« Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1878-1879, 1886.djvu/232 » : différence entre les versions

La bibliothèque libre.
ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<poem>
<poem>

Satisfait, l’homme est doux, ses haines sont oisives ;
Satisfait, l’homme est doux, ses haines sont oisives ;
Mais quand les vrais besoins aux conseils de bandits
Mais quand les vrais besoins aux conseils de bandits
Le poussent, maigre, au seuil des festins interdits,
Le poussent, maigre, au seuil des festins interdits,
Il montre à nu ses droits comme des incisives.
Il montre à nu ses droits comme des incisives.

Ô Lycurgue, ô Solon, vos lois sont un rempart
Ô Lycurgue, ô Solon, vos lois sont un rempart
Que ronge nuit et jour la meute inassouvie,
Que ronge nuit et jour la meute inassouvie,
Dont l’instinct pour sévir attend votre départ ;
Dont l’instinct pour sévir attend votre départ ;

Car dans l’espèce humaine, aux codes asservie,
Car dans l’espèce humaine, aux codes asservie,
Entre les combattants du champ clos de la vie
Entre les combattants du champ clos de la vie

Version du 29 avril 2012 à 10:05

Cette page n’a pas encore été corrigée


Satisfait, l’homme est doux, ses haines sont oisives ;
Mais quand les vrais besoins aux conseils de bandits
Le poussent, maigre, au seuil des festins interdits,
Il montre à nu ses droits comme des incisives.

Ô Lycurgue, ô Solon, vos lois sont un rempart
Que ronge nuit et jour la meute inassouvie,
Dont l’instinct pour sévir attend votre départ ;

Car dans l’espèce humaine, aux codes asservie,
Entre les combattants du champ clos de la vie
Vous limitez le droit sans assurer la part.