« Page:Boutroux - De l’idee de loi naturelle dans la science et la philosophie contemporaines.djvu/87 » : différence entre les versions

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le mécanisme vient de ce que la question est mal posée. On considère la vie et le mécanisme comme étant l’un et l’autre des choses en soi. On cherche entre la vie et le mécanisme une relation qui soit encore mécanique. Mais ils n’existent séparément ni l’un ni l’autre ; ce sont deux entités artificielles ; et le conflit qui semble résulter de leur opposition vient de ce que notre esprit est incapable d’embrasser la réalité dans son unité.

En résumé, les lois de la physiologie apparaissent comme irréductibles. Le déterminisme physiologique, considéré en lui-même, diffère du déterminisme physico-chimique, comme celui-ci différait du déterminisme purement mécanique. Il est plus étroit, puisqu’il règle des phénomènes que les lois physico-chimiques laissaient indéterminés. Mais il repose sur une notion de loi plus complexe et plus obscure, à savoir la relation d’un fait, non seulement avec un autre fait, mais avec un fait posé comme fin du premier. Le déterminisme, en se resserrant, devient plus impénétrable et plus irréductible à la nécessité.