Souvenirs (Montpetit) tome II/09

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Chanteclerc (IIp. 157-173).

JOSEPH BARIL


J’ai déjà rappelé que, aux premiers jours de l’automne de 1910, l’École des hautes études commerciales, à peine achevée, accueillait quelques jeunes gens attirés par l’aventure d’une carrière nouvelle.

Joseph Baril en était.

Alors qu’il faisait ses humanités au Collège des Jésuites, il avait pris part à un débat académique mené autour de ce point d’interrogation : « La domination anglaise a-t-elle été favorable aux Canadiens français ? » Chargé de démontrer l’affirmative, il s’y appliqua en laissant percer quelques réticences. Le régime anglais, affirmait-il, a suscité notre esprit d’entreprise. L’exemple a stimulé nos énergies. Le désir de survivre a dirigé notre volonté vers des œuvres nouvelles : « Les Anglais nous ont longtemps reproché notre apathie pour les affaires, l’époque n’est pas éloignée peut-être où, à notre tour, nous leur mangerons l’huître dans l’écaille. » C’était dire, malheureusement : « L’estomac est bon : mais il y a l’huître. » Quoi que nous ayons accompli, nous avons encore à faire pour justifier un espoir exprimé avec une jeune véhémence et pour le plaisir de placer une allusion littéraire. Ainsi tourné cependant, et projeté dans un programme de politique constructive, il élargissait notre horizon vers la supériorité.

Ces idées conduisirent Joseph Baril au seuil de l’École des hautes études commerciales. Sa foi dans le passé solidifiait ses ambitions. Il serait de la génération adonnée aux affaires, prête à démontrer que, sur ce terrain, nous ne sommes pas plus dépourvus que d’autres si nous avons autant d’intelligence et, souvent, plus d’esprit. Heureuse prétention, que chacun partage au fond de son cœur, mais dont trop peu ont voulu faire la preuve.

Mais les lettres, pour lesquelles il avait gardé une intime préférence, guettaient Joseph Baril au détour. Il y revint par le premier chemin buissonnier. Il était pincé. La chimie même lui suggérait une scène à faire ! C’est le signe de l’impénitence. Il savait parfaitement que le désespoir le plus sombre menaçait celui qui avait des velléités de se faire écrivain dans un monde où l’on ne lisait que ce qui venait d’ailleurs, mais il partit quand même vers l’inutile conquête, emportant de l’École une formation scientifique dont il tira spirituellement parti.

Le barreau mène à tout, à condition qu’on y entre. Il s’inscrivit à la Faculté de droit et s’y sentit plus à l’aise qu’à l’École des hautes études. Il se pencha sur la solennité du code, avec une curiosité narquoise ; et les leçons vivantes, égayées de mots, du juge Mathieu lui fournirent le thème d’un article gouailleur : Un cours de droit. Second signe de sa vocation. Dans son esprit, les formules mathématiques, les sévérités de la physique, les sentences de la loi prenaient le moule de l’expression littéraire. Il s’abandonna à son penchant. Le droit ne serait pour lui qu’un élément de culture. Il se vouait à la pensée dont il acceptait l’austère discipline et le magnifique tourment. Peut-être irait-il recueillir en Europe la leçon d’une civilisation nuancée, et demander aux maîtres les secrets de la langue française qu’il aimait avec respect et qu’il brûlait de défendre comme elle le mérite : en lui obéissant. C’était une lueur dont il vivait intensément ; mais il ne lui fut pas accordé de connaître l’au-delà de l’espérance, et la mort vint ajouter à son rêve la dramatique beauté de l’inachevé. Frappé en plein bonheur, il se résigna aux suprêmes consolations que sa jeunesse aurait pu redouter. Il a vécu dans l’amitié de tous ceux qui l’ont connu.

Il était à peu près ignoré du grand public dont il n’avait pas recherché la faveur. Son œuvre n’est pas considérable : quelques articles publiés pour la plupart dans l’Action, où il tenait bénévolement les fonctions de chroniqueur. Il signait d’un pseudonyme — Hugo de Saint-Victor, Paul Loti ou Pierre Bourget de l’Académie du docteur Choquette, Corinne Sarcey des Annales politiques et littéraires de Bécancour — des billets portant des titres où se reflétait l’actualité comique ramassée en quelques lignes autour d’une perle : Ah ! la Musique ! Un bien beau nom, Nos débutantes, Dans toute leur Beauté, Séances du Parlement-modèle, La Légende du Pont du Diable, le Duc reçoit, etc. Les pages qu’il a laissées portent la marque d’un talent personnel et révèlent de saines qualités françaises : la clarté, l’esprit, le sens critique. Il était bien nôtre, par la recherche de ses sujets, par ses coquetteries de couleur locale, par la tournure de ses railleries. Il prisait la pointe et le mot, le mot vrai, ramassé dans la rue, monté d’une cour ou germé dans la serre chaude des salons. Il avait le sourire, comme on dit au Quartier. Et ce n’est pas tellement répandu parmi nous qu’il ne vaille pas la peine de s’y arrêter. Il s’amusait de nos habitudes nouvelles où il distinguait du snobisme, et il mettait volontiers en parallèle notre laisser-aller yankee et nos prétentions au génie latin.

Il revenait à pied, chaque soir, des rues troublées par les affaires vers l’intimité du foyer, évitant l’encombrement des tramways, l’heure du win the car :

« Je montais à petits pas la rue Saint-Hubert, goûtant avec un plaisir extrême la pureté de l’air et la poésie de la nuit tombante. Cette promenade quotidienne, après le bureau, à l’heure où dans les salons les lampadaires s’allument, projetant jusque dans la rue, à travers les persiennes mi-closes, leur lumière chatoyante, a pour moi un attrait toujours nouveau. Je marchais en songeant… Mon Dieu ! je ne sais plus à quoi, à toute sorte de choses… lorsque bientôt une musique douce, presque suave, parvint à mes oreilles. On jouait le grand air bien connu dans tous nos cercles fashionables :

Come, Josephine,
In my flying machine.
And up we go,
Up we go !

Contraste, où s’exprime avec légèreté une philosophie de notre civilisation hésitante et qui fait l’irrésistible drôlerie de ces tableaux, brossés d’un trait bref et où s’affirme, dans un style fluide, la sûreté de l’observation.

Cette série d’après nature est intitulée : Sur le vif. On y trouve quelques-uns de nos travers, piqués sur des fiches, depuis l’américanisme étalé dans les boudoirs à la turque, alors de mode, jusqu’au cosmopolitisme inconscient des blancs-becs nouveau jeu :

« Leur occupation la plus grave, dans la journée, c’est la leçon de danse ; l’événement le plus sensationnel, la réception d’un bristol sur lequel le nom ne serait pas gravé. Pensez donc, a-t-on jamais vu, en plein vingtième siècle, pareil sans-gêne : de l’imprimé sur une carte de visite !

« Leurs lectures : du Guy de Maupassant traduit en anglais, ou du Dickens traduit en français. Dans les milieux français, ils parlent le parisian french — Oh ! how chic ! — et dans les cercles anglais, le slang

« Ni grand, ni petit : ni gros, ni mince : ni joli, ni laid, ce jeune homme qui passe inaperçu dans la rue, c’est le blanc-bec. Il n’a pas l’air bébête du dadais : il n’a pas, non plus, l’air effronté du commis de bar. Sa toilette correcte, de bon goût, n’a rien de l’exagération du pédant ou du libertin, rien de l’insouciance, si légère soit-elle, de l’intellectuel.

« Pas de cachet, pas de caractère, mais de l’effacement, voilà le blanc-bec.

« Autant nos débutantes sont intéressantes par leur caractère, leurs manières, leurs attitudes. autant ces messieurs sont incolores, inodores et sans saveur, comme on dit de certains corps, en chimie.

« Ils sont extravagants d’insignifiance. Chez eux, pas de qualité à louer, pas de défaut à critiquer, pas de saillie à niveler, pas de vide à combler. Ils constituent, dans notre société, les points morts entre les quantités positives et les quantités négatives — les zéros. »

Cela rappelle les vers amusants d’un poète de notre Quartier Latin d’autrefois, L’Halluciné, membre de la Tribu des Casoars, qui s’attendrit sur les « adonis ».

On le connait par pas grand chose
Il a sur lui tous ses tiroirs
Et il parfume à l’eau de rose
Ses gants couleur d’œufs au miroir…

Il fréquente les grands théâtres.
Il est toqué de l’Orpheum
Où son plastron blanc comme plâtre
Brille plus que son décorum…

Et ces pauvres petits bonshommes
Aux lèvres peintes de carmin
Nourris de scopes et de gomme
Ce sont les hommes de demain.

L’ancien élève de l’École des hautes études commerciales se souvient fort à propos des barres et des ronds et du vocabulaire de la chimie. Joseph Baril n’était pas passé par l’Université sans observer la vie de ses compagnons. La gaieté des étudiants dispose, comme chacun sait, de plusieurs chansons et du cri universitaire. Il n’est pas une institution sur ce continent, fût-elle du nord ou du midi, qui n’ait, en des notes sonores et gutturales, un moyen de signaler son approche aux badauds. Amusement d’étudiant qui ne gêne guère, si ce n’est le repos de ceux qui ne veulent plus comprendre qu’on puisse avoir de la jeunesse à n’en savoir que faire. Aussi Joseph Baril s’était-il joint de bon gré au chœur de ses camarades. Pourtant, peu de temps après son inscription à la Faculté de droit, il avait lu dans un journal : « Claironner formidablement, partout, le grand cri de Laval, telle est la mission de l’étudiant… À nos chères amies, il modulera doulcement l’insaisissable sérénade de nos vingt ans. » Il n’en fallait pas plus pour piquer son ironie. Du choc de ces mots : l’insaisissable sérénade de nos vingt ans et du cri formidable et unanime, jaillit cette fantaisie cocasse :

« Ce grand cri de Laval, cette insaisissable sérénade de leurs vingt ans, nous les avons maintes fois entendus dans les manifestations universitaires : les voici, — admirons-en l’ardeur juvénile :

          Boum !
Boum, à la Ka Boum
À la Ka Wô Wô Wô !
Ching, à la Ka Ching
À la Ka Châ Châ Châ !

Boum, à la Ka Boum
À la Kazis Boum Ba !
Laval ! Laval ! Laval !
Rah ! Rah ! Rah !
          Laval !


« Gee whiz, dirait Jules Lemaître, ça c’est de la poésie !

« Quel souffle lyrique, quelle joliesse d’expression, et quel charme se dégage de cette strophe ! Comme on y sent bien vibrer notre âme française… Je ne puis me rassasier de répéter ces mots sonores qui évoquent tout un passé de luttes glorieuses contre la barbarie et l’oppression ; il me semble entendre nos aïeux, au milieu des bois francs, frapper de la crosse de leurs fusils les têtes incultes des Peaux-Rouges !

Boum, à la Ka Boum
À la Ka Wô Wô Wô !
Ching, à la Ka Ching
À la Ka Châ Châ Châ !


… « En vacances, dans les Laurentides.

« Minuit. Tout dort, et les hommes, et le lac, et les monts. Sur la terrasse de l’hôtel, accoudées à la balustrade, deux ombres immobiles regardent avec ravissement les flots bleus où se réfléchit la lune ! Au firmament, les étoiles scintillent… Les ombres sont silencieuses : elles s’aiment. Émues, elles écoutent chanter, en leur âme, le poème divin de leur amour.

« Dans l’air pur, aromatisé par les hauts sapins, on entend parfois des bruissements d’ailes. Les ombres tressaillent d’ardeur, et dans une étreinte folle, d’une voix passionnée, l’une d’elles — tel Roméo dans les bras de Juliette — module doulcement :

Boum, à la Ka Boum
À la Ka Wô Wô Wô
Ching, à la Ka Ching
À la Ka Châ Châ Châ ! »

Que de choses je citerais où la verve joyeuse de Joseph Baril se donnait ainsi cours, depuis ses courriers sur les séances homériques du Parlement-modèle traversées par la voix traînarde du petit vendeur de chocolats, peanuts, caramels, et terminées sur la version grecque péniblement élaborée dans un coin par un tout jeune député-modèle qui préparait l’avenir de son pays en même temps que son baccalauréat ; jusqu’à ces impayables « Histoires de Chasse et de Pêche », morceaux remplis de traits, un peu gras parfois, mais d’une humeur gaillarde, sans méchanceté : liberté d’un jeune auteur qui s’attache à faire un à-propos politique d’une galéjade recueillie n’importe où !

Mais il s’intéressait aussi aux choses de la littérature et sa curiosité intellectuelle se nourrissait des œuvres modernes. Il aimait surtout le théâtre ; il s’y sentait porté. Il en possédait le style, tournant le dialogue avec facilité. Il a laissé l’ébauche d’une pièce : Le gaz hilarant, sorte de comédie bouffe, bâtie sur les singularités d’un savant maniaque. Il donnait à l’Action, chaque semaine, des chroniques dramatiques où il s’essayait à la critique des idées et des mœurs. Il analysait la pièce avec aisance, s’égayant des mots de l’auditoire : car il savait regarder la salle en écoutant le drame, ce qui le conduisait parfois aux plus étranges constatations.

Il affirmait ses préférences. Alexandre Dumas, André Picard, Romain Coolus, Marcel Prévost, et des œuvres comme Les Deux orphelines, la Grande Marnière, le Chevalier Satan, ne lui plaisaient guère. Il réclamait du théâtre « moins bon enfant que celui de Dennery et moins idiot que celui de Georges Ohnet, » trouvant, dans la réflexion d’une brave femme, l’indice d’une révolution nécessaire et déjà assurée : « Moi, tant qu’à aller au théâtre pour pleurer, j’aime autant rester chez nous ! » Ce n’était pas « pour pleurer » qu’on allait entendre le théâtre de Fiers et Caillavet, « d’une bonhomie délicieuse, franchement optimiste, et pourtant légèrement sceptique et irrévérencieux… s’offrant au spectateur comme le pétillement, non pas d’un vin de champagne parce qu’il n’en a pas la griserie perfide, mais d’une eau pure, gazeuse, qui jaillit en étincelles, pique agréablement et rafraîchit. Loin de subir, comme celui de Marcel Prévost et de tant d’autres auteurs du jour, la fatigue et le raffinement d’une civilisation décadente, il donne surtout l’impression très réconfortante d’une œuvre jeune, pleine de sève féconde et saine. » Et c’est rehausser le ton et l’esprit du spectacle que de faire connaître l’humanité vive que décrit Paul Hervieu, qui se rattache au classicisme dont ce fut l’essence même de traduire sous des formes variées et passagères l’éternel cœur humain.

En restant fidèle au goût français. Joseph Baril prêchait d’exemple sans être pour cela un déraciné. Il avait gardé ses attaches au sol natal qu’il aimait pour sa simplicité, pour sa beauté sans artifice. Dans la critique qu’il fit des Fleurs de givre de Chapman, il évoquait « la blancheur diaphane de notre neige, puis, dans la translucidité de ses cristaux, par delà les saisons, les fleurs écloses au printemps, notre bonne eau d’érable coulant à flots d’or, les blés mûris couchés dans la plaine, les grands vergers qui laissent tomber leurs fruits et leurs pauvres feuilles desséchées »…

Dans ses cartons, j’ai trouvé cette rêverie écrite peu de temps avant sa mort : « Il est minuit. De la véranda où je suis seul, dans une presque obscurité, le regard porte vers Montréal qui repose… Le ciel d’un bleu tout à fait pur laisse les étoiles se détacher en un scintillement très doux. Tout au fond, là-bas, le Mont-Royal, perceptible un peu sous les rayons lunaires, semble un ruban de velours grisâtre. En deçà, et jusqu’à mes pieds, le fleuve, que des îles divisent en deux nappes, est une glace d’argent coupée de nervures de bronze vert. J’aime jusqu’à la griserie contempler ce spectacle qui ranime en moi le souvenir de tant de jours heureux ici même écoulés, jours de mélancolie, jours de souffrance, — de souffrance et de bonheur infinis. »

Sa vie est dans ces deux mots, repris volontairement, unis, semble-t-il, pour en peser l’humaine compensation. Le mal qu’il endurait ne terrassa jamais sa volonté, ni son intelligence, ni sa foi. Il vécut heureux, épris de l’affection familiale où se calmait sa douleur. D’un cœur noble, il appréciait l’amitié où il voulait mettre la plus charmante discrétion. « Une amitié qui s’affiche, a-t-il écrit à quelqu’un qu’il aimait, est-ce une amitié sincère ? Croyez-vous réelles les affections imprimées et mises en volumes à cinquante sous l’exemplaire ? » Il causait volontiers, livrant ses rêves, ses hésitations, ses œuvres. Il était très au courant de l’actualité. Il suivait les manifestations de la vie canadienne avec tout l’éveil de sa pensée. Sa seule peine fut de ne pouvoir plus lire et, pour obéir au médecin, de se reposer encore vivant.

Le contraste entre nos mœurs américanisées et notre innéité française, qui fait le fond de sa philosophie et qu’il mit sans cesse en lumière pour le montrer comme un écueil dangereux, ne lui laissait-il pas de doutes sur notre avenir ? J’avais écrit, à propos d’une conférence d’Anatole Le Braz : « Nous sommes une province de France, la plus éloignée, la moins connue, la plus oubliée, mais une province de France quand même. » — « Pensez-vous vraiment, me répondait-il dans un article qu’il signait de son nom et où il paraît avoir exprimé toute sa théorie, sous ce titre : Une âme qui se meurt : — pensez-vous vraiment que nos qualités de race se soient à ce point conservées ? N’avons-nous pas subi toutes les conséquences de la rupture et, dans l’éloignement forcé où nous jeta une défaite, ne sommes-nous pas des exilés ? Physiquement, nous survivons ; mais notre âme qui fait notre vie ne s’est-elle pas épuisée dans la lutte où les circonstances l’ont jetée ? S’est-elle affinée au contact de l’individualisme nouveau ? A-t-elle su créer autre chose qu’une longue résistance, miraculeuse mais incomplète tant qu’elle ne se transforme pas en une affirmation durable, organisée, constructive. »

Seul, le désir de voir notre groupe conquérir la supériorité poussait Joseph Baril à ce doute. Il pensait secouer nos énergies et nous porter vers l’action raisonnée, dans la sphère même où nos origines ont placé notre activité. Il reconnaissait le merveilleux de notre histoire et distinguait, chez les nôtres, — ses lettres en témoignent — les signes d’une tradition ininterrompue. Sur ce fonds, il rêvait d’un édifice auquel la discipline française eût donné de la grâce. Il y travaillait. Prédicateur convaincu, il se formait suivant sa doctrine. Il fut de ceux qui, dans cette civilisation fiévreuse et intéressée, ont négligé l’attrait d’une fortune rapide pour chercher, par l’isolement de la pensée, le lien qui renoue la chaîne du véritable progrès.