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tenant à son oncle et à ses sujets qu’ils pourraient |
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54. Ainsi donc, à la fin du Ve siècle, vous avez une Europe divisée simplement par la ligne de partage de ses eaux ; et deux rois chrétiens <ref>Clovis et Théodoric. — (Note du Traducteur.)</ref> régnant, avec un pouvoir entièrement bienfaisant et sain — l’un au nord — l’autre au sud — le plus puissant et le plus digne des deux marié à la plus jeune sœur de l’autre: une sainte reine au nord, une reine-mère catholique, pieuse et sincère, au sud. C’est là une conjonction de circonstances assez mémorable dans l’histoire de la terre et certes à méditer, si jamais dans le tourbillon de vos voyages, ô lecteur, vous pouvez vous séparer pour une heure du bétail parqué qu’on pousse sur le Rhin ou l’Adige et vous promener en paix, passé la porte sud de Cologne, ou sur le pont de Fra-Giacondo à Vérone. — Alors, arrêtez-vous et regardez dans l’air limpide au delà du champ de bataille de Tolbiac, vers le bleu Drachenfels, ou, par la plaine de Saint-Ambrogio vers les montagnes de Garde. Car là furent remportées si vous voulez y penser sérieusement, les deux grandes victoires du monde chrétien. Celle de Constantin donna seulement une autre forme et une nouvelle couleur aux murs tombants de Rome ; mais les races Franque et Gothique, par ces conquêtes et sous ces gouvernements, fondèrent les arts et établirent les lois qui donnèrent à toute l’Europe future sa joie et sa |
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rencontrer 'sur la route ». |
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51. Le fait n’est pas raconté, habituellement, dans les |
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dicts ou les actes des saints; mais punir les rois en |
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détruisant les propriétés de leurs sujets est un usage |
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de guerre trop accepté aujourd’hui pour permettre à |
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notre indignation d’être bien vive contre Clotilde qui |
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agissait sous l’empîre de la douleur et de la colère. |
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Les années de sa jeunesse ne nous sont pas raoontées: |
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Clovis avait déjà vingt-sept ans et avait pendant trois |
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ans maintenu la foi de ses ancêtres contre toute l’in- |
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fluence de sa reine. - |
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52. A. D. /496. —- Je n’ai pas dans le chapitre du |
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début attaché tout à fait assez dïmportanceà la bataille |
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de Tolbiac, m’en occupant simplement en tant |
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qu`elle obligeait les Alamans à repasser le Rhin, et _ |
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`établissait la puissance des Francs sur sa rive occi- |
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dentale. Mais des résultats infiniment plus vastes sont |
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indiqués dans la courte phrase par laquelle Gibbon ‘ |
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clôt son récit dc la bataille. « Après la conquête des |
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provinces de l`ouest, les Francs seuls gardèrent leurs |
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anciennes possessions d’au delà du Rhin. Ils soumirent |
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" et civilisèrcnt graduellement les peuples dont ils avaient |
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brisé la résistance jusqu’à l’Elbe et aux montagnes de ` |
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Bohème; et la pam de Z’Ew·0pe fut assurée par la sou- |
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mission de la Gcrmanie, » A · |
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53. Car, dans le sud, Théodorie avait déjà « remis le |
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sabre au fourreau dans l’0rgueil de sa victoire et la |
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' vigueur de son âge et son règne qui continue pendant v |
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trente-trois ans fut consacré aux devoirs du gouverne- |
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ment civil ». Même quand son beau-fils Alaric périt de |
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la main de Clovis à. la bataille de Poitiers, Théodoric |
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' se contenta d’arrêter la puissance des Francs à Arles, |
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Version du 21 juillet 2010 à 00:07
sans poursuivre son succès, et de protéger son petit-fils en bas-âge, corrigeant en même temps certains abus dans le gouvernement civil de l’Espagne. En sorte que la souveraineté bienfaisante du grand Goth fut établie de la Sicile au Danube et de Sirmium à l’Océan Atlantique.
54. Ainsi donc, à la fin du Ve siècle, vous avez une Europe divisée simplement par la ligne de partage de ses eaux ; et deux rois chrétiens [1] régnant, avec un pouvoir entièrement bienfaisant et sain — l’un au nord — l’autre au sud — le plus puissant et le plus digne des deux marié à la plus jeune sœur de l’autre: une sainte reine au nord, une reine-mère catholique, pieuse et sincère, au sud. C’est là une conjonction de circonstances assez mémorable dans l’histoire de la terre et certes à méditer, si jamais dans le tourbillon de vos voyages, ô lecteur, vous pouvez vous séparer pour une heure du bétail parqué qu’on pousse sur le Rhin ou l’Adige et vous promener en paix, passé la porte sud de Cologne, ou sur le pont de Fra-Giacondo à Vérone. — Alors, arrêtez-vous et regardez dans l’air limpide au delà du champ de bataille de Tolbiac, vers le bleu Drachenfels, ou, par la plaine de Saint-Ambrogio vers les montagnes de Garde. Car là furent remportées si vous voulez y penser sérieusement, les deux grandes victoires du monde chrétien. Celle de Constantin donna seulement une autre forme et une nouvelle couleur aux murs tombants de Rome ; mais les races Franque et Gothique, par ces conquêtes et sous ces gouvernements, fondèrent les arts et établirent les lois qui donnèrent à toute l’Europe future sa joie et sa
- ↑ Clovis et Théodoric. — (Note du Traducteur.)