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De hautes maisons percées d’une quantité de fenêtres régulières, des rues étroites ; le Rhône, un fleuve énorme, violent, inquiétant ; le soir, |
De hautes maisons percées d’une quantité de fenêtres régulières, des rues étroites ; le Rhône, un fleuve énorme, violent, inquiétant ; le soir, peu de lumières ; la vaste place Bellecour est tachée par le gaz de flammes qui vacillent sur la noirceur étrange : tout cela fait un bizarre contraste avec l’animation, l’éclat, la gaieté bruyante de Marseille. De toutes les villes de France que je connais, je n’en sais pas qui ressemble plus à Londres. |
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peu de lumières ; la vaste place Bellecour est tachée par le gaz de flammes qui vacillent sur la noirceur étrange : tout cela fait un bizarre contraste avec l’animation, l’éclat, la gaieté bruyante de Marseille. De toutes les villes de France que je connais, je n’en sais pas qui ressemble plus à Londres. |
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J’ai visité la Croix-Rousse. Je n’ai jamais vu dans aucune ville de colline si escarpée. Il faut faire des zigzags comme sur le versant d’une |
J’ai visité la Croix-Rousse. Je n’ai jamais vu dans aucune ville de colline si escarpée. Il faut faire des zigzags comme sur le versant d’une montagne ; pour descendre la rue de la Grande-Côte, on est obligé de marcher à petits pas le corps en arrière. |
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montagne ; pour descendre la rue de la Grande-Côte, on est obligé de marcher à petits pas le corps en arrière. |
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Hautes et vastes fabriques monotones, mornes comme des casernes. Le bruit des métiers y retentit incessamment. — Point de liens entre les ouvriers et le patron ; ils travaillent chez eux ; on vient leur proposer de l’ouvrage, ils {{tiret|s’enga|gent}} |
Hautes et vastes fabriques monotones, mornes comme des casernes. Le bruit des métiers y retentit incessamment. — Point de liens entre les ouvriers et le patron ; ils travaillent chez eux ; on vient leur proposer de l’ouvrage, ils {{tiret|s’enga|gent}} |
Version du 28 octobre 2013 à 16:11
fluent de deux rivières, près d’un corridor de montagnes, voisin du Midi : de là des exhalaisons qui fondent.
De hautes maisons percées d’une quantité de fenêtres régulières, des rues étroites ; le Rhône, un fleuve énorme, violent, inquiétant ; le soir, peu de lumières ; la vaste place Bellecour est tachée par le gaz de flammes qui vacillent sur la noirceur étrange : tout cela fait un bizarre contraste avec l’animation, l’éclat, la gaieté bruyante de Marseille. De toutes les villes de France que je connais, je n’en sais pas qui ressemble plus à Londres.
J’ai visité la Croix-Rousse. Je n’ai jamais vu dans aucune ville de colline si escarpée. Il faut faire des zigzags comme sur le versant d’une montagne ; pour descendre la rue de la Grande-Côte, on est obligé de marcher à petits pas le corps en arrière.
Hautes et vastes fabriques monotones, mornes comme des casernes. Le bruit des métiers y retentit incessamment. — Point de liens entre les ouvriers et le patron ; ils travaillent chez eux ; on vient leur proposer de l’ouvrage, ils s’enga-