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« Page:Revue pour les français, T1, 1906.djvu/502 » : différence entre les versions

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plus lié aux deux équivoques qui le font vivre. Il s’efforce en eflet
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d’influer sur les pouvoirs publics par la menace d’une révolution
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qu’il se garderait bien de provoquer ; et, d’autre part, il cherche à
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s’imposer aux travailleurs comme leur seul et indispensable porteparoles
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et par là à les retenir dans sa dépendance. Le malheur est
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que les pouvoirs publics ont cessé de croire à ladite révolution et
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de Bebel une résolution en faveur de la grève générale éventuelle,
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le congrès syndical de Cologne proclamait que « la grève générale
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telle qu’elle est préconisée dans le domaine de la lutte économi
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que par des anarchistes et des gens sans expérience, ne vaut pas
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REVUE POUR LES FRANÇAIS

pour y visiter le souverain déchu sur le trône duquel son propre fils est maintenant assis. La démarche était plus qu’incommode : elle était pénible. Le nouveau roi de Danemark a beau être le très proche parent d’Oscar ii ; il est encore plus proche parent d’Haakon vii. Certes la maison de Danemark n’a été pour rien dans la révolution norwégienne ; on ne saurait dire qu’à aucun moment elle ait encouragé en quoi que ce soit les velléités séparatistes des Norwégiens ; ce n’en est pas moins elle qui en a le plus directement profité puisqu’un de ses princes est devenu roi de Norwège. Sentant profondément que l’intérêt supérieur du scandinavisme exigeait d’eux cette contrainte, Frédéric viii et Oscar ii se sont trouvés d’accord pour échanger des paroles de paix, d’amitié même. On ne peut que souhaiter à leurs peuples de bien comprendre le sens et la portée de cette démarche ; puisse-t-on surtout les comprendre à Kristiania où l’ère des difficultés s’ouvre déjà après une trop courte lune de miel.

Fanfares de capitulation.

Capituler au son d’une marche triomphale en prenant des airs de victoire est une tactique tellement grossière que si M. Bebel l’a employée au récent congrès de Mannheim, c’est apparemment qu’il a bien peu d’estime pour la mentalité de ses concitoyens. M. Bebel, comme chacun le sait, incarne en Allemagne, avec beaucoup de talent d’ailleurs, le socialisme politique lequel apparaît de plus en plus lié aux deux équivoques qui le font vivre. Il s’efforce en effet d’influer sur les pouvoirs publics par la menace d’une révolution qu’il se garderait bien de provoquer ; et, d’autre part, il cherche à s’imposer aux travailleurs comme leur seul et indispensable porte-paroles et par là à les retenir dans sa dépendance. Le malheur est que les pouvoirs publics ont cessé de croire à ladite révolution et que, de leur côté, les travailleurs ont aperçu dans leurs propres syndicats un organe plus direct et plus efficace. Aussi tandis que, l’année dernière, le congrès politique d’Iéna votait à l’instigation de Bebel une résolution en faveur de la grève générale éventuelle, le congrès syndical de Cologne proclamait que « la grève générale telle qu’elle est préconisée dans le domaine de la lutte économique par des anarchistes et des gens sans expérience, ne vaut pas d’être discutée. » Et il avertissait les ouvriers « de ne pas se lais-