« Poème de l’amour/9 » : différence entre les versions

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==[[Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/17]]==
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Jusqu'où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand vient l'heurel'esprit se vante de finir
Quand vient l’heurel’esprit se vante de finir
Ce repas renaissant, intact et captieux ?
Ce repas renaissant, intact et captieux ?


Avoir ne donne rien à l'appétit sans terme,
Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme,
Tout est commencement et dérisoire effort ;
Tout est commencement et dérisoire effort ;
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant que tu m'éblouis et que tu n'es pas mort ?
Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ?


— La concluante mort cependant serait vaine,
— La concluante mort cependant serait vaine,
J'ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;
J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;
Je tremble d'emporter dans le froid de mes veines
Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines
L'éclat mystérieux par lequel tu m'as plu...
L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu…


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Version du 1 mars 2011 à 21:23

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Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/17


Jusqu’où peut-on aimer, poursuivre, détenir ?
Quand a-t-on épuisé la quantité des yeux ?
Quand vient l’heure où l’esprit se vante de finir
Ce repas renaissant, intact et captieux ?

Avoir ne donne rien à l’appétit sans terme,
Tout est commencement et dérisoire effort ;
Quel est ce gain léger, cette avance, ce germe,
Tant que tu m’éblouis et que tu n’es pas mort ?

— La concluante mort cependant serait vaine,
J’ai besoin que tu sois quand je ne vivrai plus ;
Je tremble d’emporter dans le froid de mes veines
L’éclat mystérieux par lequel tu m’as plu…