Tchong-choue, imite le Lun-yu, mais on juge qu’il est loin d’en approcher. On compare au Tch’un-thsieou son ouvrage appelé Youen-king, mais l’auteur y exalte les Weï du nord qui ont usurpé le trône des Tsin, ce qui est contraire à l’esprit du Tch’un-thsieou. Les étudiants doivent en examiner le style et en emprunter les idées, mais il ne faut pas qu’ils s’attachent aux expressions.
Quand on connaît a fond les King (les Livres classiques et canoniques) et les philosophes, on peut lire les historiens. Les livres d’histoire racontent la paix et les désordres d’un royaume, sa splendeur et sa décadence. C’est là qu’on peut voir la prudence ou la folie des princes, le tableau des dynasties successives, les dates de leur commencement et de leur fin.
Les histoires sont de deux genres. Tantôt elles sont générales, tantôt particulières. Les histoires particulières racontent les faits qui se rapportent à une seule dynastie, comme l’histoire des Han, des Tsin, etc. Les histoires générales rapportent les événements anciens et modernes, comme le Thong-kien-kang-mou, etc.
Dans les histoires particulières, on trouve la biographie des princes et des notices historiques sur les personnages remarquables. Pour ce qui regarde l’administration, on y voit des mémoires (tchi) et des tables (piao). Le Thong-kien (le Miroir général de l’Histoire) rapporte les faits dans un ordre chronologique, et il puise les événements dans les histoires particulières.
Littéralement : Depuis Hi, Nong, jusqu’à Hoang-ti, s’appellent les trois Hoang.
Quoiqu’il y eût déjà des princes et des chefs dans les premiers âges du monde, il n’est pas possible de les faire connaître en détail. C’est pourquoi Sse-ma-thsien, lorsqu’il a composé le Sse-ki (ses Mémoires historiques), a commencé par Fo-hi. Thaï-hao, surnommé Fo-hi, inventa les caractères, et commença par tracer les huit figures symboliques appelées les Koua. On le regarde comme le père des connaissances humaines.
Yen-ti, surnommé Chin-nong, inventa la houe et la herse ; il apprit aux hommes a cultiver les cinq espèces de grains, et leur fournit les moyens de se nourrir.
Hoang-ti, surnommé Yeou-hiong-chi, fabriqua des vêtements et forma les hommes aux rites et à la politesse ; la civilisation fit des progrès remarquables, et il y eut une grande abondance de toutes choses. Ils sont considérés comme les modèles de tous les âges. Les générations suivantes les ont honorés par-dessus tous, et, dans les règlements qui concernent les sacrifices, on donne à Fo-hi, à Chin-nong et à Hoang-ti le nom de San-hoang (les trois augustes souverains). Sse-ma-thsien les a placés dans la première partie de ses mémoires, et ils figurent ainsi en tête des empereurs et des rois de la haute antiquité.
L’un céda l’empire à l’autre en le saluant ; on les a qualifiés d’illustre génération.
[En mandchou : Wesikhoun-dchalan seme toukiekhebi : On les loue en disant que c’était une illustre génération.]
Le fils de Hoang-ti, Chao-hao, surnommé Kin-thien-chi, régna quatre-vingt-quatre ans.
Le petit-fils de Hoang-ti, Tehouen-hio, surnommé Kao-yang-chi, régna soixante-quinze ans.
Ti-ko, surnommé Kao-sin-chi, régna soixante-dix ans. En les joignant à Yao et Chun, on les appelle Ou-ti (les cinq empereurs). Si l’auteur ne nomme ici que Yao et Chun, c’est qu’ils l’ont emporté sur les autres par leurs mérites et leur vertu. L’empereur Yao, surnommé Thao-thang-chi, dont le nom honorifique était Fang-hiun (l’homme aux mérites immenses), était le fils cadet de Kao-sin. Comme Ti-tch’i, son frère aîné, était un homme sans principes, les princes feudataires le destituèrent et mirent sur le trône Yao. Il devint empereur après avoir été prince du Thang. Dans l’origine, il avait obtenu la principauté de Thao ; c’est pour cette raison qu’on le surnomma Thao-thang-chi. Yao était un prince humain comme le ciel et intelligent comme les Esprits. Il avait un mérite si éminent, si sublime que le peuple ne put lui donner un nom digne de lui. Il régna soixante-douze ans. Comme il avait un fils dégénéré, il chercha un sage et céda l’empire a Yu-chi, connu sous le nom de Ti-chun (l’empereur Chun). Yeou-yu-chi, nommé Tchong-hoa, descendait de l’empereur Hoang-ti. Quoique son père fût stupide et sa mère acariâtre, par sa piété filiale, il put les amener à la concorde. Il se livra à l’agriculture, à la fabrication de la poterie et à la pêche. Sa vertu étant devenue plus brillante de jour en jour, le Sse-yo (l’intendant des quatre montagnes sacrées) le présenta à Yao qui lui donna ses deux filles en mariage et le mit à la tête de tous les magistrats ; ensuite, il lui céda son trône. Il choisit des sages qu’il éleva aux emplois, sous les titres de Kieou-kouan (les neuf magistrats), Chi-eul-mou (les douze surintendants), Pa-youen (les huit chefs), Pa-khaï (les huit hommes d’un caractère doux). Il mit à mort quatre grands criminels[15]. Il ordonna à Yu de régler le cours des eaux et mit le comble à ses mérites. Après avoir régné soixante et un ans, il céda l’empire à Yu. Sous le règne de Thang et de Yu (de Yao et de Chun), tout le peuple vécut dans la paix et la bonne harmonie. L’un céda l’empire a l’autre, en le saluant. On peut les qualifier d’illustre génération.
À partir du règne de Hoang-ti, on commença à pouvoir compter les années. Depuis Hoang-ti jusqu’à l’empereur Chun, il y a eu six générations dont la durée embrasse un espace de quatre cent quatre-vingts ans.
Les deux Ti (les deux empereurs Yao et Chun) régnèrent avec gloire et furent les modèles des souverains. Ceux qui continuèrent leur règne glorieux furent les Trois rois.
Yu fut le premier prince des Hia à qui l’on décerna le titre de Wang (roi). Le mot Yu veut dire « celui qui a reçu la cession du trône et qui a accompli de grandes choses. »
Les Hia eurent pour successeurs les Chang, dont le premier roi fut Thang (Tch’ing-thang). Le mot Thang veut dire « celui qui a expulsé tous les criminels et fait cesser la tyrannie. »
Les Chang eurent pour successeurs les Tcheou, qui eurent deux grands rois Wen et Wou (Wen-wang[17] et Wou-wang). Wen était le père de Wou. Celui qui a pénétré la nature s’appelle Wen[18]. Wen-wang était le fils de Wen-wang. Celui qui attaque les hommes cruels et délivre le peuple s’appelle Wou. Ces trois hommes ont été les fondateurs de trois maisons régnantes ; c’est pourquoi on les appelle (par excellence) les Trois rois (San-wang) Yao et Chun, Yu, Thang, Wen et Wou, ces deux Ti (empereurs) et ces trois Wang (rois) ont succédé au Ciel, et ont fondé le pouvoir suprême. Aussi sont-ils considérés comme les précepteurs des princes de toutes les générations.
Littéralement : On transporta ailleurs l’autel de l’Esprit de la terre[19]. Toutes les fois qu’un royaume était renversé, cet autel était transporté dans la capitale du roi vainqueur. La translation de cet autel annonçait un changement de règne ou de dynastie.
Plus haut, il a été parlé en général des trois Wang (rois) ; ici, il est question du commencement et de la fin (de la durée) de chaque dynastie. Les trois Hoang (Fo-hi, Chin-nong, Hoang-ti) et les cinq Ti regardèrent l’empire comme une chose publique ; ils le transmirent a des sages et leur donnèrent le trône ; on a dit d’eux qu’ils rendirent la souveraineté accessible à tous[20]. Ce sont les princes des Hia qui ont commencé à regarder l’empire comme un bien de famille (qu’ils ne devaient transmettre qu’à leurs héritiers légitimes).
Le roi Yu, de la dynastie des Hia, avait pour nom de famille Sse et pour nom propre Wen-ming ; il descendait de Tchouen-hio. Il régla le cours des eaux débordées. Ses vertus saintes, ses travaux admirables s’étendirent au loin et occupèrent longtemps l’attention du peuple. Il eut un fils nommé Ki, qui était doué de prudence et put marcher avec respect sur les traces de son père. Quand il se vit sur le point de mourir, il céda le trône à son ministre Pe-i. Mais tout le peuple de l’empire refusa de se soumettre à lui ; ils reconnurent Ki pour roi en disant : « C’est le fils de notre souverain. »
Depuis que Yu eut cédé l’empire à son fils, les princes suivants rendirent, à son exemple, l’empire héréditaire ; c’est pourquoi on a dit qu’il regarda l’empire comme un bien de famille.
La dynastie des Hia compte dix-sept générations de princes. Quand on fut arrivé à Kie, prince adonné au vice et à la débauche, qui était sans principes et tyrannisait le peuple, l’empire fut détruit après avoir duré quatre cent cinquante-huit ans.
Ce furent les Chang qui succédèrent aux Hia et montèrent sur le trône. Thang, premier roi des Chang, dont le nom était Li, le nom honorifique Thien-i et le nom de famille Tseu, descendait de Sie, fils de Kao-sin. Après avoir régné par droit d’hérédité, dans la principauté de Chang, il fit la guerre à Kie et devint le maître de l’empire. Il eut vingt-huit successeurs qui régnèrent six cent quarante-quatre ans. Tcheou, qui était un homme sans principes, n’arriva pas plus tôt au pouvoir qu’il perdit aussitôt son trône.
Tcheou, fils de l’empereur Ti-i, fut un roi de la dynastie des Chang. Il était assez disert pour réfuter les représentations, assez intelligent pour pallier ses fautes. Pour plaire à sa favorite Tan-ki, il torturait par le feu les officiers du palais[21] ; il fendit le ventre d’une femme enceinte, pour voir le sexe qu’elle portait ; il coupa les os des jambes d’un homme, pour s’assurer si la moelle les remplissait ou y manquait, et il ouvrit le cœur de Pi-kan, son oncle. Le régent de l’Ouest, Wou-wang, de la dynastie des Tcheou, leva des troupes, attaqua Tcheou-sin, et transporta ailleurs les autels du Génie de la terre et de l’Esprit des grains, de la dynastie In[22].
Le mot khieou (longtemps) se prend ici verbalement : (La dynastie) dura longtemps ; en mandchou : Goidakha.
Dès que Wen-wang et Wou-wang eurent fondé leur puissance, les Tcheou établirent leur cour à Fong-kao. Ils eurent pour successeur Tch’ing-wang et Khang-wang, et tout l’empire jouit d’une paix profonde. Le trône échut après eux à Tchao-wang, Mou-wang, lesquels, jusqu’à Kong-wang, I-wang, Hiao-wang, I-wang et Li-wang, forment treize générations d’empereurs.
Mais Li-wang fut détrôné à cause de sa cruauté. Siouen-wang s’éleva ensuite au pouvoir suprême, et, quand son fils Yeou-wang lui eut succédé, il se montra sans principes et fut tué par les barbares occidentaux. Son fils, P’ing-wang, transporta sa cour à Loyang, et c’est depuis cette époque que ce prince et les suivants ont été appelés Tcheou orientaux (Tong-tcheou).
Après lui, régnèrent P’ing-wang, Houan-wang, Tchoang-wang, Hi-wang, Hoeï-wang, Siang-wang, King-wang, Kouang-wang, Ting-wang, Kien-wang, Ling-wang, King-wang, Tao-wang, King-wang, Youen-wang, Tching-ting-wang, ’Aï-wang, Sse-wang, Khao-wang, Weï-lie-wang, ’An-wang, Lie-wang, Hien-wang, Chin-tsing-wang, Nan-wang avec qui s’éteignit la maison des Tcheou, laquelle, en comprenant les Tcheou orientaux et occidentaux, compte en tout trente-huit générations. Elles ont subsisté pendant huit cent soixante-quatorze ans, et l’on peut dire que le règne des Tcheou a eu une immense durée.
Il s’agit ici de ces lettrés doué d’une pernicieuse faconde, qui allaient d’un royaume à un autre pour exciter les princes feudataires à se faire mutuellement la guerre.
Dès que les Tcheou se furent transportés dans l’Orient, les princes feudataires devinrent plus puissants et les ordres de l’empereur n’étaient point obéis. Les différents royaumes prirent chaque jour les armes, s’attaquèrent et s’envahirent les uns les autres. Des lettrés nomades employaient leur faconde à soutenir le pour et le contre pour exciter les princes à se faire la guerre.
J’ai suivi la version mandchoue : Dada tchôn tchio ; doubede dchan gouwe. — L’époque ou P’ing-wang commença à se transporter dans l’Orient s’appelle le Printemps et l’Automne[23]. Après que Confucius eut cessé d’écrire vint l’époque appelée les guerres du royaume (tchen-koue)[24]. Les princes du Printemps et de l’Automne sont Kouan-kong, du royaume de Thsi ; Sian-kong, du royaume de Song ; Mou-kong, du royaume de Thsin ; Tchoang-wang, du royaume de Thsou. Quand ils furent devenus puissants, ils firent alliance avec les autres princes feudataires ; on les appelle les cinq Pa ou chefs des regulos.
Après le règne de l’empereur Weï-lie-wang (402-376 av. J.-Ch.), les princes feudataires abusèrent de leur puissance, et, n’écoutant que leur volonté, s’arrogèrent le titre de Wang (rois), opprimèrent les petits royaumes et furent sur le point de les annexer à leurs domaines[26]. Alors surgirent sept héros : c’étaient les princes de Thsin, de Thsou, de Thsi, de Yen, de Han, de Tchao et de Weï. Chacun d’eux prit les armes, et ils s’envahirent les uns les autres. Du temps des cinq chefs des regulos, quoiqu’ils n’eussent qu’une puissance trompeuse, sous prétexte d’obéir à un sentiment de justice et d’humanité, ils honoraient l’empereur, attaquaient les rebelles et se donnèrent le mérite de soutenir les princes chancelants et de prêter secours aux faibles. Quand les sept héros se furent donné le titre de Wang (rois), la maison des Tcheou tomba en décadence et descendit au rang des plus petits royaumes. Quoique son règne eut duré fort longtemps, elle fut presque réduite à rien[27].
Ing est le nom de famille de la maison des Thsin. Thsin était un descendant de Pe-i[28]. Ing-feï-tseu sortit du milieu des barbares de l’Ouest et se mit au service de Hiao-wang, de la dynastie des Tcheou, qui lui confia l’administration de ses haras. Les chevaux s’étant multipliés en grand nombre, l’empereur (pour le récompenser) lui donna la principauté de Thsin. Sous Siang-kong, cette principauté devint de jour en jour plus riche ; sous Mou-koug, de Thsin, sa puissance ne fit que s’augmenter.
Hoeï-wen, ayant pris le titre de Wang (roi), envahit successivement différents royaumes. Tchao-siang étendit encore davantage sa puissance et engloba toutes les principautés. L’empereur Nan-wang lui offrit ensuite ses domaines, et la maison des Tcheou fut ruinée. Le pouvoir passa ensuite à Hiao-wen-wang et à Tchao-siang-wang. Ce dernier détruisit les Tcheou, et ainsi s’éteignit la dynastie de Ki[29]. Ensuite surgit l’empereur Chi-hoang-ti. Il passe pour fils de Tchoang-siang-wang ; mais sa mère était déjà enceinte de lui, avant d’entrer au palais où elle mit au monde Chi-hoang-ti, qui en réalité était le fils de Liu-chi. Il succéda frauduleusement aux Thsin, et le nom de Ing s’éteignit. Chi-hoang, ayant hérité d’une puissance formidable, s’empara de six royaumes, et fonda la monarchie. Il gouverna l’empire par la force et la violence, fit fabriquer des armes et construisit la Grande muraille. Il brûla le Livre des Vers (Chi-king) et le Livre des Annales impériales (Chou-king), attacha une grande importance aux lois pénales, abolit l’usage des noms posthumes, se décerna lui-même le titre de Chi-hoang (premier empereur) et eut le désir de transmettre son trône à dix mille générations (c’est-à-dire, à un nombre infini de ses descendants). Il régna trente-sept ans. Comme il faisait une tournée du côté de l’Est, il mourut dans un lieu appelé Cha-kieou. Un comique nommé Tchao-kao, fit périr Fou-sou, l’héritier légitime, en vertu d’un faux décret, et mit sur le trône Hou-haï, encore en bas-âge, sous le nom de Eul-chi[30]. Ce prince était dur et cruel, il accabla le peuple d’impôts, fit périr les membres de sa famille, construisit des palais et des parcs. Alors le peuple émigra et l’empire tomba dans le plus grand désordre. Un homme du pays de Tch’ou, nommé Tchin-ching, leva des troupes, mais il ne réussit point et fut complètement battu. Cette révolte fut suivie de celle de Hiang-liang et de Hiang-yu, lequel proclama empereur un descendant de la maison de Thsou pour attaquer la famille de Thsin.
Lieou-ki ou Lieou-pang qui, sous le nom de Kao-tsou, fonda la dynastie des Han, était dans l’origine le chef d’un thing[31], dans le pays de Sse-chang. Profitant des troubles populaires, il se joignit au prince de Thsou, leva des troupes et, entrant dans les frontières, il détruisit la dynastie de Thsin. Eul-chi avait déjà été mis à mort par l’eunuque Tchao-kao. Thseu-ing, surnommé San-chi (troisième génération), s’éloigna sur un char ordinaire attelé de chevaux blancs et fit sa soumission. Ainsi s’éteignit la dynastie des Thsin à sa troisième génération, après un règne de quarante-trois ans. Hiang-yu, en vertu d’un décret, donna à Kao-tsou le titre de roi de Han et établit son royaume dans la partie occidentale de Chou. Mais, craignant qu’il ne revînt dans l’Est, il nomma trois rois, Yong, Sse et In pour arrêter ses progrès. Peu de temps après, Kao-tsou, ayant pris Han-sin pour général en chef, se mit en campagne et conquit les trois principautés de Thsin[32]. S’étant joint au prince de Thsou, il livra bataille dans le pays de Tch’in-kao, et après soixante-dix combats où chacun des partis fut tantôt vainqueur tantôt vaincu, il finit par concentrer ses troupes à Khaï-hia, et défit l’armée de Thsou. Hiong-wang, voyant sa puissance ruinée, se donna la mort, et la famille des Han monta sur le trône.
Littéralement : La dynastie des Han fut établie. Le mot nie signifi e ici une propriété, un bien de famille. (En mandchou : Khetkhe.)
Les Mémoires historiques, de Sse-ma-thsien, commencent aux trois Hoang (voyez 541-545) et s’arrêtent à l’empereur Wou-ti, de la dynastie des Han. Pan-chi (Pan-kou) a composé les Annales des premiers Han, et a fait l’histoire de douze empereurs de la capitale de l’Ouest. Kao-tsou, de la dynastie des Han, dont le nom de famille était Lieou, le petit nom Pang et le nom honorifique Ki, était originaire du pays de P’ei. Après avoir détruit les Thsin et éteint la maison de Thsou, il devint le maître de l’empire et établit sa cour à Tchang-’an. Il eut pour successeurs Hoeï-ti, Wen-ti, King-ti, Wou-ti, Tchao-ti, Siouen-ti, Youen-ti, Tch’ing-ti, ’Aï-ti, P’ing-ti, Jou-tseu ; en tout douze générations d’empereurs. Ensuite, Wang-mang s’empara violemment du trône. Wang-mang était le fils du frère aîné de l’impératrice, femme de Youen-ti. Par des manières humbles et respectueuses, il se fit une réputation usurpée, et arriva à la dignité de premier ministre. Il fit périr P’ing-ti par le poison, et, sous un faux prétexte, mit sur le trône Jou-tseu, qu’il renversa encore pour s’y asseoir lui-même. Il régna, en tout, dix-huit ans[33].
Par la vertu du feu[34], les Han remontèrent sur le trône et exterminèrent Wang-mang, qui avait usurpé l’empire pendant dix-huit ans.
Littéralement : Fut Han d’orient.
Kouang-wou-ti, de la dynastie des Han postérieurs, avait pour petit nom Sieou ; il était neveu, au septième degré, de l’empereur King-ti. Issu d’une condition obscure, il leva des troupes, fit périr Wang-mang, extermina les brigands, monta sur le trône, et, après avoir rétabli la dynastie des Han, il fixa sa cour à Lo-yang. Il fonda ainsi la dynastie des Han orientaux. Il eut pour successeurs Ming-ti, Tchang-ti, Ho-ti, Chang-ti, ’An-ti, Chun-ti, Tchong-ti, Tchi-ti, Houan-ti, Ling-ti, Hien-ti. On compte en tout douze générations. L’empire passa ensuite aux Weï. Les deux dynasties des Han (les Han occidentaux et orientaux) comptent ensemble vingt-quatre générations, qui ont régné en tout quatre cent vingt-cinq ans.
Littéralement : Se disputèrent les thing (trépieds) des Han[35].
Après les annales des deux dynasties des Han, parut l’histoire des Trois royaumes (San-koue-tchi). Qu’entend-on par les Trois royaumes ? C’étaient ceux des Weï, des Chou et des Ou.
Tsao-tsao[36], du royaume de Weï, était originaire du pays de Tsiao. Au milieu des troubles excités par Tong-tcho, l’empereur était tombé dans le malheur[37]. Tsao-tsao alla au-devant de l’empereur, et établit sa cour à Hiu-tchang. Ensuite, faisant violence à l’empereur[38], il donna lui-même des ordres aux princes feudataires et apaisa les troubles. Sa puissance et ses mérites s’augmentèrent de jour en jour. Après lui régnèrent son fils Tsao-joui, ses neveux Tsao-fang et Tsao- mao. Enfin Tsao-hoang, fils de son frère aîné, céda le trône aux Tsin. Les Weï comptent cinq générations d’empereurs qui régnèrent ensemble quarante-six ans.
Lieou, du royaume de Chou, dont le petit nom était Pi, descendait de l’empereur King-ti. Il leva des troupes, attaqua les brigands, se rendit maître des pays de King et de Chou, et, après la chute des Han, il prit le titre d’empereur. Il eut pour successeur son fils Tchan ; ces deux princes régnèrent quarante-trois ans.
Sun-k’iouen, du royaume de Ou, son père, Sun-kien, son frère aîné, Sun-tche, concentrant entre leurs mains l’héritage de plusieurs générations, étendirent leur puissance jusqu’au midi du fleuve Kiang. Il eut pour successeurs ses fils Sun-liang, Sun-hieou et son neveu Sun-kao. Ces quatre générations régnèrent cinquante-neuf ans ; leur empire fut détruit par les Tsin, à qui revint tout le territoire qui avait appartenu aux Trois royaumes (c’est-à-dire, aux Cho-han, aux Weï et aux Ou).
Sse-ma, du royaume de Tsin, dont le petit nom était Yen, son aïeul Sse-ma-i, son oncle du côté paternel, Sse-ma-chi, son père Sse-ma-tchao, gouvernèrent successivement le royaume de Weï. Sse-ma-yen, s’étant vu céder l’empire, établit sa cour à Lo-yang ; il est connu sous le nom de Wou-ti. Il eut pour successeurs son fils Hoeï-ti, Hoaï-ti et son neveu Ming-ti ; Hoaï-ti et Ming-ti furent tous deux mis à mort par les empereurs de l’ancienne dynastie de Tchao. Ainsi s’éteignirent les Tsin dont les quatre générations avaient régné cinquante-trois ans.
Le fondateur des Tsin fut Nieou, neveu de Sse-ma-i. Hia-heou-chi, femme de Kong, prince de Lang-ye, ayant eu commerce avec le fils de Nieou, mit au monde un fils nommé Joui, qui succéda frauduleusement à la dignité de Wang (prince), s’empara des pays situés au-delà du fleuve Kiang, et, au moment de la chute des Tsin, il se proclama empereur à Kin-ling (Nan-king). Ce fut Youen-ti, premier empereur des Tsin orientaux. Après lui, régnèrent son fils Ming-ti, ses neveux Tch’ing-ti et Khang-ti, ses petits-neveux Mou-ti, ’Aï-ti et Ti-y ; ensuite Kien-wen-ti fils-puiné de l’empereur Youen-ti, son neveu Hiao-wou-ti, ses petits-neveux ’An-ti et Kong-ti. Cette dynastie compte onze générations d’empereurs qui ont régné cent deux ans. Les deux dynasties des Tsin, dont nous venons de parler, forment ensemble quinze générations qui ont régné cent cinquante- quatre ans.
Pendant le règne des deux dynasties des Tsin, il y eut dans le nord dix-huit royaumes d’usurpateurs, savoir : deux royaumes de Tchao, trois de Thsin, cinq de Yen, cinq de Liang, les Chou, les Weï et les Hia, sans compter Taï, de la famille de Topa, qui prit le nom de Weï.
Lieou-youen, fondateur de l’ancienne dynastie de Tchao, qui avait le titre de Tso-hien-wang (roi sage de la gauche) dans les états du Tchang-yu (du chef des Turcs orientaux), s’empara de la ville de P’ing-yang et se donna le titre d’empereur des Han. Il eut pour successeur son fils Lieou-tsong, qui changea le nom de sa dynastie en celui de Tchao, s’empara de la ville de Tchang-’an et fit prisonniers les deux empereurs (Hoaï-ti et Ming-ti). Après lui régnèrent ses fils Lieou-ho et Lieou-youen, son neveu Lieou-yo et Lieou-hi fils de Lieou-yo. Cette dynastie compte cinq générations qui ont régné ensemble vingt-six ans ; elle fut détruite par les Tchao postérieurs.
Chi-le, fondateur de la dynastie des Tchao postérieurs, avait été le général de l’empereur Lieou-youen. Sous le règne de l’empereur Youen-ti, il s’empara du pays de Siang-koue. Après lui régnèrent son fils Chi-hong, son frère cadet Chi-hou, et ses fils Chi-chi, Chi-kien, Chi-tsun et Chi-ki. Cette famille compte sept générations et trente-trois ans de règne ; elle fut détruite par le prince Jen-ming.
La dynastie des Yen antérieurs eut pour fondateur Mou-yong-weï. Du temps de l’empereur Hoaï-ti, son fils Mou-yong-hoang, s’empara de la ville de Ye et se proclama empereur. Il eut pour successeurs Mou-yong-tsun et le fils de celui-ci, Mou-yong-weï. Cette dynastie qui compte quatre générations, fut détruite par les Tsin, après avoir régné soixante-trois ans.
La dynastie des Yen postérieurs fut fondée par Mou-yong-tchouï, fils de Mou-yong-hoang. Du temps de l’empereur Yao-wou-ti, il se révolta contre les Tsin et se proclama empereur.
Après lui régnèrent Mou-yong-p’ao, son fils Mou-yong-cheng, son neveu et Mou-yong-hi frère cadet de Mou-yong-p’ao. Cette dynastie, qui compte quatre générations, régna vingt-quatre ans. Elle fut détruite par Kao-yun.
Le fondateur des Yen occidentaux, Mou-yong-hong, fils de Mou-yong-tsun, se rendit maître de la ville de Hoa-in. Il eut pour successeurs Mou-jong-tchong, Mou-yong-kaï neveu de Mou-yong-tchong, Yao fils de Mou-yong-tchong, Mou-yong-tchong fils de Mou-yong-hong et Mou-yong-yong frère cadet de Mou-yong-hong. Cette dynastie, qui compte six générations, régna dix ans. Elle fut détruite par les Yen postérieurs.
La dynastie des Yen du midi eut pour fondateur le frère cadet de Mou-yong-tchouï, nommé Mou-yong-te, lequel se rendit maître de la ville de Hoa-thaï. Après lui régna son fils Mou-yong-tchao. Cette dynastie, qui compte deux générations, subsista pendant treize ans. Elle fut détruite par les Tsin.
La dynastie des Yen du nord fut fondée par Fong-pa, ministre de Mou-yong-tchouï, qui se rendit maître de la ville de Long-tch’ing. Il eut pour successeur son frère cadet Mou-yong-hong. Ces deux princes régnèrent ensemble vingt-huit ans.
Le fondateur des Thsin antérieurs, Fou-hong, s’empara, sous le règne de Mou-ti, de la ville de Tchang-’an. Il eut pour successeurs Fou-kien fils de Fou-hong, son neveu Fou-seng, Fou-kien frère cadet de Fou-kien, Fou-p’i et Fou-teng fils de Fou-kien, enfin Fou-tsong fils de Fou-teng. Cette dynastie, qui compte sept générations, régna quarante-six ans, et fut détruite par les Tsin postérieurs.
Le fondateur des Thsin postérieurs, Yao-tchang, se révolta contre les Thsin et se rendit maître de la ville de Tchang-’an ; il eut pour successeurs son fils Yao-hin et son neveu Yao-hong. Cette dynastie compte trois générations, qui ont régné trente-quatre ans. Elle fut détruite par les Tsin.
La dynastie des Thsin occidentaux eut pour fondateur Ki-fo-koue-jin, général des Thsin, qui se rendit maître de la ville de Kin. Il eut pour successeurs son fils Khien-koueï, son neveu Tch’i-p’an et Mou-mo fils de Tch’i-p’an. Cette dynastie, qui-compte quatre générations, régna quarante-sept ans. Elle fut détruite par les Hia.
La dynastie des Liang antérieurs eut pour fondateur Tchang-koueï, ministre des Tsin, qui, du temps de l’empereur Hocï-ti, se rendit maître de la ville de P’ing-liang. Il eut pour successeurs son fils Tchang-chi, son neveu Tchang-meou, Tchang-tsun fils de Tchang-meou, Tchong-hoa fils de Tchang-tsun, Yo-ling fils de Tchong-hoa, Tchang-tso frère cadet de Tchong-hoa, Hiouen-tsing frère cadet de Yo-ling et Thien-sse frère cadet de Tchang-tso. Cette dynastie, qui compte neuf générations, régna soixante-dix-huit ans, et fut détruite par les Thsin.
La dynastie des seconds Liang eut pour fondateur Liu-kouang, général des Thsin, qui se rendit maître de la ville de Liang-tcheou. Il eut pour successeurs ses fils Liu-chao, Liu-mou et Liu-long. Cette dynastie, qui compte quatre générations, régna dix-neuf ans, et fut détruite par les seconds Thsin.
La dynastie des Liang du midi fut fondée par To-fa-ou-kou, général des Liang, qui se rendit maître de la ville de Yo-tou. Il eut pour successeurs ses frères cadets Li-lou-kou et Jo-tan. Cette dynastie, qui compte trois générations de princes, régna dix-neuf ans, et fut détruite par les Thsin occidentaux.
Li-kao, de la maison des Liang occidentaux, était un ministre de Touan-ye, empereur des Liang du nord. Il se rendit maître de la ville de Tsin-tchang. Il eut pour successeur son fils Li-sun, Ces deux princes régnèrent ensemble dix-neuf ans.
Touan-ye, de la dynastie des Liang du nord, général au service des Liang postérieurs, s’empara de la ville de Tchang-ye et se proclama Wang (roi). La cinquième année de son règne, Tsiu-kiu-mong-sun, l’un de ses ministres, le tua et usurpa son trône. Il eut pour successeur son fils Mou-kien. Touan-ye et les deux familles de Tsiu-kiu-mong-sun et de Mou-kien forment trois générations qui ont régné quarante-trois ans. Cette dynastie fut détruite par les Weï.
Li-te, du royaume de Chou, s’empara du temps de Hoeï-ti, de la ville de Kouang-han. Il eut pour successeur son fils Li-hiong qui se proclama empereur sous le nom de Tch’ing-ti. Après lui régnèrent son neveu Pan-ki et Pan-cheou, oncle de Pan-ki, lequel changea le nom de Chou en celui de Han. Il eut pour successeur son fils Li-chi. Cette dynastie, qui compte six générations[39], régna quarante-sept ans et fut détruite par les Tsin.
Jen-min, du royaume de Weï, qui avait été élevé par Chi-hou, tua le fils de ce dernier et usurpa le trône. La troisième année de son règne, il fut tué par un homme de Yen.
He-lien-po-fo, du royaume des Hia et de la famille de l’empereur Lieou-youen, se rendit maître de la ville de Thong-wan. Il eut pour successeurs ses fils Lieou-tchang et Lieou-ting. Cette dynastie, qui compte trois générations, régna vingt-cinq ans, et fut détruite par les Tou-kou-hoen.
Kao-yun, du royaume des Yen du nord, tua Mou-yong-hi et usurpa le trône. La troisième année il fut tué par ses sujets. Fong-po lui succéda. Yun-kao et Jen-min, qui s’étaient révoltés et avaient tué leur souverain, ne purent conserver le trône.
Les six rois des Yen de l’ouest se détruisirent les uns les autres. Ces trois maisons ne méritent pas le nom de dynastie. L’histoire des seize autres royaumes a été fondue dans les annales de la dynastie des Tsin.
[La traduction mandchoue rend par alikha (ils reçurent) le mot tch’ing qui signifie à la fois recevoir et succéder, hériter.]
Ceci se rattache à l’histoire des cours du midi. Elles sont au nombre de quatre. La première est celle des Song. Kao-tsou, nommé Lieou-yu, originaire de P’ong-tch’ing, reçut le trône que lui avaient cédé les Tsin. Après lui régnèrent ses fils Chao-ti et Wen-ti, Hiao-wou fils de Wen-ti, Feï-ti fils de Hiao-wou, Ming-ti frère cadet de Hia-wou, Tsang-ou et Chun-ti fils de Ming-ti. Cette dynastie, qui compte huit générations, occupa le trône pendant soixante ans.
La deuxième cour est celle de Thsi. Thaï-tsou, nommé Tao-tch’ing, de la famille de Siao, originaire de Lang-lin, reçut l’empire que lui avaient cédé les Song. Il eut pour successeurs son fils Wou-ti, deux neveux encore fort jeunes[40] (littéralement : Deux jeunes empereurs), son neveu Ming-ti et les fils de Ming-ti, Tong-hoen[41] et Hoti. Cette dynastie, qui compte sept générations, régna vingt-trois ans.
La troisième (cour du midi) est celle des Liang. Ou-ti, nommé Siao-yen, de la famille de Siao et de la famille de Thsi, reçut le trône que lui avait cédé la maison de Thsi. Il eut pour successeurs Kien-wen-ti, Youen-ti, King-ti fils de Youen-ti. Cette dynastie, qui compte quatre générations, a régné cinquante-six ans.
La quatrième est la cour des Tch’in. Wou-ti, nommé Pa-sien, de la famille de Tch’in, originaire de Tchang-hing, reçut le trône que lui avait cédé la maison des Liang. Il eut pour successeurs Wen-ti fils de son frère aîné, Feï-ti fils de Wen-ti, Siouen-ti frère cadet de Wen-ti, Heou-tchou fils de Siouen-ti. Cette dynastie, qui compte cinq générations, a régné trente-trois ans. Les quatre générations précédentes établirent leur cour à Kin-ling (Nan-king). Outre l’histoire du midi, chaque cour a son histoire particulière. Ces quatre cours, avec celle de Ou et des Tsin orientaux, s’appellent les Six cours.
Les annales du Nord font l’histoire de trois cours. La première s’appelle Weï ; son nom de famille est To-pa ; elle est sortie du pays de So-mo (c’est-à-dire, du désert du Nord). Dans l’origine, les empereurs Ching-wou-ti, Ki-fun, Chin-youen-ti et Li-weï furent successivement des chefs (de hordes) qui étaient soumis au royaume du milieu. (Leur descendant) To-pa-i-lin, étant entré en Chine pour châtier des révoltés de l’intérieur, commença à s’emparer (d’une partie) de la Chine et se proclama roi sous le nom de Taï-wang (roi de la famille Taï). Il eut pour successeurs Yu-lin fils de son frère cadet, Chi-i-kien fils de Yu-lin, Chi-i-koueï fils de Chi-i-kien. Du temps de Wou-ti, il se proclama empereur des Weï et établit sa cour à P’ing-yang. Il est connu sous le nom de Tao-wou-ti. Il eut pour successeurs son fils Ming-youen, Ta-wou fils de Ming-youen, Kao-tsong neveu de Ta-wou, Hien-wen fils de Kao-tsong et Hiao-wen fils de Hien-wen, lequel changea le nom de famille Taï en celui de Youen. Il eut pour successeurs son fils Siouen-wou, Hiao-ming, Siouen-wou et Hiao-wen fils de Hiao-tchoang, Tsie-ming et Hiao-wou neveux de Hiao-wen. Hiao-wou, se voyant pressé par son ministre Kao-houan, se réfugia à Tchang-’an. Ce fut le fondateur de la dynastie des Weï de l’Ouest.
Après lui régnèrent Wen-ti, son cousin germain, les fils de Wen-ti, Feï-ti et Kong-ti, lequel transmit le trône à la maison des Tcheou.
Tsing-ti, nommé Chen-kien, de la maison des Weï de l’Est, neveu de Hiao-wen-ti, que le ministre Kao-houan avait placé sur le trône, établit sa cour à Yé et partagea la maison des Weï en deux branches. Après avoir régné douze ans, il céda le trône à la maison de Thsi.
Depuis Tao-tch’ing jusqu’à l’empereur Kong-ti, on compte seize générations qui ont régné cent soixante-dix ans. En remontant de Kong-ti à Ching-wou, on compte trois cent trente ans.
La deuxième s’appelle la cour de Thsi, dont le nom de famille était Kao. Dans le commencement, Kao-houan mit sur le trône Tsing-ti. Il tint jusqu’à sa mort les rênes de l’administration. Son fils, Kao-yang, reçut le trône que son père lui avait transmis. Il est connu sous le nom de Wen-siouen-ti, de la dynastie de Thsi. Il eut pour successeurs son fils Feï-ti et ses frères cadets Hiao-tchao, Wou-tch’ing et Heou-tchou fils de Wou-tch’ing. Cette dynastie, qui compte cinq générations, régna vingt-huit ans, et fut renversée par les Tcheou.
La quatrième s’appelle la dynastie des Tcheou, de la famille Yu-wen. Yu-wen-thaï, ayant protégé l’empereur Yao-wen-ti des Weï, dans la ville de Tch’ang-’an, tint jusqu’à la fin de ses jours les rênes du gouvernement. Son fils Hiao-min-ti, nommé Ti-khio, reçut le trône que lui avaient cédé les Weï, et changea leur nom en celui de Tcheou. Il eut pour successeurs son frère cadet Hiao-ming, nommé Hiao-wou, Hiao-siouen fils de Hia-wou et Hiao-tsing fils de Hiao-siouen. Cette dynastie, qui compte cinq générations, régna vingt-cinq ans, et céda le trône aux Souï.
La quatrième s’appelle la dynastie des Souï. Kao-tsou, nommé Yang-kien, de la famille de Yang, ayant prêté secours à la dynastie des Tcheou, se vit transmettre par eux le pouvoir suprême et donnèrent à leur empire le nom de Souï. Après avoir pacifié, du côté du Sud, le royaume des Tchin, il réunit ensemble toutes les parties de l’empire. Il eut pour successeur son fils Yang-ti, mais celui-ci se livra à la débauche et à toutes sortes d’excès, et l’empire fut exposé à de grands troubles, de sorte qu’il ne put transmettre le trône à son fils. Li mit sur le trône Kong-ti et après lui s’éteignit la maison des Souï.
La dynastie des Souï, dont nous venons de parler, compte trois générations et ont régné trente-sept ans. Les Annales du Nord sont l’histoire des quatre dynasties mentionnées ci-dessus, savoir : les Weï, les Thsi, les Tcheou ; chacune d’elles a une histoire particulière.
Ce furent les Thang qui succédèrent aux Souï. C’est de leur histoire que se composent les Annales des Thang[43]. Kao-tsou, dont le nom de famille est Li et le petit nom Youen, était originaire de Lin-si. Il avait été au service des Souï, comme gouverneur de Thaï-youen, et s’était fait remarquer dès le commencement par l’éclat de sa puissance. L’empereur des Souï le prit en haine. L’empereur n’étant point revenu d’une tournée qu’il avait faite dans l’Est, le pays de Kouan-tchong[44] fut exposé à de grands troubles. Un décret impérial ordonna à Kao-tsou de châtier tous les brigands (les révoltés). Mais, Kao-tsou conçut de la crainte, et, suivant le plan de son fils Thaï-tsong, il se mit à la tête de patriotes[45] ; il entra dans le Kouan-tchong (le Chen-si), mit sur le trône le neveu de l’empereur Yang-ti, sous le nom de Kong-ti, et adressa une proclamation à tout l’empire. Mais, peu de temps après, il jeta les fondements de sa dynastie qui remplaça celle des Souï.
Si les Thang obtinrent la possession de l’empire, si Kao-tsou jeta les fondements de cette dynastie, ce fut l’œuvre de son fils Thaï-tsong, qui apaisa les troubles, mit fin aux malheurs publics et extermina ceux qui voulaient usurper le pouvoir. Après lui régnèrent son fils Kao-tsong et Tchong-tsong fils de Kao-tsong, que sa mère Wou-chi détrôna, en s’emparant du pouvoir qu’elle conserva pendant vingt ans. Ensuite il reprit le sceptre qu’il laissa à Jouï-tsong, frère cadet de Tchang-tsong. Ming-hoang, fils de Jouï-tsong, s’étant épris de la princesse Feï-ki, l’empire fut exposé à de grands troubles. ’An-lo-chan attaqua la capitale. L’empereur se retira dans la partie occidentale de Chou, et il fut sur le point de perdre l’empire[46].
Après lui régnèrent Sou-tsong fils de Ming-hoang, Taï-tsong fils de Sou-tsong, Te-tsong fils de Taï-tsong, Chun-tsong fils de Te-tsong, Hien-tsong fils de Chun-tsong, Mou-tsong fils de Hien-tsong, King-tsong, Wen-tsong, Wou-tsong fils de Mou-tsong, Siouen-tsong frère cadet de Mou-tsong, I-tsong fils de Siouen-tsong, Hi-tsong, Tchao-tsong fils de I-tsong et Tchao-siouen fils de Tchao-tsong. Cette dynastie compte vingt générations successives qui ont régné deux cent quatre-vingt-dix-neuf ans ; elle a été détruite par les Liang. L’empire des Thang changea aussitôt de maîtres ; il passa aux mains des Liang.
Les maisons des Liang, des Thang, des Tsin, des Han et des Tcheou, qui succédèrent aux Thang, s’appellent les Cinq générations (ou-taï), c’est-à-dire, les cinq dynasties. L’historien officiel a réuni en un seul corps d’ouvrage l’histoire de ces cinq dynasties.
La première de ces maisons s’appelle Liang. Thaï-tsou, nommé Tchou-wen, avait été dans l’origine un chef de brigands[47] (un chef de révoltés). Il se soumit aux Thang et fut nommé Tsie-tchin (gouverneur de province). Bientôt après, il usurpa l’empire des Thang, et établit sa cour à Pien-liang. C’était un homme débauché et sans principes ; il fut tué par son fils Yeou-koueï. Un autre fils de Thaï-tsou, Sun-wang, tua Yeou-koueï et s’empara du trône. Cette dynastie, qui compte deux générations, régna dix-sept ans, et fut détruite par les Thang postérieurs (Heou-thang).
La deuxième s’appelle la dynastie des Thang postérieurs (Heou-thang). Tchoang-tsong, nommé Li-t’sun-tsouï, dont le nom de famille est Tchou-sie, était originaire du pays de Cha-t’o. Un de ses ancêtres, ayant rendu des services à la maison des Thang, avait reçu d’elle le nom de famille Li (surnom des Thang) et avait été nommé prince de Tsin. Tchou-chi, qui avait usurpé le trône des Thang, avait une haine héréditaire contre les Tsin. Il détruisit la dynastie des Liang et devint maître de l’empire. Mais, comme il était adonné au plaisir, il perdit bientôt le pouvoir suprême. Li-sse-youen, qui avait été élevé par son père, le remplaça sur le trône ; il régna sous le nom de Ming-tsong. Celui-ci eut pour successeur son fils Min-ti ; mais Wang-ts’ong-kho son fils, qu’il avait élevé, lui enleva son trône.
Cette dynastie, qui compte quatre générations, régna quinze ans, et fut détruite par les Tsin postérieurs (Heou-tsin).
La troisième dynastie est celle des Tsin postérieurs (Heou-tsin). Kao-tsou, nommé Chi-king-thang, gendre de l’empereur Ming tsong, emprunta les troupes des Liao et détruisit les Thang. Il eut pour successeur son fils Thsi-wang, qui fut renversé par les Liao. Cette dynastie, qui compte deux générations, n’eut que dix ans de règne.
La quatrième est celle des Han postérieurs (Heou-han). Kao-tsou, nommé Lie-tchi-youen, chassa les Liao et remplaça les Tsin. Il eut pour successeur son fils, Yu-ti, qui, après avoir fait périr les grands de son royaume, périt lui-même dans une sédition de l’armée. Cette dynastie, qui compte deux générations, ne régna que quatre ans.
La cinquième dynastie est celle des Tcheou postérieurs (Heou tcheou). Thaï-tsou, nommé Kouo-weï, fut au service des Han, en qualité de gouverneur du pays de Ye. Une sédition ayant renversé l’empereur des Han, il le remplaça sur le trône qu’il transmit à Chi-tsong et Tchaï-yong ses fils qu’il avait élévés. Ce dernier, par la puissance de ses armes, pacifia le Midi et le Nord. Il eut pour successeur son fils Kong-ti, qui céda l’empire aux Song. Cette dynastie, qui compte trois générations, ne régna que dix ans.
Les cinq dynasties dont nous venons de parler, comptent ensemble treize princes, qui ont régné cinquante-trois ans. Dans le même espace de temps, leurs annales ajoutent les années de dix princes, qui, pendant trois générations, se sont chacun rendus maîtres d’un pays particulier, d’une région particulière, savoir : Yang-hing-mi, roi de Wou ; Li-ching, de la maison des Thang du Midi ; Kien, roi de Chou ; Meng-chi-thsiang, de la maison des Chou postérieurs ; Chin-tch’i, roi de Min ; Ma-in, du royaume de Thsou ; Tsien-lieou, du royaume de Wou-youeï ; Lieou-yen, de la maison des Han du Midi, Lieou-tsong, de la maison des Han du Nord ; Kao-ki-hing, du pays de King-nan. Dans les premières années des Song, les Han, les Thang, les Chou, les King et Wou-youeï du Midi, se soumirent tous à la dynastie des Song ; seulement les Khi-tan régnèrent simultanément avec les Song.
C’est-à-dire : Le midi et le nord de la Chine furent réunis ensemble.
Ce furent les Song qui succédèrent aux cinq (petites) dynasties. Les Song s’élevèrent par la vertu (de l’élément) du feu ; c’est pourquoi on les appelle Yen-song (les Song ignés)[49]. Thaï-tsou, dont le nom de famille était Tchao et le petit nom Kouang-yen, reçut le trône que lui avaient cédé les Tcheou, et établit sa cour à Pien- liang. Il eut pour successeurs son frère cadet Thaï-tsong, Tching- tsong fils de Thaï-tsong, Jin-tsong fils de Tchin-tsong, Ing-tsong arrière-petit-fils de Thaï-tsong, Chin-tsong fils de Ing-tsong, Tchetsong et Hoeï-tsong fils de Chin-tsong et Khin-tsong fils de Hoeï-tsong ; en tout, neuf empereurs.
Les Kin, s’étant emparés de la ville de Pien-liang, virent Hoeï-tsong et son fils se soumettre à eux.
Kao-tsong, de la branche des Song du Sud, fils de Hoeï-tsong, établit sa cour à Hang-tcheou. Comme il n’avait point de fils, il transmit le trône à Hiao-tsong neveu au huitième degré de l’empereur Thaï-tsou (fondateur de la dynastie de Song), à Kouang-tsong fils de Hiao-tsong et à son neveu Ning-tsong. Celui-ci n’ayant point de fils, transmit le trône à Li-tsong, descendant de Thaï-tsou à la onzième génération. Après ce dernier, régnèrent Tou-tsong fils de Li-tsong, les fils de Tou-tsong, Kong-ti et Touan-tsong, enfin Ping frère cadet de ce dernier. Cette dynastie, qui compte neuf générations de princes, fut détruite par les Youen (Mongols). Les deux branches des Song comptent dix-huit générations qui ont régné trois cent vingt ans.
Parmi les états du nord, il y en avait un qui avait une origine plus ancienne que les Song, c’était celui des Liao. Son fondateur, Thaï-tsou, eut pour nom de famille Ye-liu et pour nom A-pao-ki. Après lui régnèrent Thaï-tsong, Chi-tsong, Mou-tsong, King-tsong, Ching-tsong, Hing-tsong, Tao-tsong et Thien-tso. Cette dynastie fut détruite par les Kin.
Te-tsong étant monté sur le trône, donna à sa dynastie le nom de Si-liao (les Liao de l’Ouest). Il transmit l’empire à Jin-tsong et Mo-tchou.
Les Liao, qui comptent douze générations de princes, ont régné environ cent soixante-dix ans. Ils furent détruits par les Naï-man.
Après les Liao, régnèrent les Kin, dont le nom de famille était Wan-yen. Thaï-tsou (fondateur de cette dynastie) et dont le nom était Min, détruisit les Liao et établit sa cour à Yen. Il eut pour successeurs Thaï-tsong, Hi-tsong, Tchang-tsong, Weï-wang, Siouen-tsong et Mo-tchou. Cette dynastie, qui compte dix générations, régna cent vingt ans, et fut détruite par les Youen.
Thaï-tsou, fondateur de la dynastie des Youen, avait pour nom de famille Ki-ou-wen ; son nom était Thie-mou-tchin. Il était d’origine mongole. Il eut pour successeur Thaï-tsong, qui, après avoir détruit les Kin, établit sa capitale à Yen. Après lui régnèrent Thaï-tsong son fils, Hien-tsong petit-fils de Thaï-tsou, le frère cadet de Hien-tsong, Chi-tsou, lequel détruisit les Song et réunit ensemble le midi et le nord de la Chine. Il eut pour successeurs son fils Tch’ing-tsong et les neveux de Tch’ing-tsong (Wou-tsong et Jin-tsong), Ing-tsong fils de Jin-tsong, Thaï-tsong neveu de Teh’ing-tsong, les fils de Wou-tsong (Ming-tsong et Wen-tsong) et les fils de Ming-tsong : Ning-tsong et Chun-ti. Cette dynastie, qui compte quatorze générations de princes, régna cent soixante-cinq ans, et fut détruite par les Ming.
Littéralement : Les Dix-sept histoires, complètement, sont dans ceci.
C’est le nombre des histoires officielles qui existaient à cette époque (c’est-à-dire, du temps de Wang-pe-heou, l’auteur du San-tseu-king). :
La première s’appelle Sse-ki ou Mémoires historiques. C’est l’histoire des trois augustes souverains (san-hoang), des cinq empereurs (ou-ti), des trois rois (san-wang)[51] des royaumes de Thsin, de Thsou, jusqu’à l’empereur Wou-ti, de la dynastie des Han. Cet ouvrage a été composé par Sse-ma-thsien, qui vivait sous la dynastie des Han.
La seconde s’appelle Thsien-han-chou (l’Histoire des premiers Han) ; l’auteur est Pan-kou, qui vivait sous les Han.
La troisième s’appelle Heou-han-chou (l’Histoire des Han postérieurs) ; l’auteur est Fan-weï-song, qui vivait sous les Song.
La quatrième s’appelle San-koue-tchi (l’Histoire des trois royaumes) ; l’auteur est Tch’in-cheou, qui vivait sous les Tsin.
La cinquième s’appelle Tsin-chou (l’Histoire des Tsin) ; l’auteur est (l’empereur) Thaï-tsong, de la dynastie des Thang.
La sixième s’appelle Song-chou (l’Histoire des Song) ; l’auteur est Chin-yo, qui vivait sous les Liang.
La septième s’appelle Thsi-chou (l’Histoire des Thsi) ; l’auteur est Siao-tseu-hien, qui vivait sous les Liang.
La huitième s’appelle Liang-chou (l’Histoire des Liang).
La neuvième s’appelle Tch’in-chou (l’Histoire des Tch’in). Ces deux ouvrages ont été composés par Yao-sse-lien, qui vivait sous les Thang.
La dixième s’appelle Pe-weï-chou (l’Histoire des Weï du Nord) ; l’auteur est Weï-cheou, qui vivait sous les Thsi du Nord.
La onzième s’appelle Pe-thsi-chou (l’Histoire des Thsi du Nord) ; l’auteur est Li-pe-yo, qui vivait sous les Thang.
La douzième s’appelle Pe-tcheou-chou (l’Histoire des Tcheou du Nord) ; l’auteur est Ling-hou-te-fen.
La treizième s’appelle Souï-chou (l’Histoire des Souï) ; l’auteur est Weï-tching, qui vivait sous les Thang.
La quatorzième s’appelle Song-thsi-liang-tch’in-nan-chi (l’Histoire de la Chine du midi, pendant les règnes des Song, des Thsi, des Liang et des Tchin).
La quinzième est l’Histoire de la Chine du nord, pendant les règnes des Weï, des Tcheou, des Thsi et des Souï. Ces deux ouvrages ont été composés par Li-yen-cheou, qui vivait sous les Thang.
La seizième s’appelle Thang-chou ; elle a pour auteurs Song-ki et ’Eou-yang-sieou.
La dix-septième s’appelle Ou-taï-chi (l’Histoire des cinq petites dynasties) ; l’auteur est ’Eou-yang-sieou.
L’auteur a donné le résumé des Dix-sept histoires. On le trouve complètement dans ce livre (le San-tseu-king). À la suite de ces Dix-sept histoires, on a publié encore celles des Song, des Liao et des Kin. Leurs auteurs sont To-to, ’Eou-yang-youen et Kie-hi-sse, qui vivaient sous les Youen. On les appelle ensemble Eul-chi ou Nien-i-chi, les Vingt et une histoires. Jusqu’à ce jour, la rédaction de l’Histoire des Ming (Ming-chi) n’est pas encore arrêtée.
L’histoire est la grande règle qui sert à gouverner. Elle présente les causes d’où naissent le bon ordre ou les désordres des États, et elle explique l’élévation ou la chute des dynasties. La paix règne lorsque le souverain suit les bons principes, et le désordre éclate lorsqu’il s’en écarte. C’est ce qui s’est vu constamment depuis la plus haute antiquité.
Quiconque lit les annales, doit les examiner avec l’attention la plus scrupuleuse. Les documents authentiques relatifs à la biographie des souverains et des personnages éminents, diffèrent beaucoup sous le rapport du vrai et du faux, des historiettes et des livres de contes. Alors les sages et les scélérats, la paix et le désordre paraissent au grand jour. Dès qu’on a pénétré les choses anciennes et modernes, comme si on les voyait de ses propres yeux, on est capable de comprendre clairement les expressions subtiles et les idées profondes, et de distribuer à propos l’éloge et le blâme.
[En mandchou : Gravez-les dans votre cœur.]
Plus bas, on enseigne d’une manière générale la manière de lire les livres. Toutes les fois qu’on lit les livres canoniques, les historiens, les philosophes et les recueils littéraires, l’esprit et la bouche doivent être en correspondance parfaite. Si on lit de bouche et qu’on ne grave rien dans son esprit, alors on ne pourra profiter de sa lecture. Si on lit du cœur, sans le secours des lèvres, l’esprit et la volonté ne concourront pas au même but. Si par hasard l’on s’occupe le matin à lire un livre, et que le soir on ne s’en occupe plus, il viendra un temps où l’on négligera ce qu’on a étudié, où l’on perdra ce qu’on avait acquis. Ce n’est pas la manière d’étudier constamment.
Ici et plus loin, on cite les anciens pour encourager ceux qui se livrent à l’étude. Tchong-ni était le nom honorifique de Confucius. La mère de Khong-tseu (Confucius) alla prier sur le mont Ni-khieou, et donna naissance à Khong-tseu (Confucius) ; c’est pourquoi on lui donna le petit nom de Khieou et le nom honorifique de Tehong-ni. Hiang-to était un sage du royaume de Lou ; c’était un saint enfant de l’antiquité ; à l’âge de sept ans, il fut le précepteur de Khong-tseu[52]. Le saint homme (Confucius), bien que possédant des connaissances innées, s’appliquait encore avec ardeur et était passionné pour l’étude. Afin de s’exciter lui-même à l’étude, il avait pris pour maître cet enfant doué de sagesse et de sainteté. Les enfants de notre époque ne devraient-ils pas à plus forte raison montrer le même zèle ?
Ici l’on cite un homme qui, dans un rang élevé, avait conservé l’amour de l’étude. Tchao-pou, qui vivait sous les Song, fut ministre des empereurs Thaï-tsou et Thaï-tsong, et fut nommé Tchong-chou-ling (secrétaire du palais). C’est pour cela qu’on l’appelle ici Tchong-ling. Il disait : Avec la moitié du Lun-yu, j’ai aidé (en qualité de ministre) l’empereur Thaï-tsou ; avec l’autre moitié, j’aide l’empereur actuel. Ce fut grâce à la lecture du Lun-yu que l’empire fut bien gouverné et que le peuple goûta la paix. Lorsqu’il fut en charge et qu’il eut l’honneur d’être ministre, il s’appliquait ainsi à l’étude et à la lecture des auteurs. Les jeunes gens qui ne sont pas encore arrivés aux emplois, ne devraient-ils pas, à plus forte raison, déployer tous leurs efforts ?
Ici l’on cite des hommes qui, quoique privés de lire, furent cependant passionnés pour l’étude. Avant la dynastie des Han, à moins d’appartenir à une grande famille, on n’avait pas de livres, l’on ne pouvait s’en procurer qu’en en faisant des copies. De plus, on n’avait point de papier, et, à moins d’avoir de la soie, de la peau ou des tablettes de bambou, on ne pouvait les copier ; de sorte que les hommes pauvres et sans ressources ne pouvaient obtenir des livres. Sous la dynastie des Han, Lou-wen-chou, faisant paître des brebis près d’un grand lac, prenait des joncs, les tressait et en fabriquait des nattes. Il emprunta le Chang-chou (le Chou-king), le copia et le lut.
Kong-yang-hong, à l’âge de cinquante ans, faisait paître des porcs dans une forêt de bambous. Avec son couteau, il ratissa l’écorce. verte des bambous[54], emprunta un Tch’un-tsieou, le copia et le lut. De cette manière, ces deux hommes se rendirent célèbres dans leur temps, furent élevés aux honneurs et devirent ministres. Quoique pauvres et dans une basse condition, ils se passionnèrent pour l’étude ; n’ayant point de livres, ils en copièrent, comme on vient de le voir, avec la plus grande difficulté. Mais, maintenant que les étudiants peuvent aisément se procurer des livres et en acheter, s’ils jettent de côté les ouvrages les plus purs et les meilleurs et ne montrent aucun goût pour l’étude, ne peut-on pas dire qu’ils compromettent leur avenir ?
On cite ici des hommes qui ont beaucoup souffert en s’appliquant à l’étude. Sous les Tsin, vivait Sun-king. Lorsqu’il étudiait jusqu’à une heure avancée de la nuit, il attachait à une poutre sa touffe de cheveux, pour s’empêcher de dormir.
Sous les Tcheou, Sou-thsin revint dans sa famille, faute d’avoir eu un emploi. S’étant vu en butte au mépris de ses proches, il se livra courageusement à l’étude. Toutes les fois qu’il se sentait entraîné à la paresse ou troublé par la fatigue, il se piquait la hanche avec une alène, pour se tenir éveillé. C’est ainsi que ces deux hommes s’exposaient à la douleur pour s’exciter à l’étude, sans être instruits ou sévèrement stimulés par leur père ou leurs frères aînés. Vous, jeunes gens, qui possédez toutes les commodités de la vie, et qui de plus avez des pères et des frères aînés pleins de sagesse pour vous instruire et vous diriger, comment ne songez-vous pas à faire des efforts pour vous exciter vous-mêmes à l’étude ?
Litt. : Dans un sac ; j’ai cru devoir mettre filet, pour faire comprendre l’usage qu’il faisait des vers-luisants qu’un sac aurait complètement cachés.
On cite comme exemples deux hommes qui, bien que pauvres, n’avaient pas renoncé à l’étude.
Tché-in, qui vivait sous la dynastie des Tsin, était passionné pour l’étude. Il était fort pauvre, et n’ayant point d’huile pour (alimenter sa lampe) et lire pendant la nuit, il prit des vers-luisants, les mit dans un sac (sic) et profitait de leur lumière pour étudier.
Sun-khang, n’avait pas non plus d’huile (pour s’éclairer) et lire pendant les nuits d’hiver. Il sortait et lisait à la lueur de la neige qui couvrait la cour de sa maison. Ces deux hommes ne renoncèrent pas à l’étude parce qu’ils étaient pauvres, et finirent par acquérir une grande réputation. Vous, jeunes gens, que vos pères et vos frères ainés ne laissent manquer de rien, pourriez-vous ne pas montrer du zèle pour l’étude ?
On cite ici deux hommes qui, malgré un travail pénible, restaient passionnés pour l’étude. Tchou-mai-tch’in, qui vivait sous la dynastie des Han, était pauvre, et tout en ramassant du bois, il ne renonçait pas à la lecture. Quand il avait coupé du bois, il posait son livre au bas d’un arbre, et le lisait. Quand il revenait avec le bois, il suspendait son livre au fagot, et lisait chemin faisant. Dans la suite, il obtint une charge sous l’empereur Wou-ti, et devint gouverneur de Hoeï-ki.
Li-mi, qui vivait sous les Souï, était passionné pour l’étude. Monté sur un taureau, il lisait un cahier des Annales des Han, et suspendait les autres aux deux cornes de l’animal. Yang-youe-kong l’ayant vu, ne put s’empêcher de l’admirer. Dans la suite, il obtint, à titre de succession, une haute dignité, et fut nommé duc de P’ou- chan. Comme ces deux hommes, bien que soumis à un pénible travail, se livrèrent cependant à l’étude avec tant d’efforts et de courage, vous, jeunes gens, qui, chaque jour, pouvez manger à satiété, ne ferez-vous donc rien pour vous instruire ?
On cite ici un homme qui, dans l’âge adulte, se sentit passionné pour l’étude.
Lao-thsiouen, avait pour petit nom Siun et pour nom honorifique Ming-yun. Il vivait sous les Song, et était originaire de Meï-chan ; c’était le père de Song-tong-p’o. Dans sa jeunesse, Sou-lao-thsiouen avait négligé l’étude. À l’âge de vingt-sept ans, il commença à comprendre sa faute. Il lut les livres avec ardeur, et acquit une grande réputation. Ces deux hommes, que l’on cite parmi les grands lettrés, furent appelés de leur temps les deux Sou.
Quoiqu’à vingt ans on ne soit pas vieux, comme on doit entrer à huit ans dans la petite école, et à quinze ans dans la grande, si l’on calcule bien, (Lao-thsiouen) était déjà vieux (pour commencer à étudier). Or, Lao-thsiouen était déjà dans l’âge adulte, sa maison était pauvre, et il avait en outre des embarras de famille. De plus, dans le commencement, il n’avait aucun goût pour l’étude. Mais, un matin il regretta d’avoir tant tardé à étudier. Alors, il montra une grande ardeur (pour les travaux littéraires), et acquit une grande réputation. Vous autres, jeunes gens, pendant que vous n’êtes pas encore arrivés à la vieillesse, vous devez songer à votre avancement, et vous efforcer d’acquérir du mérite. N’allez pas attendre la vieillesse pour vous abandonner ensuite à un repentir inutile. Comment pourriez-vous atteindre la hauteur des facultés naturelles de Lao-thsiouen ?
On parle ici d’un homme qui, ayant l’amour de l’étude, ne fit que le fortifier davantage jusqu’à la vieillesse.
L’expression ta-thing, la grande salle, désigne la salle du palais impérial.
Les mots kouei-to-sse (il l’emporta sur la multitude des lettrés), signifient qu’il obtint le titre de Tchoang-youen (le premier des docteurs, que l’empereur choisit pour occuper le premier rang dans l’Académie des Han-lin). Liang-hao, qui vivait sous les Song, avait péniblement étudié pendant toute sa vie sans avoir obtenu aucun emploi. Arrivé à l’âge de quatre-vingt-deux ans, il put encore montrer du zèle et faire preuve d’une grande capacité. Ayant répondu avec succès à une question politique, dans le palais impérial, il fut mis à la tête des nombreux lettrés.
Le mot pi, celui-ci, désigne Liang-hao. L’auteur veut dire que Liang-hao, dans une extrême vieillesse, était doué d’un talent éminent et d’une grande vigueur physique. De plus, il put acquérir cette grande réputation. C’est vraiment l’homme le plus extraordinaire qu’on ait vu dans l’antiquité et les temps modernes. Vous tous, jeunes étudiants, prenez-le pour modèle. Quoique vous ayez réussi, ne vous vantez pas ; quoique vous ayez échoué, ne vous découragez pas. Livrez-vous de tout cœur à l’étude, et persévérez-y jusqu’à la vieillesse sans vous lasser, dans l’espoir de réussir comme Liang-hao, Vous le pourrez, si vous ne laissez pas fléchir votre première résolution.
Ici l’on propose pour exemples des personnes qui ont réussi de très-bonne heure. Tsou-ing, qui vivait sous les Thsi du Nord, put, dès l’âge de huit ans, composer des vers d’une élégance parfaite. Dans la suite, il devint Tchou-tso-lang (rédacteur de documents officiels).
Li-mi avait sept ans, quand Youen-pan, son cousin germain, âgé de neuf ans, fut présenté à la cour comme un enfant divin. L’empereur Ming-hoang lui ayant demandé si, en dehors, il y avait quelqu’un qui fût semblable à lui : « Mon cousin Li-mi, répondit-il, qui n’a que sept ans, est supérieur à moi. »
L’empereur, au moment où il le fit amener devant lui, jouait aux échecs avec Tchang-youe. L’empereur lui dit : Mon jeune enfant, es-tu capable de composer des vers ? — Oui, sire ! répondit-il.
L’empereur lui dit alors de faire des vers sur les mots carré, rond, mouvement, repos.
Li-mi demanda ce qu’il entendait par là.
Tchang-youe lui dit : Ce qui est carré, c’est l’échiquier ; ce qui est rond, c’est chaque pion ; le mouvement, c’est la vie (le jeu) des pions ; le repos, c’est la mort des pions (la fin de la partie).
Li-mi (prenant le sujet au moral) dit : Par le mot carré, j’entends la pratique de la justice ; par le mot rond, l’esprit qui circule (en tous sens) ; par le mouvement, l’emploi du talent ; par le repos, l’accomplissement de nos vœux.
L’empereur admira son intelligence et lui donna un vêtement de soie violette. Dans la suite, il fut ministre des quatre empereurs (Ming-tsong, So-tsong, Taï-tsong, Te-tsong), et il devint le soutien de l’empire.
L’auteur dit que Tsou-ing et Li-mi montrèrent dès leur enfance une grande intelligence. Par leur talent et leur capacité, ils firent impression sur le souverain, et obtinrent de bonne heure la dignité de ministre. Tout le monde conçut pour eux une vive admiration.
Vous, jeunes gens, vous devez les prendre pour modèles, et les imiter.
Dans l’antiquité, les hommes n’eurent pas seuls l’amour de l’étude ; on vit même des femmes qui l’emportèrent sur les hommes, par leur intelligence, leur talent et leur prudence. La fille de Tsaï-pe-kiaï avait pour petit nom Yen et pour surnom Wen-ki. Un jour que son père jouait du khin[55], il arriva qu’un chat prit une souris. Tsaï-wen-ki comprit que l’air joué sur le khin exciterait le chat à tuer sa proie.
Lorsque Tong-tcho s’était emparé du pouvoir, Tsaï-yun, affligé des malheurs du temps, se mit à toucher le khin. Wen-ki vit avec douleur, dans les sons lugubres du khin de son père, le présage de sa mort prochaine. En effet, par suite de l’assassinat de Tong-tcho, son père fut condamné à mort, et Wen-ki fut exilée dans le pays des Mongols. Wen-ki, pour imiter les sons du khin, composa une chanson en dix-huit couplets, qu’elle exécutait sur une flûte mongole. Cette chanson, où elle peignait ses plaintes secrètes et ses poignantes douleurs, se répandit dans le Royaume du Milieu. Tsao-meng-te ayant appris son malheur, la racheta au prix de mille onces d’argent, et la fit rentrer dans son pays. Ensuite il la maria à un lettré nommé Tong-ki.
Sie-tao-yun fils du frère aîné de Sie-’an, ministre du roi de Tsin, put, dans son enfance, composer des vers. Comme il neigeait dans la cour, Sie-’an adressa cette question à ses enfants et à ses neveux : À quoi ressemble la neige qui tombe à gros flocons ?
Yen, sa nièce, répondit : À du sel qu’on répandrait dans l’air.
Tao-yun dit : Elle ressemble plutôt à des fleurs de saule que ferait voltiger le vent.
Sie-’an admira beaucoup sa nièce. Dans la suite, elle épousa Wang-ing-tchi fils de Wang-yeou-kiun. Son mari étant mort, elle se distingua (dans son veuvage) par sa fidélité et sa chasteté.
Wen-ki et Tao-yun n’étaient que des jeunes filles ; cependant, la première, douée d’intelligence et de sagacité, interpréta les sons avec une finesse et une clarté surprenantes ; la seconde répondit (à une question difficile) avec une merveilleuse promptitude. Vous, qui êtes des hommes, pourriez-vous rester au-dessous des jeunes filles, et laisser tomber vos résolutions ? Leur exemple doit vous stimuler et même vous inspirer un sentiment de crainte.
On cite ici l’exemple d’un enfant merveilleux, pour mettre en lumière le mérite qui naît de la sagacité et de l’intelligence. Sous les Thang, vivait Lieou-yen, qui, quoique dans l’enfance, possédait déjà une grande instruction. Un jour que l’empereur Ming-hoang se rendait dans le palais de Hoa-thsing, Lieou-yen l’arrêta et lui présenta une lettre. L’empereur conçut de l’admiration pour lui et l’appela Chin-thong (enfant merveilleux). Il lui donna ensuite la charge de Tching-tseu (correcteur de caractères) dans l’Académie des Han-lin. Un jour qu’il l’avait mandé auprès de lui, l’impératrice le fit asseoir sur ses genoux et lia elle-même avec un ruban la touffe de ses cheveux. L’empereur étant survenu, lui dit : En votre qualité de Tching-tseu (correcteur de caractères), combien avez-vous corrigé ?
Lieou-yen se prosterna jusqu’à terre et répondit : Tous les caractères sont corrects, à l’exception du mot p’ong 朋 (camarade, ami). Or, dans les anciens livres, le caractère p’ong s’écrivait penché 朋 et n’était pas droit[57]. Or, par là il voulait critiquer les nombreux favoris des mauvais ministres de cette époque, qui se liaient d’amitié entre eux pour faire le mal. Ming-hoang conçut pour lui une grande admiration. Dans la suite, il servit successivement quatre empereurs, Ming-tsong, So-tsong, Taï-tsong et Te-tsong, et arriva à la dignité de président du Hou-po (ministère des finances) et de ministre. On voit par là que Lieou-yen était non-seulement sagace et intelligent, mais encore qu’il estimait les hommes droits et repoussait les hommes vicieux.
L’auteur dit que Lieou-yen, quoiqu’il fût un jeune enfant de sept ans, fut admis au nombre des magistrats et devint membre de l’Académie des Han-lin. Vous, jeunes étudiants, vous devez faire des efforts.
La seule chose est que les hommes ne peuvent montrer du zèle et travailler avec ardeur. Lieou-yen était aussi un homme ; est-il si difficile de l’imiter ? Yen-tseu disait : Chun était un homme. Quiconque fait des efforts peut lui ressembler. S’il était possible d’imiter le grand Chun, quelle difficulté y a-t-il à imiter Lieou-yen ?
Depuis Confucius jusqu’à Lieou-yen, nous voyons dans l’antiquité et les temps modernes de grands saints et des sages renommés. Si les étudiants se trouvent trop élevés et trop éloignés d’eux, que n’abaissent-ils leurs regards jusqu’aux animaux. Le chien et le coq sont des animaux et ils ont besoin que l’homme les nourrisse. Ils semblent dépourvus de capacité ; cependant le chien en impose lorsqu’il garde la maison pendant la nuit, et les malfaiteurs n’osent point commettre d’attaque violente ; le coq peut chanter ; sa voix matinale annonce l’aurore ; il avertit l’homme que le jour va luire et l’invite à se lever de grand matin.
Quelque infimes que soient les coqs et les chiens, ils peuvent encore rendre des services à leur maître. Et vous, enfants, qui jouissez des biens de votre père et de votre mère, pourquoi ne songez- vous pas à étudier avec zèle pour faire honneur à vos parents. Celui qui n’étudie pas est véritablement au-dessous de ces animaux.
Pourquoi ne pas porter vos regards sur l’abeille et Le ver-à-soie. Ce sont des êtres extrêmement petits, qui ne demandent rien à l’homme. Nourri par les soins de l’homme, le bombyx donne ses fils délicats et en forme son cocon qui sert à fabriquer des étoffes de soie. L’abeille extrait des fleurs son miel qui entre dans les boissons[58] et les aliments. Le ver-à-soie et l’abeille sont fort petits, mais ils rendent de grands services. Vous, nobles jeunes gens, si vous n’étudiez pas et négligez votre carrière, vous vous placerez au-dessous de ces petits insectes.
L’homme ne vient pas au monde pour se livrer inutilement à l’étude. Dans l’enfance, il doit étudier les paroles des saints et des sages, afin d’imiter leurs actions quand il aura atteint l’âge mûr.
S’ils étudiaient vainement, sans imiter leurs actions, quel fruit retireraient-ils de l’étude ?
Qu’entend-on par agir dans l’âge mûr ? On veut dire qu’un lettré, un sage qui a obtenu l’objet de ses vœux[59], s’acquitte de ses devoirs. Il fait en sorte que son prince devienne semblable à Yao et à Chun, et, comme ces deux empereurs, répande des bienfaits sur son peuple. C’est ce qui fait dire : Dans l’adversité, songez uniquement à vous perfectionner vous-même ; si vous arrivez à une position élevée, travaillez à conduire à la perfection tous les hommes de l’empire.
Si en étudiant, vous devenez un grand lettré, votre réputation se répandra dans tout l’empire ; si vous obtenez une charge et devenez un ministre célèbre, l’empereur, par une haute faveur, rendra un décret qui accordera à vos parents des titres de noblesse, ou bien, si vous avez montré une fidélité parfaite envers votre prince et une grande piété filiale envers vos parents, vous laisserez pendant cent générations une honorable renommée ; ou bien, après vous être distingué par votre droiture, votre justice, votre intégrité, pendant toute votre vie, on exaltera votre vertu. Par là, vous étendrez votre réputation et vous répandrez de l’éclat sur vos parents. Dès qu’un homme s’est illustré dans le monde par sa vertu, ses mérites et la sagesse de ses vues, alors l’éclat de ses vertus et de ses grandes actions rejaillit sur ses ancêtres, il amasse la joie, il accumule le bonheur et il lègue de la fortune à ses descendants. Ces magnifiques avantages ne sont-ils pas le fruit de l’étude ?
L’auteur résume ici ce qu’il a dit plus haut sur les avantages de l’éducation. En général, dit-il, les parents ne songent qu’à laisser beaucoup d’or et d’argent à leurs fils et à leurs neveux ; je pense autrement qu’eux. Je ne fais apprendre qu’un seul livre à mes fils, pour que, par l’étude (et l’éducation) ils deviennent des sages et des saints. Voilà toute mon ambition. On a dit avec raison qu’il vaut mieux faire apprendre un seul livre à ses fils que de leur laisser des coffres remplis d’or.
Ces derniers mots sont un avertissement général adressé aux étudiants. Par une application constante, on fera des progrès chaque jour. Mais, si l’on se livre à la paresse et au jeu, au lieu d’avantages, il n’en résultera que du détriment. Jeunes gens, tenez-vous sur vos gardes ; ne manquez pas de faire tous vos efforts et de tourner toutes vos pensées vers l’étude pour devenir un jour de grands lettrés.
* Le Livre des Mille Mots, le plus ancien livre élémentaire des Chinois, publié en chinois, avec une double traduction et des notes, par Stanislas Julien. — Paris, 1864.
Ce vocabulaire est classé dans l'ordre des 214 clés du dictionnaire de Kangxi (1716). Le chiffre romain à gauche indique le nombre de traits d'un caractère en plus de la clé. Les caractères sous une clé sont classés dans l'ordre du nombre de traits.
一 i, un. A, 133. — Réunir en un. B, 706.
I. 七 thsi, sept. B, 250. ting. Wou-ting, nom d’un homme. A, 560.
II. 上 cháng, supérieur. A, 329. — En haut. B, 1027. Cháng-chi, la haute antiquité. B, 545.
III. 下 hia, en bas. B, 1030. — Inférieur. A, 331. — Ce qui est au bas, au-dessous. Tien-hia, ce qui est au-dessous du Ciel, l’Empire. B, 575-576.
II. 三 san, trois. B, 145.
III. 不 pou, pas, non. A, 275.
IV. 且 t’sie, aussi. A, 863. — Encore. B, 821 (en mandchou : kemouni).
世 chi, génération. A, 513. — Temps, âge. — Chang-chi, les temps anciens, la haute antiquité. B, 545
丙 ping, brillant. A, 441.
VII. 並 ping, ensemble. A, 933.
III. 中 tchong, milieu, centre. B, 192. — Tchong-ling. n. d’une magistrature. B, 812-813.
II. 凡 wan, une balle qu’on lance avec une arbalète. A, 916.
III. 丹 tan, rouge. Tan-tsing, le rouge et le bleu (la peinture). A, 607.
IV. 主 tchou, vlg., maître. — S’appuyer sur (i Dict. de Basile, n° 214). A. 622.
I. 乂 i, se distinguer par ses talents. Tsun i, un homme éminent. A, 562.
乃 naï, particule conjonctive : alors. A. 85. — Aussitôt. B, 17. — Certainement. B, 262. — Certes, c’est. B, 370. — Alors. B, 737.
II. 久 kieou, longtemps. Tchang-kieou, durer longtemps. B, 605-606.
III. 之 tchi, particule relative. A, 271. Ce mot marque le plus souvent le génitif ; de plus, après un verbe actif, il répond à illum, illam, illud ; illos, illas, illa. B, 942.
IV. 孚 hou, particule interrogative. A, 999 : — à. B, 191. — Dans, sur. B. 203.
XII. 亂 loen, désordres, troubles civils. B, 723.
I. 九 kieou, le nombre neuf. A, 609.
II. 也 ye, particule finale. A, 1000.
VII. 事 sse, vlg., affaire. — Servir. A, 243. — Chose. B, 510.
二 eul, deux. A, 415. — Eul-chi, nom d’un empereur. B, 637.
II. 云 yun, vlg., dire. — Nom de montagne. A, 623.
II. 五 wou, cinq. A, 151.
I. 亡 wang, s’enfuir. A, 912. — Périr. B, 477.
IV. 交 kiao, être en relation avec. A, 361.
充 tchong, remplir. A, 807.
亦 i, aussi. A, 477.
VI. 京 king, capitale. A, 416.
VII. 専 sing, vlg., pavillon. — Nom de montagne. A, 627.
人 jin, homme. A. 79.
II. 仁 jin, humanité. A. 369.
今 kin, vlg., maintenant. — Kin-kou, le temps présent et le temps ancien, les choses présentes, actuelles et les choses anciennes. B, 783.
III. 令 ling, vlg., — ordre. Beau, louable. A, 296. — Tchong-ling, d’une magistrature. B. 812-813.
代 taï, génération. B, 747.
仕 sse, charge, emploi. A, 308. — Remplir une charge. B, 819.
仙 sien, un immortel. A, 439.
以 sse, marque d’accusatif. A, 314. — Dans. B, 23.
IV. 仰 yang, regarder en haut. A, 974.
仲 tchong, vlg., frère cadet. Tchong-ni, Confucius. B, 800-801.
及 ki, vlg., marcher vite. Kong-ki, n. propre. B, 371-372.
任 jin, vlg., porter. — Nom d’homme. A, 927.
伊 i, vlg., lui, il, elle. — Nom propre. A, 531.
伐 fa, attaquer (impetere). A. 99. — B, 584.
伏 fo, se soumettre. A, 118.
V. 伯 pé frère ainé du père. A, 347.
似 sse, ressembler. A, 265.
位 weï. place, trône. A. 90.
佐 tso, aider. A. 533.
何 ho, comment ? quoi ? B. 71. — N. d’homme. A, 585.
作 tso, devenir. A, 215. — Faire, composer (un livre). B, 367. — Surgir, paraître. B, 480. — Faire (c.-à-d., nommer}, par ex. : magistrat. B, 976.
VI. 佳 kia, bon, excellent. A, 935.
使 sse, faire. A. 186.
來 laï, venir. A, 18.
侈 tch’i, fastueux. A, 513.
侍 chi, se tenir près. A, 829
併 ping, réunir plusieurs choses en une ; s’emparer d’un pays et le joindre (annexer) à ses propres possessions. B, 636.
VII. 俊 tsiun, — Tsiun-i, un homme éminent. A. 562.
俗 so, les usages du monde. A. 932
俠 hie, se réunir. A, 499. — Hie est expliqué par ping. dans Basile, n° 22,
信 sia, la parole donnée. A. 185. — La fidélité. B, 210.
VIII. 修 sieou, cultiver, pratiquer. Sieou-kou. cultiver le bonheur, c.-à-d., pratiquer la vertu. A, 963. — Améliorer, renouveler. B, 386.
俱 kiu. tous. B. 47
俯 fou, baisser la tête. A, 973.
俶 cho, commencer. A, 657.
倫 lun, vlg., espèce, ordre (ordo), classe. Wou-lun, les cinq relations de la famille. B, 288. — N. d’homme. A, 923.
IX. 假 kia, emprunter. A, 577.
偏 pien, pencher d’un côté. B, 375.
X. 傅 fou, un précepteur. A, 339.
XI. 僃 pi, compléter. B, 462.
傍 pang, à côté. A, 443.
XII. 催 tsouï, presser. A, 948.
傳 tch’ouen, transmettre. A, 219. — Commentaire historique. B, 489.
傷 chang, blesser. A, 160.
傾 k’ing, pencher. A, 552.
XIII. 儀 i, règle, exemple. A, 344. — Bienséance, civilité. B, 96.
II. 元 youen, vlg., origine. — N. de famille. B, 692.
III. 光 hiong. frère aîné. A. 355.
IV. 充 kouang, éclat. A, 56. — Luminaire. B, 152. — Kouang-wou, n. d’un empereur. B, 655. — Répandre de l’éclat sur. B, 1039.
充 tchong, remplir. A, 807.
先 sien, avant, d’abord. B, 119.
入 ji, vig., entrer. — Au dedans, à l’intérieur (dans la maison). A, 341.
II. 内 neï, vlg., à l’intérieur. — Kouang-neï, n. d’un palais. A, 468.
IV. 全 thsiouen, entièrement, complètement. B, 766.
VI. 两 liang, deux. A, 468.
八 pa, huit. A, 499.
II. 木 lou, six. B, 589.
公 kong, vlg., général, public, juste. — Duc. A, 546. — Kong-yang, n. d’auteur. B. 491-492. — Tcheou-kong, n. propre. B. 440-441.
V. 兵 ping, soldat. A. 504. — Lance.
VI. 其 khi, son, sa, ses. A. 702. — Ce, ces. B, 509.
具 kiu, être réuni ensemble, — être complet. B, 252.
典 tien, n. d’un livre ancien. A, 476 — Règlement. B, 429.
VIII. 兼 kien, vlg., ensemble. — Réunir plusieurs choses ensemble. B, 635.
IV. 再 tsaï, une seconde fois. A, 875.
VII. 冠 kouan, bonnet. A, 506.
VIII. 冥 ming, obscur. A, 648.
III. 冬 tong, hiver. B, 174.
VIII. 凉 liang, froid. A, 896.
凋 tiao, tomber, se faner (en parlant des feuilles). A, 768.
凌 ling, s’élever en haut. A, 781.
I. 凌 fan, quiconque. B. 16.
III. 出 tch’ou, sortir. A, 46. — Surgir. B, 630.
II. 分 fen, partager. A, 364. — diviser, être divisé. B, 694.
切 thsie. Couper. A, 365.
IV. 刑 hing, châtiment. A, 592.
列 lie, ranger. A, 15.
V. 初 thsou, commencement. A, 290. — B, 336
别 pie, distinguer. A, 325.
利 li, utilité, être utile à. A, 931.
VI. 制 tchi, faire, inventer.
刻 khe, graver. A, 527.
VII. 則 tse, alors. A, 254.
削 sio, râcler, ratisser. B, 826.
剌 thse, piquer. B, 839.
剪 thsien, vlg., devant. — Les ancêtres. B, 1041.
IX. 剪 tsien, couper. A, 594
X. 創 tchoang, fonder. B, 724.
XII. 劍 kien, épée. A, 49.
XIII. 劉 lieou, n. propre. B, 968.
力 li, force. A, 252. — Mien-li, employer toutes ses forces, faire tous ses efforts. B, 1068.
III. 功 kong, mérite. A, 522.
V. 助 tsou, aider. A, 995.
劭 chao, s’efforcer
VII. 敕 tch’i, droit (rectus).
勉 mien, s’efforcer. A, 701.
IX. 勒 le, graver. A, 525.
動 iong, mouvoir. A, 390.
務 wou, s’appliquer à. A, 653.
X. 勞 lao, être diligent, laborieux. A, 683. — Travailler péniblement. B, 867.
XI. 勤 kin, la diligence, l’application soigneuse (au travail). B, 1057. — S’appliquer avec zèle à. B, 809.
XVIII. 勸 khiouen, exhorter, encourager. A, 669.
II. 勿 we, vlg., particule prohibitive. — Mi-we, très-secret, très-profond (glose B) ; faire des efforts, montrer du zèle (glose A). A, 563-564.
IV. 匏 pao, calebasse. B, 253.
II. 化 hoa, réforme. A, 137.
III. 北 pe, nord. B, 183.
IV. 匡 khouang, redresser, réformer. A, 547.
十 chi, dix. B, 135.
I. 千 thsien, mille. A, 503.
VI. 卑 peï, bas, vulgaire. A, 328.
VII. 南 nan, le midi. A, 649.
VII. 即 tsi, vlg., aussitôt. — Aller vers. A, 720.
X. 卿 khing, un grand officier, un ministre. A, 496.
X. 厥 kioue, son, sa, ses. A, 698.
XII. 厭 yen, vlg., se dégouter de. — Se rassasier de. A, 814.
III. 去 khiu, partir. A, 317.
又 yeou, encore.
及 ki, et. B, 741. Arriver à, s’étendre jusqu’à. A, 142.
友 yeou, ami. A, 362. — Affection pour ses frères cadets. B, 297.
VI. 叔 cho, le frère cadet du père. A, 348.
取 thsiu, prendre. A, 279.
叛 fan, se révolter, les révoltés. A, 911.
受 cheou, recevoir. A, 338 ; 754.
口 kheou, bouche. A, 806.
II. 古 kou, ancien. B, 805. — L’antiquité. A, 738. — Les choses anciennes, les faits anciens. B, 782.
句 kiu, phrase, période. B, 339.
可 kho, pouvoir (posse). A, 187.
史 chi, historien. A, 677. — Annales historiques. B, 528.
右 yeou, la droite, à droite. A, 465.
司 sse, vlg., présider à. — Pour sse (Basile, No145) épier, observer attentivement. B, 1001.
III. 咄 thou, vlg., vomir. — Tirer de sa bouche (la soie). B, 1010.
合 ho, réunir, rassembler. A, 548.
吉 ki, heureux. A, 967.
同 thong, ensemble, semblablement. A, 357. — Avoir ensemble, pareillement. B, 318.
III. 名 ming, nom. B, 46. — Réputation. A, 211.
IV. 君 kiun, prince. A, 244.
吹 tch’ouï, soufler dans, jouer d'un instrument à vent. A, 455.
呂 liu, notes graves. A, 30.
IV. 吳 ou, nom de royaume ou de dynastie. B, 669.
吟 in, vlg., réciter des vers. — Yong-in, composer des vers. B, 953-954.
V. 周 tcheou, n. de dynastie. A, 101. — Tcheou-kong, n. de l’auteur du Tcheou-li, ou Rituel des Tcheou. B, 340-341.
可 kho, pouvoir. B, 401.
命 ming, ordre. B, 435. — La vie. Tsin-ming, sacrifier sa vie. A, 256.
和 ho, doux, bienveillant. A, 330.
咏 yong, vlg., chanter : — Réciter en chantant (des vers). B, 922. En cet endroit le mandchou explique yong-chi par composer des vers (chi irgebou). — Yang-in, même sens. B, 953-954.
VI. 哉 tsaï, interjection qui exprime le doute ou l’admiration. A, 998. — Interjection pour attirer l’attention, pour frapper l’esprit. B, 1065.
哀 ngaï, douleur. B, 245.
VII. 唐 thang, n. de pays. Thao-thang, surnom de l’empereur Yao. A, 96. — B, 547.
唱 tchang, vlg., chanter. — Conduire. A, 334.
商 chang, marchand. — N. de dynastie. A, 103 — B, 562.
問 wen, interroger. A, 107.
啔 khi, ouvrir. A, 444.
唯 weï, penser, considérer. B, 792.
IX. 善 chen, bon. B, 6. — Excellent. B, 353. — Bonne action, action vertueuse. A, 231. — B, 485.
壹 hi, joie. B, 242.
嘗 tch’ang, vlg., goûter. Offrir un sacrifice en automne. A, 872.
嗣sse, continuer, succéder. Sse-so, même sens. A, 867.
XI. 嘉 kia, bon, excellent. A, 867.
XIII. 嘯 siao, jouer de la flûte.
器 khi, vlg., un vase. B, 78. — Capacité (au moral). A, 189.
XVII. 嚴 yen, crainte (glose : weï-tan « timere »). A, 246. — Sévère. B, 57.
XIX. 囊 nang, un sac. A, 791.
II. 四 sse, quatre. A, 149.
III. 因 in, à cause ; par suite de. A, 226.
IV. 困 khouen, accablé, vaincu. A, 575.
VIII. 國 koue, royaume. A,92.
X. 園 youen, jardin. A, 757.
圓 youen, rond. A, 835
XI. 圖 thou, vlg., carte géographique. 一Peindre, A, 433.
土 thou, terre. B, 198. 一 Tsien-thou, n, de pays. A, 581-582 一 Thou-yu, toutes les parties de l’empire. B, 707-708.
III. 在 tsaï, être dans. A, 131.
地 ti, terre. A, 2.
IV. 坐 tso, s’asseoir. A, 105.
V. 幸 hing, être heureux, A, 719.
VI. 垢 keou, Crasse, saleté. 一 Être sale. A, 890.
垣 youen, muraille. A, 799.
VIII. 垂 tch’ouï, laisser pendre, laisser retomber (ses vêtements). A, 109. 一 Au fig., laisser après soi, léguer (à ses descendants), B, 942.
城 tch’ing, ville. A, 632.
VIII. 執 tchi, tenir, A, 893. 一 Pratiquer, observer. B, 108.
堅 kien, ferme. A, 401.
基 ki, base, fondement. A, 300. 一 B, 726.
堂 thang, salle. A, 222.
X. 塞 say, frontière. A, 628.
XI. 場 tch’ang, un champ. A, 136.
增 tseng, augmenter ou être augmenté. A, 710.
XII. 墮 touï, tomber, périr, être détruit. B, 612.
墳 fen, vlg., monceau de terre. 一 Nom d’un ouvrage ancien. A, 475.
墨 me, vlg., noir, Obscur, 一 N. d’homme. A, 193.
XIII. 墻 thsiang, mur, A, 800.
壁 pi, un mur. A, 487,
士 sse, un lettré. A, 566.
IV. 壯 tchoang, fort, robuste, celui qui est dans la force de l’âge (qui a quarante ans, suivant les Chinois), B, 1024,
IX. 壹 i, A, 123.
VII. 夏 hia, été. B, 171. 一 N. de dynastie, B, 559. 一 Hoa-hia, la Chine. A, 412.
夕 si, le soir, B, 796.
II. 外 waï, en dehors, au dehors. A, 337.
III. 夙 so, de bonne heure, A, 261.
多 to, nombreux. A, 565.
V. 夜 ye, la nuit, A, 55. — Pendant la nuit. B, 999.
大 ta, grand, A, 150.
I. 天 thien, Ciel, A, 1. 一 Thien-hia, l’empire. B, 575-576.
夫 fou, mari. A, 333.
II. 失 chi, perdre. B, 712.
V. 奄 yen, prendre (glose thsia ; Basile, 1100). A, 537.
奈 naï, pour naï (Basile, 4185), prune. A, 60.
奉 fong, recevoir. A, 342.
奇 khi, extraordinaire, B, 936.
奏 tseou, présenter un rapport à l’empereur. A, 746.
X. 奧 ’ao, caché, profond, B. 438.
女 niu, femme. A, 161. — Niu-tseu, jeune fille. B, 956-957.
III. 好 hao, beau. A, 405.
如 jou, comme. A, 269. 一 B, 847. 一 Quant à, pour ce qui regarde. B, 397.
IV. 妍 yen, beau, gracieux. A, 943.
妙 miao, admirable, merveilleux. A, 936.
V. 妾 thsie, femme du second rang. A, 825.
姑 chi, commencer. A, 81. 一 Commencement. B, 534. 一 Au commencement (en mandchou : dade), B, 619.
始 ou, sœur du père. A, 346.
委 weï, abandonner. A, 777.
VI. 姿 tse, vlg., beau. — Figure. A, 940.
姬 ki, n. propre. B, 945.
威 weï, puissance. A, 940.
VIII. 婦 fou, femme mariée, épouse. A, 335.
XI. 嫡 ti, vlg., épouse légitime. 一 Fils légitime. A, 865.
XVI. 嬴 ing, vlg., s’étendre. 一 N. propre. B, 631.
子 tseu, fils. A, 350. 一 Un philosophe. B, 512,
I. 孔 khong, beaucoup. A, 353. — Khong-ki, n. d’homme. B, 371-372.
字 tseu, un caractère (chinois). A, 84.
存 thsun, Conserver. A, 313.
IV. 孝 hiao, piété filiale. B, 391. Hiao-tche, celui qui a de la piété filiale. A, 249, Montrer de la piété filiale. B, 103. 一 Hiao-p’ing, n. d’un empereur. B, 650.
V. 子 meng, vlg., grand, premier, commencer. 一 N. propre, le même que Meng-tseu. A, 673.一Meng-tseu, nom d’un philosophe. B, 355.
孤 kou, vlg., orphelin. 一 Seul. A, 985.
VII. 孫 sun, neveu. B, 276.
VIII. 孰 cho, qui ? qui est-ce qui ? A, 543.
X. 學 hio, étudier. B, 332 ; 810. 一 Étude, instruction. A, 305. 一 Siao-hio « la petite école, » le Livre de la Petite École. B, 337-338. 一 Ta-hio « la grande école, » le Livre de la Grande École. B, 380-381.
III, 宅 tse, maison, habitation. A, 538.
宇 yu, vlg., Côtés d’un toit. 一 Yu-tcheou, l’univers. A, 5-6. 一 Yu-wen, n. de famille. B, 697-698.
守 cheou, garder. A, 393, 一 B, 998.
安 ngan, calme. A, 287.
X. 定 ting, calme. A, 287 一 Ting-ting, calme et réfléchi. A, 288.
宋 song, n. de dynastie. B, 679.
V. 宜 i, il convient. A, 295.
宗 tsong, honorer. A, 618.
官 kouan, magistrat. A, 78.
宙 tcheou, vlg., depuis l’antiquité jusqu’à nos jours. 一 Yu-tcheou, l’univers. A, 5-6.
定 ting, fixé, déterminé, réfléchi, (en mandchou : toktokho). A, 288
VI. 宣 siouen, étendre, répandre. À, 601.
VII. 宫 kong, palais. A, 425.
宴 yen, vlg., repos, loisir, joie. — N. propre. B, 969.
宰 tsaï, faire cuire. A, 812.
家 kia, maison. A, 501. — Famille ; verbal : regarder comme un bien de famille, comme appartenant à sa famille. B, 574.
容 yong, figure. À, 281. — Permettre. B, 215.
VIII. 宿 so, vlg., cesser, se reposer. — Sieou, constellation. A, 14.
寂 tsi, vlg., repos. — Tsi-liao, désert, solitaire. A, 735.
密 mi, vlg., secret, caché. — Hi-wou, faire des efforts. A, 563.
IX. 富 fou, riche. A, 516.
寐 meï, dormir. A, 844.
寒 han, froid, le froid. A, 17.
寓 yu, attacher à (p. ex. : attacher ses regards à). A, 789. — Renfermer, contenir. B, 481.
寔 chi, ce, ces. À, 567.
XI. 察 thsa, examiner. A, 691.
寡 koua, peu. A, 987.
寥 liao, vide, solitaire. — Tsi-liao, même sens. A, 736.
實 chi, solide, réel. A, 524. — Vrai, conforme à la vérité. B, 779.
XII. 寫 chin, examiner. A. 887.
審 sie. Peindre. A, 434.
XVI. 寵 tch’ong. La faveur. A, 709.
XVII. 寶 p’ao, chose précieuse.
寸 thsun, pouce. À, 238.
VI. 封 fong, donner une terre en fief. A, 498.
VIII. 將 ts’iang, un général. A, 491
專 tchouen, s’appliquer uniquement à une chose. B, 24.
IX. 尊 tsun, honorable. À, 327.
尋 thsin, chercher. A, 739.
XI. 對 touï, être placé en face. A, 447.
小 siao, petit. B, 327.
I. 少 chao, jeune (l’opposé de Lu, veux). A, 822.
V. 尚 chang, estimer. B, 616. — Encore. B, 808.
I. 尹 in, vig., gouverner. — I-in, nom d’homme. A, 532.
尺 tch’i, le pied chinois. A, 233.
II. 尼 ni. — Tchong-ni, Confucius. B, 800-801.
V. 居 kiu, habiter, demeurer. A, 797.
XII. 履 li, marcher sur. A, 259.
XVIII. 屬 cho, attacher à, approcher de. A, 797.
山 chan, montagne. — N. propre. B, 39.
V. 岡 kang, sommet. À, 48.
岫 sieou, caverne d’une montagne. A, 646.
代 taï-thaï, n. de montagne. A, 620.
VIII. 崑 kouen. — Kouen-lun, n. de montagne. A, 47.
XVI. 嶽 yo, l’une des cinq montagnes sacrées. A, 617.
XIX. 巖 yen, creux d’un rocher ou d’une montagne. A, 645.
川 tch’ouen, fleuve, rivière. A, 273.
III. 州 tcheou, arrondissement. A, 616.
工 kong, vlg., ouvrier, artisan. — Habile à. A, 941.
II. 巧 kiao, être habile. A, 926.
左 tso, la gauche, à gauche. A, 469. — Tso-chi, n. d’un auteur. B, 494-495.
巨 kiu, vlg., grand. — Kiu-kioue, n. d’une épée. A, 51.
己 ki, soi-même. A, 183.
已 i, déjà. B, 981.
巾 kin, bonnet. A, 830.
II. 市 chi, marché. A, 788.
布 pou, vlg., toile, étendre. — N. d’homme. A, 913.
VI. 帝 ti, empereur. A, 76.
VII. 席 si, natte simple. A, 452. — Natte sur laquelle on couche. B, 102.
師 sse, maître, professeur. B, 58. — Prendre pour maître. B, 802. — Troupes. B, 720.
VIII. 帳 tchang, couverture de lit. A, 446.
帷 weï, rideaux. A, 831.
常 tch’ang, vlg., règle. — Ou-tch’ang, les cinq vertus cardinales : l’humanité, la justice, l’urbanité, la prudence, lq fidélité. B, 213.
干 kan, bouclier. B, 614.
II. 平 p’ing, vlg., égal droit. — P’ing-tchang, redresser et éclairer (le peuple). A, 111. — Pacifier. B, 389.
年 nien, année. A, 945.
V. 并 ping, vlg., ensemble. — Réunir ensemble. A, 616.
幸 hing, heureux. A. 719.
II. 幼 yeou, jeune. B, 302. — Jeunesse, le temps de la jeunesse. B, 67 ; 938.
IX. 幾 ki. Voyez 庶, 53 (VIII).
IV. 床 tchoang, un lit. A, 848.
序 siu, ordre (ordo) ; rang ; mettre les personnes à leur rang, se tenir à son rang. — Le mandchou explique siu par distinguer le rang (dchergi be ilgara).
V. 府 fou, hôtel. A, 489.
VII. 庭 thing, vlg., salle du palais. — Tong-thing, n. d’un lac. A, 640.
VIII. 庶幾 chou-ki approcher de. A, 681.
康 kang, paix, être en paix. A, 864.
庸 yong, invariable, invariabilité. A, 684. — B, 369.
X. 廉 lien, intégrité. A, 379.
廊 lang galerie. A, 975.
XII. 廟 miao, temple. A, 976.
廣 kouang, vlg., large. — Kouang-nouï, nom d’un palais. A, 467-468.
IV. 廷 t’ing, le milieu du palais impérial. B, 903.
VI. 建 kien, fonder, établir. A, 210. — B. 646.
迴 hoeï, vlg., revenir. — Faire revenir. A, 554.
II. 弁 pien, bonnet. A, 461.
XII. 弊 pi, ruiné. A, 590.
I. 弔 tiao, consoler. A, 97.
引 in, vlg., diriger. — Allonger (le col). A, 971.
II. 弗 fo, non, pas. A, 375.
IV. 弟 ti, frère cadet. 356. — Égard des cadets envers les aînés. B, 123. — Avoir des égards pour ses frères aînés. B, 115. — Ti-tseu, disciples. B, 350-351
V. 弦 hien, vlg., corde d’un arc. — Corde d’un instrument de musique.
VII. 弱 jo, faible. A, 550.
强 khiang, vlg., fort, puissant. — Devenir puissant. B, 627.
VIII. 張 tchang, étendre, s’étendre. A, 16.
IV. 形 hing, vlg., figure, image. — Corps. A, 213.
V. 彼 pi, lui, celui-là. A, 179.
往 wang, aller. — S’en aller. A, 20.
VI. 徊 hoeï. P’ei-hoeï, incertain, irrésolu, A, 982.
律 liu, vlg., lois. — Les notes aigües (en musique). A, 29.
後 heou, vlg., après. — Venir après, succéder. A, 866. — Les descendants. B, 1044.
VIII. 得 te, obtenir. A, 173.
徘 P’ei-hoeï, incertain, irrésolu. A, 983.
從 thsong, suivre. A, 311. — Bon accord, B, 294.
御 yu, femme légitime (A, B,) ; se tenir près de (C.). A, 826.
微 weï, vlg., petit, mince, méprisable. — Sans (sine). A, 541,
XII. 德 te, vertu. A, 209.
心 sin, cœur. A, 389. — Esprit. B, 790.
I. 必 pi, il faut. A, 171. — B, 334.
志 tchi, volonté. A, 395. — Résolution. B, 918.
忘 wang, oublier. A, 176.
忠 tchong, fidèle, dévoué. A, 253.
念 nien. Penser. A, 206.
怒 nou, colère. B, 243.
V. 思 sse, penser. A, 284.
性 sing, nature. A, 385.
怒 nou, colère. B, 243.
VI. 恃 chi, s’appuyer sur. A, 182.
恬 thien, vlg., tranquillité, paix, pacifique — N. d’homme. A, 921.
恭 kong, respect. A, 153.
息 si, se reposer, s’arrêter. A, 273.
恥 tch’i, honte.
恩 en, vlg., bienfait. — Affection des supérieurs pour les inférieurs. B, 291.
恐 kong, craindre. Kong-hoang, A, 879.
VII. 悦 youe se réjouir. A, 861.
悚 song-kiu, craindre. A, 877.
悟 wou, intelligent. B, 933.
悔 hoeï, se repentir, regretter de. B, 887.
VIII. 悲 peï, vlg., douleur, affliction S’affliger, se plaindre. A, 194.
情 thsing, les affections de l’âme, les passions. A, 387. — B, 251.
惟 weï, penser. A, 154. — Seulement. B, 954.
惠 hoeï, vlg., bienfait. — N. propre. Han-hoeï, c.-à-d., Hiao-hoeï-ti, deuxième empereur de la dynastie des premiers Han (188 av. J.-Ch.). À, 555-556.
惡 ngo, vice, mauvaise action. A, 227. — Ou, la haine. B, 248.
IX. 想 siang, penser. A, 893.
惶 hoang. — Kong-hoang. craindre.
惻 thse, piété, commisération. A, 372.
意 i, vlg., intention, volonté, pensée. — Esprit. A, 399.
愚 yu, stupide. A. 989.
愛 ngaï, aimer. À, 113. — L’amour. B, 247.
感 kan, émouvoir, causer de l’émotion à. A, 558.
惰 to, vlg., paresseux. — La paresse. B, 60.
X. 慎 chin, soigneux, diligent. A, 293.
慈 thse, affection. A, 370.
XI. 慕 mou, aimer. A. 162.
慮 liu, vlg., triste, inquiet. — Soucis, inquiétude. A, 742.
慶 khing, vlg., bonheur. — Donner, rémunérer. A, 232.
戚 thsi, vlg., douleur, affliction. Être triste, affligé. A, 749.
XII. 憤 fun, zèle, ardeur pour le travail ou l’étude. B, 879.
應 ing, vlg., répondre. — Correspondre à. B, 190.
XVI. 壞 houï, vlg.. sein, cœur, penser. — Porter dans son cœur, aimer. A. 354.
懸 hiouen. suspendre. B, 836.
懼 kiu, la crainte. B. 246. — Song-kiu, craindre. A, 878.
戈 ko, lance. B. 613.
II. 戌 jong, vlg., armes, vous, aider. — Barbares de l’Ouest. A, 119.
III. 成 tch’ing, compléter. A, 27. — Devenir. B, 77. — Réussir. B, 909.
我 ngo, moi. A, 661. — Nous, notre. B, 439.
戒 kiaï, s’abstenir de. B. 1063.
戚 thsi, parents par alliance. A, 818.
戰 tchen, combattre. B, 623. — Tchen-koue, l’époque des guerres civiles. B, 623-624.
戲 hi, vlg., jouer, se divertir, se moquer, comédie. — Le jeu, les amusements. B. 1063.
戴 taï, vlg., porter sur sa tête, porter. — Nom d’homme. B. 453.
戶 hou, vlg., porte. — Famille. A. 497.
IV. 房 fang, chambre. A, 832.
所 so, ce qui. À, 299. — B. 65. — Ce que. B. 105.
扇 chen. éventail. A, 834.
手 cheou, la main. A, 858.
才 thsaï, capacité, talent. A, 167. — San-thsaï, les trois puissances, les trois agents principaux (le ciel, la terre et l’homme). B, 147.
IV. 扶 fou, soutenir. A, 551.
承 tch’ing, vlg., offrir, recevoir. — Succéder. A. 471. — B, 684.
投 theou. vlg., jeter, donner. — Aller à, vers. A. 363.
抗 khang, vlg., élever avec la main, s’opposer, protéger. — Élever, être élevé. A, 711.
V. 披 p’i, vlg., étendre, répandre. — Ouvrir, fendre. B, 823.
抽 tch’eou. vlg., tirer. — Pousser des branches. A, 759.
招 tchao. appeler, faire venir. A, 752.
拜 paï, saluer. A, 876.
VI. 拱 kong, joindre les mains. A, 110 (effacez le mot croiser).
持 tchi, tenir. A, 402.
指 tchi, vlg., doigt, indiquer avec le doigt. — Montrer. A, 961.
VII. 振 tchin, vlg., exciter, stimuler, réparer, sauver. — Mouvoir, faire mouvoir, agiter. A. 511.
捕 pou, prendre. A, 909.
VIII. 接 tsie, joindre, une chose à une autre. A, 853.
推 toui, quitter, résigner (un emploi). A, 89.
挂 koua, suspendre. B. 863.
IX. 揖 i. saluer. B.
揚 yang, vlg., publier, manifester. — Yang-ming, étendre son nom, sa réputation. B, 48 ; 1034-1035.
XI. 摩 mo, toucher. A, 782.
XII. 撮 tso, prendre, choisir, recueillir. B, 505.
XIII. 操 tsao, résolution. A, 404.
澤 tse. choisir. B, 29.
據 kiu, s’appuyer sur. A. 423.
XVIII. 攝 che, prendre en main, occuper (une charge, un emploi public). A. 309.
II. 收 cheou, recueillir, récolter. A, 22.
攸 yeou, vlg., qui, lequel. — Ce que. A, 795
III. 改 kaï, changer. A, 172.
IV. 政 tching, administration. A, 312.
V. 故 kou, vlg., cause, c’est pourquoi. — Kou-khieou, anciens amis, anciennes connaissances. A, 819.
VI. 效 hiao, imiter. A, 166.
VII. 教 kiao, vlg., enseigner. — Instruire. B. 43. — Être instruit. B, 15.
敏 min, intelligent. B. 960.
VIII. 敢 kan, oser. A. 158.
散 san, disperser, dissiper (p. ex. les ennuis).
敦 tun, vlg., grand, simple, honnête. — Regarder comme important, estimer. A. 675.
IX. 敬 king, respecter, respect. A, 248. — Grave, sérieux, imposant. B, 309.
XI. 數 sou, nombre. B. 129.
文 wen, caractères de l’écriture. A, 83. — Wen-wang, nom d’un empereur. B, 566. — Wen-tchong-tseu, nom d’auteur. B, 517,
斡 kouen, tourner, se mouvoir circulairement. A, 956. C’est ainsi qu’il faut lire au lieu de kan (Basile, 2485) que le copiste chinois a écrit par erreur.
VII. 斬 tchan, décapiter. A, 906.
VIII. 斯 sse. alors, aussitôt. A, 267. — Ce, cela. B, 795.
IX. 新 sin, nouveau. A, 668.
XIV. 斷 touan. briser. B, 34.
方 fang, lieu, pays. A, 144. — Côté. B, 189. — Règle, principe. B, 42. — Justement, alors que. B, 88. — Alors. B, 502.
IV. 於 yu, dans. A, 651. — À l’égard de, envers — B, 104.
V. 施 chi, vlg., se servir. — Chi, donner, étendre. — Nom de femme. A, 938.
VII. 族 tso, parents en ligne directe. B. 285.
VII. 既 ki, marque du passé ; quand, après que. A, 473. — B, 477.
日 ji, soleil. A, 9.
I. 旦 tan, vlg., le matin. — Nom d’homme. A, : 542.
II. 早 tsao, de bonne heure. B, 893.
IV. 昆 kouen, vlg., frère ainé, évident. — Nom d’un lac. A. 633.
昃 tse, déclin du soleil. A. 12.
明 ming. clair, brillant, éclat, splendeur. — Tch’ing-ming, nom d’un palais. A. 472. — Faire connaître, indiquer clairement. B, 501.
易 i, facile. — I-yeou, futile. A, 793. — Changement. I-king, le livre des changements, le premier des cinq livres canoniques. B, 405. — Changer. B, 378.
IV. 昔 si, jadis, autrefois. B, 799.
V. 星 sing, étoile. A, 444.
是 chi, ce, cela ; ceux-ci ; être. B, 996. — A. 239.
映 ing. Réflexion de la lumière. — Ing-sioue « en mandchou nimanggi elden de » à l’éclat (réfléchi de la neige [il lisait]. B, 851-852.
春 tch’un, printemps. B. 170. — Tch’un-thsieou, le printemps et l’automne, nom d’un ouvrage. B, 478-479.
VI. 時 chi, temps. B, 90. — Saison. B, 177. — Le siècle, le monde. A, 534.
脆 tsin, nom de dynastie. B, 678.
VII. 晝 tcheou, jour. — Pendant le jour. A, 841.
晦 hoeï, vlg., sombre, obscur. — La lune à la fin de son cours. A, 958.
晨 chin, l’aurore, le matin. B, 1002.
VIII. 智 tchi, prudence. B. 209.
IX. 景 king, regarder en haut, admirer. A, 201.
暉 hoeï, clarté du soleil. — Hi-hoeï, même sens. A, 949.
暑 chou, chaleur. A, 19.
XIV. 曜 yao, vlg., lumière du soleil. Yao-lang, brillant, resplendissant. A, 952.
XV. 曠 k’ouang, large, vaste. A, 641.
XVI. 曦 hi, l’éclat du soleil. — A, 949. Hi-hoeï, même sens. A,
曰 youe, dire, nommer. A, 245.
II. 曲 khio, vlg., courbé, chanson. — Khio-feou, nom de lieu. A. 539.
III. 更 keng, vlg., changer, corriger, réparer, une veille de la nuit. — Tour à tour. A. 571.
V. 曷 ho, comment. B, 1006.
VI. 書 chou, livre. A, 486. — Le Chou king, l’un des cinq livres canoniques. B, 404. — Sse-chou, les quatres livres classiques. B, 394-395.
VIII. 最 tsouï, extrêmement. A, 599.
曾 tseng, vlg., ce, cette, augmenter. — Tseng-tsou. bisaïeul. B, 266. — Tseng-sun, arrière petit-fils (a great grandson). B, 282. — Tseng-tseu, n. d’homme. B, 383-384.
月 youeï. la lune. A, 10.
有 yeou, avoir. B, 40. — Il y a. B, 427. — Yeou-yu, titre de l’empereur Chun. A, 93. — Yeou-weï, travailler avec ardeur. B, 991-992.
VI. 服 fo, porter un vêtement, vêtir. A, 86.
朋 pong, ami, camarade. B, 306.
VII. 朗 lang, clair, brillant. — Lang-yao, brillant, resplendissant. A, 951.
VIII. 朝 tchao, palais impérial. A, 106 — Dynastie, royaume (en mandchou : gouzoun). B, 687. — Tchao, le matin. B, 793.
木 mo, arbre. A. 140. — Bois. B. 196.
I. 本 pen, vlg., racine, base, fondement. — Pen-yu, avoir pour base, être basé sur. A, 650. — Dès l’origine. B, 5.
III. 李 li, sorte de prune. A, 59.
杜 tou, vlg., nom d’arbre, boucher, fermer, racine du mùrier. — Nom d’homme. A, 481.
束 cho, lier, attacher. A, 977.
IV. 杯 pei, grande tasse. A, 854.
東 tong, orient. A, 413.
杳 yao, profond.
杷 p’a. — Pi-p’a, nom d’arbre (Eribotzya Japonica). A, 761-762.
松 song, n. d’arbre, pin. A. 270.
林 lin, forêt. A, 717.
果 ko, fruit. A, 52.
枝 tchi, branche d’arbre. A, 360.
杼 chou, navette. B, 36.
柰 naï, sorte de prune. A. 60.
V. 某 meou, certain, tel. B, 128.
VI. 染 jen, teindre. A. 196.
根 ken, racine. A, 770.
桐 thong. — Ou-thong, n. d’arbre (Sterculia tomentosa). A. 766.
桓 wan, n. d’arbre. — Wan-kong, n. d’un prince. A, 545.
VII. 條 thiao, branche. A, 760.
梨 li, poire. B, 114.
樑 liang, poutre. B, 837. — N. de dynastie. B, 739. — Kou-liang, n. d’auteur. B, 497-498. — Liang-hao, n. d’homme. B, 896-897.
VIII. 堂 thang, n. d’arbre. — Kan-thang, un cormier. C’est ainsi qu’il faut lire au lieu de poirier, dans le Livre des Mille Mots. A, 316.
植 tchi, vlg., planter. — Établir. A, 704.
IX. 楚 thsou, vlg., ordre, disposer, orner. — N. de royaume. B, 640.
業 nie, occupation (littéraire). (B.) ; change, emploi public (A.). A, 298. — Commencement, base, les fondements, p. ex. d’une dynastie. B, 647.
IX. 極 ki, sommet, faîte, comble.
楹 ing, colonne. A, 448.
杨 yang, vlg., n. d’arbre, saule. — Yang-tseu, n. d’auteur. B, 516.
X. 榮 yong, éclatant, glorieux. A, 297.
槁 kao, vlg., arbre desséché. — Une copie originale, un brouillon. A. 482.
槐 hoaï, n. d’arbre, acacia (Dict. de Basile) Styphnolobium japonicum (Schott). A, 495.
XI. 樂 yo, musique. A. 321. — Lo, la joie. B, 461.
樓 leou, vlg., étage, assembler. — Maison à double étage. A, 429.
XII. 機 ki, état d’une chose qui commence, les premiers indices d’un fait ou d’un événement. A, 724. — Métier à tisser. B, 34.
XII. 橫 hong, vlg., qui est en travers, transversal, pervers, déraisonnable. — Hong pour tsong-hong, se liguer, former une ligue. A, 576.
橐 to, vlg., un sac ouvert aux deux bouts. — Hang-to, n. d’homme. B, 804.
次 thse, vlg., ordre, rang, hôtellerie, fois. — Secondement, en second lieu. B, 123. — Thsao-thse, vlg., avec précipitation, inconsidérément. A, 374. Dans cet endroit il vaut mieux traduire : même dans une circonstance pressante (on ne doit pas oublier l’humanité, l’affection, la pitié).
IV. 欣 hin, être joyeux, content. A, 747.
VII. 欲 yo, désirer. A, 190. — Désir. B, 249.
X. 歌 ko, chanter. A, 850.
XVIII. 歡 houan, se réjouir. A, 751.
止 tchi, s’arrêter, cesser, finir. B, 360. — Tchi, pour kiu-tchi, maintien, contenance. A, 282.
I. 正 tching, droit ; verbalement, être droit. A, 216. — Tching-tseu, nom d’une charge académique. B, 977-978.
II. 此 thse, ce. A, 146. — Ces. B, 175.
III. 步 pou, un pas (passus). A, 970.
IV. 武 wou, vlg., vestiges, fort, brave, belliqueux. — Wou-ting, n. d’un prince. A, 559. — Wou-wang, n. d’un empereur. B, 567.
IX. 歲 souï, année. A, 28.
XIV. 歸 koueï, vlg., s’en retourner. — Aller vers. A, 127. — Koueï-tsang, n. d’une partie du I-king. B, 419-420.
V. 殆 taï, être près de. A, 713.
VI. 殊 tch’ou, distinguer, mettre une différence entre les choses ou les personnes. A, 322.
IX. 殿 tien, palais. A, 426.
毁 hoeï, détruire. A, 159.
I. 母 mou, mère. B, 27. — Pour mou (Basile, 1883), maîtresse d’école, institutrice. A, 343.
III. 每 meï, chaque. A, 947.
比 pi, comparer à. A, 351.
毛 mao, vlg., poils, laine, herbes. — N. propre de femme. A, 937.
氏 chi, famille. Thsin-chi, l’homme de la famille de Thsin ou Thsin-chi-hoang. B, 632.
民 min, peuple. A, 98.
VI. 氣 khi, vlg., air, vapeur, odeur. — La vie. A, 358.
水 chouï, eau. B, 194. — Rivière. A, 44.
I. 永 yong, constamment. A, 976.
II. 求 khieou, chercher. A, 737. — Scruter, approfondir. B, 414.
III. 池 tch’i, vlg., étang, fosse, piscine. — Kouen-tch’i. n. d’un lac. A, 637.
IV. 沈 tch’in. profond. A, 733.
沙 cha, sable. A, 603.
沛 p’eï, vlg., copieux, abondant, humide. — Tien-p’eï, renversé, tombé dans le malheur. A, 382.
V. 河 ho, fleuve, rivière. A, 67.
治 tch’i, gouverner ; l’action de gouverner, le gouvernement. A, 649. — Bien gouverner (l’empire). B, 390. — La paix. B, 769.
法 fa, la loi. A, 588. — Dans ce passage, il s’agit des lois pénales.
泰 thaï, vlg., grand, beaucoup, paix, repos. — Thaï-taï, n. d’une montagne. A, 619.
泉 thsiouen, vlg., source, fontaine. — N. propre. B, 873.
泌 pi, vlg., eau qui coule. — N. propre. B, 925. — Le mandchou lit mi.
VI. 洛 lo, n. d’un fleuve. A, 420.
洞 tong, caverne, profond ; comprendre, couler rapidement. — Tong-ting, n. d’un lac. A, 639.
洪 kong, grand, vaste. A, 7.
VII. 流 lieou, couler. A, 274.
浮 feou, flotter. A, 421.
浴 yo, se baigner, se laver le corps. A, 892.
海 haï, la mer. A, 65.
涇 king, n. de rivière. A, 424.
VII. 淑 cho, beau. A, 939.
VIII. 淡 tan, fade, insipide. A, 68.
深 chin, profond. A, 258.
清 thsing, vlg., pur, limpide. Se prend pour tsing, frais (Basile, 698). — Verbalement : rafraîchir, rendre frais. A, 264.
澄 youen, vlg., gouffre, abîme. — Eau dormante. A, 277.
渠 kiu, un canal. A, 758.
混 hoen, vlg., eau trouble. — Mêler, confondre. B, 762.
IX. 温 wen, tiède, chaud. — Verbalement : réchauffer. A, 263 ; B, 101.
渭 weï, n. d’un fleuve. A, 422.
湯 thang, vlg., eau chaude, bouillon. — N. propre. A, 104. — Yeou-thang, n. d’un empereur. B, 563-564.
X. 溪 khi, vlg., ruisseau qui coule entre les montagnes, vallée où coule un ruisseau. — P’an-khi, n. de rivière. A, 530.
滅 mie, vlg., éteindre. — Détruire. A, 579 ; B, 734.
XI. 滿 mouan, plein, rempli. B, 949. — Avoir assez (tso). A, 396.
漠 mo, grand, vaste. — Cha-mo, le grand désert de sable. A, 604.
漆 tsi, vernis. A, 485.
漢 han, n. de fleuve. — N. de dynastie. B, 641.
XII. 潔 kie, pur. A, 826.
潛 thsien, se plonger dans l’eau. A, 70.
澄 tch’ing, clair, pur. A, 278.
XIII. 澤 tse, vlg., lac, renommé, laver, humecter. — Bienfait, faire du bien à. B, 1031.
XIV. 濟 tsi, passer, traverser une rivière, un fleuve. — Aider. B, 549.
XXI. 灝 hao, vlg., grand, ample. — N. d’un homme. B, 897.
火 ho, feu. A, 75.
IV. 炎 yen, bouillant, ardent. B, 751.
VI. 烈 lie, lisez, 潔 kie, pur pureté (Basile, 5227). A, 164.
烝 tching, vlg., vapeur produite par la chaleur, faire cuire à la vapeur, multitude. — Offrir un sacrifice en hiver. A, 871.
VII. 烹 p’eng, faire bouillir. A, 811.
焉 yen, particule finale. A, 997.
VIII. 無 wou, ne pas avoir. A, 303.
IX. 煌 hoang, Weï-hoang, brillant. A, 840.
煒 weï, Weï-hoang, brillant. A, 840.
炤 tchao, illuminer, éclairer. A, 960.
煩 fan, vlg., fâcheux, important, triste. — Cruel. A, 591.
XI. 熟 cho, vlg., cuit. — Mûr. A, 666. — Savoir à fond. B, 396.
熱 je, chaud, brûlant. A, 894.
XII. 燕 yen, vlg., hirondelle, se reposer, repas. — N. propre. B, 38.
XIII. 營 ing, vlg., camp, campement, examiner. — Faire, fonder. A, 544.
燭 tcho, chandelle ou bougie. A, 838.
V. 争 tseng, vlg., débatte, disputer, de disputer. — Se disputer la possession d’une chose. B, 670. — Lutter l’un contre l’autre. B, 642.
VIII. 為 weï, faire. B, 72. — Produire. A, 39. — Être. B, 85, 331.
XIV. 爵 tsio, vlg., petit oiseau, coupe pour les libations. — Charge, magistrature. A, 406.
父 fou, père. A, 242.
爾 eul, vous. B, 889.
床 tch’oang, un lit.
牋 tsien, lettre (epistola). A, 881.
IX. 牒 thie, vlg., tablette pour écrire, diplôme, registre de généalogie. — Tsien-thie, lettre (epistola). A, 882.
牛 nieou, bœuf. B, 230.
IV. 牧 mo, vlg., pasteur, faire paître, pâturage. — N. d’homme. A, 596.
物 wou, vlg., chose. — Les choses qui affectent les sens, comme la musique, la beauté, la volupté. A, 398. — Un être vivant. B, 1020 (ici il s’agit du vers-à-soie et de l’abeille).
VI. 特 te, vlg., une victime, seulement. — Un taureau (d’après le commentaire A). A, 900.
XV. 櫝 to, un veau. A, 899.
犬 khouen, chien. B, 233 ; 997.
IX. 猶 yeou, vlg., chien, petit chien, espèce de singe. — Comme. A, 349. — Encore. B, 868.
猷 yeou, plan, projet, stratagème. A, 699. — Encore. B, 868.
XIII. 獨 to, seul. A, 779.
XIV. 獲 hoe, vlg., ce qu’on prend à la chasse, obtenir. — Prendre, saisir, se saisir de. A, 910.
XV. 獸 cheou, un quadrupède.
獻 hien, vlg., offrir à un supérieur ; présenter une chose à quelqu’un, offrande, sage. — N. d’un empereur. B, 666.
玉 yu, jade. A, 45.
王 wang, roi, empereur. A, 128. — Wang-mang, n. d’un empereur. B, 653.
V. 珍 tchin, vlg., précieux, beau. — Priser, estimer. A, 58.
VI. 珠 tchou, vlg., perle. — Pierre précieuse. A, 53.
VII. 理 li, vlg., gouverner, régler. — Raison, principe. A, 692.
VIII. 琢 tcho, tailler, travailler les pierres précieuses. B, 75.
VIII. 琴 khin, instrument de musique. A, 602,
IX. 瑟 se, instrument de musique. A, 454.
X. 瑩 yong, éclat d’une pierre précieuse. Brillant. N. d’homme. B, 919.
XI. 璇 siouen, vlg., belle pierre précieuse. — Siouen-ki, sphère céleste. A, 953.
XII. 璣 ki, vlg., perles qui ne sont pas parfaitement rondes. — Siouen-ki, sphère céleste. A, 954.
XIII. 璧 pi, tablette ronde de pierre précieuse. A, 234.
環 hoan, vlg., anneau, bracelet, collier. — Se prend pour hoan (Basile, 11, 164), revenir. A, 959.
玄 hiouen, bleu. A, 3. — Hiouen-sun, fils du petit-fils (a grand-son’s child). B, 281.
V. 茲 tse, ce, cela. A, 654. — Ceci, B, 768.
VI. 率 so, vlg., obéir, imiter. — Précéder, conduire, se mettre à la tête de. A, 125.
甘 kan, vlg., doux. — Kan-thang, n. d’arbre, un sorbier. C’est ainsi qu’il faut lire au lieu de poirier. A, 315.
甚 chin, vlg., trop, avec excès. — Excessif, extrêmement grand. A, 302.
生 seng, maître. A, 42. — Siao-seng, jeunes gens, jeunes enfants. B, 890-891 ; 914-915.
用 yong, employer, se servir de. A, 597.
田 thien, champ. A, 630.
由 yeou, cause. B, 750.
甲 kia, vlg., premier, cuirasse, coquille, surpasser. — Grand. A, 445.
II. 男 nan, vig., mâle. — Pour nan-tseu, un jeune garçon. A, 165. — Nan-tseu, Jeune garçon. B, 961-962.
III. 畝 meou, un arpent de terre. A, 660.
IV. 畏 weï, craindre. A, 706.
V. 畜 tcho, vlg., élever, nourrir, arrêter, retenir. — Lou-tcho, les six animaux domestiques. B, 235.
VI. 異 i, différent. A, 823. — Extraordinaire, admirable. B, 912.
VII. 畫 hoa, peindre. A, 497.
VIII. 當 tang, il faut, il est convenable de, on doit. A, 250. — B, 109.
VII. 疏 sou, vlg., ouvert, séparé, grossier, parents éloignés. — N. d’homme. A, 722.
疑 i, douter. — Soupçonner. A, 463.
V. 疲 p’i, lassitude, fatigue : — Être fatigué, se fatiguer. A, 392.
登 teng, monter. A, 307.
V. 發 fa, vlg., produire, pousser, paraître. — N. propre. A, 102. — Fa-fun, manifester, montrer du zèle, de l’ardeur. B, 878-879.
白 pe, blanc. A, 133.
I. 百 pe, cent. A, 613.
IV. 皇 hoang, roi. B, 543.
III. 的 ti, vlg., clair, vrai, but. — Ti-li, humide, mouillé d’eau ou de rosée (glose, B, C) ; brillant, éclatant de couleur (commentaire A). A, 755-756.
IV. 皆 kiaï, tous. A, 934.
皇 hoang, vlg., élevé, honorable, beau, droit. — Grand. A, 80.
IV. 盈 ing, plein. A, 11.
V. 益 i, vlg., augmenter ; être utile. — Utilité. B, 1062.
VI. 盛 ching, grand, abondant. — Prospère, florissant. A, 272 ; B, 558. — Ching-chi, siècle prospère, heureux temps ; aliter, illustre génération.
VII. 盗 tao, l’action de voler (furari). — Un voleur. A, 908
VIII. 盟 ming, vlg., serment, s’engager pour serment ; alliance. — Faire alliance. A, 584.
IX. 儘 tsin, épuiser. — Tsin-ming, sacrifier sa vie. A, 255.
X. 盤 p’an, vlg., un plat, un bassin ; courbé, tournant. — P’an-yo, majestueux, imposant (commentaire B). A, 427.
目 mou, œil. A, 790.
III. 直 tchi, droit. — Droiture. A, 680.
IV. 相 siang, mutuellement. B, 8, 553. — Ministre. A, 492.
省 sing, examiner. A, 704.
V. 眞 tchin, vlg., vrai, droit, pur. — Pureté. A, 394.
眠 mien, dormir. A, 842.
VI. 朓 thiao, vlg., regarder furtivement. — Regarder de loin ou dans le lointain. A, 984.
VIII. 睦 mo, A, 332. Au lieu de : être paisible, lisez : affectionné.
XIII. 瞻 tchen, regarder en haut. A, 983.
矜 king, vlg., avoir pitié, se vanter. — Grave, respectueux. A, 979.
失 chi, flèche. A, 946.
III. 知 tchi, connaitre. A, 169.
V. 矩 kiu, règle, régler. — Kiu-pou, mesurer ses pas. A, 969.
VII. 短 touan, vlg., court, bref. — Défaut, imperfection. A, 180.
XII. 撟 kiao, vlg., droit, redresser, rectifier ; simuler, tromper ; usurper. — Lever en haut (commentaire A). A, 857.
石 chi, pierre. B, 257. — Kie-chi, n. de montagne. A, 636.
碑 peï, stèle de pierre, élevée en l’honneur de quelqu’un, et sur laquelle on inscrit ses qualités ou ses belles actions. A, 526.
VIII. 碁 khi, échecs. B, 930. Le mandchou dit : Jouer aux échecs (tonio sindara).
IX. 揭 kie, rocher qui s’élève comme une colonne, au-dessus des autres. — Kie-chi, n. de montagne. A, 635.
XI. 磨 mo, user, polir sur la meule. A, 366.
XII. 磻 p’an-khi, n. de rivière. A, 529.
III. 祀 sse, offrir un sacrifice. — Tsi-sse, offrir un sacrifice aux ancêtres. A, 870.
社 sse, sacrifice au génie de la terre, autel où l’on offre. B, 582.
祗 khi, respecter. — Respect. A, 703.
V. 祜 hou, félicité, bonheur. A, 964.
神 chin, vlg., les esprits, les dieux, qu’on adore. — L’esprit de l’homme, qui anime son corps. A, 391. — Divin, merveilleux. B, 974.
祖 tsou, aïeul. B, 267. — Koa-tsou, n. d’un empereur. B, 643.
VI. 祭 tsi, sacrifice, offrir un sacrifice. — Tsi-sse, offrir un sacrifice aux ancêtres. A, 869.
VIII. 祿 lo, vlg., bonheur ; don ; récompense ; bienfait. — Revenu, émoluments d’un magistrat. A, 514.
禍 ho, malheur. A, 225.
福 fo, bonheur. A, 229.
XII. 禪 chen, sacrifier à la terre. A, 621. — Céder le trône à une autre famille ; la cession, la transmission du trône à une autre famille. B, 756.
XIII. 禮 li, les rites. A, 325. — Li-ki, le Livre des rites. B, 406-407. — Tcheou-li, le Rituel des Tcheou. B, 443-444.
V. 禹 yu, n. d'un empereur. A, 611. — Yeou-yu, idem. B, 560-561.
VIII. 禽 khin, volatiles, oiseaux. A, 435.
III. 秉 ping, tenir, conserver, être attaché à. A, 679.
IV. 秋 thsieou, l’automne. A, 21.
V. 秦tshin, n. de famille du premier empereur de la dynastie des Tshin. A, 632.
VI. 移 i, changer de place, changer (par ex. du bien en mal). A, 400.
VII. 稅 chouï, impôt. A, 665.
VIII. 黎 li, noir. A, 115.
IX. 稱 tch'ing, appeler, nommer. A, 54. — Élever, recommander, louer ; en mandchou : toukiembi. B, 556.
X. 稷 tsi, millet. A, 664 ; B, 222.
稿 kao, un brouillon, l’original d’une composition littéraire. A, 482.
稽 ki, examiner. — Khi, baisser la tête jusqu’à terre. A, 873.
穀 kou, grains. B, 225. — N. d’auteur. B, 497.
X. 稻 tao, riz. B, 217.
稼 kia, semer.
XI. 積 tsi, amasser.
XIII. 穡 se, récolter. A, 656.
II. 究 kieou, examiner avec soin, scruter à fond. B, 324.
III. 空 khong, vide. A, 217.
X. 窮 khiong, vlg., pauvre, abandonné, épuisé. — Terme, fin. B, 180.
XI. 竇 teou, ouverture, trou, caverne. — N. propre. B, 37.
立 li, établir, ériger, fonder. A, 212. — Li-tchi, prendre une ferme résolution. B, 917-918.
V. 竝 ping, ensemble. A, 933.
VI. 竟 king, bornes, limites. A, 304.
章 tchang, vlg., clair, beau. — Éclairer (au figuré). A, 112.
VII. 童 thong, un jeune garçon. B, 975.
IX. 竭 kie, épuiser. A, 251.
端 touan, droit (rectus).
竹 tchou, bambou. A, 132.
IV. 笑 siao, rire (ridere). A, 944.
V. 笙 seng, instrument de musique, composé de treize tuyaux. A, 456.
VI. 筆 pi, pinceau.
等 teng, vlg., rang, degré, espèce ; attendre. — Semblable. A, 991.
筍 sun, premières pousses du bambou. — Lan-sun, natte de bambou. A, 846.
答 ta, répondre. A, 886.
VII. 筵 yen, natte double. A, 450.
IX. 篇 pien, chapitre. B, 359.
IX. 箱 siang, coffre. A, 792.
箴 tchin, aiguille. — Donner des avertissements sévères. A, 367.
IX. 節 tsie, modération. A, 377.
X. 篡 tsouan, usurper le pouvoir suprême, le trône. B, 654.
篤 to, ferme (firmus). A, 289.
XII. 簡 kien, tablette de bambou, pour écrire. B, 828. — Kien-yao, concis, abrégé. A, 883-884.
XIV. 籍 tsie, livre. B, 882. — Réputation (suivant les gloses A, C). A, 301.
XX. 赢 ing, coffre. B, 1050.
VII. 梁 liang, gros millet. B, 218.
VIII. 精 tsing, habile. — Habilement. A, 600.
XI. 糟 thsao, lie de vin. A, 815.
糠 kang, balle de riz. A, 816.
I. 系 hi, suite, série. B, 531.
III. 約 yo, vlg., lier, modérer, réprimer, épargner (en dépenses). — Contrat, pacte, convention. A, 587.
紈 wan, soie unie. A, 833.
紂 tcheou, vlg., croupière. — N. du dernier empereur de la dynastie des Chang. B, 593.
IV. 納 na, vlg., recevoir, entrer. — Na-pi, le palais impérial. A, 459.
紡 fang, filer. A, 828.
紙 tchi, papier. A, 924.
紛 fen, vlg., mêler, plusieurs, multitude. — Choses mêlées, confuses, confusion, mélange, confus, désordre. A, 930.
素 sou, vlg., soie unie et blanche ; simple, pur. — Pureté. A, 676.
索 so, vlg., corde ; loi ; demander, chercher ; séparé. — So-kiu, vivre à l’écart. A, 729.
紊 wen, mêler, confondre. B, 216.
V. 紫 violet. — Tse-sai, n. de lieu. A, 627.
累 louï, lier, embarrasser, compromettre. — Embarrassé, compromis. A, 747.
終 tchong, fin. A, 294. — Finir. B, 664 ; 337. — À la fin. B, 622 (en mandchou : doubede).
絃 hien, vlg., corde d'un instrument de musique. — Hien-ko, chanter aux sons du khin et du che. A, 849.
組 tsou, cordon qui sert à attacher le cachet d'un magistrat. A, 726.
VI. 結 kie, vlg., lier. — Se condenser. A, 38.
給 ki, donner. A, 502.
絲 sse, fil de soie. A, 195 ; B, 1011. — Cordes d'instrument de musique, en soie. B, 259.
絳 kiang, rouge (ruber). A, 783.
統 thong, vlg., commencement, origine ; le tout, le chef, la tête. — T’ong-siu, l’héritage du pouvoir suprême. B, 713-714.
VII. 綏 souï, tranquille. A, 966.
經 king, un livre canonique. A, 448. — Hiao-king, le livre de la piété filiale. B, 391-392. — Un livre (en général). 1056.
VIII. 維 weï, pour — weï (Basile, 2923) seulement. A, 203.
綵 thsaï. vlg., soie de diverses couleurs. — Hoa-thsaï, peindre avec diverses couleurs. A, 438 (commentaire A).
綺 khi, vlg., étoffe de soie fine. — N. propre. A, 553.
綿 mien, vlg., soie fine. — Étendue — Mien-mo, non interrompu, continu. A, 643-644.
綱 kang, corde principale d’un filet. — Les lois. B, 611. — San-kang, les trois liens de la société humaine. Gonçalvez traduit : les trois chefs. B, 158.
IX. 編 pien, vlg., lier deux choses ensemble avec une corde ; mettre en ordre. — Tresser. B, 825.
緒 siu, vlg., le commencement d’un fil, le fil par lequel on commence à dévider un cocon. — Le patrimoine dont on hérite. — Tong-siu, l’héritage du pouvoir suprême. B, 713-714.
X. 縣 hien, district. A, 500.
XI. 糜 mi, lier, attacher. — Tseu-mi, s’attacher à. A, 408. La glose B explique mi par khi, continuer ; tseu-mi, se succéder, arriver successivement.
績 tsi, teiller (le chanvre). A, 827.
XIV. 繼 khi, continuer, succéder. B, 681.
XV. 續 so, continuer, succéder. A, 868.
XVII. 纓 ing, rubans du bonnet, A, 512. Suivant la glose B, ing désigne ici la houpe de soie qui orne le dessus du bonnet.
III. 罔 wang, vlg., filet (rete). — Non ; particule prohibitive répondant à noli.
VIII. 罪 tsouï, crime. A, 100.
XIX. 羅 lo, vlg., filet pour prendre les oiseaux ; sorte de soie fine. — Étendre, ranger, disposer en rang, en ordre. A, 490. On veut dire ici que les généraux et les ministres étaient logés dans des hôtels distincts.
羊 yang, bélier ou brebis. A, 200 ; B, 231.
羌 K’iang, vlg., fort. — Barbares de l’occident. A, 220.
III. 美 meï, beau. A, 292.
IV. 羔 kao, agneau. A, 199.
VII. 群 kiun, vlg., troupeau de moutons ; multitude. — Nombreux. B, 349.
義 i, justice. A, 378 ; B, 207, — Ce qui est conforme à la justice et à la raison, le devoir. B, 41, 315. — I-sse, des soldats patriotes, dévoués au souverain légitime. B, 719, 720.
IX. 羲 hi, pour Fo-hi, nom d’empereur. B, 536.
羽 yu, plumes. — Oiseau. A, 71.
習 si, vlg., val continu ; s’habituer. — Réitérer, itérativement. A, 223. — Habitudes. B, 10. — S’exercer à. B, 94,
VI. 翔 thsiang, voler (en parlant des oiseaux). A, 72.
VIII. 翠 thsouï, vig., le martin-pêcheur ; plumes bleues. — Être vert, verdoyant. A, 764.
IX. 玩 wan, regarder une chose, sans la quitter des yeux ; s’amuser à ; étudier avec une ardeur infatigable. A, 787.
X. 翦 tsien, vlg., Couper, tuer. — N. d’homme. A, 594.
XI. 翳 i, vlg., ombrage, ombrager ; détruire. — Périr, mourir de soi-même. A, 772.
老 lao, vieillard. A ; 821. — Devenir vieux. B, 70. — Lao-tseu, n. d’un philosophe. B, 521. — N. propre. B, 872.
考 khao, examiner. B, 529.
V. 者 tche, celui qui. B, 333. — Le, la, les. — Ou-tseu-tche, lisez les trois philosophes. B, 513. — Que (Quod, que, régime d’un verbe actif). — Weï-yu-tsou-tche (les mots) qu’on appelle particules auxiliaires. A, 996.
而 eul, et. A, 318.
耳 eul, oreille. A, 778.
IV. 耻 tchi, avoir honte. — La honte. A, 716.
耽 tan, vlg., longues oreilles. — S’abandonner au plaisir. — Prendre un grand plaisir à, se passionner pour. A, 785.
V. 聆 ling, entendre. A, 689.
VII. 聖 ching, saint. A, 208.
VIII. 聚 tsiu, réunir, rassembler. A, 478.
聞 wen, entendre. A, 988.
XI. 聲 ching, son, voix. A, 220. — Réputation. B, 1035.
聰 tsong, perspicace, intelligent. B, 959.
XII. 職 tchi, vlg., gouverner. — Charge, magistrature. A, 310.
XVI. 聽 thing, entendre. A, 224.
肆 sse, vlg., marché, boutique. — Étendre (par ex. une natte). A, 449.
IV. 肥 feï, gras (pinguis). A, 519.
股 kou, la cuisse. B, 840.
育 yo, nourrir. A, 114.
V. 背 peï, dos, tourner le dos. — Être situé derrière quelqu’un ou quelque chose. A, 417.
VI. 能 neng, pouvoir, être capable de. B, 100. — Capacité, qualité morale qui nous élève au-dessus des autres. A, 174. Ce sens est tiré du commentaire A, qui regarde ce mot neng comme l’équivalent de tchang (184), supériorité.
IX. 腸 tchang, vlg., intestins. Ici ce mot est employé pour ventre (fo). A, 808.
XII. 膳 chen, mets exquis. — Mets en général. A, 802.
臣 tch’in, sujet. — Assujetir. A, 117. — Ministre. B, 161, 310.
XI. 臨 lin, s’approcher de. A, 257.
自 tseu, soi-même. B, 385. — De soi-même. A, 407. — Depuis, à partir de. B, 277.
VI. 皋 kao, haute colline, suivant la glose C ; rivage, suivant la glose A. A, 718.
至 tchi, arriver à. B, 340. — Jusqu’à. B, 538.
致 tchi, parvenir. B, 990. — Faire venir, amener. A, 35. — Porter une chose au plus haut point. — Conduire quelqu’un à perfection. B, 1028.
VIII. 與 yu, avec, et. A, 247 ; B, 260. — Avec. B, 305.
IX. 興 hing, se lever. A, 262. — S’élever avec éclat. B, 645.
X. 舉 kiu, lever en haut. A. 855. — Mettre quelqu’un en avant, le louer, l’exalter, le qualifier de. B, 973.
XII. 舊 kieou, ancien. — Kou-kieou, nos anciennes connaissances. A, 820.
II. 舍 che, maison. A, 442.
I. 良 liang, vlg., bon, doux, excellent. — Un homme vertueux. 168.
色 se, vlg., couleur. — Air du visage. A, 696
IV. 芥 kiaï, sénevé, moutarde (plante). A, 63.
V. 若 jo, comme. A, 283.
苟 keou, si. B, 13, 1003.
英 ing, une homme éminent.
茂 meou, florissant. A, 523.
苦 kou, vlg., amer. — Se donner la peine, se livrer à un travail pénible. B, 846.
VI. 草 thsao, plante. A, 139.
荒 hoang, inculte, désert. A, 8.
荀 siun, vlg., n. d’une plante qui a la propriété d’engraisser. — Sun-tseu, n. d’homme. B, 515.
荷 VII. ho, n. de plante, le nymphaea. A, 754.
莊 tchoang, sérieux, grave. A, 980. — Tchoang-tseu, n. d’une philosophe. B, 522.
莫 mo, non, noli.
莽 mang, plantes qui croissent en abondance. A, 757. — Wang-mang, n. d’homme. B, 652-653.
VIII. 菜 thsaï, plantes potagères, légumes. A, 61.
菽 cho, légumes, haricots. B, 219.
華 hoa, fleur. — Hoa-hia, la Chine. A, 411.
IX. 萬 wan, dix mille. A, 143.
落 lo, tomber. A, 773.
葉 ye, feuille. A, 774.
著 tchou, vlg., manifester, mettre au jour. — Établir ; instituer. B, 445.
X. 蒙 mong, vlg., tromper, cacher, couvrir ; stupide, bouché. A, 990. — Un jeune garçon, un écolier. B, 321.
蓋 kaï, vlg., couvercle, couvrir. — Or (adverbe). A, 145.
蒲 pou, roseau. B, 824.
蔡 thsaï, vlg., herbes, comestibles ; loi, règle. — Thsaï-wen-ki, n. propre. B, 943.
XIII. 薄 po, A, 260.
薑 kiang, gingembre. A, 64.
新 sin, bois à brûler. A, 962 ; B, 860.
XIV. 藍 lan, vlg., nom d’une plante d’où l’on tire l’indigo ; couleur bleue. — Lan-sun, nattes de bambou. A, 845.
藏 thsang, enfermer, cacher, serrer. A, 24. — Koueï-thsang, n. d’une partie du I-king. B, 419-420.
XV. 藝 i, planter. — Semer. A, 662.
XVI. 蘇 sou, vlg., gai, heureux ; ressusciter. — Sou-lao-thsiouen, n. d’homme. B, 871.
XVII. 蘭 lan, n. d’une plante odorante. A, 266.
V. 處 tch’ou, demeurer. A, 732. — Se fixer, s’établir à demeure dans un endroit. B, 31.
VI. 虛 hiu, vide. A, 221.
VII. 虞 yu, vlg., considérer, examiner ; préparer ; se réjouir. — Yeou-yu, n. de l’empereur Chun. A, 94 ; B, 549.
VII. 號 hao, vlg., grands cris ; nom ; s’appeler, être appelé. A, 50 ; B, 409.
IX. 虢 koue, n. de royaume. A, 580.
XI. 虧 khoueï, manque, déficit ; manquer. A, 384.
VII. 蜀 chou, n. de royaume. B, 667.
蜂 fong, abeille. B, 1012.
X. 融 yong, vlg., clair, haut, long. — N. d’homme. B, 109.
螢 ing, ver-luisant. B, 849.
XXII. 蠶 thsan, vers-à-soie. B, 1009.
衆 tchong, la multitude ; tout le monde. B, 910.
行 hing, marcher ; agir. B, 1026. — Action. A, 202. — Ou-hing, les cinq éléments. B, 200-201.
衡 heng, vlg., joug ; l’espace entre les sourcils ; une balance. — ’O-heng, n. d’une magistrature. A, 536.
衣 i, vêtement. A, 87.
III. 表 piao, vlg., habit de dessus ; extérieur ; clair ; signe ; exemple. — Ombre. A, 215.
IV. 衰 choaï, dépérir, tomber en décadence. B, 774.
V. 被 pi, couverture de lit ; courir ; étendre. — S’étendre sur ou jusqu’à. A, 138.
VIII. 裳 tchang, vêtement inférieur. A, 88.
IX. 褒 pao, louer. B, 482.
XVII. 囊 nang, sac ; mettre dans un sac (ici, dans un sachet). B, 848.
西 si, occident. A, 416.
III. 要 yao, vlg., désirer ; important, urgent ; essentiel. — Kien-yao, abrégé, concis. A, 883-884. — Important, chose important. B, 507.
XII. 復 fo, vlg., renverser, détruire ; examiner avec soin. — Vérifier (glose A) ; répéter (glosse C). A, 188.
見 kien, voir. A, 723.
IV. 規 koueï, compas ; loi, règlement ; régler ; diriger (au moral) ; avertir, détourner quelqu’un du mal. A, 368.
IX. 親 thsin, proches parents. A, 817. — Approcher de. B, 91. — Affection. B, 165. — Personnel, ce qui nous est propre. — Thsin-mo, nos propres yeux. B, 785-786.
XVIII. 觀 kouan, vlg., voir, regarder ; un temple des Tao-sse. — Une galerie élevée. A, 430.
角 kio, corne. B, 864.
VI. 解 kiaï, expliquer. A, 725.
XI. 觴 chang, gobelet. A, 856.
言 yen, paroles. A, 285.
III. 訓 hiun, enseignement, préceptes, leçons d’un maître. A, 340. — Instructions. B, 320. — Instruire. B, 320. — Le sens des caractères. B, 326. Le mandchou explique hiun-kou par soukhe khergen, les caractères expliqués. Mais, d’après le commentaire, kiun signifie, ici le sens des mots et kou, l’origine ancienne, l’étymologie des mots.
記 ki, noter. B, 352, 508. — Un mémoire. B, 456.
IV. 設 che, passer, étendre. A, 451.
V. 詠 yong, chanter. B, 474.
詁 kou, l’origine des caractères, leur étymologie. B, 327.
註 tchou, expliquer, commenter. B, 454.
VI. 詩 chi, vers — Le livre des vers. A, 197.
詳 thsiang, vlg., examiner avec soin. — Expliquer en détail, clairement. A, 888 ; B, 426.
誅 tchou, vlg., reprendre, châtier. — Punir de mort, mettre à mort. A, 905 ; B, 599.
VII. 誠 tch’ing, vlg. vérité, vrai, fidèle. — Véritablement. A, 291.
誚 thsiao, blâmer, se moquer de, tourner en ridicule. A, 992.
語 yu, paroles, expression, mot. A, 994.
誡 kiaï, vlg., préceptes ; enseigner ; se tenir sur ses gardes. — S’abstenir de, se garder de faire une chose. B, 1063 ; A, 708.
說 choue, parler de, discours sur. B, 364. — Youe, nom d’homme. A, 557.
誦 song, lire. B, 789.
誥 kao, ordonner, diriger ; notifier ses ordres. — Le P. Gaubil explique kao par avis, avertissement ; mais le commentaire A (B, 439) le rend ici par proclamation (tchao-kao) adressée à tout l’empire.
誓 chi, ordres ; ordonnances adressées au peuple ou à l’armée. — Promesse, engagement solennel. B, 434 (Commentaire A).
VIII. 誰 chouï, qui est-ce qui ? A, 727.
VIII. 調 thiao, régler, accorder, mettre d’accord. A, 31.
談 than, parler. A, 178.
論 lun, discours, entretien. — Lun-yu, le livre des entretiens ; l’un des quatre livres classiques. B, 343-344. — Lou-lun, nom du même livre. B, 815-816. — Discussion, délibération. A, 740.
IX. 諸 tchou, tous. — Les. A, 345 ; B, 527.
謂 weï, vlg., parler, dire. — Appeler (vocare). A, 993.
諷 fong, reprendre, critiquer. — Réciter. B, 473.
X. 講 kiang, traiter un sujet, disserter sur. B, 361. — Expliquer. B, 323.
謙 kien, humble. A, 686.
謝 sie, vlg., refuser, remercier. — Rompre avec quelqu’un (glose A). A, 750. — N. propre. B, 949.
XI. 謹 kin, attentif, soigneux.
XI. 謨 mou, conseil. B, 429.
XII. 識 tchi, connaître. B, 30.
XIII. 警 king, vlg., défendre, prohiber ; troubler, alarmer. — Tseu-king, s’exciter, s’évertuer, faire des efforts. B, 966.
XIV. 譏 ki, blâmer, critiquer. A, 707.
譽 yu, louanges. A, 606.
XV. 讀 to, lire. A, 786. — Teou, partie d’une période, moitié d’une période (que l’on indique par un signe de ponctuation). B, 330, 528.
贊 tsan, louer. A, 198.
XVI. 燕 yen, se reposer. — Repas. A, 852.
XVII. 讓 jang, céder une chose à quelqu’un. A, 91.
谷 kou, vallée. A, 150.
III. 豈 khi, comment ? est-ce que ? A, 157.
豕 chi, porc. B, 234.
VI. 象 siang, éléphant. — Ivoire. A, 847.
IX. 豫 yu, vlg., éléphant de haute taille ; préparer d’avance. — Youe-yu, se réjouir. A, 862.
貌 mao, figure. A, 694.
II. 貞 tching, vlg., droit, pur ; vertueux, chaste. — Pureté, chasteté. A, 163.
負 fou, porter sur son dos. B, 860.
III. 貢 kong, tribut. — Offrir en tribut. A, 667.
IV. 貧 pin, pauvre. B, 833.
V. 貴 koueï, noble. A, 323. — Précieux, estimable ; regarder comme précieux. B, 22.
詒 i, laisser, léguer. A, 697.
貶 pien, blâmer. B, 483.
VI. 資 tse, vlg. propriété, richesse ; un présent ; dispositions naturelles ; s’appuyer sur. — Servir quelqu’un (glose C). A, 241.
賊 tse, vlg., causer du dommage ; voler, assassiner. — Un voleur de grand chemin, un brigand. A, 907.
賓 pin, hôte. — Se soumettre. A, 126.
VIII. 賦 fou, vlg., tribut ; impôt ; exprimer clairement. — Versifier (en mandchou : irgeboumbi) ; exprimer une idée en vers. B, 929.
賞 chang, récompenser. A, 670.
VIII. 賢 hien, sage. A, 204.
賤 tsien, vlg., vil, abject, ignoble ; mépriser, rabaisser ; ce qui est à bas prix. — L’opposé de noble (en parlant des personnes), roturier. A, 324.
IX. 賴 laï, vlg., avoir confiance ; s’appuyer sur ; faire du profit ; obtenir des avantages. — Avantage, profit. A, 141.
赤 tch’i, rouge. — Tch’i-tching, nom de lieu. A, 631.
III. 起 khi, vlg., se lever. Lever (par ex. des troupes). B, 718. — N. propre. A, 593.
V. 超 tchao, passer par dessus quelque chose. A, 903.
VII. 趙 tchao, vlg., courir ; peu nombreux ; longtemps. — Nom d’un royaume. A, 573. — Nom d’homme. B, 811.
足 tso, le pied. A, 860.
VI. 路 lou, chemin, route. A, 493.
VIII. 踐 tsien, vlg., marcher sur. — Nom de pays. A, 581.
XI. 蹟 tsi, traces, vestiges. A, 612.
XIV. 躍 yo, sauter. A, 902.
身 chin, corps. A, 147. — Soi-même, nous-même. B, 270.
III. 躬 kong, corps. — Notre personne. A, 706.
射 che, tirer des flèches, tirer de l’arc. A, 914.
車 tch’e, un char. A, 517.
II. 軍 kiun, armée. A, 598.
V. 軻 kho, petit nom de Meng-tseu. A, 674.
VI. 軾 tsaï, travailler. A, 658. — Année. B, 732. — Rapporter (raconter). B, 769.
VII. 輕 khing, léger. A, 520.
VIII. 輦 lien, le char impérial. A, 508.
輟 tchoue, cesser. B, 858.
IX. 輶 yeou, vlg., un char léger. — Léger, futile. — I-yeou, même sens. A, 794.
X. 轂 ko, le moyeu d’un char. A, 510.
XI. 轉 tch’ouen, vlg. tourner, mouvoir en rond. — Se mouvoir. A, 462.
XII. 轍 tché, vlg., traces des roues. — Se transporter d’un lieu dans un autre. B, 608.
IV. 辨 pien, distinguer. B, 947.
辰 chin, vlg., heure. Mansion célestes, solaires et lunaires. A, 13.
辱 jo, déshonneur. A, 714.
農 nong, agriculture. A, 652. — Chin-nong, n. d’un empereur. B, 537.
III. 迄 ki, atteindre ; aller jusqu’à. B, 676.
IV. 近 kin, approcher de. A, 715. — Être proche de. B, 9.
述 chou, rapporter (par écrit). B, 457.
V. 迨 taï, parvenir à. B, 703.
述 chou, rapporter, raconter. B, 457.
VI. 退 t’ouï, vlg. céder humblement. — Humilité. A, 380.
VII. 逍 siao, vlg., se promener nonchalamment. — Siao-yao, se promener joyeusement (commentaire C) ; être content, joyeux. A, 743.
逐 tcho, poursuivre, courir après. A, 397.
VII. 途 thou, chemin. A, 578.
通 thong, pénétrer dans. A, 466. — Comprendre (intelligere). B, 393, 525.
造 tsao, vlg., faire, commencer. — Tsao-thse, inconsidérément. A, 373.
連 lien, vlg., joindre, unir. — Être joint à. A, 359. — Lien-chan, n. d’une partie du I-king. B, 416-417.
逞 tch’ing, vlg., promptement marcher avec vitesse ; satisfaire ses penchants ; se plaire à, se passionner pour. B, 613.
VIII. 逸 i, vlg., s’échapper ; se retirer dans un lieu tranquille ; se jeter dans les excès ; aise, loisir, paresse ; s’abandonner à ses penchants. — Être tranquille, se tenir en repos. A, 388.
IX. 逼 pi, presser quelqu’un. A, 728.
遊 yeou, se promener. A, 777. — Aller de tous côtés. B, 617.
運 yun, se mouvoir circulairement. — Circuler. A, 780. — Faire sa révolution. B, 180.
XI. 過 kouo, vlg., passer outre ; faire des fautes. — Faute. A, 170.
遐 hia, éloigné. A, 121.
道 tao, la droite voie. A, 108 ; B, 362. — Méthode. B, 21. — N. propre. B, 950.
達 ta, pénétrer dans. A, 470.
X. 遙 yao. — Sia-yao, se promener joyeusement, être content, joyeux. A, 744.
遣 kien, vlg., envoyer, chasser, exiler. — Se retirer (?) (glose B). A, 748. Ce passage est fort difficile. Voici les deux gloses principales B : « Quand un ministre est content, il s’avance vers le prince ; quand il se trouve dans l’embarras ou compromis, il se retire (khiu). »
Glose A : « Son cœur (le cœur du prince) s’avance chaque jour vers la joie, et il appelle et fait venir toutes les choses qui peuvent lui procurer du contentement. Quant aux choses dont il peut s’affliger, il ne s’en inquiète aucunement ; du fond de son cœur, il les chasse, les fait partir, et y renonce complètement. »
遠 youen, éloigné. A, 642. — S’éloigner. B, 12.
X. 遜 sun, céder. B, 553.
XI. 適 chi, vlg., aller à ; atteindre ; arriver (en parlant d’un événement). — Être d’accord avec, convenir à. A, 805.
遲 tch’i, vlg., marcher lentement ; temporiser. — Tarder, différer. B, 388.
遷 thsien, vlg., aller d’un endroit à un autre, par ex. passer du bien au mal. B, 18. — Transférer une chose d’un lieu à l’autre. B, 580.
遵 tsun, suivre, se conformer à. A, 586.
遼 liao, distant, éloigné. A, 915.
遺 i, vlg. oublier, perdre ; reste ; faire présent, donner. — Laisser (léguer). B, 1046, 1045.
邇 eul, voisin, proche. A, 122.
邈 mo, vlg., distance, éloigné. — Mien-mo, continu, non-interrompu (glose C). A, 644.
邑 i, ville. — Capitale (glose A). A, 410.
III. 邙 mang, n. de montagne. A, 418.
VII. 郡 kiun, district ; arrondissement. A, 614.
IX. 都 tou, résidence royale. Capitale. A, 409. — Établir sa résidence royale ou impériale à. B, 688.
XII. 鄰 lin, voisin, voisinage. B, 29.
III. 酒 tsieou, vin, A, 851.
XVII. 釀 niang, fabriquer, de l’eau-de-vie de riz. — Faire, composer (par ex. le miel, en parlant de l’abeille). B, 1013.
XIII. 釋 chi, vlg., relâcher ; délier. — dissiper. A, 929.
II. 重 tchong, vlg., lourd, pesant ; important. — Estimer, faire cas de. A, 62.
IV. 野 ye, lieu désert. — Kiu-ye, n. d’un lac. A, 638.
V. 量 liang, mesure. — Mesurer. A, 192.
金 kin, or (aurum). A, 41. — Métal (en général). B, 197. — Kin-ling, n. de lieu. B, 689-690.
III. 釣 tiao, hameçon. — Pêcher (piscari). A, 928.
IV. 鈞 kiun, vlg., poids de trente livres chinoises ; juste, égal ; également. — Nom d’homme. A, 925.
V. 鉅 kiu, grand. — Kiu-ye, n. d’un lac. A, 637.
VI. 銀 in, argent. — In-tcho, la lune (glose B). A, 837.
VI. 銘 ming, vlg., graver, sculpter sur le métal ou la pierre. — Inscription sur métal. A, 528.
VIII. 錄 lou, vlg., couleur du métal ; copier, transcrire. — Annales, récit historique. B, 780.
錐 tchouï, une alène. B, 838.
IX. 鍾 tchong, vlg., cloche ; sorte de mesure ; nombreux : réunir ; coupe. — Nom d’homme. A, 463.
XIV. 鑑 kien, vlg., miroir ; clair ; illuminer ; voir. — Regarder, observer avec soin. A, 693.
長 tch’ang, longtemps. B, 605. — Tchang, frère ainé. B, 117. — Personne âgée (par opposition aux jeunes gens). B, 301. — Supériorité, capacité supérieure. A, 184.
門 men, vlg., porte. — Yen-men, nom d’une barrière. A, 626.
IV. 閏 joun, lune intercalaire. A, 25.
閒 hien, inoccupé, qui a du loisir. A, 731.
X. 闕 khioue, vlg., fente ; portes du palais impérial, faute. — Kiu-kioue, nom d’une épée. A, 52.
阜 feou, vlg., monceau de terre ; grand, large, élevé, abondant, nombreux. — Khio-feou, n. de lieu. A, 540.
V. 阮 ’o, vlg., consentir ; courbé ; proche ; poutre principale ; louer quelqu’un par flatterie. — ’O-heng, n. d’une magistrature. A, 535.
VI. 陋 leou, vlg., bas, grossier, vulgaire ; dépourvu de connaissances, d’instruction. A, 986.
VII. 陛 pi, vlg., monter un escalier ; les degrés du trône. — Na-pi, le palais impérial. A, 460.
阩 ching, monter. A, 457.
除 tch’ou, vlg., escalier du palais ; chasser, expulser, apaiser. B, 720.
陟 tchi, vlg., monter ; s’avancer ; être élevé en dignité. — Élever quelqu’un en dignité. A, 670.
VIII. 陪 p’eï, accompagner. A, 507.
陰 in, obscur ; ombre ; matière en repos ; le principe femelle. — In, pour kouang-in, le temps. A, 238.
陳 tch’in, vlg., disposer, mettre en ordre ; exposer, raconter. — Vieux, ancien. A, 769. — N. de dynastie. B, 683.
陵 ling, vlg., grande colline. — Kin-ling, n. de ville (Nan-king). B, 690.
陶 thao, vlg., poterie ; pensées tristes ; nourrir ; se réjouir. — N. propre. A, 95.
IX. 陽 yang, vlg., haut, clair ; manifeste, le principe mâle ; la matière en mouvement. A, 32. — Ici le mot yang désigne les sons aigus. (Voyez la note du Livre des Mille Mots).
階 kiaï, degrés, escalier. A, 458.
隋 souï, n. d’une dynastie. B, 705.
XII. 隨 souï, suivre. A, 336.
XIV. 隱 in, vlg., petit ; menu ; couvert, caché ; privé ; secret ; triste. — Éprouver de la compassion. A, 371.
隸 li, vlg., employés du dernier rang ; vil, ignoble, abject. — N. d’une écriture. A, 484.
II. 雁 yen, vlg., oie. — Yen-men, n. d’une barrière. A, 626.
IV. 雅 ya, — Thsao, litt. : résolution droite, c’est à dire, une conduite morale, vertueuse (A, B). A, 403. — Siao-ya et Ta-ya : ce sont deux parties du Chi-king. B, 467.
雄 hiong, vlg., oiseau mâle ; courageux, martial, brave, héroïque. — Un héros. B, 629.
集 tsi, vlg., réunir, rassembler. A, 474.
IX. 雖 souï, quoique. B, 854.
X. 雞 khi, vlg., poule ou coq. B, 232. — Khi-t’ien, n. de lieu. A, 629.
XI. 離 li, s’éloigner de, s’écarter de. A, 376. — Coq. B, 1000.
難 nan, difficile. A, 191.
雨 yu, la pluie. A, 36.
III. 雪 sioue, la neige. B, 852.
IV. 雲 yun, nuages. A, 33.
VII. 霄 siao, vlg., la plus haute région de l’air. — Kiang-siao, le ciel. A, 784.
IX. 霜 choang, gelée blanche. A, 40.
XIII. 露 lou, la rosée. A, 37. — Lou signifie encore, découvrir, manifester.
XIII. 霸 p’a, le chef des princes feudataires. B, 626.
靈 ling, vlg., âme, esprit, bon ; excellent ; félicité. — Un Esprit, un Dieu. A, 440.
靑 tsing, bleu. — Tan-tsing, le rouge et le bleu (la peinture). A, 608.
VIII. 靜 tsing, être en repos ; repos. — Être calme. A, 386.
非 feï, non, pas. B, 235.
XI. 靡 mi. — Non, pas. A, 181.
面 mien, vlg., visage. — Être situé en face. A, 419.
革 ke, cuir non préparé. B, 255.
VIII. 鞠 kio, vlg., balle pour jouer. — Nourrir. A, 155.
VIII. 韓 han, nom d’homme. A, 589.
X. 韞 yun, vlg., serrer, cacher, envelopper. — N. propre. B, 951
音 in, son (sonus). A, 690.
須 siu, il faut, il est nécessaire. B, 322.
III. 順 chun, être obéissant, soumis. — Condescendance. B, 168.
項 hiang, col. — Nom propre. B, 803.
IV. 頓 tun, vlg., baisser la tête jusqu’à terre. — Tun-tso, frapper des pieds la terre. A, 595.
IV. 頌 song, chants, hymnes. B, 468.
V. 領 ling, le col. A, 972.
頗 po, vlg., tête. B, 595.
VII. 頻 p’in, synonyme de p’in (Basile, 12, 266), froncer le sourcil. A, 942.
穎 ing, vlg., épi ; pointe. — Perspicace. B, 932.
頭 theou, tête. B, 835.
X. 願 youen, désirer. A, 893.
顙 sang, front. — Ki-sang, baisser le front jusqu’à terre. A, 381.
顛 tien, vlg., sommet de la tête ; sommet. — Renverser ; tomber ; périr. — Tien-p’eï, tomber dans le malheur. A, 381. — Les différentes gloses expliquent tien-p’eï par être renversé et errer loin de son pays. Cependant, chacun de ces mots signifie tomber, être renversé (Dict. de Khang-hi).
XII. 顧 kou, regarder, voir. A, 885.
XIV. 顯 hien, vlg., clair, brillant ; manifester. — Illustrer. B, 1036.
風 fong, vlg., vent. — Mœurs, B, 465. — Koue-fong, nom d’une partie du I-king.
X. 颻 yao. — Piao-yao, être emporté par le vent. A, 776.
XI. 飄 p’iao. Voyez le mot précédent. A, 877.
飛 feï, voler (volare). A, 431.
食 chi, manger. B, 228.
IV. 飫 yao, vlg., rassasié. — Se dégoûter de. A, 810.
IV. 飯 fan, riz cuit. A, 804.
V. 飽 pao, rassasié. A, 809.
飼 sse, nourrir, élever (par ex. des animaux). B, 240.
VI. 養 yang, nourrir. A, 156.
VII. 餮 thsan, avaler. A, 803.
餘 yu, le surplus, l’excédant. A, 26.
XII. 饑 ki, avoir faim. A, 813.
首 cheou, vlg., tête. — Chose première, qui passe avant les autres. A, 121.
香 hiang, vlg., odeur. — nom propre. B, 97.
馨 hing, odeur qui se répand au loin. — Répandre une bonne odeur.
馬 ma, cheval. B, 229.
III. 馳 tch’i, vlg. galoper ; cheval rapide. — Étendre au loin, répandre. A, 605.
V. 駒 kiu, un poulain. A, 134.
駕 kia vlg., un cheval, attelé ; un quadrige ; l’empereur. — Atteler des chevaux à un char. A, 518.
VI. 駭 hiaï, crainte ; craindre ; être effrayé. A, 901.
X. 騰 teng, saut d’un cheval. — Monter. A, 34.
XI. 騾 lo, mulet. A, 898.
驅 khiu, vlg., cheval qui court rapidement ; chasser, expulser. — Pousser (par ex. les roues d’un char). A, 509.
XIII. 驚 king, vlg., un cheval ombrageux ; crainte ; craindre. — Effrayer quelqu’un. A, 432.
XVI. 驢 lou, âne. A, 897.
XVII. 驤 siang, (lisez ainsi au lieu de jang), vlg., cheval dont le pied droit de derrière est blanc ; cheval qui dresse la tête en courant vite, lever (p. ex. la tête) ; s’éloigner ; s’enfuir. A, 904.
VI. 骸 hiaï, vlg. les os — Les membres du corps. A, 889.
XII. 體 thi, corps. A, 124. — Les parties principales de.
高 kao, haut, élevé. A, 505. — Kao-tsou, le trisaïeul. B, 265. — Kao-tsou, n. d’un empereur. B, 643 ; 716-717 — Kao, n. propre. B, 701.
V. 髮 fa, cheveux. A, 148.
鬱 yo, vlg. arbres qui croissent épais ; être triste ; solitaire ; pensif ; puanteur. — Yo-p’an, majestueux, imposant. A, 428.
IV. 魁 koueï, chef, premier. Être à la tête de. B, 904.
v. 魄 p’e, vlg., l’âme animale ; les esprits animaux ; le disque noir de la lune. — La lune qui commence à naître, à paraître (glose B). A, 958.
VIII. 魏 weï, n. de royaume, de dynastie. A, 574 ; B, 667.
魚 yu, vlg., poisson. — Nom d’homme. A, 678.
IX. 魯 lou, vlg., sot hébété, obtus. — Nom de royaume. — Lou-lun, nom d’un livre. B, 815-816.
XII. 鱗 lin, vlg., écailles. — Poissons. A, 69.
鳥 niao, oiseau. A, 77.
鳳 fong, phénix mâle. A, 130.
鳴 ming, chanter. A, 129.
VIII. 鵾 kouen, nom d’oiseau. A, 778.
鹹 hien, salé. A, 66.
麗 li, vlg. deux ; double ; beau ; brillant ; bou ; orné. — Li-chouï, n. de rivière. A, 43.
麥 me, froment. B, 220.
黄 hoang, jaune. A, 4. 1 Hoang-ti, n. d’empereur. B, 539-540.
黍 chou, millet. A, 663 ; B, 221
IV. 默 me, vlg., silence, repos. — Tranquille. A, 734.
V. 黜 tch’ou, dégrader, destituer. A, 671
鼎 ting, vlg., trépied. — L’État, le trône, le pouvoir suprême. B, 672.
鼓 kou, vlg., tambour. — Toucher un instrument de musique. A, 453.
齊 thsi, orner. — Régler, mettre en ordre. B, 387. — N. de dynastie. B, 680.
齡 ling, année. B, 99.
龍 long, dragon. A, 73.
PRINCIPAUX OUVRAGES DE M. ST. JULIEN
- ↑ Li-ki, chap. Khio-li : « Hoang-ting, » c’est-à-dire lecti stoream componat.
- ↑ Dans le texte (281-282), on a placé par erreur hiouen avant tseng. En effet, le tseng-sun (le fils du petit-fils) devait précéder le hiouen-sun (le petit-fils du petit-fils) qui descend de lui.
- ↑ Le Tchong-yong occupe les livres 66-67, et le Ta-hio, le livre 73 de l’édition impériale du Li-ki, intitulée Khing-ting-li-ki-i-Sou, en 82 livres.
- ↑ Aujourd’hui, le Lun-yu est placé au troisième rang des Quatre livres classiques.
- ↑ Le sens littéral est : Parlait, dissertait en voyageant ; le mandchou traduit : Parler en circulant, chourdame gisourere.
- ↑ Le dictionnaire Thsing-han-wen-haï traduit autrement les mots de notre texte : Hetou bime somiskhôn, elle est à la fois manifeste et cachée.
- ↑ En mandchou : Songgolokho endouringge, le saint qui a suivi.
- ↑ De cette façon, la doctrine de Meng-tseu remonte à Tseu-sse ; de celui-ci à Tseng-tseu et de Tseng-sse à Confucius.
- ↑ Le Commentaire dit : Tang-ki, dans ce temps-là, sans indiquer l’époque.
- ↑ C’est-à-dire : Sans se donner aucune peine. Litt. : L’empereur laissait retomber (ses vêtements) et croisait les mains.
- ↑ Le Livre des Rites renferme un livre intitulé Yo-ki (Mémoire sur la musique). C’est le dix-huitième livre.
- ↑ Note de Wikisource : Les six derniers caractères 481-486 manquent dans l’original. Traduction approchée : [Ce livre] contient approbation et blâme ; il distingue le bien et le mal.
- ↑ Il y a en chinois fong-wang, les mœurs périrent, disparurent. J’ai été obligé de développer ce passage pour le rendre intelligible.
- ↑ Le Ki-lin est un animal fabuleux qui, suivant les Chinois, n’apparaît que lorsque l’empereur est doué d’humanité. (Dict. P’in-tseu-thsien.)
- ↑ C’étaient : Kong-kong, Houan-teou, San-miao et Kouen.
- ↑ Wen-wang et son fils Wou-wang, sont comptés pour un, parce que le second acheva les travaux entrepris par le premier.
- ↑ Wen—wang, surnommé Si-pe (le chef des princes feudataires de l’ouest), ne régna pas. La mort qui le prévint laissa ses droits à son fils. (De Guignes, Hist. des Huns, tom. 1, part. l, page 14.)
- ↑ Littéralement : Celui qui traverse le ciel comme la chaîne d’un tissu et la terre comme la trame ; comme si l’on disait : Celui qui a pénétré le monde en long et en large.
- ↑ Ceci est en opposition avec le passage suivant que vous cite le dictionnaire P’in-tseu-thsien : Quand un royaume était détruit, on transportait l’autel de l’Esprit de la terre. Cela est conforme aux rites. Tch’ing-thang le conserva pour servir d’exemple à ses descendants. C’est pourquoi, lorsque Thang eut vaincu le prince de Hia (Tcheou-sin), on voulut transporter l’autel de l’Esprit de la terre que possédait cette dynastie, mais il n’y consentit pas. On lit dans le Tch’un-thsieou : Dans la ville de Po, l’autel de l’Esprit de la terre fut brûlé par le feu du ciel. Cela vient de ce que Thang ne transporta point l’autel de l’Esprit de la terre.
- ↑ Il y a en chinois kouan (vulgo, magistrat). Mais, ici, ce mot a le sens de public, général, comme lorsqu’on dit kouan-koa, non la langue mandarine, mais la langue commune, générale. Il faut seulement remarquer que dans cet endroit, kouan est employé verbalement (rendre commun, général).
- ↑ Il faisait attacher ses victimes à une colonne de bronze creux dont l’intérieur était rempli de charbons ardents.
- ↑ C’est-à-dire, qu’il transporta le siège du gouvernement. Ces autels étaient une sorte de Palladium, dont le déplacement ou l’enlèvement entraînait la ruine d’un royaume ou d’une dynastie.
- ↑ L’époque où Confucius composa la Chronique du royaume de Lou, intitulée « le Printemps et l’Automne » (Tch’un-thsieou), s’appelle du même nom que son livre.
- ↑ Littéralement : Les royaumes combattants (Tchen-koue).
- ↑ Note de Wikisource : Ce vers a été oublié par le typographe. Rappelons que Stanislas Julien n’avait pas pu corriger les épreuves avant sa mort. La phonétisation a été reconstituée en retrouvant les mêmes caractères (ou des caractères de prononciation similaire) dans le reste de l’ouvrage.
- ↑ Littéralement : De les avaler et manger.
- ↑ Littéralement : Il en reste à peine un fil et c’est tout.
- ↑ Pe-i fut un des ministres de l’empereur Yu.
- ↑ C’est-à-dire, la dynastie des Tcheou. On lit dans le dictionnaire Choue-wen : L’empereur Hoang-ti, résidant près de la rivière Ki, prit ce nom pour son nom de famille. Les Tcheou héritèrent de ce même nom de famille.
- ↑ Eul-chi, signifie seconde génération. Eul-chi, fils de Chi-hoang, ne régna que trois ans.
- ↑ Les thing étaient des postes de police établis de dix en dix li. Le chef d’un thing était muni de cordes pour attacher les brigands (v. Khang-hi). Cependant un dictionnaire chinois-mandchou rend thing-tchang par gachan i da, chef d’un village.
- ↑ On lit dans le Sse-ki : Après que Kao-tsou eut détruit la dynastie des Thsin, il divisa son territoire en trois parties et y plaça trois rois, Yong-wang, Se-wang et Ti-wang (notre texte dit In-wang). Ces trois pays furent appelés San-thsin (les trois Thsin).
- ↑ Suivant de Guignes, Histoire des Huns, t. l, p. 29, Wan-mang régna quatorze ans. Peut-être que les dix-huit ans de notre texte se composent de ces quatorze ans et du règne de Jou-tseu, qu’il avait mis sur le trône, pour masquer ses projets. Voyez aussi Klaproth, table des noms d’années, dans le Catalogue des livres chinois de Berlin.
- ↑ Cette formule n’a pas de sens pour nous. On lit dans le Chou-king, traduit par Gaubil, p. 429 : (Suivant les Chinois), chacun des cinq éléments (le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau) produit une dynastie. Ainsi, l’élément du bois en produit une, et son Chang-ti (le génie qui étend sa domination sur telle dynastie) forme un fondateur. Ensuite, l’élément du feu produit une autre dynastie et un autre fondateur. Après que les trois autres éléments ont formé chacun la leur, l’élément du bois reprend la domination et forme un nouveau fondateur. De là cette formule de l’histoire chinoise : Telle dynastie a régné par la vertu du bois ou de quelque élément. Celle d’aujourd’hui, par exemple, règne par la vertu du feu. De là vient aussi que des anciennes dynasties sacrifiaient au Chang-ti ou à l’élément qu’elles regardaient comme leur père, voulant comme persuader au peuple qu’elles en étaient issues.
- ↑ Tch’ing-thang, dans la vingt-septième année de son règne, transporta dans sa capitale les neuf vases nommés thing, qui étaient comme le Palladium de l’État. (Chou-king, traduit par Gaubil, p. 80. Ibid., p. 467 : Les neuf thing étaient le symbole de la souveraineté).
- ↑ Mot à mot : Tsao, dont le petit nom était Tsao. Ces mots s’écrivent différemment.
- ↑ Mot à mot : Était couvert de poussière.
- ↑ En mandchou : Khafirafi, le serrant, le pressant, exerçant une pression sur lui.
- ↑ Je n’en trouve que cinq, Li-te, Li-hiong, Pan-ki, Pan-chcou et Pan-li.
- ↑ On ne nomme pas ces deux neveux, qui ne comptent pas parmi les empereurs. (Voyez Mailla, Hist. de la Chine, t. xii, p. 340).
- ↑ Ce fils de Ming-ti est nommé Pao-kiouen dans l’Hist. de la Chine, de Mailla, t. v, pag. 193.
- ↑ Littéralement : Des troupes justes, c’est-à-dire, dévouées à la justice, à la bonne cause.
- ↑ Mot à mot : C’est cela qu’on appelle le livre des Thang (Thang-chou) ; en mandchou : Erebe tang gourouni bitkhe sembi.
- ↑ Le Chen-si. Il y a en mandchou, fourdan i dolo, l’intérieur des barrières du royaume.
- ↑ Littéralement : Ayant levé des soldats justes (djourganga tchaokha), c’est-à-dire, amis de la justice, dévoués à la bonne cause.
- ↑ C’est-à-dire : Être dépossédé de l’empire. Le traducteur mandchou a regardé le mot wang comme un neutre : Abkaï fedchergi elekei goukou-khe, l’empire périt presque, fut sur le point de périr.
- ↑ Les Chinois appellent souvent brigands (en mandchou, koulakha) les ennemis, les séditieux, les adversaires du gouvernement.
- ↑ C’est le sens du mandchou : touwai erdemoui. (Voyez p. 52, note 2.)
- ↑ Le mandchou traduit autrement : touttou touwai erdemoui soung gouroun seme ; c’est pourquoi on les a loués en disant : La dynastie Soung (qui a surgi) par la vertu du feu.
- ↑ La bibliothèque impériale de Paris possède les vingt-quatre Annales de la Chine, publiées par ordre de l’empereur Khien-long, en 720 cahiers petit in-fol. C’est le seul exemplaire qu’on en connaisse en Europe.
- ↑ Voyez p. 43, N° 559-570.
- ↑ Un commentateur lui donne dix ans ; mais il ne nous apprend pas quel âge avait Confucius lorsqu’il reçut des leçons de Hiang-to
- ↑ Pour y tracer des caractères avec un style.
- ↑ Afin d’y tracer des caractères avec un style.
- ↑ Sorte de guitare.
- ↑ C’est un fonctionnaire de l’Académie qui est chargé de corriger {tching) les caractères de l’écriture {tseu).
- ↑ À l’époque où il parlait, le caractère p’ong s’écrivait droit (comme aujourd’hui) et non penché : il n’était donc pas correct. Le texte suivant explique sa pensée.
- ↑ Littéralement, en mandchou : noure arara baitalan bi, fabriquer-vin-emploi-est.
- ↑ Savoir, une charge éminente comme celle de ministre.