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« Le Parnasse contemporain/1869/Le Dernier Salut » : différence entre les versions

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Vendu sa conscience et trahi son parti ;
Vendu sa conscience et trahi son parti ;
Ses mains gardaient le sang de la guerre civile.<br />
Ses mains gardaient le sang de la guerre civile.<br />
Rien n'avait fatigué sa lâcheté servile.
Rien n’avait fatigué sa lâcheté servile.
Le mépris sur son nom s'était apesanti,
Le mépris sur son nom s’était apesanti,
Et, debout sous la honte, il n'avait rien senti.
Et, debout sous la honte, il n’avait rien senti.
Nul ne saluait plus l'infâme par la ville.<br />
Nul ne saluait plus l’infâme par la ville.<br />
Dans l'ombre s'est éteint le sinistre vieillard ;
Dans l’ombre s’est éteint le sinistre vieillard ;
Là-bas furtivement s'enfuit le corbillard :
Là-bas furtivement s’enfuit le corbillard :
Pas un ami ne suit sa mémoire abhorrée.<br />
Pas un ami ne suit sa mémoire abhorrée.<br />
Mais, — ô respect des morts, culte grave et profond ! —
Mais, — ô respect des morts, culte grave et profond ! —
Au milieu des saluts la dépouille ignorée
Au milieu des saluts la dépouille ignorée
S'avance, et les plus purs se découvrent le front !
S’avance, et les plus purs se découvrent le front !


</poem>
</poem>

Version du 27 septembre 2007 à 15:36



Vivant, cet homme était une âme basse et vile :
Il avait insulté, calomnié, menti,
Vendu sa conscience et trahi son parti ;
Ses mains gardaient le sang de la guerre civile.

Rien n’avait fatigué sa lâcheté servile.
Le mépris sur son nom s’était apesanti,
Et, debout sous la honte, il n’avait rien senti.
Nul ne saluait plus l’infâme par la ville.

Dans l’ombre s’est éteint le sinistre vieillard ;
Là-bas furtivement s’enfuit le corbillard :
Pas un ami ne suit sa mémoire abhorrée.

Mais, — ô respect des morts, culte grave et profond ! —
Au milieu des saluts la dépouille ignorée
S’avance, et les plus purs se découvrent le front !