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« Page:Auclert - Les Femmes arabes en Algérie, 1900.pdf/24 » : différence entre les versions

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{{corr|Bujeaud|Bugeaud}}<ref>Appelé par les Arabes Bouchiba (père la blancheur).</ref> a dit que la civilisation de l’Algérie viendrait plutôt du dessous que du dessus, promettent d’employer les fonds votés pour créer des écoles primaires, à réorganiser les médersas.
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— Non, non, répondent en chœur les ''Cheiks !…'' Et les législateurs repartent éclairés !
''Cheiks !…'' Et les législateurs repartent éclairés !


Il n’est venu jusqu’ici à aucun de nos hommes politiques, cette pensée simple qu’eût eue d’abord toute femme. C’est que les intérêts du peuple arabe et de ses chefs étaient diamétralement opposés et que, si ceux-ci refusaient l’assimilation, il y avait lieu de croire que ceux-là l’accepteraient avec joie.
Il n’est venu jusqu’ici à aucun de nos
hommes politiques, cette pensée simple qu’eût
eue d’abord toute femme. C’est que les intérêts
du peuple arabe et de ses chefs étaient
diamétralement opposés et que, si ceux-ci
refusaient l’assimilation, il y avait lieu de
croire que ceux-là l’accepteraient avec joie.


Le peuple arabe a en effet tout à gagner à
Le peuple arabe a en effet tout à gagner à devenir français ; ses maîtres, eux, ont à perdre en même temps que leurs privilèges, leur meilleure source de revenus.
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LES FEMMES ARABES

Bugeaud[1] a dit que la civilisation de l’Algérie viendrait plutôt du dessous que du dessus, promettent d’employer les fonds votés pour créer des écoles primaires, à réorganiser les médersas.

Vos tribus, interrogent-ils ensuite, veulent-elles être assimilées ?

— Non, non, répondent en chœur les Cheiks !… Et les législateurs repartent éclairés !

Il n’est venu jusqu’ici à aucun de nos hommes politiques, cette pensée simple qu’eût eue d’abord toute femme. C’est que les intérêts du peuple arabe et de ses chefs étaient diamétralement opposés et que, si ceux-ci refusaient l’assimilation, il y avait lieu de croire que ceux-là l’accepteraient avec joie.

Le peuple arabe a en effet tout à gagner à devenir français ; ses maîtres, eux, ont à perdre en même temps que leurs privilèges, leur meilleure source de revenus.

Car, les chefs collecteurs n’ont pas seule-

  1. Appelé par les Arabes Bouchiba (père la blancheur).