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« Page:Anatole France - Le Jardin d’Épicure.djvu/269 » : différence entre les versions

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entendu, Polyphile, que les métaphysiciens parlent une langue composée de termes les uns empruntés au langage vulgaire dans ce qu’il a de plus abstrait, ou de plus général, ou de plus négatif, les autres créés artificiellement avec des éléments empruntés au langage vulgaire. Où voulez-vous en venir ?
entendu, Polyphile, que les métaphysiciens parlent une langue composée de termes les uns empruntés au langage vulgaire dans ce qu’il a de plus abstrait, ou de plus général, ou de plus négatif, les autres créés artificiellement avec des éléments empruntés au langage vulgaire. Où voulez-vous en venir ?
POLYPHILE.
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Accordez-moi d’abord, Ariste, que tous les mots du langage humain furent frappés à l’origine d’une figure matérielle et que tous représentèrent dans leur nouveauté quelque image sensible. Il n’est point de terme qui primitivement n’ait été le signe d’un objet appartenant à ce monde des formes et des couleurs, des
Accordez-moi d’abord, Ariste, que tous les mots du langage humain furent frappés à l’origine d’une figure matérielle et que tous représentèrent dans leur nouveauté quelque image sensible. Il n’est point de terme qui primitivement n’ait été le signe d’un objet appartenant à ce monde des formes et des couleurs, des

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LE JARDIN D'ÉPICURE

entendu, Polyphile, que les métaphysiciens parlent une langue composée de termes les uns empruntés au langage vulgaire dans ce qu’il a de plus abstrait, ou de plus général, ou de plus négatif, les autres créés artificiellement avec des éléments empruntés au langage vulgaire. Où voulez-vous en venir ?

POLYPHILE.

Accordez-moi d’abord, Ariste, que tous les mots du langage humain furent frappés à l’origine d’une figure matérielle et que tous représentèrent dans leur nouveauté quelque image sensible. Il n’est point de terme qui primitivement n’ait été le signe d’un objet appartenant à ce monde des formes et des couleurs, des