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oreilles de la galerie qui généralement n’apprécie qu’une pantomime incompréhensible et le bruit. Je voudrais faire fouetter ce gaillard-là qui exagère ainsi le matamore et outrehérode Hérode {{refl|15|num=(15)}} ! Évitez cela, je vous prie. |
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Ne soyez pas non plus trop châtié, mais que votre propre discernement soit votre guide : mettez l’action d’accord avec la parole, la parole d’accord avec l’action, en vous appliquant spécialement à ne jamais violer la nature ; car toute exagération s’écarte du but du théâtre, qui, dès l’origine comme aujourd’hui, a eu et a encore pour objet d’être le miroir de la nature, de montrer à la vertu ses propres traits, à l’infamie sa propre image, et à chaque âge, à chaque transformation du temps, sa figure et son empreinte. Maintenant, si l’expression est exagérée ou affaiblie, elle aura beau faire rire l’ignorant, elle blessera à coup sûr l’homme judicieux dont la critique a, vous devez en convenir, plus de poids que celle d’une salle entière. Oh ! j’ai vu jouer des acteurs, j’en ai entendu louer hautement qui n’avait ni accent, ni la tournure d’un chrétien, d’un païen, d’un homme ! Ils s’enflaient et hurlaient de telle façon que, pour ne pas offenser Dieu, je les ai toujours crus enfantés par quelque journalier de la nature, qui, voulant faire des hommes, les avaient manqués, tant ils imitaient abominablement l’humanité. |
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Oh ! réformez-le tout à fait. Et que ceux qui jouent les clowns ne disent rien en dehors de leur rôle : car il en |
Version du 2 mars 2012 à 10:38
oreilles de la galerie qui généralement n’apprécie qu’une pantomime incompréhensible et le bruit. Je voudrais faire fouetter ce gaillard-là qui exagère ainsi le matamore et outrehérode Hérode (15) ! Évitez cela, je vous prie.
Je le promets à votre honneur.
Ne soyez pas non plus trop châtié, mais que votre propre discernement soit votre guide : mettez l’action d’accord avec la parole, la parole d’accord avec l’action, en vous appliquant spécialement à ne jamais violer la nature ; car toute exagération s’écarte du but du théâtre, qui, dès l’origine comme aujourd’hui, a eu et a encore pour objet d’être le miroir de la nature, de montrer à la vertu ses propres traits, à l’infamie sa propre image, et à chaque âge, à chaque transformation du temps, sa figure et son empreinte. Maintenant, si l’expression est exagérée ou affaiblie, elle aura beau faire rire l’ignorant, elle blessera à coup sûr l’homme judicieux dont la critique a, vous devez en convenir, plus de poids que celle d’une salle entière. Oh ! j’ai vu jouer des acteurs, j’en ai entendu louer hautement qui n’avait ni accent, ni la tournure d’un chrétien, d’un païen, d’un homme ! Ils s’enflaient et hurlaient de telle façon que, pour ne pas offenser Dieu, je les ai toujours crus enfantés par quelque journalier de la nature, qui, voulant faire des hommes, les avaient manqués, tant ils imitaient abominablement l’humanité.
J’espère que nous avons réformé cela passablement chez nous.
Oh ! réformez-le tout à fait. Et que ceux qui jouent les clowns ne disent rien en dehors de leur rôle : car il en