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C'en eft fait, je ne réfitons plus. J'avons précifément acheté l'aut'jour au marché la défroque d'un Révérend, & je comptions en faire, pour le Carnaval, un Capucin de paille pour divertir nos filles de village; vous l'endofferez pour divertir la Novice, qui nous paroit ma foi bien trifle, & vaille que vaille, v'là qu'eft convenu; mais pourrez-vous prendre l'air piteux, le ton nafillard d'un pauvre diable? Dame c'eft votre affaire, une fois dans le Couvent, je n'répondons plus d'vous. |
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Il fe peut bien que ce foit vous qu'elle aime, il s'agit de vous en convaincre, & je ne fommes pas fâché d'y bouter la main. Je n'ferions pas ça pour tout le monde da! ça n'feroit pas notre profit. T'nais, je n'fommes pas fâchais quand queuqu'jolis minoi s'enfermont dans c'te cage, y nous y reviant toujours |
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Version du 9 janvier 2019 à 06:50
je te promets une récompenſe digne du ſervice que tu m’auras rendu.
C’en eſt fait, je ne réſiſtons plus. J’avons préciſément acheté l’aut’jour au marché la défroque d’un Révérend, & je comptions en faire, pour le Carnaval, un Capucin de paille pour divertir nos filles de village ; vous l’endoſſerez pour divertir la Novice, qui nous paroit ma foi bien triſte, & vaille que vaille, v’là qu’eſt convenu ; mais pourrez-vous prendre l’air piteux, le ton naſillard d’un pauvre diable ? Dame c’eſt votre affaire, une fois dans le Couvent, je n’répondons plus d’vous.
Il s’agit de vaincre la répugnance de mon amante, de la décider à quitter ſa priſon.
Il ſe peut bien que ce ſoit vous qu’elle aime, il s’agit de vous en convaincre, & je ne ſommes pas fâché d’y bouter la main. Je n’ferions pas ça pour tout le monde da ! ça n’feroit pas notre profit. T’nais, je n’ſommes pas fâchais quand queuqu’jolis minois s’enfermont dans c’te cage, y nous y reviant toujours