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« Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t16.djvu/262 » : différence entre les versions

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Version du 19 octobre 2012 à 21:39

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veut donc dire ? Je l’ai relue plus de vingt-cinq fois. En vérité, je n’y comprends rien. J’y vais seulement que vous êtes inquiet & tourmenté, & que vous attendez que vous ne le soyez plus pour m’en parler. Mon cher ami, est-ce là ce dont nous étions convenus ! Qu’est donc devenue cette amitié, cette confiance ? & comment l’ai-je perdue ? Est-ce contre moi ou pour moi que vous êtes fâché ? Quoi qu’il en soit, venez dès ce soir, je vous en conjure ; souvenez-vous que vous m’avez promis, il n’y a pas huit jours, de ne rien garder sur le cœur & de me parler sur-le-champ. Mon cher ami, je vis dans cette confiance... Tenez, je viens encore de lire votre lettre : je n’y conçois pas davantage ; mais elle me fait trembler. Il me semble que vous êtes cruellement agité. Je voudrois vous calmer ; mais comme j’ignore le sujet de vos inquiétudes, je ne sais que vous dire, sinon que me voilà tout aussi malheureuse que vous, jusqu’à ce que je vous aye vu. Si vous n’êtes pas ici ce soir à six heures, je pars demain pour l’Hermitage, quelque tems qu’il fasse & dans quelque état que je sais ; car je ne saurois tenir à cette inquiétude. Bonjour, mon cher ami. À tout hasard, je risque de vous dire, sans savoir si vous en avez besoin ou non, de tâcher de prendre garde & d’arrêter les progrès que fait l’inquiétude dans la solitude. Une mouche devient un monstre, je l’ai souvent éprouvé."

Réponse.

"Je ne puis vous aller voir, ni recevoir votre visite,