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voûte, et le palais de Qournah.
voûte, et le palais de Qournah. À droite, les deux statues
du ''Memnonium'' présentent leur masse presque informe.
Plus loin, Medynet-abou offre aux regards son
palais à deux étages, et ses majestueux pylônes, et son
vaste hippodrome. Le petit temple du sud se perd au
loin dans la vapeur. De l’autre côté du Nil, Karnak
montre ses obélisques, ses hautes colonnes, et le long
circuit de ses ruines. Louqsor est à l’extrémité de ce
point de vue si riche et si varié ; ses deux beaux obélisques
et ses grands édifices dépassent de beaucoup les
maisons arabes, qu’on aperçoit à peine. Le Nil superbe
poursuit son cours sinueux au milieu de cette belle
plaine, qu’il semble se plaire à arroser. Les îles qu’il
forme, les canaux qu’il remplit lors de la crue périodique
de ses eaux, donnent de la fraîcheur et de la vie à ce
tableau, dont la vue peut à peine embrasser l’immensité.
Seul sur le point le plus élevé, entouré du vaste silence
des déserts, et soumis à l’impression éloquente des
ruines, on se livre naturellement à des réflexions profondes.

Qu’est devenu le temps où une population nombreuse
animait tout ce vaste tableau ? Ces pierres renversées,
ces débris de granit dispersés de toutes parts, formaient
alors des édifices réguliers, des statues de dieux et de
héros. Ces colonnes, maintenant abattues, ornaient des pa-

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CH. IX, DESCRIPTION GÉNÉRALE

plaine de Thèbes et sur tout le désert montueux de la Libye. On a presque à ses pieds le tombeaux d’Osymandyas, près duquel on peut se rendre par un chemin rocailleux et escarpé, que l’on suit rarement. À gauche, on voit l’édifice où se trouve un plafond en forme de voûte, et le palais de Qournah. À droite, les deux statues du Memnonium présentent leur masse presque informe. Plus loin, Medynet-abou offre aux regards son palais à deux étages, et ses majestueux pylônes, et son vaste hippodrome. Le petit temple du sud se perd au loin dans la vapeur. De l’autre côté du Nil, Karnak montre ses obélisques, ses hautes colonnes, et le long circuit de ses ruines. Louqsor est à l’extrémité de ce point de vue si riche et si varié ; ses deux beaux obélisques et ses grands édifices dépassent de beaucoup les maisons arabes, qu’on aperçoit à peine. Le Nil superbe poursuit son cours sinueux au milieu de cette belle plaine, qu’il semble se plaire à arroser. Les îles qu’il forme, les canaux qu’il remplit lors de la crue périodique de ses eaux, donnent de la fraîcheur et de la vie à ce tableau, dont la vue peut à peine embrasser l’immensité. Seul sur le point le plus élevé, entouré du vaste silence des déserts, et soumis à l’impression éloquente des ruines, on se livre naturellement à des réflexions profondes.

Qu’est devenu le temps où une population nombreuse animait tout ce vaste tableau ? Ces pierres renversées, ces débris de granit dispersés de toutes parts, formaient alors des édifices réguliers, des statues de dieux et de héros. Ces colonnes, maintenant abattues, ornaient des pa-