« À Théophile Gautier (Monavon) » : différence entre les versions
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Version du 24 février 2021 à 15:26
Pour les autres utilisations de ce mot ou de ce titre, voir À Théophile Gautier.
L’Entr’acte lyonnais du 28 mars 1869
.
À THÉOPHILE GAUTIER
Ta merveilleuse plume est un riche pinceau
Habile à tout parer d’éclat et d’harmonie,
Et chacun de ses traits fait éclore un tableau
Où respire la grâce, où brille le génie.
Pygmalion nouveau, sous ta main, la Beauté,
Haletante d’amour, sort du bloc qui l’assiége,
Idole au corps divin dans le marbre sculpté.
L’âme, à ton chaud baiser, gonfle son sein de neige.
Essaims voluptueux, les songes en riant
Glissent vers toi, portés sur l’aile du caprice…
Ah ! sans doute tu prends pur Muse inspiratrice
Une blanche Péri, fille de l’Orient !
Ton œuvre est un printemps baigné de poésie…
Ivre d’accords, ta lyre au rhythme séducteur
Enferme dans ses flancs, comme un oiseau chanteur
Rival du bengali, l’heureuse fantaisie !…
Gabriel Monavon.