Socrate chrestien/Avant-propos

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Augustin Courbé (p. AP).

AVANT-PROPOS


LE changement de la face de la Cour ne m’a point changé la volonté. Quoy que les choses paroissent autres qu’elles n’estoient, vous estes a mes yeux le mesme que vous estiez. Ce n’estoit pas vostre fortune qui m’attiroit à vous, & par consequent ie cherche encore vostre personne : En quelque lieu qu’elle se soit retirée, elle y a porté l’obiet de mon affection & de mon estime. La Vertu & le bon esprit ne sont point des pieces de la Faveur. Ce ne sont point des biens qui se puissent perdre : On les conserve quand tout est perdu : Ils ont suivi en exil les Grands Personnages, & leur ont tenu compagnie dans la prison. Puis que ces fondemens de nostre societé subsistent, il me semble, Monseigneur, que nostre commerce ne doit pas cesser : Il est vray que i’apprehende qu’il sera plus diffile qu’il n’eut esté en une saison plus calme. Le Desordre commence de tous costez, & les Papiers que ie croyoïs vous envoyer a Paris, par une voye asseurée, ie les recommande au Hazard, pour vous les rendre ie ne sçay ou.

Si i’eusse esté en estat de vous aller faire ma cour, quand vous estiez en Guyenne, aveque leurs Maiestez, vous auriez esté Parrain de mon Livre, & il porteroit le nom que vous luy auriez donné. A dire vray, i’ay peur que celuy de Socrate soit trop illustre pour luy. Ce que ie respondray a ceux qui me chicaneront là-dessus, c’est que cette imposition de nom n’a pas esté de mon choix. Quelques uns l’ont voulu ainsi, & ie n’ay pas pu les contredire. On vous a dit ma mauvaise honte, & le peu de force que i’ay contre mes Amis : Ils m’ont remonstré qu’il y avoit eu plusieurs Socrates ; que le second n’offensa point le premier de prendre son nom, que tout les Socrates n’avoient pas esté si honnestes gens que Socrate le Philosophe. Tesmoin Socrate l’Historien, qui fut suspect d’Heresie ; peu estimé d’ailleurs pour son stile, par Photius, Patriarche de Constantinople, & qui peut-estre ne parloit pas mieux Grec, que mon Socrate parle François.

On m’a fait souvenir de plus qu’en Italie, lors que j’y estois, les beaux noms estoient à tres-bon marché. En ce païs-là i’ay veu Hannibal & Scipion Estaffiers d’un mesme Maistre : Il y avoit des Pompées & des Cesars, qui servoient à l’Escurie & à la Cuisine. Mais pour m’approcher de plus prés de la profession des Lettres, & de la matiere presente, n’y a-t-il pas eu au Royaume de Naples un Grammairien Iuriconsulte, qui s’est fait appeller Alexander ab Alexandro ? Et se peut-il rien imaginer de plus magnifique & de plus superbe, que d’estre deux fois Alexandre ; que d’avoir Alexandre pour son Nom, & de l’avoir encore pour sa Seigneurie ? La Vanité estrangere me fourniroit nombre de pareilles pieces, si le m’en voulois servir. Mais i’ai dequoy défendre mon Tiltre par d’autres Tiltres, sans sortir de ce Royaume.

Monsieur du Fay-l’Hospital, qui fut Chancelier de Navarre, composa un Livre sur l’estat des affaires de France, & souffrit qu’il fût imprimé sous le Tiltre d’excellent discours. Monsieur du Vair, quelque temps aprés, fit un autre Livre, où il introduisoit Orphée & Musée, qui discouroient ensemble des mesmes afſaires. Ce n’estoit pas mespriser son Livre que de luy donner de l’Excellence, ou de permettre qu’on luy en donnast. Ce n’estoit pas non plus avoir mauvaise opinion de ses paroles, que de les iuger dignes de deux personnes divinement inspirées. Les Prophètes font quelque chose de plus que les Philosophes : Et puis-qu’Orphée & Musée ont desia parlé François, Socrate bien à son tour se faire entendre en la mesme Langue.

Qu’on donne donc à mon Livre le nom de socrate, ou au Livre d’un Homme, duquel ie ne suis que le Copiste dans la pluspart des choses que vous lirez. Il ne faut vous rien cacher : Il me fascheroit d’estre pris pour un autre, quelque honneur que ie receusse de cette mespriſe. N’aspirant point à la gloire de la Sagesse, ie ne me veux point prevaloir d’un Equivoque, qui me feroit estimer plus presomptuëux, & non pas plus sage. Tout ce que ie pense avoir de bon, c’est que i’estime en autruy la vertu que ie n’ay pas : Ie suis du nombre des Meschans, mais ie suis du party des Gens de bien. Cela estant dit, mon Eloge est fait ; Passons à celuy de l’Homme qui n’est pas moy, mais qui estant mon Docteur & mon Amy, a voulu que ie iustifiasse sa modestie & la mienne, en rendant raison du Nom que mes autres Amis ont donné a nostre Livre.

Ce nouveau Socrate a des qualitez qui luy sont communes avec l’Ancien ; Il en a qui luy sont propres & particulieres. Aussi bien que l’autre, il regarde le Monde de haut en bas, & mesprise les choses humaines. Mais la teste ne luy tourne point pour s’estre eslevé au dessus du Monde, il se conte le premier au nombre des choses qu’il mesprise. Il ne parle pas tousiours tout de bon, & presque iamais en termes affirmatifs. Parce qu’il se deffie de son propre sens, il n’asseure rien de ce qu’il dit ; Mais parce qu’il a soûmis son esprit a l’obeïssance de la Foy, il ne doute de rien de ce que l’Eglise luy a dicté. Mesme en enseignant il fait profession d’ignorance ; Mais au ie ne sçay rien du Philosophe d’Athenes, il aiouste le ie sçay Iesus-Christ Crucifié de l’Apostre des Gentils, & il croit que sçavoir cela c’est sçavoir tout.

Que sert-il de le dissimuler ? Ie suis bien-aise qu’il ne vous ait pas desplû en ses premiers Entretiens, & que vous approuviez sa façon d’instruire sans dogmatiser. Cette bonne nouvelle qu’on m’a mandée de Paris, remplit de gloire tout mon Desert, & me donne de la force en me donnant du courage. Il faut que ie vous le die encore une fois : C’est mon estime, c’est mon inclination qui m’attache a vous. Et partant, comme ie croirois m’estre égaré du bon chemin, si ie m’estois esloigné de vos sentimens, ie vous avouë que ie m’aime plus que ie ne faisois, depuis que i’apprens que ie fais des choses que vous aimez.

Cette adresse, avec laquelle on entre finement dans l’Ame, sans y donner l’allarme des Argumens en forme, n’est pas, comme vous sçavez, une invention de ce Siecle : Elle a esté pratiquée par nos chers Amis de l’Antiquité. Ils n’espouvantoient pas ceux qu’ils vouloient prendre. Ils sçavoient rire utilement. Ils sçavoient apprivoiser la plus farouche Philosophie : Celle-là mesme qui outrage la Nature dans le Portique de Zenon, chatoüille l’Esprit dans les Livres de Seneque. En semblables lieux l’Esclatant & l’Agreable ne sont pas incompatibles avec le Solide & le Salutaire. Dans une mesme viande le plaisir du goust se peut trouver avec la bonté de la nourriture. Mais souvenez-vous pourtant que ie plaide la cause de Seneque, & non pas celle de Lucien. Il y a une certaine gayeté de stile, esloignée en égale distance de la bouffonnerie & de la tristesse. Tous les excés mesmes ne sont pas également dangereux. Les passions efchauffées ne produisent-elles pas des fautes heureuses, voire des actions heroïques qui sont des courses que fait l’Ame, bien loin au delà des Devoirs communs ?

D’ailleurs, l’Abondance ne sçauroit estre pure ni choisie par tout : Les herbes naissent parmy les bleds, & les bouillons iettent de l’escume. La Varieté non plus n’a pas tant d’ordre que d’agrément. Et c’est peut-estre cette multitude de Vices aimables, que Quintilien reproche à Seneque. Mais il me semble que Quintilien est en cela trop severe, & qu’il prend les choses trop a la rigueur. Il fait trop le Maistre d’école & le Reformateur de son Siecle. Quel mal y avoit-il, ie vous prie, de vouloir guerir avec des remedes delicieux ? Estoit-ce un vice de se servir de la Volupté pour persuader la Vertu ? Au pis aller c’estoit user des charmes à bonne fin C’estoit employer la debauche du stile a corriger les défauts des mœurs.

Avant que Seneque & que Plutarque fussent au Monde, cette façon estoit en usage dans la plus sage Republique qui fut iamais. Ainsi taschoient-ils de gagner les Ames, parce qu’ils sçavoient bien qu’elles ne veulent pas estre forcées ; parce qu’ils connoissoient la noblesse de leur naturel, qui est impatient du ioug & de la contrainte ; qui a horreur de la raison toute cruë, & du genre purement dogmatique. Quelques prudents & sages qu’ils fussent, ils prenoìent des masques, & des habillemens de Theatre, & n’en estoient pas moins sages ni moins prudents. Ils se déguisoient en Poëtes Comiques & Satyriques. Les Senateurs Romains ont paru de cette sorte, quand ils ont voulu instruire le Monde. Ils se sont despoüillez de leur Robe longue ; pour se vestir d’une Cimarre estrangere. Ils ont inventé un certain Iargon (dont il nous reste quelques débris) demi-Grec & demi-Latin, moitié en prose & moitié en vers. Et avec ce Iargon, qui se moque de l’uniformité du stile, & des preceptes de l’Art, ils ont debité toute la Sagesse divine & humaine : Ils ont composé des Ouvrages que les Maistres de l’Art ont admìrez comme Merveilleux, bien qu’ils ne les ayent pas approuuez comme Reguliers.

O beaux Esprits qui faites des Livres, & qui iugez des Livres qu’on fait, que vous connoissez peu le merite de cette façon d’escrire ! Qu’une si noble & si delicate Maniere me desgouste de vostre vulgaire & de vostre insipide Serieux ! Qu’elle me fait haïr cette immobile gravité, dans laquelle vous-vous roidissez, toujours comme si vous aviez fait vœu de ne la quitter iamais ! Les mesmes Beautez & les mesmes Figures ennuyent. Les douceurs fades font mal au cœur ; Et i’ayme bien mieux un grain de sel de nos amis de l’Antiquité, un morceau de leurs ragousts, que vos rivieres de lait & de miel, que vos montagnes de cassonade, & toutes vos citroüilles confites.

Pardonnez ce petit emportement à homme qui se venge, apres avoir esté obligé par une puissance superieure, à lire un gros volume de Panegyriques Italiens. Le souvenir de cette violence qui me fut faite ? excite de temps en temps mon chagrin contre les Panegyriques : Et pour ne rien dire de pis de ceux-cy, il est certain qu’ils me donnerent beaucoup plus de peine que celuy de Pline ne m’avoit autrefois donné de plaisir.

Toutes les paroles neanmoins en estoient de soye, & telles que la Reyne Parisatis les demandoit pour les oreilles des Roys. Ce n’estoient que fleurs & que parfums, & encore des fleurs sans espines & des parfums épurez ; Tant le Panegyriste avoit eu soin de choisir ses flateries, & d’en oster la lie & le marc. Quoy davantage ? l’Art observé iusqu’à la superstition, ne souffroit pas à l’Esprit le moindre mouvement de liberté. Une clarté au reste, une netteté incomparable ; ou certes qui ne peut estre comparée qui a la serenité de ces beaux iours, quand il n’y a pas un nuage dans le Ciel, ni une haleine de vent sur la Terre.

Le Calme pourtant qui languissoit dans tous les endroits du gros Volume, me faisoit languir aveque luy, & me tenoit en cet estat incommode, ou l’on ne peut veiller ni dormir, ou l’on ne fait que s’estendre & que baailler. Quoy que les Panegyriques fussent eloquents, iamais Lecture ne me dura plus que celle-là : Ie ne me repentis iamais davantage que de m’y estre embarqué par complaisance : Une si continuelle Bonace me sembla plus importune que la Tempeste.

Louër touiours, admirer tousiours, & employer à cela des periodes d’une lieuë de long, & des exclamations qui vont iusqu’au Ciel, cela fait dépit à ceux mes avez veu au cinquante quatriesme Livre des Histoires sur le suiet de Pilades & de Batillus. Pourquoy voulons-nous desplaire avec pompe & apparat ? Pourquoy lassons-nous la patience de nos Maistres, en offensant leur pudeur ? Ne leur faisons point maudire nos benedictions : Ayons soin de leur repos & du nostre : Ne prenons point de la peine a leur en donner.

Que si nostre zele ne peut s’arrester dans nostre cœur ; Qu’il en sorte à la bonne heure : Mais qu’il se retranche dans le stile de Lacedemone : Pour le moins dans l’Atticisme ; Au pis aller qu’il ne se desborde pas, par ces Harangues Asiatiques, où il faut prendre trois fois haleine, pour arriver à la fin d’une periode. La Iustice de Dieu demandera raison aux hommes de la moindre parole oysive, c’est un Dogme de la Docrine Chrestienne : Et s’il est ainsi, quel conte auront à rendre les Faiseurs de Livres que vous & moy connoissons, qui remplissent le Monde de leurs Synonimes ; qui ne disent rien dans leurs Livres & redisent sans cesse ce qu’ils ont dit ?

Nos Amis de Grece & d’Italie l’entendoient bien-mieux. Comme la gaillardise de leur stile n’en diminuoit point la dignité, l’estenduë de leurs discours n’énervoit point la vigueur de leurs pensées ; Ces corps n’estoient pas lasches pour estre longs. Les Redites, s’il y en avoit en leurs discours, estoient concluantes & necessaires  ; couronnoient la beauté de la chose ; aioustoient la perfection à la fin. Leurs paroles estoient des actions ; Mais des actions animées de force & de courage. Et ce courage se communiquoit a ceux qui lisoient leurs Livres, iusqu’à leur faire desirer & chercher la mort, apres avoir leû, ou un Traité des maux de la Vie, ou un Dialogue de l’Immortalité de l’Ame.

Les Romains particulierement ont esté puissans en persuasion, comme en tout le reste. Leur Ame estoit eloquente avant que d’estre rhetoricienne, & ils estoient eloquens, à cause qu’ils estoient sages. Quand ils escrivoient, ils trempoient leur plume dans le sens, vous-vous souvenez de cet ancien mot : Quand ils avoient escrit, on ne contoit pas leurs Volumes, on pesoit leurs Lignes. Et s’il m’estoit permis de iuger du Livre que Brutus composa de la Vertu, par deux ou trois Lettres que i’ay veuës de luy, ie soûtiendrois que ce Livre estoit tout esprit & nerfs, sans aucun meslange de matiere, ni aucnne superfluité de chair. Ce Livre n’avoit point d’endroit foible ; point de partie inutile ; point de repetition qui ne fist effet; qui n’appuyast la chose établie, qui ne prouvast, ou n’achevast de prouver.

De cette sorte sont bonnes les Repetitions. Et peut-on trouver mauvaise une recharge qui asseure la Victoire, & qui oste au vaincu tout moyen & toute esperance de se revolter ? Cela s’appelle donner le dernier coup de la mort : C’est enfoncer son espée iusques aux gardes dans un corps qui souffle encore pour resister. En pareils combats Brutus & Ciceron ont esté de redoutables Gladiateurs : Leur force estoit égale, mais leur vertu estoit differente. Il ne se pouvoit rien retrancher de l’Eloquence de Brutus, ni rien adiouster à celle de Ciceron ; Et ie m’imagine souvent un genre d’escrire, forme sur l’Idee que i’ay conceuë de l’Eloquence de ces deux hommes.

Un Grec qui vivoit soubs les Empereurs Romains, compare les Discours de Demosthene à plusieurs Esclairs, qui surprennent & qui esblouïssent, & ceux de Ciceron à un grand feu qui s’espand de tous costez, & fait une lumiere qui dure. Figurez-vous en l’un la Tempeste, qui est descrite au premier de l’Eneïde ; & en l’autre, l’Embrasement de Troye, qui est representé au second.

Ie n’examine point si la comparaison est bien iuste, & ne veux rien dire pour cette fois de l’Eloquence de Demosthene. Ie dis seulement que celle des Attiques de Rome, qui contrefaisoient Brutus, n’imitoient pas Ciceron, tenoit bien plus de ces Esclairs continuëls, que de ce grand Feu. Cette sorte de lumiere fait subitement ce qu’elle doit faire : Vous diriez que frappant les yeux, elle perce les hommes iusques au cœur. Mais semblables impressions ne sont pas toujours bien profondes, & il est difficile que la chaleur se communique de cette façon. Il me semble, au contraire, pour encherir sur la pensée du Critique Grec, que le Soleil n’a pas plus de force sur le Corps, qui Ciceron en a sur les Ames. Il ne paroist pas couronné de plus de rayons ; Il ne fait pas naistre plus de fleurs, plus d’or, & plus de pierreries : Il n’esmeut & ne resout pas plus de vapeurs ; Il n’eschaufſe, il n’amolit, il ne durcit pas davantage les matieres, sur lesquelles il exerce differemment, sa vertu.

De souhaitter que nostre Socrate fist la mesme chose, ce seroit un souhait trop ambitieux, & qui ne s’accompliroit pas aisément en ce temps-icy. Je connois le Monde present ; Ie sçay sès degousts & ses aversions pour nos Escritures. L’Eloquence n’a point tant de force, que les hommes ont de dureté : Tous les Syllogismes, tous les Enthymemes, Toutes les Figures rebouchent aujourd’huy contre leur esprit : Ils ne sont presque plus capables de persuasion. Les petits enfans se moquent de ce que leurs grands Peres admiroient. Les Discours Philosophiques estoient des Oracles soubs le Regne de François premier ; Maintenant ce sont des Visions. Art, Science, Prose & vers sont differentes especes d’un mesme genre, & ce Genre se nomme Bagatelles en la Langue de la Cour.

MAIS ce n’est pas icy le lieu de se plaindre de la rudesse du Siecle de fer, & du retour de la Barbarie. De parler aussi plus long-temps de Philosophie & d’Eloquence, de Brutus & de Ciceron, ie ne le puis pas de bonne grace, aprés m’estre declaré si hautement contre la Longueur. Elle n’est pas meilleure dans les Prefaces que dans les Harangues ; Et d’adjouster à ce que ie vous ay dit de mon Socrate, ce que i’aurois à vous dire de mes nouvelles Remarques, & de mes vieilles Apologies, cette longueur ne seroit pas approuvée du Sage Hebreu, qui conseille aux François aussi bien qu’aux Juifs, de reserver leur esprit pour le lendemain. Je veux suivre son avis, & garder de l’estoffe & des ornemens à une autre fois. Puis-que mes presens vous sont agreables, il faut que ie tasche de vous en faire souvent, & que ie ne face pas mentir l’excellent Monsieur Costar, qui vous a promis plus d’une Preface, & plus d’un Livre de ma façon. Cependant, Monseigneur, si les Gens d’affaires vous accusent d’aimer trop les Livres, ce sera à vous à iustifier vos innocentes amours, & a défendre nos Muses, en défendant vostre Iugement.